Les Français pour un remaniement

Nicolas Sarkozy va peut-être devoir modifier son gouvernement un peu plus que prévu. C'est en tout cas ce que lui demandent les Français, dans un sondage BVA diffusé vendredi lors de La Matinale de Canal +. Une "bonne" nouvelle pour nombre d'élus de la majorité, qui veulent en finir avec un certain nombre de personnalités d'ouverture.

Nicolas Sarkozy va peut-être devoir changer son fusil d'épaule. Avant le premier tour des élections régionales -et la large victoire de la gauche-, le chef de l'Etat assurait qu'il n'y aurait, après le scrutin, que "quelques adaptations gouvernementales". Depuis, la majorité s'écharpe sur la conduite à tenir. Ralentir les réformes, remercier toutes les figures de l'ouverture, lisser l'attitude présidentielle… tout est mis sur la table. Les Français, eux, ont leur avis sur la question: ils sont une majorité à réclamer un large remaniement.

Selon un sondage BVA diffusé vendredi lors de l'émission La Matinale de Canal +, 57% des personne interrogées souhaitent que Nicolas Sarkozy tire les conséquences de l'échec de le droite aux régionales et remanie son gouvernement. Bien que populaire dans les sondages, François Fillon n'est cette fois pas épargné, puisqu'ils sont 37% à réclamer son départ de Matignon. Des résultats qui vont encore donner de l'eau aux moulins de ceux qui, dans la majorité, militent pour un recentrage du gouvernement à droite.

Les ministres d'ouverture dans le viseur
A noter que parmi les abstentionnistes – qui devraient donc représenter la majorité des citoyens inscrits sur les listes électorales dimanche – les avis sont très mitigés: 38% ne souhaitent aucun changement, contre… 38% également qui voudraient tout changer au gouvernement. Invitée à se prononcer sur le sujet lors d'un "chat" organisé par le PS avec les internautes vendredi matin, Martine Aubry a livré sa vision des choses: "Ce n'est pas à nous de faire le choix du Premier ministre. Ce que nous demandons, en revanche, c'est un changement de politique."

Reste à connaître la position de Nicolas Sarkozy sur le sujet. Donné partant depuis des mois, François Fillon a tenu le coup. Cette fois, une débâcle lors du second tour pourrait lui être fatale. La rencontre entre Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy, mercredi à l'Elysée, a relancé la rumeur de l'arrivée du patron des députés UMP à Matignon, pourtant longtemps honni par le chef de l'Etat. Mais le changement de locataire à Matignon n'est pas la priorité dans les rangs de la majorité. Plutôt que Fillon, ce sont les personnalités d'ouverture qui sont dans le viseur, et ce depuis plusieurs jours. Martin Hirsch est concerné. Jugée incompétente par beaucoup, Fadela Amara pourrait elle aussi retourner à la vie civile. Plus belle prise de la mandature Sarkozy, Bernard Kouchner agace de plus en plus, et ils sont nombreux à lorgner sur le quai d'Orsay. Une certitude dans cet océan de conjectures: les chiraquiens ne seront pas invités à la table du gouvernement en échange de leur silence. "Ce serait donner une prime à ceux qui nous crachent dessus", confirme un fidèle du président

Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a confirmé aujourd'hui que le remaniement gouvernemental serait, "quel que soit le cas de figure" au second tour des régionales, "modeste" et "technique", dans des propos rapportés par le site du quotidien La Croix.

"Quel que soit le cas de figure, il n'y aura pas de grand remaniement. Ce sera un remaniement modeste, technique, parce que de petits ajustements méritent d'être faits", dit Claude Guéant, ajoutant: "même s'il peut y avoir du sens politique dans le 'technique'".

S'agissant de l'ouverture, le secrétaire général de l'Elysée laisse entendre qu'aucune nouvelle personnalité de gauche ne devrait être nommée au gouvernement la semaine prochaine. "Continuer l'ouverture ne veut pas dire l'élargir", dit-il.

livaste a écrit:Guéant: un remaniement "modeste"
AFP
20/03/2010 | Mise à jour : 19:36 Réactions (20)

Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a confirmé aujourd'hui que le remaniement gouvernemental serait, "quel que soit le cas de figure" au second tour des régionales, "modeste" et "technique", dans des propos rapportés par le site du quotidien La Croix.

"Quel que soit le cas de figure, il n'y aura pas de grand remaniement. Ce sera un remaniement modeste, technique, parce que de petits ajustements méritent d'être faits", dit Claude Guéant, ajoutant: "même s'il peut y avoir du sens politique dans le 'technique'".

S'agissant de l'ouverture, le secrétaire général de l'Elysée laisse entendre qu'aucune nouvelle personnalité de gauche ne devrait être nommée au gouvernement la semaine prochaine. "Continuer l'ouverture ne veut pas dire l'élargir", dit-il.

bien ,peut être pouvons nous espérer une ouverture vers quelques postes réservés à l'UMP ??

si au moins , il en profitait pour virer Borloo !!!

Georges a écrit:Il ne faut pas être trop dur avec Borlo, un homme qui picole autant ne peut pas être vraiment mauvais.

patriote reformiste a écrit:Que le Président procède à un remaniement est une chose, encore faudra t-il mesurer sa prise de conscience du message que les français, en particulier les électeurs de droite, expriment mais ce qui comptera ce sera la politique qu'ili choisira de mener.

Pour ma part, n'attendant rien de sa part, je persiste à penser qu'il refusera d'entendre, mais espère être surpris !

Conséquence directe, et très calculée, du mini-remaniement ministériel orchestré lundi par Nicolas Sarkozy : le clan dit des "villepinistes" à l'Assemblée nationale se fissure. En nommant le député de l'Essonne Georges Tron secrétaire d'État à la Fonction publique , Nicolas Sarkozy débauche l'un de ceux qui apparaissait jusque-là comme un fidèle de son ennemi juré , l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin. Le Figaro rapporte mardi matin qu'un proche du chef de l'État, en ironisant, révèle le plus clairement du monde les intentions présidentielles : "On va laisser Dominique de Villepin aussi isolé que Michel Jobert pendant sa traversée du désert". Il est vrai que Georges Tron, ancien collaborateur d'Édouard Balladur, a été d'un soutien sans faille pour Dominique de Villepin pendant l'épreuve du procès Clearstream fin 2009. Son champion relaxé, il avait salué en janvier "une belle victoire". De là à dire que, sans lui, Dominique de Villepin n'a plus personne...

Nous rencontrons mardi matin à l'Assemblée nationale Georges Tron, qui sort de sa première réunion de groupe UMP dans ses habits de secrétaire d'État. L'homme qui est déjà en charge de la Fonction publique à l'UMP nous affirme : "J'ai informé dès le mois de juillet Dominique de Villepin que si on me proposait précisément ce portefeuille, j'accepterais, car cela a du sens." On l'interroge sur un de ces savoureux "hasards" du calendrier politique : le fait que Villepin annonce, jeudi matin, le lancement dans les prochains mois de son mouvement politique en vue de 2012 . "C'est une très bonne idée", dit-il, "j'y suis tout à fait favorable." "La seule chose, et je l'ai toujours dit à Dominique, c'est qu'il faut assumer l'ancrage dans la majorité, être sur une seule ligne. Que nos analyses puissent être défendables au sein de la majorité."

Cent mètres plus loin, un autre villepiniste, visiblement furieux, brandit une dépêche AFP. Au centre de la salle des quatre colonnes, Jean-Pierre Grand fait la lecture aux journalistes qui l'entourent. " "12 h 23 : Le mouvement de Villepin ne sera pas "dans l'orbite de l'UMP"" ! Voilà, elle le dit très clairement Brigitte ! Alors qu'est-ce qu'il raconte !" Brigitte, c'est Brigitte Girardin, présidente du club Villepin. Elle vient en effet d'assurer à l'Agence France-Presse : "Ceux qui affirment qu'on va créer un bidule dans le cadre de l'UMP ne sont pas des gens qui nous veulent du bien." Jean-Pierre Grand confirme : "Chez nous, toutes les tendances sont confondues. C'est la majorité silencieuse." Une majorité silencieuse qui ne compte pour l'instant qu'une dizaine de membres au Palais Bourbon, trop peu pour créer un groupe. Trop peu pour s'émanciper de l'UMP.

Tu m'expliques que le FN reçoit les mécontents et je te répond pas uniquement, puisqu'entre les deux tours, en dépit de la plus forte mobilisation, le FN a continué de progresser ce qui presage d'un vote d'adhesion aux thèses nationales.

Ces dernières, seules, que ce soit avec le FN ou pas, permettraient de répondre aux défis qui se posent à notre pays et c'est vers ces dernières que les français semblent vouloir se diriger.

franline a écrit:où as-tu vu que quelqu'un à l'UMP niait l'existence du FN ?