Liberté pour les ex-brigades rouges, respectons la parole de l'Etat!

L'actrice et réalisatrice Valeria Bruni Tedeschi, soeur de l'épouse du président français Nicolas Sarkozy, affirme avoir rendu visite il y a quelques jours à l'ex-membre des Brigades rouges incarcéré en France Marina Petrella, dans une interview lundi au Corriere della Sera.

L'ex-brigadiste, en attente d'extradition vers l'Italie, a été placée sous perfusion à l'hôpital pénitentiaire de Fresnes, près de Paris, pour écarter «un risque vital», ont indiqué dimanche ses médecins.

«Je préfère ne pas parler de la rencontre car la situation est très délicate et ce n'est pas à moi de faire des déclarations publiques.

Je peux seulement dire que cette personne va très mal, son poids est descendu à 40 kilos, elle ne mange plus depuis avril et elle a été placée sous perfusion», a déclaré l'actrice au quotidien qui ne précise pas la date exacte de sa visite.

«Je tourne des films mais là c'est une vraie vie qui est en jeu: celle de Marina, mais aussi de ses proches et des victimes de cette histoire. C'est pourquoi je préfère me taire et laisser travailler ceux qui essayent de résoudre le problème», ajoute-t-elle.

L'actrice note que Marina Petrella, aujourd'hui âgée de 54 ans, avait un peu plus de 20 ans lorsqu'elle a rejoint le mouvement armé italien, auteur notamment de l'assassinat de l'homme politique italien Aldo Moro en 1978 après 55 jours de captivité.

«C'est une histoire que je connais car moi-même j'ai quitté l'Italie à cause de ces événements et j'ai des amis qui ont été à deux doigts de tomber dedans (le terrorisme, ndlr), comme on tombe dans la drogue», a-t-elle confié au quotidien.

Les Bruni Tedeschi, une riche famille italienne d'entrepreneurs du nord, ont quitté l'Italie pour la France en 1972, par peur notamment d'un enlèvement.

Vivant en France depuis 1993, Marina Petrella a été arrêtée en août 2007. Son décret d'extradition a été signé le 3 juin par le gouvernement français.

Tout en s'engageant à livrer Marina Petrella aux autorités italiennes, Nicolas Sarkozy a demandé dans une lettre du 10 juillet au chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi que l'ex-brigadiste puisse être graciée «dès que possible», une prérogative qui appartient au seul président de la République.

Ce dernier, Giorgio Napolitano a réagi en rappelant que des règles devaient être respectées en la matière.

Les soutiens recueillis en France par les anciens terroristes italiens ont été généralement jugés avec sévérité en Italie.

Pas de seconde chance, d'accord.

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