Encore l'insécurité!

A dix jours du scrutin européen, le chef de l'Etat a présenté hier une nouvelle série de mesures contre l'insécurité, se concentrant sur les cités et les établissements scolaires.

Fouilles de cartables et réservistes de la police pour les établissements scolaires ; des opérations « coup de poing » et le redéploiement de forces de l'ordre dans les quartiers sensibles ; des objectifs chiffrés d'installation de vidéosurveillance et trois plans gouvernementaux à venir contre le trafic d'armes, contre les cambriolages et pour « la prévention de la délinquance et l'aide aux victimes »... A dix jours des élections européennes, Nicolas Sarkozy a annoncé hier une nouvelle série de mesures contre l'insécurité. Désireux de contrer les accusations d'instrumentalisation électoraliste, il a justifié son initiative par une reprise de l'augmentation des crimes et délits depuis mars. La méthodologie statistique n'est pas celle habituellement employée par l'Observatoire national de la délinquance, mais un tel aveu est nouveau chez le chef de l'Etat.

Il a servi hier à mieux faire passer ses détracteurs - en l'occurrence ses opposants politiques - pour des alliés objectifs des délinquants, des « bonnes consciences » qui « cherchent à culpabiliser les défenseurs de l'ordre républicain ». Outre l'accent mis sur les cités (voir ci-dessous) et quelques annonces plus globales - recrutement de 1.000 OPJ, affectation de 130 gendarmes à la lutte contre les cambriolages dans 10 départements -, Nicolas Sarkozy a dit vouloir « sanctuariser les établissements scolaires ». Il a repris la plupart des propositions de Xavier Darcos, de l'habilitation des personnels à fouiller les cartables à la création d'« une équipe mobile » (500 personnes sur toute la France) pour intervenir dans les établissements. L'installation de « portiques » n'a été que prudemment validée : ce sera « au cas par cas ». Seule la pénalisation financière des parents n'a pas été reprise.
Faisabilité mise en doute

En sus, le chef de l'Etat a proposé d'affecter, via « la réserve civile de la Police nationale », des policiers à la retraite ou des « personnes volontaires » à la sécurisation des établissements et de leurs abords. « Les violences en milieu scolaire sont une forme, non pas d'incivilité, terme bien trop faible, mais de délinquance et parfois de crime, voire de barbarie », a insisté Nicolas Sarkozy, dont la terminologie choc rappelait celle utilisée en 2005 à La Courneuve. Une technique destinée à mieux convaincre de son « refus du fatalisme ».

Alors que l'opposition souligne qu'il est en charge depuis « sept ans », Nicolas Sarkozy a brandi hier plusieurs parades : il y a de nouvelles formes de délinquance et « la montée des trafics criminels » est « planétaire ». Plutôt que d'attaquer la philosophie des mesures, l'opposition a douté hier de leur faisabilité et leur efficacité. Tout comme le principal syndicat des chefs d'établissement (le SNPDEN-Unsa), qui s'est déclaré « dubitatif », estimant que la création d'une « brigade mobile (...) ne sert à rien puisqu'elle ne sera pas à l'intérieur de l'établissement quand les problèmes se poseront » et que l'habilitation des personnels pour les fouilles de cartables « ne réglera rien » sauf à fouiller « tous les sacs ».

Si tu vas sur ce terrain là, les communistes representent encore moins et personne n'ose pourtant tenir de tels propos à leur égard.

patriote reformiste a écrit:Effectivement, les idées et convictions des individus étant personnelles, l'objectivité n'existe pas...MAis enfin l'honnêteté intellectuelle existe et ceux qui en usent s'honorent et rendent toute sa dignité à la politique.

Le contraire de cette honnêteté s'appelle le sectarisme qui revient à admirer, approuver toutes les orientations du parti politique ou du coté auquel on est proche[/color]....A titre personnel, j'ai toujours refusé le sectarisme qu'il soit de gauche ou de droite estimant qu'aucun individu ne peut être en harmonie à 100% avec le parti politique auquel il appartient. ( ça faudra que tu le répètes très souvent pour que certains comprennent ! )

S'engager revient à s'inscrire dans une démarche, dans des idées essentielles mais ne doit pas se traduire par l'idolatrie.