mission Tara océans, des millions de nouveaux gènes identifiés

La mission Tara océans, qui a démarré en septembre 2009, a parcouru la quasi totalité des océans de la planète. Il faudra des années pour analyser les milliers de prélèvements des écosystèmes planctoniques et coralliens effectués.

Plus que cinq mois et l'expédition Tara océans qui navigue sur toutes les mers du monde depuis septembre 2009 rejoindra Lorient, son port de départ. Une incroyable aventure scientifique pour analyser l'infiniment petit : des écosystèmes coralliens et des écosystèmes planctoniques totalement méconnus. Le plancton qui est composé à 80 % d'organismes unicellulaires représente en effet 80 % de la vie de la planète, marque les débuts de l'évolution et constitue la racine de la chaîne alimentaire océanique.

86000 kilomètres ont d'ores et déjà été parcourus par le bateau et les prélèvements ont été effectués dans quelques 133 points. Des lieux privilégiés grâce à des informations satellitaires qui détectent les zones d'intérêt (mélange d'eau chaude et d'eau froide notamment) en combinant des informations météorologiques : impossible de faire des prélèvements par grand vent. Des milliers d'échantillons ont été prélevés dont les scientifiques savent déjà qu'il faudra des années pour les étudier. Ces échantillons filtrés au fur et à mesure pour aller du plus gros - le zooplancton - au plus petit - les virus - en passant par les bactéries.

Travail de titan

A ce jour, seuls les échantillons prélevés dans trois stations de Méditerranée ont été analysés. Des limites imposées tant par le temps et le financement que par les outils. Si la partie génomique « a pris un certain retard »reconnaît Jean Weissenbach, le directeur du Genoscope d'Évry, «c'est plutôt positif, car les coûts du séquençage diminue de mois en mois. Si l'on avait commencé plus tôt, on n'aurait pas pu faire ce que l'on a fait» poursuit-il. Il n'empêche qu'il faudra vraisemblablement des financements supplémentaires et des machines de séquençage de troisième génération pour envisager de séquencer l'ensemble des échantillons des 133 stations.

Outre la découverte de nouveaux organismes, à commencer par des virus géants qui pullulent à raison de un à 100 millions par litres d'eau, les échantillons prélevés ont donc permis de mettre au jour un nombre extrêmement importants de gènes totalement méconnus. «Cette approche génomique permet de mesurer le degré de notre ignorance» explique Éric Karsenti, chercheur au CNRS et co-directeur de Tara océans. «On s'aperçoit de plus en plus qu'il y a énormément de micro organismes sur terre que l'on ne connaît pas» poursuit le scientifique.

Ce travail de titan doit permettre de fournir un premier inventaire «bio-géographqiue». Il s'agit également de mesurer la façon dont ces organismes s'adaptent auréchauffement climatique. Ce réchauffement provoque une acidification des océans, or «les organismes marins n'ont jamais connu une telle vitesse ni une telle diminution du PH des océans», explique Stéphanie Reynaud chercheur au centre scientifique de Monaco.

«Au début de l'expédition on nous prenait pour des vagabonds» s'amuse Étienne Bourgois qui dirige la marque Agnès B, l'un des principaux financeurs de l'expédition. «On entendait parler de la mission taratata» renchérit Stéphanie Reynaud. En fait cette mission doit permettre de montrer à quel point la mer est un organisme vivant. «On commence juste à connaître notre environnement» insiste Éric Karsenti.

plume a écrit:Mumm, j'aime pas trop parler de ma vie privée sur le forum ( ).
Mais en effet, je travaille dans le milieu scientifique.

Pratt a écrit:

plume a écrit:Mumm, j'aime pas trop parler de ma vie privée sur le forum ( ).
Mais en effet, je travaille dans le milieu scientifique.

Bof, moi je m'en tape . Je suis dans l'automobile Après vente, je travaille sur l'organisation des ateliers et l'ensemble d'une bonne réception d'un client en APV. On va pas te retrouver parce que tu travailles sur tel ou tel sujet. En plus, Nous sommes 6 ou 7 sur le Forum...
Mais bon as you want.

plume a écrit:
Mais en effet, je travaille dans le milieu scientifique.