Le tout communautariste à Montreuil....

Voilà plus de deux ans que la première pierre de la future mosquée de Montreuil a été posée et toujours pas l’ombre du début d’un chantier au 215 rue de Rosny. La bataille juridique qui oppose la mairie au MNR n’a certes pas aidé à faire avancer les choses. Le parti d’extrême droite, par le biais de l’ancienne conseillère municipale Patricia Vayssières, s’est pourvu en cassation devant le Conseil d’Etat en septembre dernier et persiste à contester la cession du terrain par la municipalité via un bail emphytéotique.
Cette disposition permet aux musulmans porteurs du projet de disposer du site durant quatre-vingt-dix-neuf ans, moyennant un euro symbolique. A l’issue de cette période, le terrain et l’édifice construit sont rétrocédés à la commune.
En juin 2007, la municipalité précédente avait alors établi un nouveau bail qui permettait à la communauté de ne payer un loyer de 6 000 € par an qu’à partir de 2010. Celui-ci a également fait l’objet d’une saisine du tribunal administratif par le MNR. Autre difficulté, la collecte, lancée par la Fédération cultuelle des associations musulmanes de Montreuil (FCAMM), n’a permis de récolter que 300 000 € à ce jour. « Il en faudrait 800 000 pour démarrer le chantier », observe Mohamed Abdoulbaki, vice-président de la FCAMM, qui pilote ce projet évalué à 2 M€.

« Doit-on espérer une mosquée durant quinze ans ? »

« Les travaux doivent impérativement démarrer en 2009 ! » s’impatiente-t-il. La ville compte en effet quelque 5 000 musulmans pratiquants et les salles de prière débordent. La nouvelle sénatrice-maire verte de Montreuil, Dominique Voynet, a décidé de remettre à plat ce projet. « Je constate que les associations ont beaucoup de mal à collecter l’argent. Doit-on espérer une mosquée durant quinze ans ou bien peut-on imaginer une alternative comme par exemple une salle polyvalente qui pourrait accueillir les fidèles pour la prière mais aussi des activités culturelles ? », propose l’édile, qui estime que le projet actuel « est peut-être un peu pharaonique ». Pour en discuter avec les associations concernées, Dominique Voynet a programmé une réunion le 18 février à la mairie.
Cette remise en cause d’une vraie mosquée à Montreuil ne chagrine pas Mohamed Abdoulbaki. « Je suis certes attaché à notre projet mais l’important c’est d’avoir au plus vite un lieu de prière digne pour les musulmans de cette ville de 100 000 habitants. C’est inacceptable que, chaque année, nous soyons obligés d’aller quémander une salle pour notre fête de l’Aïd-el-Kébir », soupire le vice-président.

Roms : la justice donne raison à la ville


Hier, le tribunal administratif de Cergy (Val-d’Oise) a donné raison à la ville de Montreuil dans le conflit qui l’oppose au Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sédif), propriétaire d’un terrain sur lequel la ville veut loger des Roms. Le 9 février, le Sédif avait déposé une requête pour empêcher les travaux qu’avait démarrés la ville sur ce site de 3 000 m 2 dans le quartier de la Boissière.
Le conflit s’inscrit dans un contexte tendu entre la ville et le syndicat, Dominique Voynet, la sénatrice-maire (Verts) de Montreuil, ayant pris la tête il y a quelques semaines de la mobilisation des élus franciliens pour un retour à une gestion publique de l’eau.

Un mur bloque l’accès

Dès janvier, la municipalité avait commencé à terrasser le terrain, dont elle dispose via une convention signée avec le syndicat, pour y faire venir très prochainement une cinquantaine de caravanes afin d’y loger des Roms dans le cadre d’un dispositif d’insertion. Le Sédif, qui a fait édifier un mur pour barrer l’accès au site, souligne que ces aménagements ont été réalisés « sans autorisation » et invoque la présence à proximité du terrain de la plus grosse réserve d’eau potable d’Ile-de-France. Un site stratégique qui nécessite une « protection renforcée ».
Dans sa décision, le tribunal administratif a estimé hier que « le risque allégué par le Sédif ne paraît pas réel ». « Les installations (…) sont protégées du terrain litigieux par des clôtures et la ville se propose de doter le terrain d’une clôture de 2,50 m et d’y établir un poste de gardiennage », a relevé le juge, qui a par ailleurs condamné le Sédif à verser 1 500 € à la commune. Après cette décision, Dominique Voynet entend « calmer le jeu » en ouvrant la discussion avec le Sédif. « Nous allons faire constater par un huissier que le terrain n’est pas accessible », précise l’élue. Le Sédif est resté injoignable hier soir.

Le Parisien

Après plus d’un an d’attente, le chantier de la nouvelle synagogue du 158, rue Etienne-Marcel à Montreuil devrait démarrer bientôt. Lors du dernier conseil municipal, les élus ont voté une garantie...

L'Algérie finance la mosquée de Marseille

D L'Algérie participe au financement de la future grande mosquée de Marseille, a déclaré le ministre algérien de la Solidarité nationale, Djamal Ould Abbas en recevant le président du conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini :

"On se fait un point d'honneur à construire la plus grande mosquée de France".

Ce à quoi, Jean-Noël Guérini a répondu :

"Je me suis engagé pour que la grande mosquée de Marseille soit édifiée dans les meilleurs délais".

L'Algérie s'est engagée à verser 360.000 euros pour la construction de la mosquée de Marseille. Alors après, Jean-Claude Gaudin peut toujours s'offusquer des propos de Jean-Marie Le Pen...

Michel Janva

Des fractures à la mâchoire et au nez, la tête ensanglantée, méconnaissable... C’est dans cet état que les policiers de Montreuil ont retrouvé un homme d’une trentaine d’années gisant au sol dans le quartier Bel-Air, à Montreuil, le 12 mars. Il avait été roué de coups par plusieurs dizaines de personnes, qui le prenaient pour « le violeur des stades », croyant le reconnaître d’après une photo.

Hier matin, un père de famille a été placé en garde à vue à Montreuil. Il devait passer la nuit au commissariat. Les enquêteurs le soupçonnent d’être à l’origine du lynchage, ce qu’il aurait nié hier, même si la victime l’aurait reconnu comme étant celui qui lui a d’abord « tiré » dessus.
Aucune arme n’a été retrouvée mais le scénario confié à la police fait froid dans le dos. Ce jeudi-là, en fin d’après-midi, la victime un Maghrébin qui maîtrise mal le français et ne vit pas en France se serait fait agresser au gomme-cogne.

Des photos du suspect en circulation

Le père de famille l’aurait coursé et blessé de deux tirs, avant que plusieurs dizaines d’autres personnes, présentes dans le quartier, le rouent de coups de pied et de poing. La police est alors prévenue que le soi-disant violeur est au sol, à la merci de plusieurs agresseurs. « Si la patrouille était arrivée cinq minutes plus tard, les conséquences auraient pu être encore plus dramatiques », observe un policier. La victime a subi un important traumatisme ,ce qui lui vaudra au moins trente jours d’interruption temporaire de travail.
Sa ressemblance avec le violeur recherché est lointaine : il est originaire du Maghreb, mal rasé, et les cheveux courts... Un profil des plus banals.
Le vrai suspect, Halim Taguine, traqué par la sûreté départementale, un office et une brigade parisienne, a été interpellé une semaine plus tard, le 19 mars. Il est soupçonné d’agressions sexuelles sur de jeunes garçons aux abords des stades. Avant son arrestation, sa photo circulait, au moins à Montreuil, sur les portables et sur Internet. « Il fallait veiller à ce que Taguine ne se sache pas recherché sur Montreuil et calmer la population pour qu’un drame ne se produise pas », confie a posteriori un policier.
Même angoisse à la mairie. « On comprenait la peur des parents, on a vraiment essayé de protéger les enfants, en sensibilisant le personnel qui travaille avec les scolaires, mais sans donner de nom ni diffuser de photo, parce qu’une diffusion trop large risquait d’entraver l’enquête et de créer cette panique qui aurait pu aboutir à d’autres drames », insiste Véronique Bourdais, élue (Verts) à la tranquillité publique.
Selon nos informations, le père de famille en garde à vue aurait vu la photo de Taguine dans un stade à Paris (XXe), où son enfant, lui-même ami d’une victime du violeur, s’entraînait.