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Message  livaste Dim 15 Jan - 18:25

Mort de Rosy Varte, la célèbre Maguy


Par Armelle Heliot
Mis à jour le 15/01/2012 à 18:38 | publié le 15/01/2012 à 17:30

2012 , les disparitions ... Rosy3f10

Rosy Varte restera avant tout dans les mémoires comme l'interprète du rôle-titre de Maguy. Crédits photo : PASCAL GEORGE/AFP


Figaro.fr

Rosy Varte, comédienne devenue célèbre grâce au feuilleton télévisé Maguy dans les années 1980, est décédée, dimanche à Neuilly-sur-Seine, à l'âge de 84 ans.

Elle se nommait Nevarte Manouélian. Elle était née le 22 novembre 1927 à Istanbul, en Turquie. Son nom le dit: elle était d'origine arménienne. Elle s'est éteinte dimanche, à Neuilly.

Une grande dame, simple, fine et populaire, qui était devenue célèbre grâce à la télévision et à ce feuilleton Maguy dont elle a tourné pas moins de 333 épisodes entre 1984 et 1992, assez étonnée de voir la notoriété fondre sur elle à près de soixante ans… Tous les dimanches soir, sur Antenne 2, vingt-cinq minutes durant, le public suivait ses aventures. À ses côtés, bonhomme et délicieux, Jean-Marc Thibault. En 1987, c'est Alice Sapritch, comme elle d'origine arménienne et passée par la Turquie, qui lui remit un sept d'or pour ce rôle qui la consacra vedette populaire.

Cette femme fine, rousse flamboyante, était d'une jeunesse éblouissante ; son visage architecturé fermement lui apportait une autorité certaine. Elle donnait le sentiment, jusqu'à la fin de sa vie, d'avoir vingt ans de moins que son âge réel… La télévision lui a offert de très grands rôles en dehors de la populaire Maguy. Elle aura été une figure lumineuse du «Théâtre pour la jeunesse», de Clau­de Santelli, et de l'émission qui, après avoir été tant méprisée par les intellectuels, est devenue culte pour tout le monde: «Au Théâtre ce soir».

Une époustouflante mère Ubu
Elle tourna également énormément pour d'autres séries dans le cadre de ce Petit théâtre d'Antenne 2 auquel appartenait Maguy. Elle était d'une époque de dramatiqueset l'on ne peut l'oublier dansMadame Filoumé, le film de Jeannette Hubert. Elle était l'épouse de Pierre Badel, et sa muse: elle l'inspirait et, ensemble, ils ont fait beaucoup pour une télévision de grande qualité:Le Tribunal de l'impossiblenotamment ou encore Histoires étranges. Plus tard, elle travailla avec Jean-Dominique de La Rochefoucauld, Luc Béraud dans des productions de haute qualité, toujours à la télévision.

Rosy Varte avait fait ses classes, comme tous les grands de sa génération, entre le cabaret et le Théâtre national populaire de Jean Vilar.La Rose rouge avec Yves Robert la conduit naturellement à la compagnie Grenier-Hussenot, la grande troupe de l'époque et la pépinière de tous les grands des années 1950. Elle joue notamment dans Liliom, de Ferenc Molnar, et dans une adaptation mémorable des Trois Mousquetaires. Ensuite, en toute logique, elle intègre la compagnie Jacques Fabbri. Vilar l'a repérée et elle sera l'époustouflante mère Ubu dans Ubu roi au côté de Georges Wilson. Son «emploi» comme on dit à l'époque est très large. Elle est ravissante, vive, et elle est capable de jouer les femmes du peuple comme les aristocrates.

Dès ses débuts, elle tourne également pour le cinéma avec Henri-Georges Clouzot dans Manon, en 1948. Elle apparaît dans French Cancan de Jean Renoir. Puis travaille sous la direction d'Yves Robert, Robert Hossein, Pierre Kast, Alex Joffé, Philippe de Broca, mais aussi, bien sûr, avec Édouard Molinaro, Jacques Deray, Franju, Jean Delannoy, Claude Sautet, Georges Lautner, Henri Verneuil et tant d'autres. François Truffaut l'aimait beaucoup et elle est la mère de Colette dans tout le cycle Antoine Doinel.

Des registres très différents
Mais c'est le théâtre qui était son univers et l'on n'a pas oublié, parmi les dernières grandes dates de son parcours, la recréation deLa Mamma d'André Roussin, en 1997, dans une mise en scène de Stéphane Hillel. Elle succédait à Popesco avec flamme. Elle fut aussi la créatrice de Raymond Queneau (Loin de Rueil), René de Obaldia (Les Bons Bourgeois, Et à la fin était le bang) et fut également pensionnaire à la Comédie-Française.

La force de Rosy Varte? Elle n'appartient à aucun clan et son talent est très large et moiré. Elle était époustouflante dans le comique mais était capable de jouer dans des registres très différents, plus graves, voire tragiques. Elle a créé au Français Amorphe d'Ottenburg, de Jean-Claude Grumberg, et a aussi été une sublime Jocaste dans Œdipe roi de Sophocle.

Elle était une femme d'une intelligence rayonnante. Jamais fatiguée, toujours souriante, ne faisant jamais peser sur l'autre ses soucis. Une femme généreuse, drôle et très pudique. Rosy Varte. Elle avait un nom léger, un nom d'opérette. Quand on pense à elle, on pense à des chansons belles et mélancoliques. Elle, elle n'avait jamais oublié la petite Arménienne prise dans les orages du destin, de la grande Histoire. Elle disait qu'elle avait de la chance et prenait chaque jour comme un cadeau du ciel. Adieu jolie Rosy.

Par Armelle Heliot
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