Siné viré, Charlie hebdo signe le pacte communautariste....
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Re: Siné viré, Charlie hebdo signe le pacte communautariste....
Ah bon ?
Ah mince... j'aurais pas dit !
Ah mince... j'aurais pas dit !
Invité- Invité
Re: Siné viré, Charlie hebdo signe le pacte communautariste....
Un bon article sur l'affaire (qui rappelle quelques uns des propos de Siné, ce qui me conforte dans mon opinion), et des dérives de Val
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Siné viré, Charlie Hebdo en deuil, Philippe Val dans la tourmente
Par Augustin Scalbert | Rue89 | 17/07/2008 | 10H37
Derrière les récents "dérapages", la crise que traverse le journal satirique met en lumière les contradictions de son directeur.
Charlie Hebdo est "en deuil", selon l'expression du dessinateur Charb. Le départ de Siné, dessinateur de presse depuis la IVe République, a sonné le bourdon dans la rédaction. Dans le numéro du 2 juillet, celui que Pierre Desproges avait traité -dans ce qui pouvait passer en 1982 pour une quittance d'indépendance- de "seul gauchiste d'extrême droite en France", a écrit une brève que l'on peut qualifier, au minimum, de très ambiguë:
"Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le parquet (encore lui!) a même demandé sa relaxe! Il faut dire que le plaignant est arabe! Ce n'est pas tout: il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit!"
La brève de Siné parue dans Charlie le 2 juillet.
A Charlie, personne n'a tiqué avant ou après publication: Siné est connu pour son athéisme ultra-militant, particulièrement à l'encontre des trois religions du Livre. En juin non plus, nul n'avait moufté quand il avait écrit ceci:
"J’avoue que, de plus en plus, les musulmans m’insupportent et que, plus je croise les femmes voilées qui prolifèrent dans mon quartier, plus j’ai envie de leur botter violemment le cul!"
Michel Polac: "Il n'y a plus de presse libertaire"
C'est le journaliste du Nouvel Observateur Claude Askolovitch qui a le premier qualifié le texte sur Jean Sarkozy d'"antisémite", le 8 juillet sur RTL, en évoquant "un article antisémite dans un journal qui ne l'est pas". "Sous-entendu, pour faire du chemin dans la vie, vaut mieux être juif", commentait Askolovitch.
La direction de Charlie Hebdo demande alors à Siné de s'excuser. Après quelques tractations, il finit par accepter de signer ce texte. Mais renonce quand il apprend qu'il sera publié à côté de celui-ci, où la rédaction réprouve "unanimement" sa chronique. La rédaction de Charlie n'était effectivement pas unanime. Michel Polac, par exemple, se dit "furieux qu'on puisse taxer Siné d'antisémitisme. Et je suis bien placé pour parler d'antisémitisme" (Polac est juif, ndlr):
"Siné a écrit dix fois des choses énormes, c'est un énergumène. Dire qu'il n'a pas sa place à Charlie, c'est dire qu'il n'y a plus de presse libertaire."
Bilan: Siné, 79 ans, prend la porte, comme l'a confirmé Philippe Val à l'AFP. Le directeur de la publication se justifie, dans les colonnes du numéro de ce mercredi, en assumant n'avoir pas lu l'article incriminé, en rappelant que la conversion de Jean Sarkozy au judaïsme est "une fausse rumeur", et en expliquant que "le lien" entre cette conversion et la réussite sociale n'était "ni acceptable ni défendable devant un tribunal".
La famille de Jean Sarkozy n'envisage pas de procès, selon son porte-parole
Le patron de Charlie Hebdo, ainsi que d'autres journalistes contactés par Rue89, redoutent de voir le nom de leur journal accolé au terme "antisémite". Philippe Val l'assure:
"La famille Sarkozy va porter plainte contre nous. Ce n'est pas qu'ils l'envisagent: ils vont le faire."
Val tient cette certitude de Claude Askolovitch. Ce dernier explique pourtant n'avoir pas dit à Val que les Sarkozy "allaient" porter plainte, mais "qu'ils envisageaient de le faire", selon ce que lui auraient dit "des proches" de la famille régnante.
Mais quand on se rapproche un peu plus de Jean Sarkozy, le son de cloche est strictement opposé: "La famille n'a jamais menacé Charlie Hebdo de procès, et ne l'envisage pas. Ni Jean Sarkozy ni sa fiancée n'ont eu de contact avec le journal", martèle le porte-parole du jeune héritier.
En clair, si l'on en croit le principal intéressé, l'argument du procès ne tient pas pour renvoyer Siné. C'est un prétexte, ou une fâcheuse approximation, de Val. Reste le dérapage. Siné, qui explique que sa première épouse et leur fille "sont juives", assume seulement d'avoir dépeint Jean Sarkozy en "opportuniste":
"Il est prêt à tout pour épouser une femme riche, et il se trouve qu'elle est juive."
Val reprend les thèses de son avocat, qui défend aussi Clearstream
Dérapage antisémite ou pas, une telle polémique détonne à propos de Charlie, l'héritier de Hara-Kiri, l'hebdo des caricatures du prophète Mohammed, défendu à l'époque par Nicolas Sarkozy. Le journal, aussi, qui laissait Siné s'autocensurer -juste au-dessus de sa désormais fameuse chronique sur Jean Sarkozy- à propos du journaliste Denis Robert.
La semaine précédente, le 25 juin, Philippe Val a signé l'édito qui a déclenché la crise actuelle. Sous le titre "L'avocat de Clearstream se nourrit aux OGM", Val y publiait une fiction humoristique tournant en dérision les enquêtes de Denis Robert sur la chambre de compensation luxembourgeoise. Le journaliste, qui venait de renoncer à se défendre publiquement dans cette affaire (ce que ne mentionnait pas Val), y était dépeint comme paranoïaque. Avec des arguments -Robert "a perdu ses procès"; les erreurs de son enquête en font une enquête erronée- très proches de ceux de Clearstream, dont l'avocat, Me Richard Malka, est aussi celui de Charlie Hebdo. Arguments partiaux, comme le démontre sur Agoravox le Grolandais Francis Kuntz.
L'édito se concluait sur une attaque de la journaliste de Télérama Weronika Zarachowicz, coupable d'avoir écrit un article où elle rendait hommage au travail de Robert, sans préciser qu'elle avait cosigné avec lui un entretien avec Noam Chomsky, que Val fustigeait aussi, en passant. Il associait l'article de Zarachowicz, qui se terminait par un rappel des deux clientèles de Me Malka, aux Protocoles des Sages de Sion, un faux document antisémite du XIXe siècle utilisé depuis par l'extrême droite. Philippe Val se justifie:
"Je voulais juste dire que c'est la même mécanique, quand les gens croient ce qui est faux car ils ont envie de le croire."
Une journaliste de Télérama a "blessé" les salariés de Clearstream
La journaliste de Télérama n'a pas du tout apprécié:
"Ce grand défenseur de la liberté d'expression ne supporte pas qu'on questionne le fait que l'avocat de Charlie soit aussi celui de Clearstream, et ça le conduit à des associations nauséabondes."
Elle lui a envoyé un droit de réponse. Val a refusé de le publier, car il était "imbécile et pas du tout dans les clous de la loi". Le journaliste, qui précise dans le même édito que les deux jobs de l'avocat n'entachent pas l'indépendance du journal, a laissé Me Malka répondre à Zarachowicz. On voit dans sa lettre que la frontière n'est pas si hermétique:
"Au-delà de ma personne, vous rendez-vous compte que Clearstream, loin d'être une abstraction fantasmagorique, constitue une société dans laquelle 1500 personnes travaillent et qui, toutes, ont également été blessées d'être assimilées à des commanditaires de tueurs russes, rôle que vous attribuez aux tribunaux français."
L'éditorial de Val a suscité une fronde en interne, avec menace de démission de plusieurs journalistes, finalement non suivie d'effet. Siné était en pointe de la contestation.
Aujourd'hui, certains journalistes sont amers, comme Michel Polac:
"Ce journal est mal parti en ce moment. Il y a un problème Philippe Val, en tous cas avec l'affaire Clearstream et l'affaire Siné."
D'autres ne font "pas de commentaire." Le rédacteur en chef adjoint Charb admet que l'attaque contre Denis Robert était "disproportionnée":
"Mais ce qui me sidère, c'est toutes les haines que Val concentre contre lui."
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Siné viré, Charlie Hebdo en deuil, Philippe Val dans la tourmente
Par Augustin Scalbert | Rue89 | 17/07/2008 | 10H37
Derrière les récents "dérapages", la crise que traverse le journal satirique met en lumière les contradictions de son directeur.
Charlie Hebdo est "en deuil", selon l'expression du dessinateur Charb. Le départ de Siné, dessinateur de presse depuis la IVe République, a sonné le bourdon dans la rédaction. Dans le numéro du 2 juillet, celui que Pierre Desproges avait traité -dans ce qui pouvait passer en 1982 pour une quittance d'indépendance- de "seul gauchiste d'extrême droite en France", a écrit une brève que l'on peut qualifier, au minimum, de très ambiguë:
"Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le parquet (encore lui!) a même demandé sa relaxe! Il faut dire que le plaignant est arabe! Ce n'est pas tout: il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit!"
La brève de Siné parue dans Charlie le 2 juillet.
A Charlie, personne n'a tiqué avant ou après publication: Siné est connu pour son athéisme ultra-militant, particulièrement à l'encontre des trois religions du Livre. En juin non plus, nul n'avait moufté quand il avait écrit ceci:
"J’avoue que, de plus en plus, les musulmans m’insupportent et que, plus je croise les femmes voilées qui prolifèrent dans mon quartier, plus j’ai envie de leur botter violemment le cul!"
Michel Polac: "Il n'y a plus de presse libertaire"
C'est le journaliste du Nouvel Observateur Claude Askolovitch qui a le premier qualifié le texte sur Jean Sarkozy d'"antisémite", le 8 juillet sur RTL, en évoquant "un article antisémite dans un journal qui ne l'est pas". "Sous-entendu, pour faire du chemin dans la vie, vaut mieux être juif", commentait Askolovitch.
La direction de Charlie Hebdo demande alors à Siné de s'excuser. Après quelques tractations, il finit par accepter de signer ce texte. Mais renonce quand il apprend qu'il sera publié à côté de celui-ci, où la rédaction réprouve "unanimement" sa chronique. La rédaction de Charlie n'était effectivement pas unanime. Michel Polac, par exemple, se dit "furieux qu'on puisse taxer Siné d'antisémitisme. Et je suis bien placé pour parler d'antisémitisme" (Polac est juif, ndlr):
"Siné a écrit dix fois des choses énormes, c'est un énergumène. Dire qu'il n'a pas sa place à Charlie, c'est dire qu'il n'y a plus de presse libertaire."
Bilan: Siné, 79 ans, prend la porte, comme l'a confirmé Philippe Val à l'AFP. Le directeur de la publication se justifie, dans les colonnes du numéro de ce mercredi, en assumant n'avoir pas lu l'article incriminé, en rappelant que la conversion de Jean Sarkozy au judaïsme est "une fausse rumeur", et en expliquant que "le lien" entre cette conversion et la réussite sociale n'était "ni acceptable ni défendable devant un tribunal".
La famille de Jean Sarkozy n'envisage pas de procès, selon son porte-parole
Le patron de Charlie Hebdo, ainsi que d'autres journalistes contactés par Rue89, redoutent de voir le nom de leur journal accolé au terme "antisémite". Philippe Val l'assure:
"La famille Sarkozy va porter plainte contre nous. Ce n'est pas qu'ils l'envisagent: ils vont le faire."
Val tient cette certitude de Claude Askolovitch. Ce dernier explique pourtant n'avoir pas dit à Val que les Sarkozy "allaient" porter plainte, mais "qu'ils envisageaient de le faire", selon ce que lui auraient dit "des proches" de la famille régnante.
Mais quand on se rapproche un peu plus de Jean Sarkozy, le son de cloche est strictement opposé: "La famille n'a jamais menacé Charlie Hebdo de procès, et ne l'envisage pas. Ni Jean Sarkozy ni sa fiancée n'ont eu de contact avec le journal", martèle le porte-parole du jeune héritier.
En clair, si l'on en croit le principal intéressé, l'argument du procès ne tient pas pour renvoyer Siné. C'est un prétexte, ou une fâcheuse approximation, de Val. Reste le dérapage. Siné, qui explique que sa première épouse et leur fille "sont juives", assume seulement d'avoir dépeint Jean Sarkozy en "opportuniste":
"Il est prêt à tout pour épouser une femme riche, et il se trouve qu'elle est juive."
Val reprend les thèses de son avocat, qui défend aussi Clearstream
Dérapage antisémite ou pas, une telle polémique détonne à propos de Charlie, l'héritier de Hara-Kiri, l'hebdo des caricatures du prophète Mohammed, défendu à l'époque par Nicolas Sarkozy. Le journal, aussi, qui laissait Siné s'autocensurer -juste au-dessus de sa désormais fameuse chronique sur Jean Sarkozy- à propos du journaliste Denis Robert.
La semaine précédente, le 25 juin, Philippe Val a signé l'édito qui a déclenché la crise actuelle. Sous le titre "L'avocat de Clearstream se nourrit aux OGM", Val y publiait une fiction humoristique tournant en dérision les enquêtes de Denis Robert sur la chambre de compensation luxembourgeoise. Le journaliste, qui venait de renoncer à se défendre publiquement dans cette affaire (ce que ne mentionnait pas Val), y était dépeint comme paranoïaque. Avec des arguments -Robert "a perdu ses procès"; les erreurs de son enquête en font une enquête erronée- très proches de ceux de Clearstream, dont l'avocat, Me Richard Malka, est aussi celui de Charlie Hebdo. Arguments partiaux, comme le démontre sur Agoravox le Grolandais Francis Kuntz.
L'édito se concluait sur une attaque de la journaliste de Télérama Weronika Zarachowicz, coupable d'avoir écrit un article où elle rendait hommage au travail de Robert, sans préciser qu'elle avait cosigné avec lui un entretien avec Noam Chomsky, que Val fustigeait aussi, en passant. Il associait l'article de Zarachowicz, qui se terminait par un rappel des deux clientèles de Me Malka, aux Protocoles des Sages de Sion, un faux document antisémite du XIXe siècle utilisé depuis par l'extrême droite. Philippe Val se justifie:
"Je voulais juste dire que c'est la même mécanique, quand les gens croient ce qui est faux car ils ont envie de le croire."
Une journaliste de Télérama a "blessé" les salariés de Clearstream
La journaliste de Télérama n'a pas du tout apprécié:
"Ce grand défenseur de la liberté d'expression ne supporte pas qu'on questionne le fait que l'avocat de Charlie soit aussi celui de Clearstream, et ça le conduit à des associations nauséabondes."
Elle lui a envoyé un droit de réponse. Val a refusé de le publier, car il était "imbécile et pas du tout dans les clous de la loi". Le journaliste, qui précise dans le même édito que les deux jobs de l'avocat n'entachent pas l'indépendance du journal, a laissé Me Malka répondre à Zarachowicz. On voit dans sa lettre que la frontière n'est pas si hermétique:
"Au-delà de ma personne, vous rendez-vous compte que Clearstream, loin d'être une abstraction fantasmagorique, constitue une société dans laquelle 1500 personnes travaillent et qui, toutes, ont également été blessées d'être assimilées à des commanditaires de tueurs russes, rôle que vous attribuez aux tribunaux français."
L'éditorial de Val a suscité une fronde en interne, avec menace de démission de plusieurs journalistes, finalement non suivie d'effet. Siné était en pointe de la contestation.
Aujourd'hui, certains journalistes sont amers, comme Michel Polac:
"Ce journal est mal parti en ce moment. Il y a un problème Philippe Val, en tous cas avec l'affaire Clearstream et l'affaire Siné."
D'autres ne font "pas de commentaire." Le rédacteur en chef adjoint Charb admet que l'attaque contre Denis Robert était "disproportionnée":
"Mais ce qui me sidère, c'est toutes les haines que Val concentre contre lui."
Invité- Invité
Re: Siné viré, Charlie hebdo signe le pacte communautariste....
"Mais ce qui me sidère, c'est toutes les haines que Val concentre contre lui."
Peut être parce que Charlie Hebdo représente autre chose que le Monde ou le Figaro ?
Comme vous, je trouve vraiment vraiment inquiétante cette dérive de Philippe Val, si maintenant les journaux satyriques se plient à l'air du temps on est mal barré.
pwalagratter- Maire
- Nombre de messages : 549
Date d'inscription : 24/06/2008
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