Grippe , ça va être le grand bordel

Après la fermeture ce week-end d'une classe de première du lycée d'Arsonval à Saint-Maur, dans le Val-de-Marne, où huit cas de grippe A(H1N1) avaient été recensés, neuf autre classes ont été suspendues ce lundi sur ordre des préfectures.

En Seint-Saint-Denis, les élèves d'une école primaire privée Merkaz Hatorah à Gagny sont dispensés de cours "jusqu'à nouvel ordre". Le matin, "9 élèves, répartis dans 2 classes de CE2 et CM1 ne se sont pas présentés en cours", explique le préfet. "Le médecin ayant confirmé l'état grippal, des prélèvements sont en cours d'analyse pour vérifier s'il s'agit, ou non, d'un cas groupé de grippe A H1N1", poursuit-il.

En Seine-et-Marne, une classe de l'école maternelle Bel Air de Torcy a été suspendue pour une semaine à compter de mardi après la découverte de quatre cas, "dont deux pour lesquels des prélèvements seront effectués dans la soirée au CH de Lagny". Dans la même classe, trois autres enfants présentant les mêmes symptômes étaient absents et devaient être examinés par leurs médecins traitants.

Dans l'Ariège, "Cinq élèves dont quatre de la même classe de 3e étaient absents et présentaient tous des symptômes grippaux, diagnostiqués par leur médecin traitant." Le préfet a demandé de "suspendre pour 7 jours les activités des collégiens de cette classe" du collège du Girbet à Saverdun.

Dans le Lot, à Castelnau-Montratier, les cinq classes de l'école publique élémentaire fermeront pour 6 jours, 11 élèves sur les 118 de l'établissement présentant eux aussi des symptômes correspondant à la grippe.

Dans l'Aude, 9 cas ont été signalés au lycée Lacroix de Narbonne, dont 7 élèves d'une classe de terminale qui restera fermée six jours, a annoncé de son côté la préfecture de l'Aude. Tous les cas présentent "des syndromes grippaux, sans complication", a précisé le communiqué.

La décision de fermeture d'une classe ou d'un établissement peut être prise par le préfet à partir de trois cas apparus dans la même semaine dans une même classe, ou dans des classes différentes ayant des activités partagées, comme la cantine.

Le Haut Conseil de la santé publique recommande que toute la population soit vaccinée si elle le souhaite, les premiers vaccins allant aux soignants, selon un rapport obtenu en exclusivité par «Le Figaro».

Vaccination pour tous, en commençant par «les personnels de santé, médico-sociaux et de secours» ; puis les groupes de population les plus vulnérables, aux premiers rangs desquels les femmes enceintes, les enfants de 6 à 23 mois avec facteurs de risque, et l'entourage des nourrissons de moins de 6 mois.
Telles sont les recommandations de vaccination contre la grippe pandémique établies par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) qui devraient être rendues publiques aujourd'hui, selon un document que Le Figaro s'est procuré. Le HCSP avait été saisi par la Direction générale de la santé le 17 août.
La stratégie définitive de vaccination, qui sera présentée d'ici à une quinzaine de jours, devrait largement s'inspirer de cet avis, qui a été adopté à l'unanimité des votants.

Ces dernières semaines, les responsables sanitaires avaient esquissé les principaux groupes prioritaires. Mais il persistait beaucoup d'incertitudes sur leur définition précise, et sur le sujet épineux de l'ordre des priorités. Le do­cument du HCSP lève clairement les ambiguïtés. Les personnels de santé et autres professionnels médico-sociaux et de secours sont donc en tête de liste, en commençant par ceux «en contact fréquent et étroit avec les malades grippés ou porteurs de facteurs de risque» ­précise le document. «Une morbidité importante liée à la pandémie chez ces professionnels mettrait en péril la capacité des services de santé et de secours à s'occuper des patients atteints de grippe et d'autres affections engageant le pronostic vital» justifient les experts du HCSP. Ils soulignent en outre que ces professionnels, s'ils sont infectés, pourraient transmettre le virus à des patients vulnérables et être à l'origine de flambées nosocomiales.


Protéger les sujets les plus vulnérables

Parallèlement, cinq niveaux de priorités ont été définis pour le reste de la population (en dehors des groupes et professionnels à vacciner pour des raisons autres que sanitaires). Sans surprise, la préoccupation majeure est de protéger les sujets les plus vulnérables aux formes graves, voire mortelles de grippe. Les femmes enceintes (à partir du début du 2e trimestre) sont en catégorie 1, aux côtés des nourrissons de 6-23 mois avec des facteurs de risque particuliers. Les enfants de moins de 6 mois ne pouvant être vaccinés pour des raisons médicales, c'est leur entourage (parents, fratrie, et adultes en charge de leur garde) qui le sera afin de les protéger. Les malades chroniques sont classés en niveau 2 ou 3 selon qu'ils ont moins ou plus de 65 ans, cette dernière classe d'âge étant a priori moins susceptible au virus H1N1 pandémique que les plus jeunes. Quant aux 2-18 ans, dont la vaccination a surtout pour objectif de réduire la transmission du virus, ils sont pour l'instant au quatrième rang sur cinq.

Mais ce groupe de population, qui représente des millions d'individus, pourrait remonter dans l'échelle des priorités en fonction des circonstances épidémiologiques et de la disponibilité des vaccins, souligne le HCSP.
Les experts confirment par ailleurs que la vaccination se fera en deux injections, espacées de 21 jours. Quant à l'utilisation d'adjuvants (des produits qui permettent d'augmenter l'intensité et la rapidité de la réponse immunitaire), elle ne sera, par prudence, pas recommandée pour les femmes enceintes, les enfants âgés de 6 à 23 mois et les patients atteints d'une maladie susceptible d'être réactivée par ces additifs.

Reste à savoir quand et dans quelles conditions précises les vaccins tant attendus obtiendront leur autorisation de mise sur le marché auprès des autorités sanitaires, et surtout à quel rythme les 94 millions de doses commandées par la France seront livrées. Deux facteurs qui pèseront lourd dans l'organisation de cette campagne de vaccination d'ampleur inédite.

La Chine serait en avance parait-il .... on risque d'avoir droit à des vaccins chinois. J'imagine le pire

pwalagratter a écrit:Et bien non pas du tout. On aura la grippe et à payer le coût des vaccins.
La Chine serait en avance parait-il .... on risque d'avoir droit à des vaccins chinois. J'imagine le pire


Le traitement de cette grippe est pas banal.