Pas question d'interdire les dégustations de vin

Le projet de loi interdisant la pratique de l'open bar n'a "jamais" visé les dégustations gratuites proposées par les viticulteurs, a assuré mardi 3 mars la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, qui a accepté par avance un amendement pour clarifier son texte.
"Il n'a évidement jamais été question d'interdire les dégustations, les fêtes traditionnelles, les salons, les fêtes oenologiques diverses qui font partie de notre culture française et de notre culture viticole", a assuré la ministre, interpellée sur ce sujet lors de la séance de questions d'actualité au gouvernement.
Le monde viticole s'était inquiété de la rédaction de l'article 24 du projet de loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST).

"Eviter toute confusion"

Visant à interdire les soirées au cours desquelles l'alcool est disponible à volonté, il stipule qu'"il est interdit d'offrir gratuitement à volonté des boissons alcooliques dans un but promotionnel, ou de les vendre au forfait". Certains ont estimé que cette disposition pourrait revenir à interdire les dégustations gratuites proposées par les vignerons.
"La rédaction qui avait été proposée méritait d'être précisée pour éviter toute confusion", a reconnu la ministre. Grâce à un amendement rédigé en collaboration avec des députés "et que j'accepterai, nous pourrons respecter les traditions françaises et faire en sorte qu'il n'y ait aucune confusion", a-t-elle annoncé.
En revanche, Roselyne Bachelot a affiché son intention de rester "ferme" sur l'interdiction des "open bars" et de la vente d'alcool aux mineurs, deux "dispositions absolument indispensables pour lutter contre (le) fléau" de l'alcoolisme des jeunes. (avec AP)