Marseille croule sous les ordures

La cité phocéenne voit les ordures s’entasser dans ses rues. Depuis six jours, les agents d’une société de ramassage privée sont en grève.

Depuis six jours, les ordures ne sont plus ramassées à Marseille. Quelque 12 000 tonnes s’entassent dans les rues de la ville en raison d’une grève des salariés d’une société de ramassage privée, Bronzo. La centaine d’employés bloque l’accès aux centres de transfert des déchets de la cité phocéenne.

L’objet de leur colère? La réorganisation de la collecte des ordures à Marseille. Le contrat de Bronzo dans le 14e arrondissement de la ville s’achève en décembre et ne sera pas renouvelé. Parallèlement, la société a été écartée des appels d'offre lancés par la communauté urbaine. Inquiets pour leur sort, les grévistes réclament donc des assurances écrites sur les emplois et les salaires. Des négociations entre les deux parties ont eu lieu, mais elles se sont soldées par un échec.

"Une action illégale"
Du coup, Eugène Caselli, le président socialiste de la communauté urbaine, a engagé une procédure en "référé" (urgence) au tribunal d'instance pour demander la libération des accès aux centres de transfert. Une décision soutenue par Jean-Claude Gaudin, le maire UMP de Marseille, qui la juge "pleinement justifiée. Dans un communiqué, il dénonce la paralysie d'une ville "où une centaine de grévistes prend en otage 860000 Marseillais". Même agacement du côté de Patrick Mennucci, le maire PS du 1er secteur."C'est une action illégale, pas une grève sociale", a commenté l’élu sur France bleu Provence. "J'espère que la justice va prendre une décision dans la journée. Ensuite c'est à la préfecture" d’agir, a-t-il ajouté.

Ce n’est pas la première fois que les Marseillais subissent un tel désagrément. En 2003, les ordures n’avaient pas été ramassées pendant une dizaine de jours en raison d’un conflit social.