au ps , tout va très bien entre les candidats à la candidature .

Jusque là, la critique de l'action de Dominique Strauss-Kahn au FMI venait essentiellement de la gauche radicale. Sur le plateau de « Dimanche Soir Politique », c'est un responsable socialiste qui a émis des doutes sur la candidature de DSK. Arnaud Montebourg, lui même en lice pour les primaires, s'en est pris à l'institution en prenant soin de préciser qu'il ne critiquait pas DSK mais le FMI :

« Je ne suis pas d'accord avec ce que fait le FMI. Faire payer aux braves gens irlandais qui n'ont rien à voir avec la responsabilité du système bancaire tel qu'il s'est écroulé et faire payer à l'ensemble du système européen l'irresponsabilité du système bancaire est une grave faute parce que tous ces plans d'austérité sont en train d'aggraver la situation. » (Voir la vidéo)




Cette pique du député de Saône-et-Loire promet d'être l'argument principal des adversaires de DSK. Baisse des salaires, augmentation des impôts et des taxes, recul de l'âge de la retraite…

Plusieurs pays européens dont l'Irlande, la Grèce et le Portugal, ont adopté ce printemps une rigueur budgétaire drastique pour venir à bout de déficits importants. Depuis cette mise à la diète, les attaques contre DSK se sont multipliées.

« L'illusion de popularité […] loin du combat politique direct »
Si l'attaque d'Arnaud Montebourg s'inscrit « normalement » dans le combat pour les primaires, dans les prochains mois, le risque pour DSK, s'il venait à se déclarer, serait d'être piégé dans cette image d'affameur de l'Europe, y compris aux yeux des militants.

Avant la crise financière de 2008, l'arrivée au FMI de DSK était plutôt analysée comme un formidable tremplin pour 2012. Un poste qui le maintient en position avantageuse selon le politologue Frédéric Sawicki :

« Il est tenu à un devoir de réserve, ce qui lui évite de prendre position sur les grands débats qui divisent en ce moment, les retraites, la sécu, les prières dans la rue, etc.

Le piège pour DSK, c'est l'illusion de la popularité. Il est populaire parce que pour l'instant, il incarne la figure de sage, loin du combat politique direct.

C'est une position commode mais plus il sera en situation de dévoiler ses cartes, plus il sera en position d'être critiqué. »

Il explique que cette épine dans le pied de l'ex-ministre de l'Economie révèle sa principale difficulté dans la compétition, son positionnement à la droite du PS :

« Ses proches rappellent qu'il est le principal rédacteur du programme de 1997, qu'il a été à l'origine des 35 heures, qu'il a imaginé le plan pour les emplois jeunes…

Dans son livre “La Flamme et la cendre”, il apparaissait plutôt comme un keynésien classique mais le fait d'être allé au FMI dans un contexte de crise qu'il n'avait pas anticipé l'a quand même conduit à cette image de responsable d'une institution généralement vue comme favorable au libéralisme économique, dure avec les faibles et plutôt dociles avec les puissants, etc.

Même si Strauss-Kahn a essayé dans son action d'atténuer la rigueur de certains plans de redressement, ce qui compte pour l'opinion des fractions de l'électorat de gauche, c'est l'image d'un FMI qui n'a pas changé. L'épouvantail du FMI peut être un argument efficace auprès de certains militants de gauche. »

Mélenchon : « DSK est en train d'affamer l'Europe »
Le président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, est l'un des premiers à avoir estimé que le patron du FMI n'était pas le bon candidat pour la gauche en 2012 :

« Cet homme applique la politique du FMI […] [il] est en train d'affamer la moitié de l'Europe. »

Le 13 mai, dans Le Monde, Olivier Besancenot a lui aussi désigné DSK comme le responsable du « racket » du peuple grec :

« Le plan est conçu par des gouvernements européens de droite et de gauche… et par Dominique Strauss-Kahn, directeur du FMI, institution qui sévit dans le tiers monde depuis des décennies et qui s'attaque désormais à l'Europe. »

Benoît Hamon, figure de l'aile gauche du PS, a lui assuré qu'il se tiendrait derrière le candidat désigné aux primaires, même si l'hypothèse DSK se confirme :

« Mais évidemment ! Il n'est pas question de dire que si le vainqueur n'est pas conforme à nos choix il sera débarqué. »

Vu de la banlieue, le patron du Fonds monétaire international apparaît très éloigné des préoccupations des Français et il est peu connu. Néanmoins, on attend beaucoup de lui.
ÉRIC HACQUEMAND | 28.12.2010, 07h00
« Ça va pas être de la tarte… » Mercredi matin, 11 heures, Gilles Saulière, comme tous les autres membres des Clubs DSK, se donne un peu de courage. La mission du jour est périlleuse : convaincre les habitants des quartiers sensibles d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) de s’inscrire sur les listes électorales (avant le 31 décembre) pour participer aux primaires socialistes de l’automne 2011.



Et, en sous-main, préparer le terrain à Dominique Strauss-Kahn, leur champion à la présidentielle de 2012. Au même moment, d’autres équipes ont été déployées à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise) et Calais (Pas-de-Calais).
En ciblant la cité des 3 000, le Club DSK 93 n’a pas choisi le plus facile. Vers 10 heures, c’est pistolet-mitrailleur en bandoulière que les policiers ouvrent l’antenne du commissariat. « La semaine dernière, on a attaqué la BNP à l’arme de guerre », souffle Alain Boulanger, conseiller municipal (ex-PS) venu accueillir les pro-DSK… avant de déguerpir en leur souhaitant « bien du plaisir ». « DSK, ça veut dire quoi? » interroge interloquée Fortunée, une mère de famille. Son mari, Coupbé, qui regarde la télé « 24 heures sur 24 » lui souffle « DSK, c’est pour Dominique Strauss-Kahn… C’est le mari de l’ex-journaliste (NDLR : Anne Sinclair). Il s’occupe de la Grèce, c’est un bon gestionnaire. » Problème, vu de la galerie commerciale fantôme du Gallion où les trois quarts des boutiques sont fermés, le FMI est à des années-lumière.
Ginette file à la poste. « Strauss-Kahn, il est aux Etas-Unis. Je vois pas les conséquences de son action en France. On ne connaît pas ses idées pour le pays, c’est quand même un handicap », glisse-t-elle, puis en baissant d’un ton : « Ici, y a trop d’immigrés, par exemple. Qu’est-ce qu’il dit là-dessus? »
Electeur de gauche, employé dans le secteur du logement, Shalik constate le même éloignement et finit par douter. « Il n’y a pas eu un arrangement au préalable avec Sarkozy pour qu’il reste au FMI? » interroge-t-il.
« Mais non! » jurent les strauss-kahniens. Il n’empêche, Shalik aimerait quand même « un projet précis » car, dit-il, « il est le seul à pouvoir nous débarrasser de Sarkozy ». A côté de la poste, l’antenne du Secours populaire français ne désemplit pas. Malgré la pauvreté, personne ne semble ici choqué par le salaire du patron du FMI (environ 500 000 $ par an, soit 372 000 €).
En tout cas, pas Schakir. « Il bosse, il le mérite. On en fait moins sur celui d’un Messi ou d’un Ibrahimovic », estime ce jeune commerçant. Devant son bazar, il attend désespérément le client. « L’économie, ça ne va plus. Tout augmente sauf les salaires. J’attends les réponses de Strauss, le big boss, mais pas du rêve, du concret », glisse le commerçant, qui ne veut plus entendre parler du PS. Sur les murs, les affiches de partis politiques ont été remplacées par celles pour le « réveillon sénégalais du 31 décembre » ou une autre invitant « à une soirée de solidarité pour la Palestine ». Les relations entre Strauss-Kahn « ami d’Israël » et l’Etat hébreu? « La terre est sainte pour les musulmans, les chrétiens et les juifs », explique avec sagesse Schakir.
Devant une boutique d’habits à 1,50 €, un évangéliste écoute poliment les militants de DSK. Avant de rétorquer au final : « Et tu connais Dieu ? C’est lui seul qui sauvera la planète. »

livaste a écrit:qui a parlé de Sarkozy , est ce l'objet du topic ???
Décidément vous devez terriblement craindre sa réélection pour faire une telle fixation et remettre sur le tapis , à chaque topic , et même et surtout hors sujet , Sarkozy à toutes les sauces !!
J'ouvre un topic sur la neige , et v'lan au moins 3 messages pour incriminer Sarkozy , j'ouvre sur DSK et le ps ,et rebelote: 3messages pour parer Sarkozy !!!


Au fait , Jean Clause , l'UMP est présente dans les quartiers , et tous les partis ne peuvent en dire autant !

Ironie de l'histoire : Ségolène Royal l'a pris de vitesse, encore une fois. L'entrée en campagne si rapide de la présidente de Poitou-Charentes a surpris François Hollande. Alors que l'ancien premier secrétaire commençait à grappiller des points dans les enquêtes d'opinion, lui permettant d'être identifié comme candidat à la candidature face à Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry, le coup d'accélérateur de Ségolène Royal, principale rivale du duo, a réinstallé un jeu à trois dont Hollande semble exclu. «Il y a une volonté de le marginaliser», reconnaît Stéphane Le Foll, l'un des proches de l'ancien premier secrétaire, qui remarque que «jamais aucun d'eux ne parle de François».

François Hollande, première victime de la précampagne ? Le député de Corrèze a prévu d'officialiser sa candidature au printemps, avant ou après les cantonales, suivant le contexte. Sans doute après : la Corrèze est l'un des départements renouvelables et l'ancien premier secrétaire ne tient sa majorité au conseil général que d'un siège. Son entourage n'est pas très inquiet, mais quand même.

Cela lui fournit toujours une bonne excuse quand il en a besoin : par exemple, pour expliquer pourquoi il n'a pas assisté à la convention sur l'égalité réelle, le 11 décembre à Paris. Il avait fait partie de ceux qui avaient fortement critiqué le texte. «Ce samedi-là, j'étais pris. J'ai une campagne cantonale !» assure-t-il. Mais il ajoute aussi, à bon entendeur : «Je vais là où je peux intervenir.» Entre Hollande et le reste du PS, les relations sont tendues. La première secrétaire, Martine Aubry, ou encore l'ancien premier ministre Laurent Fabius en ont fait la cible de leurs critiques en privé. «Quand je pense que Fabius a fait campagne contre le parti lors du référendum de 2005 sur la constitution européenne ! Maintenant, il dit qu'il défend l'unité», soupire un proche de Hollande.

Pour rétablir le contact, la numéro un du PS a reçu son prédécesseur il y a quelques semaines. L'entretien s'est bien déroulé, dit-on. Aubry s'est montrée ferme sur le calendrier des primaires, contesté par Hollande. Celui-ci a pris acte du rapport de forces, qui est défavorable à une modification. Il défendait l'idée d'une désignation précoce. «Je ne suis pas là pour créer des difficultés ou des polémiques, même si ma position est la meilleure, d'expérience, explique-t-il. Si tout le monde est pour l'automne, va pour l'automne. Je ne suis pas encore premier dans les sondages, cela me laisse le temps de prospérer et d'espérer.»

Les enquêtes d'opinion lui laissent effectivement peu d'espoir. Avec environ 5 %, François Hollande fait à peine mieux que des outsiders comme Manuel Valls ou Arnaud Montebourg. Mais cela ne l'empêche pas de jouer la partie en activant son important réseau. Après avoir travaillé sur la fiscalité et la jeunesse, il a organisé un colloque sur l'écologie, le 14 décembre à Paris. Le 29 janvier, une prochaine réunion de son club portera sur le dialogue social. Consciencieux, François Hollande veut apparaître comme le socialiste qui travaille ses dossiers.

Il rêve de remporter la mise en respectant les règles du jeu. Il suit cependant une tactique compliquée. Se distinguer sans s'isoler… Ne pas donner le sentiment qu'il pourrait renoncer si Dominique Strauss-Kahn se présentait. Montrer une différence par rapport à la direction d'Aubry. Sans renverser la table comme Royal.