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Message  livaste Mar 12 Juin - 8:30

Réduire le déficit à 3 % en 2013 sera difficile
Mots clés : Budget, PIB, Déficit Public, François Hollande, Pierre Moscovici

Par Cécile Crouzel
Mis à jour le 11/06/2012 à 20:23 | publié le 11/06/2012 à 19:52


L'aggravation de la crise européenne rend plus compliqué le bouclage du budget français pour 2012 et 2013.

L'équation budgétaire se complique pour Bercy. Lors de la campagne électorale, François Hollande avait promis de ramener le déficit public à 4,5 % du PIB en 2012 et à 3 % en 2013. Il avait, en cela, repris exactement les engagements transmis à Bruxelles par le précédent gouvernement Fillon. Mais jour après jour, cet objectif se complique.

Selon une information de BFM, la France pourrait être contrainte, au lendemain des législatives, de demander à ses partenaires européens de reporter d'un an le délai pour revenir à ces 3 %. Fermement démentie par le ministère des Finances, qui la qualifie de «mensonge», cette rumeur n'en est pas moins révélatrice des difficultés actuelles. L'aggravation de la crise européenne bouscule les prévisions de croissance alors même qu'en 2012, l'État devra faire face à une perte exceptionnelle de 4,3 milliards liée à un procès perdu par le fisc.

Au point que le nouveau ministre des Finances, Pierre Moscovici, a avoué la semaine passée que le déficit s'établissait, cette année sur une tendance à 5 %. Revenir à 4,5 % suppose donc de trouver 10 milliards de plus que prévu: c'est la tâche des équipes de Bercy qui préparent le budget rectificatif de 2012, qui sera présenté en juillet.

Le flou sur les dépenses

Le vrai défi porte toutefois sur 2013. La prévision, faite par François Hollande pendant la campagne, d'une croissance économique à 1,7 % l'an prochain, semble désormais irréaliste. L'OCDE prévoit une hausse du PIB de 1,2 %, la Commission de Bruxelles de 1,3 %. Les économistes privés sont encore plus pessimistes. «Nous tablons sur une croissance de 0,5 % en 2013. Cela signifie que pour atteindre les 3 % de déficit, il faudra faire 18 milliards d'effort budgétaire en plus de ce qui était prévu dans le programme Hollande», explique Michel Martinez, économiste à la Société générale.
Ce programme était déjà lourd pour le contribuable: 45 milliards de hausse d'impôts. Il risque donc de dépasser les 60 milliards. À moins que le gouvernement ne change son fusil d'épaule et n'opte pour des économies sur les dépenses publiques, comme le préconisent la Commission européenne et la Cour des comptes.


«Freiner les dépenses nuirait moins à la croissance que de relever fortement la fiscalité», souligne Michel Martinez. Or le maintien de l'activité est crucial. «Il faut à tout prix éviter que le tour de vis budgétaire ne fasse basculer la France en récession, enclenchant un cercle vicieux à la grecque», avertit Mathieu Plane, économiste à l'OFCE.

Pour l'instant, le gouvernement Ayrault semble très loin de privilégier les économies de dépenses par rapport aux hausses d'impôts. Il se refuse même à dévoiler comment il compte limiter la progression des dépenses publiques à 1 % par an, comme prévu dans le programme Hollande.


L'exécutif se réfugie derrière l'audit de la Cour des comptes, qui sera rendu fin juin. Pour autant, Bercy commence à se rendre compte que la seule potion fiscale pouvait être dangereuse. Pour preuve, Laurence Parisot, la présidente du Medef, a laissé entendre lundi que le gouvernement reviendrait sur son projet de hausse de la CVAE, un des impôts remplaçant la taxe professionnelle, «car ce n'est pas le moment d'affaiblir le tissu économique». Verdict après les législatives.

L'OCDE préconise un relèvement de l'âge de départ à la retraite

Voici un rapport que serait bien inspiré de lire François Hollande…Selon l'OCDE, les gouvernements vont devoir relever l'âge de départ à la retraite afin de garantir la pérennité des systèmes de pension. D'ici à cinquante ans, l'espérance de vie à la naissance devrait progresser de plus de sept ans, et l'OCDE estime que l'âge moyen de départ sera à long terme de 65 ans dans la moitié des pays développés et de 67 à 69 ans dans 14 d'entre eux.

Ces relèvements ne devraient toutefois absorber les effets de l'allongement de l'espérance de vie que dans 6 pays pour les hommes et dans 10 pays pour les femmes. Les gouvernements devraient donc envisager de lier l'âge de la retraite à l'espérance de vie, comme au Danemark et en Italie, et redoubler d'efforts pour promouvoir les pensions privées.


Avec Hollande nous allons rejoindre à grande vitesse les pays comme l'Espagne et la Grèce ...
Ce qui fait que pour dépenser toujours plus , ce sont les travailleurs ( détestés par la gauche ) qui payeront ....
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Message  livaste Mar 12 Juin - 11:24


20 milliards en un mois : premier bilan de François Hollande
Rédigé par notre équipe le 08 juin 2012.

08.06.2012

Hausse du Smic, détricotage de la réforme de la retraite, fin du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, augmentation de l’allocation de rentrée scolaire. En pleine crise de la dette, et alors que l’Europe est au bord de l’explosion à cause de ses déficits publics, les premières mesures de François Hollande comme président de la République auront coûté 20 milliards d’euros aux Français.

Les économistes et nos partenaires européens ont beau répété que la priorité des politiques publiques doit aller au désendettement et à une cure d’amaigrissement des dépenses publiques, le gouvernement socialiste joue à contre-temps. Élu sur des promesses démagogiques, François Hollande creuse les déficits pour gagner les législatives.

Le réveil risque d’être douloureux pour les Français quand ils réaliseront que les folies budgétaires qu’offre le gouvernement vont mettre à mal sur le long-terme l’ensemble du système social à la française. C’est une question de bon sens : on ne peut pas éternellement dépenser plus que l’on ne gagne.

La France (comme tous les pays industrialisés) n’a pas les moyens de vivre comme pendant les 30 glorieuses, où le pays ne connaissait pas le chômage de masse, où la croissance était soutenue et où la pyramide démographique était surtout beaucoup plus favorable. Avec l’allongement de la durée de vie, les travailleurs ne peuvent plus assumer le prix de retraites de plus en plus longues.
Et quid du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ? Qui peut penser qu’avec l’informatisation de l’administration, les besoins en personnel public n’ont pas diminué… Et au-delà même des besoins, le fardeau de la fonction publique est trop lourd à porter et coûte tout simplement trop cher.

Quant au Smic, on connait tous les effets pervers de cette mesure sur l’emploi et sur les salaires intermédiaires… 20 milliards en un mois… On espère que François Hollande va se calmer car il lui reste 59 mois à passer à l’Elysée !
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