: le congrès du PS, "politiquement, ce fut nul"
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: le congrès du PS, "politiquement, ce fut nul"
Le Blog note
PHILIPPE TESSON
Tesson : le congrès du PS, "politiquement, ce fut nul"
Le Point.fr - Publié le 29/10/2012 à 07:36
Pour Philippe Tesson, le congrès socialiste de Toulouse s'est illustré par son inutilité et son absence de vision.
On n'attendait pas du congrès du PS, à Toulouse, qu'il apportât grand-chose sur le plan politique. Mais à ce point ! On n'attendait pas davantage, et pour cause, qu'il célébrât dans la liesse les mérites et les résultats du gouvernement et du président de la République, six mois bientôt après l'avènement au pouvoir des socialistes. Mais à ce point ! Les fidèles de cette grand-messe ont fait penser durant ces trois jours au choeur d'Aïda qui chantait : "Marchons ! Marchons !" sans avancer d'un pas.
Où sont passés les enthousiasmes d'antan, les féroces pugilats internes qui faisaient le sel de ces démonstrations laïques et républicaines qui ont marqué durant près d'un siècle l'histoire du parti ? Quoi, ils n'ont jamais connu pareille puissance, jamais gagné autant de batailles, ils sont partout, et les voici déjà repliés sur la défensive comme une armée incertaine d'elle-même et qui n'obéit plus qu'à un seul mot d'ordre : "Il faut sauver le soldat Ayrault !" C'était triste à entendre. Ils allaient réenchanter le rêve, et les voilà déjà désenchantés. Il est vrai qu'il y a de quoi.
Sarkozy, la tête de Turc
Alors, ils ont trouvé un truc. Puisque l'avenir se dérobe sous leurs pas, ils ont convoqué le passé, c'est-à-dire Sarkozy. L'aubaine, la tête du Turc sans laquelle ils n'existeraient pas. Ce fut sa fête. Faute de pouvoir se glorifier de la moindre avancée - écoutons le Premier ministre qui pour tout bilan cite l'ISF, l'allocation de rentrée scolaire et le rétablissement partiel de la retraite à soixante ans -, ils ont repris leur méchante rengaine contre celui que naguère Hollande appelait le "sale mec". On se serait cru au temps de la campagne électorale, lorsqu'il s'agissait de conquérir le pouvoir. Ils l'ont pourtant, le pouvoir. Croient-ils que cette médiocre défausse prend encore dans l'opinion ? C'est plutôt contre-productif, non ?
Politiquement, ce fut nul. Pas la moindre analyse. Pas le moindre souci pédagogique. Pas le moindre effort critique. Pas l'ombre d'une vision. Pas un discours sur le fond. Pas un mot solide sur la crise. Dans la bouche du nouveau patron, Harlem Désir, désigné avant d'être élu et mal élu, un lyrisme et une fermeté de circonstance : nous ferons voter le mariage et l'adoption pour tous les couples, le droit de vote des étrangers aux élections locales, la loi sur le non-cumul des mandats. Chiche ! Et cette péroraison virile : "Restons pionniers !" Bigre ! Pour toute pitance idéologique, la réaffirmation de trois principes directeurs : le retour de l'État (Montebourg), la défense de l'ordre républicain (Valls) et les riches paieront (Hamon). Le gage rituel donné aux diverses composantes de la famille.
Le racisme de Martine Aubry
On allait oublier les sarcasmes habituels contre la presse, cette presse qui leur a pourtant naguère rendu de fiers services, cette presse qu'ils ne supportent que lorsqu'elle leur est acquise : "Arrêtons de parler dans la presse !" Singulière conception de la démocratie ! On allait également oublier l'intermède habituel et enchanteur de Ségolène Royal sur "l'objectif de civilisation". Bref, les chômeurs peuvent chômer tranquilles, les fonctionnaires fonctionner paisiblement, les contribuables contribuer généreusement.
Il y eut toutefois un vrai discours, assez inspiré, d'une bonne qualité formelle, plutôt efficace. Le seul. Celui de Martine Aubry. Malheureusement, elle eut une formule qui le discrédite. Elle dit ceci : "Un honnête homme, c'est un homme de gauche et qui est droit." C'est restrictif et inadmissible. Un honnête homme, c'est un homme droit, un point c'est tout. L'appartenance à la gauche ne définit pas un honnête homme à l'exclusion de toute autre affiliation idéologique. Nous, nous connaissons d'honnêtes hommes de droite. Nous en connaissons également de gauche. Le sectarisme, nous allions dire le racisme, de Martine Aubry n'est pas à son niveau. Il fait penser à ce cri lancé un jour par François Hollande, enfant gâté de la République : "Je n'aime pas les riches", ce François Hollande qui, non content de ne pas les aimer, leur prend sans vergogne leur fric. Double faute. Cet homme-là est-il droit ?
Par PHILIPPE TESSON
comment ce congrés aurait il pu apporter quelque chose ?
ILS ONT TOUS LES POUVOIRS , TOUS , LA PRÉSIDENCE , L'ASSEMBLÉE , LE SÉNAT , LES RÉGIONS , LES DÉPARTEMENTS , LES SYNDICATS , LA PRESSE , LES JUGES MAIS ILS N'ONT AUCUNE VISION , AUCUN PROJET , AUCUNE IDÉE , RIEN , LE ZÉRO ABSOLU !
Re: : le congrès du PS, "politiquement, ce fut nul"
Depuis la 4ème République on n'avait pas vu cela... Des moments historiques pour la France ! Pourquoi sommes nous tombés si bas ? Est-ce cela l'esprit Français ! Je comprends que tout le monde parte en Angleterre...
De la nullité politicienne
Hélas mille fois hélas ! Emissions politiques ou congrès de partis, tout sonne faux. Chaque grand-messe ressemble à la précédente on rabâche les mêmes idées sur fond de brosse à reluire du Messie en place à l'Elysée ou à l'hôtel Matignon.
Depuis trente ans on nous bassine sur la grandeur de la France pour en arriver au terrible constat : nous sommes une Nation en recul : recul économique moral et social. Rien ne va plus dans une France démotivée, rabougrie, sénescente.
Elites, groupes de pression, idéologies, religions tout concours à la division, à l’exclusion, à l’excommunication. Pas un jour ne se passe sans que notre classe politique en mal d’intelligence et de clarté ne creuse un peu plus l’abîme dans lequel elle nous a plongé
Fi du travail des générations passées, fi des épreuves qui ont forgé l’âme de la Patrie, fi de la lente construction de notre richesse, fruit de la recherche, de l’enseignement, de l’intelligence technologique de nos ingénieurs.
L’adoration du veau d’or de notre société ou tout s’achète signe la ruine définitive d’un eldorado ou la cupidité l’emporte sur la nécessaire cohésion des peuples face à l’adversité et face à l’ennemi qui avance masqué et paré de toutes les vertus...
Constat d’échec du nouveau Babel Européen, constat d’échec des usines à gaz mondialisées, échec des idéologies, échec de la classe politique, incapable de gérer les défis d’une civilisation déboussolée et victime de ses excès.
Quand la priorité veut que la France se sauve elle-même et par ses propres moyens de la spirale de l’échec, le nouveau pouvoir pense mariage homosexuel, réduction de notre capacité énergétique, et excommunication de l’adversaire politique par l’invective. Consternant et pathétique !
Bravo, votre analyse est pertinente, et malheureusement le reflet d'une triste réalité.
M. Tesson a raison
Voilà un parti qui n'a pas d'autre discussion que celle d'accuser le précédent gouvernement de tous les maux de la terre. Monsieur Désir ne sait que critiquer Monsieur Sarkozy est-ce de la politique ? Non c'est tout simplement du dénigrement gratuit. Bravo le PS !
Bien vu Mr TESSON !
Un congrés de supporters, pas si rassurés que cela, qui, en attaquant grossièrement et violemment la droite, n'a eu pour objectif que de jeter un voile de fumée sur l'incompétence du gouvernement qu'ils soutiennent. Et dans ce registre ce pauvre Désir s'est surpassé...
Pléonasme
"Le congrès socialiste de Toulouse s'est illustré par son inutilité et son absence de vision. " Tout est dit.
Le Congrès de la honte !
Bonjour, M. Tesson... Ce que vous écrivez de bout en bout est la quintessence du bon sens politique. Le congrès du parti socialiste à Toulouse 2012, fût le degré zéro de la politique. Je vous donne ma parole d'honneur que je vous écris avec un calme olympien. Je n'ai pas suivi en direct leur rahout, mais j'ai lu des extraits des discours du Premier ministre JMA, de Martine Aubry et enfin celui de leur Premier secrétaire Harlem Désir. Quelle farce, dites moi, M. Tesson ? Eux qui ont gagné tous les pouvoirs, les locaux, le national, le Sénat et les voilà tétanisés par l'ampleur de la tâche à accomplir et craintifs comme des "petits poussins" qui ne leur restent plus que la fuite en avant. Et quelle fuite ? Un discours du chef de Gvt comme vous dites qui se glorifie des premières mesures qu'il a prises et de l'accord avec les médecins sur les dépassements d'honoraires ? A propos de cet accord, je peux vous dire que les médecins sont ravis de cet accord au forceps et à minima. Les médecins ont obtenu ce qu'ils voulaient : le plafond à 70 euros, et entre nous, pas un ne sera sanctionné s'il les dépassent... 30 % d'entre eux feront ce qu'ils voudront. Mme Touraine a été roulée dans la farine, elle a institutionnalisé ces dépassements d'honoraires et leur augmentation à l'infini, vous verrez ; personne hormis le médecin et son malade ne saura combien le patient paiera et combien il sera remboursé. Tout ça pour ça !. Et son allure (le PM) ? Et son discours qui sonnait creux, M. Tesson, il faisait pitié à regarder. J'ai cru entendre en sourdine : "au secours, au secours ". C'était cela leur congrès ? Demander de sauver le soldat Ayrault ? Je ne les félicite pas du tout, Je les combattrai de toutes mes forces. Vous avez tout dit sur les congrès du passé où l'on discutait d'idées, les "pugilats internes qui faisaient le sel des démonstrations laïques et Républicaines... ? ". Tout cela à la trappe. Ils ont peur, ils sont effrayés, ces messieurs et dames d'affronter les réalités de la crise qu'il ont niée, ou du moins minimisée, alors ils cherchent des bouc émissaires en l’occurrence M. Sarkozy. Je crois honnêtement qu'il va les rendre fous à force ! Madame Aubry ? Fidèle à elle même... Sectaire, à la limite du mépris quand elle parle des "patrons qui avaient publié leur manifeste dans le JDD". C'est effrayant, alors qu'elle avait déjà travaillé chez St Gobain. Le reste ? Vous l'avez très bien décrit. Aubry leur fera beaucoup de mal, j'en suis convaincu. Son cinéma d'hier vis à vis de JMA est ridicule. Elle veut sa tête, c'est simple. Enfin, notre Harlem Désir : ovationné hier par les militants, le clou de la soirée. Je n'en parle pas, tellement cela dégoulinait la haine et l'intolérance. Ce n'était plus de la politique, c'était des hurlements de foire et une langue de plomb pesant 1 000 tonnes. La honte à l'état brut.
Gaulliste depuis 3 générations, je n'ai jamais entendu une telle violence verbale et une telle paresse intellectuelle pour un parti au pouvoir.
Merci.
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