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Roms : la France multiplie les pressions sur Bucarest

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Message  livaste Ven 6 Aoû - 8:47

Roms : la France multiplie les pressions sur Bucarest


Par Arielle Thedrel

05/08/2010 | Mise à jour : 22:58

Le gouvernement français reproche aux autorités roumaines de se défausser de leurs responsabilités sur l'Union européenne.

À en juger les propos aigres-doux échangés ces derniers jours, la coopération franco-roumaine sur le casse-tête des Roms peine à prendre de la substance. Le ministre de l'Immigration Éric Besson et le secrétaire d'État aux Affaires européennes Pierre Lellouche ont donc prévu de se rendre début septembre à Bucarest pour tenter une nouvelle fois de mobiliser les autorités roumaines sur le sort de cette minorité.

La Roumanie n'a eu aucun scrupule à se joindre au concert de protestations contre les mesures musclées prises par le gouvernement français pour lutter contre les trafics illicites liés aux ressortissants roumains d'origine rom. Bien que ces mesures aient reçu l'aval de la Commission européenne, Catalin Predoiu, le ministre roumain de la Justice, a stigmatisé les «bulldozers qui détruisent les campements» et s'est lamenté que l'on «blâme publiquement» son pays au lieu de «dépenser de l'argent pour la réinsertion sociale dans les pays d'accueil». La France, elle, dénonce les «lenteurs» roumaines et fait valoir que «le devoir d'intégration» concerne prioritairement les pays dont les Roms sont originaires.

Des lois peu appliquées
La Roumanie compte environ deux millions de Roms, soit la plus importante minorité d'Europe, la plus déshéritée aussi. Depuis l'adhésion, en 2007, de ce pays à l'UE, les Roms sont devenus des citoyens européens libres de circuler où bon leur semble. Un principe de libre circulation que des réseaux criminels ont su très tôt exploiter. En France, les phénomènes de délinquance liés à cette communauté (mendicité organisée, vol à la tire, prostitution) sont en augmentation constante. Qui plus est, ils impliquent de plus en plus des enfants et des adolescents.

Les autorités roumaines n'ont de cesse de se défausser de leurs responsabilités en arguant que «la problématique rom» est désormais du ressort européen et qu'elles n'ont rien à se reprocher puisque leur politique en la matière est alignée sur les normes européennes. Le fait est que, pour adhérer à l'UE, la Roumanie a adopté un dispositif législatif conforme à ce que demandait Bruxelles. Hélas, ces lois sont peu ou prou appliquées. En Roumanie comme dans les autres pays d'Europe de l'Est, les Roms vivent dans des conditions misérables et discriminatoires qui les exposent à des réactions de rejet.

En février dernier, Pierre Lellouche s'était rendu à Bucarest pour convaincre les autorités roumaines d'aller au charbon. Las, les engagements pris par Bucarest ont tardé à se concrétiser et la France, via le Conseil européen, a dû laisser planer la menace d'actionner le «mécanisme de coopération et de vérification» mis en place par l'UE pour forcer Bucarest à réaliser les réformes exigées sous peine de sanctions, par exemple un report de l'adhésion de la Roumanie à l'espace Schengen (prévu en 2011). La Roumanie plaide chaque année pour la suppression de cette clause de sauvegarde qui expirera en 2013. Sans résultat. Le sort des Roms n'est pas seul en cause. S'y ajoute aussi et surtout une incapacité à lutter efficacement contre une corruption qui gangrène tous les échelons de l'appareil d'État.

Cette mise en garde n'a pas été vaine, puisque, avec six mois de retard, Bucarest a annoncé la création d'un secrétariat d'État chargé de la réinsertion des Roms. Valentin Mocanu, qui occupera la fonction, est attendu fin août-début septembre à Paris. Il lui incombera la lourde tâche de développer des projets sociaux qui, souligne-t-on à Paris, seront financés avec une partie des fonds européens alloués jusqu'en 2013, soit une manne de 20 milliards d'euros quasiment intacte puisque la Roumanie n'a été capable d'absorber jusqu'ici que 200 millions.


Fallait pas faire rentrer la Roumanie dans l'UE , c'est simple !
livaste
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