Poussée de l'extrême droite en Europe

Un pied dans les cercles du pouvoir, un autre au tribunal. Le député d'extrême droite Geert Wilders n'a pas manqué, lundi, de relever la coïncidence des calendriers politique et judiciaire, évoquant ces «journées étranges» où il a dû préparer son procès , tout en discutant avec les dirigeants libéraux et chrétiens-démocrates.

Au terme de plus de trois mois de négociations, les libéraux du VVD, arrivés en tête lors des législatives du 9 juin, ont conclu, mardi dernier, un accord avec les chrétiens-démocrates du CDA pour former le premier gouvernement minoritaire aux Pays-Bas depuis la Seconde Guerre mondiale, avec l'appoint parlementaire des élus du Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders. Ce qui leur permettrait d'obtenir très exactement les 76 sièges de la majorité absolue.

Réunis en congrès, les chrétiens-démocrates ont entériné samedi l'accord avec les libéraux. Mais ils restent divisés sur l'opportunité de coopérer avec Wilders. Leur décision définitive, qui dépend de deux députés réfractaires, devait être connue mardi.

L'homme le plus protégé des Pays-Bas
Surnommé «Mozart» en raison de sa chevelure platine décolorée, Geert Wilders ne fera donc pas partie de l'orchestre, mais c'est lui qui a écrit une grande partie de la partition. Quarante-six pages et une seule antienne: «Stop à l'immigration!» Le flamboyant leader populiste, dont le parti était arrivé troisième le 9 juin, se dit investi d'une «mission»: «Je veux défendre la liberté, dont je pense qu'elle va disparaître comme neige au soleil au moment où l'idéologie islamique s'implantera encore plus dans ce pays», assure-t-il. Cible régulière de menaces de mort, l'homme le plus protégé des Pays-Bas a déjà annoncé la prochaine interdiction de la burqa. L'accord de gouvernement prévoit aussi la fermeture du territoire aux dignitaires religieux radicaux et l'accélération des procédures d'expulsion des immigrés ayant commis des crimes. Désormais, les nouveaux arrivants devront payer pour leurs cours d'intégration et seront expulsés s'ils échouent à l'examen pour l'obtention d'un permis de séjour.

Plan d'austérité
«Le PVV a enfoncé un coin dans la société néerlandaise, s'est offusqué le ministre démissionnaire de la Justice, Ernst Hirsch Ballin. En faisant d'un million de nos compatriotes des boucs émissaires, en voulant faire d'eux des citoyens de seconde zone.» Un million des 16,5 millions d'habitants des Pays-Bas sont musulmans. Mais, pour l'ancien ministre des Affaires étrangères Maxime Verhagen, chef de file du CDA, la collaboration avec Geert Wilders se justifie: «Un million et demi de personnes dans notre pays ont voté pour le PVV, souligne-t-il. Si nous les tenons à l'écart, cela n'atténuera pas les problèmes.» Selon un récent sondage, les différentes mesures proposées pour restreindre l'immigration sont soutenues par 70 à 80% des Néerlandais.

Intitulé «Liberté et responsabilité», le programme prévoit également un vaste plan d'austérité, avec une réduction de 18 milliards d'euros des dépenses publiques d'ici à 2015. Il envisage notamment une diminution de 1,2 milliard du budget de la santé et un relèvement de l'âge de la retraite de 65 à 66 ans. «C'est un très bel accord de gouvernement», s'est enthousiasmé Maxime Verhagen. Un programme, renchérit le probable premier ministre, le libéral Mark Rutte, qui permettra de «rendre le pays au citoyen néerlandais travailleur» .

quand un tel accord de coalition en France ?
pourquoi xénophobe; c'est un titre pour libération; si défendre la culture de son pays contre l'invasion islamique, c'est de la xénophobie; alors vive la xénophobie

iDois-je en conclure que 80% des hollandais sont xénophobes?! Le titre de votre article est affligeant, comme d'ailleurs votre incapacité chronique à vous rendre compte que le monde à changer depuis l'époque de SOS Racisme et de l'idéologie antiraciste triomphante... Je ne vous salue pas.

Pourquoi le Figaro se joint au média de gauche dans la façon d'interpréter la poussée d'un parti qui s'oppose à l'islam? Faire un titre comme celui-ci formule un sens péjoratif aux entreprises de G.Wilders. Est-ce que les anti-cléricaux sont xénophobes également? Est-on obligatoirement xénophobe si on s'oppose que son pays ne devienne un pays multi-communautaire, multi-culturel? je ne crois pas. Je ne suis ni xénophobe ni raciste même si je partage les idées de G.Wilders.Il est quand même insultant de se voir traiter de xénophobes quand je m'oppose à l'islam comme je me serais opposé sous la troisième république à l'église catholique française.

Ne pas pouvoir s'opposer aux valeurs qui sont proposées par la charia n'est en rien de la xénophobie. La lutte pour les valeurs universelles qui commencent seulement à régir nos sociétés est une lutte pour tous les peuples et d'abord pour les hommes et les femmes qui sont opprimés par des valeurs rétrogrades. Accoler à Geert Wilders cet épithète de xénophobe est une malhonnêteté, pire c'est une faute qui fait le lit de la régression, des inégalités, de l'usage de la violence et qui débouchera sur la perte de nos libertés individuelles si chèrement gagnées au fil des siècles. Le tribunal qui doit juger Wilders est un tribunal d'inquisition car il ne cherche pas à savoir si ce que dit Wilders est vrai mais si ce qu'il dit peut être légalement dit. Il faut combattre cette police de la pensée. La preuve la plus évidente du bien fondé des inquiétudes de Wilders et de son discours (et la preuve la plus évidente en faveur de mon commentaire ci-avant), est précisément ce que vous relevez : à savoir que Wilders est l'homme le plus menacé des pays-Bas. Pas besoin d'un dessin. Précisément pour cela, mais aussi pour Redeker, pour Théo Van Gogh assassiné, pour Kurt Westergaard agressé chez lui, pour Rushdie, Wafa Sultan, Talisma Nasreen, condamné(e)s à mort par une fatwa, pour tous les autres que je ne peux citer, ceux que les totalitarismes veulent éliminer ou bâillonner, pour défendre la liberté de penser et de s'exprimer, les journalistes devraient être en première ligne. C'est ce que j'attends du Figaro qui semble pour l'instant parfois si loin de son engagement initial.

"La droite xénophobe dicte sa loi aux Pays-Bas" Comme vous y allez, le Figaro journal de droite ou concurrence à Libération. Simple ras le bol de la population, qui commence enfin à se réveiller, non ?

Si 70 à 80% des Pays-Bas approuvent les mesures de protection et de sauvegarde du pays, c'est que 70 à 80% des Pays-Bas sont xénophobes, la gauche comme la droite....C'est à se demander si celui qui a écrit cet article a réfléchi....

L'extrême droite autrichienne devrait remporter plus du quart des voix aux élections provinciales de dimanche à Vienne, d'après une projection fondée sur les premiers résultats.

. L'extrême droite autrichienne devrait remporter plus du quart des voix aux élections provinciales de dimanche à Vienne, d'après une projection fondée sur les premiers résultats. (Reuters/Heinz-Peter Bader)
Les élections à Vienne, fief traditionnel des sociaux-démocrates, reflètent une tendance constatée dans d'autres régions d'Europe où les électeurs, préoccupés par la crise économique, les questions de sécurité et l'immigration, se tournent vers des partis d'extrême droite.
Les sociaux-démocrates viennois, avec pour chef de file Michael Häupl, maire depuis 1994, devraient rester en tête avec entre 44,5% des voix, mais ils risquent de perdre leur majorité absolue.
Comme au niveau national, ils se tourneront vraisemblablement vers les conservateurs, crédités d'une troisième place, s'ils ont besoin d'un partenaire de coalition.
"Ce serait une option logique", a déclaré le politologue Peter Filzmaier à la radio-télévision publique ÖRF.
Heinz-Christian Strache, du Parti de la Liberté (extrême droite), est crédité de 27,2% des suffrages, selon une première projection de l'ÖRF, fondée sur un cinquième des bulletins. Tous les autres partis enregistrent un recul.
Le Parti de la Liberté avait obtenu 15% en 2005 dans la province de Vienne.
Cette projection donne à penser que le Parti de la Liberté renoue avec ses scores de la fin des années 1990. En 2000, il est devenu un partenaire minoritaire de coalition du gouvernement autrichien dirigé par les conservateurs, ce qui a incité d'autres pays européens à imposer certaines sanctions à l'Autriche.
La province de Vienne compte un peu plus d'un million d'électeurs et comprend les habitants de la capitale.
Des analystes estiment que si les partis centristes continuent de reculer, ils pourraient tenter de ramener vers eux certains électeurs d'extrême droite, par exemple en interdisant de se voiler le visage en public ou en imposant des limites plus strictes à l'immigration.
Le Parti de la Liberté et un parti d'extrême droite plus petit avaient ensemble recueilli près d'un tiers des suffrages aux élections législatives de 2008.

Georges a écrit:Je trouve cela inquiétant que ces partis d'extrême droite en Autriche, Pays-Bas, Italie... et ancien pays de l'Est progressent d'autant plus que ces partis ne sont pas nationaux, mais bien nationalistes, qui ont pour seul programme la xénophobie et le racisme, où dans leurs défilés on peut voir des drapeaux avec des croix gammées et des hommes et femmes en chemises brunes marcher au pas cadancé. Le FN à côté de ces partis sont de gentils centristes.

patriote reformiste a écrit:Je crois savoir qu'en 2002, le NPA était aux côtés de la meute, contrairement à LO d'Arlette Laguiller...Par ailleurs, à chaque fois que le FN organise un évènement il y a quelques revolutionnaires qui attendent les partisans nationaux, la barre de fer à la main et l'injres à la bouche...Trouves tu cela normal de la part d'une formation qui se prétend respectueuses de la démocratie ?

Tu ne verras pas le FN bloquer les rues ou perturber les manifestations, du NPA, cela s'appelle le respect. Je sais, pour les revolutionnaires, c'est ringard, mais, heureusement, des milliosn y sont encore attachés.

Georges a écrit:"Oser imaginer qu'un jour l'extrême droite aura le pouvoir relève de l'utopie la plus complète !"

En politique il ne faut jamais dire jamais.
Il y a 20 ans en URSS nous avions une dictature qui se disait communiste. A présent la Russie est gouvernée par des nationalisteS assez proche du FN.

patriote reformiste a écrit:Jean Claude, au vu de l'agitation et des gesticulations de la politique actuelle et au vu de la responsabilité des politiques actuelles, je ne vois pas en quoi une politique nationale serait pire que la politique actuelle !

patriote reformiste a écrit:Jean Claude, au vu de l'agitation et des gesticulations de la politique actuelle et au vu de la responsabilité des politiques actuelles, je ne vois pas en quoi une politique nationale serait pire que la politique actuelle !