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Le bonheur des banques du Canada

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Le bonheur des banques du Canada Empty Le bonheur des banques du Canada

Message  Invité Ven 19 Juin - 14:23

Le bonheur des banques du Canada

Une économie saine

Doté depuis une décennie de l'une des plus solides économies du monde industrialisé, le Canada espérait encore, il y a quelques mois, limiter les effets de la crise. Las ! la chute des cours des matières premières (bois, pétrole) et l'effondrement de l'automobile américaine (qui sous-traite au nord) ont chargé le fardeau. Fortement dépendante de ses exportations vers les Etats-Unis, l'économie canadienne s'est contractée au premier trimestre 2009 à un rythme annuel de 5,4 %. "Grâce à la santé financière de notre système, la reprise sera plus forte ici qu'ailleurs, prévoit pourtant Mark Carney, gouverneur de la Banque centrale du Canada. Malheureusement, le taux de chômage risque de s'accroître jusqu'en 2010."La bonne gestion des finances publiques, qui a conduit, ces dernières années, à des excédents budgétaires, sera aussi un atout.








Une tradition de prudence et une réglementation stricte ont permis aux banques canadiennes d'éviter la banqueroute de leurs consoeurs américaines. Un modèle à suivre?



Au sommet du G 20, à Londres, le 2 avril, une pause prolongée aux toilettes a empêché le Premier ministre canadien de goûter son quart d'heure de gloire. Stephen Harper a raté la photo de famille des chefs d'Etat et de gouvernement réunis afin de remettre de l'ordre dans la finance mondiale. Un impair pour le représentant du seul pays occidental à pouvoir s'enorgueillir d'un système bancaire resté à l'écart des errements de ces dernières années. On a donc refait la photo. Cette bonne manière s'imposait d'autant plus que les sherpas d'Ottawa avaient largement imprimé leur marque sur le communiqué appelant à une meilleure régulation du système financier.

« Dire que la classe politique canadienne nous reprochait d'être trop prudents, voire timorés... » soupire Ed Clark, PDG de la banque Toronto-Dominion (TD). Dans la tour dessinée par l'architecte Mies van der Rohe qui abrite, à Toronto, le siège de la deuxième banque du pays, l'homme avait senti venir la catastrophe. « A l'hiver 2005-2006, j'ai décidé d'abandonner tous ces produits financiers extrêmement rentables, mais où l'effet de levier était très élevé et auxquels personne ne comprenait plus rien, explique-t-il. Nos commerciaux étaient furieux, mais je ne pouvais plus vendre en conscience du papier incompréhensible, même s'il était gratifié d'un AAA [la note optimale] par les agences de notation. » A la tête de la Royal Bank of Canada, la première banque du pays, Gordon Nixon raconte la même histoire : « Les trois quarts de notre business concernent la banque de détail et commerciale. A la différence des Européens, nous avons toujours voulu limiter nos activités sur le marché des capitaux et la banque d'investissement. Et ce malgré les médias et les analystes qui nous poussaient à débarquer en force sur le marché américain et se plaignaient parce qu'on était ennuyeux... »



Cette prudence s'est avérée payante. « Ennuyeux est devenu le nouveau mot sexy dans la finance », ironise Jim Flaherty, ministre canadien des Finances, qui peut la jouer plutôt cool. A la différence du voisin américain, aucune grande institution de Toronto ou de Montréal n'a sombré dans la tourmente. De ce côté-ci des Grands Lacs, pas de plan de renflouement à coup de milliards de dollars, pas d'entités publiques montées en catastrophe pour isoler les actifs toxiques, pas de banqueroute. Le jugement du Forum économique mondial, qui, en octobre 2008, estimait que le Canada avait le système financier le plus sain au monde (avec une note de 6,8 sur 7), a été confirmé par les faits. Mieux, les banques canadiennes ont profité de la déconfiture de leurs rivales internationales pour hisser cinq des leurs dans le palmarès des 50 plus grosses capitalisations de la planète financière (trois seulement pour la France) : voilà dix ans, il n'y en avait aucune. Preuve de cette bonne santé, alors que l'économie mondiale souffrait d'un resserrement du crédit, les prêts bancaires canadiens aux entreprises ont continué de croître à un rythme de 9,4 % entre février 2008 et février 2009.

« Notre atout, c'est l'absence de copinage »

La prudence naturelle et le bon sens du petit monde des banquiers de Toronto, pétris d'une culture protestante et d'une discrétion toute canadienne, peuvent-ils tout expliquer ?

Ce serait trop simple. La réglementation nationale a aussi joué un rôle positif. Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), autorité de contrôle à l'indépendance reconnue, a imposé très vite l'application des normes dites de Bâle II, qui encadrent le risque de crédit. Les établissements canadiens ont surenchéri dans la précaution : alors que le ratio sur l'exigence de fonds propres de leurs homologues européens était probablement entre 3 et 4 %, celui des canadiens était de 9,6 % en décembre 2007. « Ce qui en fait les mieux dotés au monde », confirme Terry Campbell, vice-président de l'Association des banquiers canadiens. L'effet de levier était ici de 1 à 20, alors qu'au Royaume-Uni il a grimpé de 1 à 60. « Notre mandat nous oblige à comprendre les conditions du système bancaire et à prendre les mesures nécessaires afin de s'y adapter, explique Julie Dickson, surintendante du BSIF. Cela veut dire, par exemple, qu'aucune banque ne préparerait une acquisition sans nous en parler au préalable ni répondre à toutes nos demandes d'informations. » La superflic du monde financier a prévenu qu'elle allait désormais examiner les rémunérations des banquiers.

Economiste en chef à la Banque de Montréal, l'Américano-Canadiene Sherry Cooper est régulièrement invitée sur tous les plateaux de télévision, où son franc-parler l'a rendue populaire : « Le BSIF a des griffes, témoigne-t-elle. Il veille à l'application de la loi, pas seulement du texte mais aussi de son esprit. Toronto n'a rien à voir avec Wall Street, où l'on n'arrête pas d'inventer de nouveaux instruments financiers pour contourner la réglementation. Dans ce pays, on a coutume de respecter la loi. » PDG de la Banque nationale, Louis Vachon confirme l'importance du dialogue avec les régulateurs dans une communauté financière où tout le monde se connaît : « Notre atout, c'est l'absence de copinage, assure-t-il. Je me souviens d'une tentative passée d'introduire chez nous un produit américain. Il a suffi que le gouverneur de la Banque centrale du Canada fasse part de ses réticences pour qu'aussitôt le papier en question disparaisse. Aux Etats-Unis, des armées de lobbyistes se seraient levées pour le défendre... » Le contrôle réglementaire est tant pris au sérieux que la loi sur les banques du Canada est mise à jour par le Parlement tous les cinq ans, afin de vérifier que la réglementation n'est pas distanciée par l'évolution de l'industrie bancaire.

Les choix en matière de politique fiscale ont également contribué à la stabilité du système. Au Canada, l'épargne est plus encouragée que la dette. Si, aux Etats-Unis, l'intérêt du crédit immobilier est déductible des impôts, ce n'est pas le cas ici. En outre, lorsqu'un prêt est assorti d'une mise de fonds inférieure à 20 %, il doit être garanti, contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis. De quoi limiter le risque de bulle.

Les leçons du modèle canadien porteront-elles ?

Forts du bon fonctionnement de leur sytème de régulation, les négociateurs canadiens au sommet de Londres ont imposé leurs vues. Alors que certains Etats, tels que la France, plaidaient pour la création d'un système de réglementation internationale qui aurait mis du temps à se mettre en place, les Canadiens ont joué le pragmatisme : « Nous avons obtenu plutôt que chaque pays fasse le ménage chez lui, explique un haut fonctionnaire du ministère des Finances à Ottawa. Et que chaque système national soit régulièrement évalué par les experts du Fonds monétaire international. Nous l'avons fait deux fois au Canada et ce fut très utile. » Comme le dit diplomatiquement le ministre Jim Flaherty : « Une bonne régulation, c'est bien. Mais le résultat dépend aussi pour beaucoup de l'application effective des règles. » Les épargnants ne sont pas les seuls gagnants. Les investisseurs aussi. Les banques canadiennes n'ont jamais taillé dans leurs dividendes depuis 1930...

http://www.lexpress.fr/actualite/economie/le-bonheur-des-banques-du-canada_767593.html?p=2

j'avoue éprouver une certaine fierté d'avoir grandi dans un pays à la fois libéral et moral où ne rentrent pas les lobbies américains fouteurs de merde !comme quoi on peut être libéral et raisonnable rien à voir donc avec le capitalisme américain !

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Message  shimmy Ven 19 Juin - 16:36

Il est quand même dommage que "la belle province" s'islamise encore plus vite que la France !
shimmy
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Message  Invité Ven 19 Juin - 18:06

je vais regardé si il y a des statistiques ethniques là bas .

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Message  Invité Ven 19 Juin - 18:16



Problématique


Au Canada et au Québec, l’immigration participe à la vie de la société de façon importante. De 2003 à 2007, le Québec a accueilli 217 043 personnes, soit 108 603 femmes et 108 440 hommes. En effet, au Québec, la population immigrante est estimée à 706 965 personnes — dont 50,7 % de femmes — et représente 10 % de la population totale en 2001. À Montréal, on compte 492 335 personnes, qui représentent 27,2 % de la population totale 1 . Les données du recensement permettent aussi de retracer la diversité de l’origine géographique des personnes immigrantes. Pour les années 2003 à 2007, les principaux pays de naissance des immigrantes et des immigrants au Québec sont ; l’Algérie (8,1 %), La France (7,8 %), et la Chine (7,6 %). Viennent ensuite ; le Maroc (7,4 %), et la Roumanie (5,6 %) 2 . En 2002, 51 % de la population immigrante était féminine. Ces données montrent donc que la diversité ethnoculturelle est une composante inhérente à la société québécoise.
La question de l’organisation socioculturelle des immigrants s’inscrit au coeur des interrogations et des débats actuels sur les transformations de la société, du fait des problématiques liées à la nouvelle immigration, au mouvement des réfugiés, à l’intégration, à la montée des tensions dues au racisme, et au profilage racial.
Les minorités ethnoculturelles sont actives aux plans local, national et international. Elles sont également actives dans des organisations monoethniques ou pluriethniques. Certains membres de groupes ethniques participent à des organismes de la majorité, malgré que ces derniers aient fait l’objet de critiques de la part d’un bon nombre d’individus issus de l’immigration — du fait qu’elles passent sous silence leur situation et leurs priorités en contexte d’immigration. À ce propos, certaines femmes issues de l’immigration déclarent que ces organismes ne tiennent pas compte de la diversité des situations vécues et des défis supplémentaires auxquels elles doivent faire face en raison de leur statut d’immigrante ou de leur appartenance à une minorité visible, etc.

c'est un extrait d'un cours de sociologie fait en 2008 avec des statistiques datant de 2001 .

http://www.socio.uqam.ca/modules/medias/documents/pdf/syllabus/1Cycle_A08/syl_SOC6230_A08.pdf

il semble que partout où immigrent les individus d'origine maghrebine ont tendance a se plaindre qu'on ne tienne pas trop compte de leur façon de vivre ...on leur demande de s'intégrer et non d'importer leurs us et coutumes même dans un pays né de l'immigration .

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Message  Invité Ven 19 Juin - 18:19

mais le sujet parle de la qualité de gestion des banques de Toronto et de Montréal .

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