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Ce que nos enfants n'apprennent plus au collège

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Message  livaste Ven 26 Aoû - 20:29

Ce que nos enfants n'apprennent plus au collège


Dimitri Casali Mis à jour le 26/08/2011 à 18:42 | publié le 27/08/2011 à 18:41


Ce que nos enfants n'apprennent plus au collège Roland10
778 : Roland sonnant du cor, à la bataille de Roncevaux, où les Sarrasins ont battu l'armée franque. A son côté, son épée Durandal. L'épisode a peu à voir avec la réalité historique, mais il a nourri l'imaginaire français. (Rossignol/Editions Hoebeke)


Le saviez-vous ? Clovis, Saint Louis ou François I er , mais aussi Henri IV, Louis XIV ou Napoléon ne sont plus étudiés dans les collèges français ! Rayés des programmes ou relégués en option. Raison invoquée par l'Education nationale: il faut consacrer du temps, entre la sixième et la cinquième, à «l'enseignement des civilisations extra-européennes», de l'empire du Mali à la Chine des Hans. C'est ce scandale pédagogique et culturel que dénonce l'historien Dimitri Casali dans son salutaire Altermanuel d'histoire de France (Perrin), dont Le Figaro Magazine publie des extraits. Superbement il lustré, l'ouvrage se présente comme un complément idéal aux manuels scolaires recommandés (ou imposés) par les professeurs de collège. Qui fixe les programmes scolaires en histoire ? L'enquête du Figaro Magazine montre que la question engage l'avenir de notre société.

Clovis, Charles Martel, Hugues Capet, Louis IX, dit Saint Louis, François Ier, Louis XIII ont disparu des instructions officielles de sixième et de cinquième. Le programme de sixième passe sans transition de l'Empire romain au IIIe siècle à l'empire de Charlemagne, soit une impasse de six siècles. Les migrations des IVe et Ve siècles (les fameuses «invasions barbares»), pourtant fondamentales dans l'histoire de l'Europe, ne sont plus évoquées.

Ces absences sont incompréhensibles. Comment comprendre la naissance du royaume de France sans évoquer Clovis? Comment mesurer «l'émergence de l'Etat en France » sans appréhender le règne de Louis IX? La Renaissance sans connaître François Ier? «L'affirmation de l'Etat » sans expliquer Louis XIII et Richelieu? Tous les historiens s'accordent sur l'importance de ces personnages et de leur œuvre, non seulement politique, mais aussi économique et culturelle.

Le règne de Louis XIV est quant à lui relégué à la fin d'un programme de cinquième qui s'étend sur plus de mille ans d'Histoire. Faire étudier aux élèves en fin d'année scolaire cette longue période (1643-1715) tient de la mission impossible, sachant que les enseignants peinent à boucler des programmes surchargés. Ce règne est de plus noyé dans un thème «L'émergence du "roi absolu" » qui s'étend du début du XVIe siècle au début du XVIIIe siècle. C'est ainsi tout un pan de l'histoire de France qui risque d'être partiellement ou - au pire - pas du tout traité. Le règne de Louis XIV est pourtant décisif, tant dans l'affirmation du «pouvoir absolu» que dans le rayonnement de la civilisation française, en France et à l'étranger, à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle. Le Brun, Le Nôtre, Hardouin-Mansart, Lully, La Fontaine, Corneille... Autant d'artistes et d'écrivains qui risquent de n'être jamais évoqués dans les classes.

A côté des «oubliés» et des «relégués» des programmes, il y a les «optionnels»... L'une des originalités des nouveaux programmes réside en effet dans le système des options, censé permettre à l'enseignant de construire son propre parcours pédagogique. Si cette démarche est intéressante, elle n'en montre pas moins rapidement ses limites... Ainsi, dans le thème 1 («Les bouleversements culturels et intellectuels») de la partie IV («Vers la modernité») du programme de cinquième, les enseignants doivent faire étudier «la vie et l'œuvre d'un artiste ou d'un mécène de la Renaissance ou un lieu et ses œuvres d'art». Ils pourront donc enseigner, par exemple, Léonard de Vinci ou Laurent de Médicis ou la chapelle Sixtine, mais pas les trois. Dans le thème 2 («L'émergence du "roi absolu"») de la partie IV, ils doivent choisir un règne entre le XVIe siècle et 1715. François Ier, Henri IV, Louis XIII ou Louis XIV. Le choix est impossible.

Parmi ces périodes optionnelles figure le premier Empire (1804-1815). En classe de quatrième, dans le seul chapitre consacré à la Révolution et l'Empire, «La fondation d'une France moderne», l'étude doit être menée à travers un sujet donné. Il y a cinq propositions, dont trois excluent totalement la période impériale:

- Invention de la vie politique;

- Le peuple dans la Révolution;

- La Révolution et les femmes;

- La Révolution, l'Empire et les religions;

- La Révolution, l'Empire et la guerre.

Bref, le premier Empire ne donnera lieu, au mieux, qu'à un éclairage thématique. Dans trois cas sur cinq, il ne sera pas étudié ! Ajoutons que cette période a disparu du nouveau programme de seconde.

A-t-on peur des grands personnages?



Ce que nos enfants n'apprennent plus au collège Clovis10
Elevé sur le pavois par ses soldats, comme le veut la coutume, Clovis est reconnu roi des Francs, à Tournai, en 481. Agé de 15 ans, il est alors maître de toute la Gaule. (Editions Hoebeke)

Clovis, Louis IX, François Ier, Louis XIII, Louis XIV, Napoléon Ier... La disparition ou l'amenuisement de ces souverains et de leur règne laisseraient-ils penser qu'ils n'ont plus de réalité historique? Leur importance n'est pourtant pas remise en cause par les historiens. Comment expliquer alors «l'optionnalisation» du premier Empire en quatrième et sa disparition en seconde? S'agirait-il de gommer un régime jugé trop autoritaire, trop militariste et trop expansionniste? De même, Clovis et Louis IX, dit Saint Louis, seraient-ils devenus trop politiquement «connotés» pour être cités dans les instructions officielles? La même question peut être posée concernant la relégation du règne de Louis XIV en fin de programme de cinquième. Pourquoi faire disparaître ou réduire des règnes notamment caractérisés par le rayonnement de la France à l'étranger? Il est à craindre que la règle du «politiquement correct» ait été appliquée aux programmes, conception moralisatrice de l'enseignement qui tient de la manipulation de l'Histoire.

Faire étudier aux élèves Clovis, François Ier ou Napoléon Ier n'a pourtant rien de réactionnaire en soi. Il ne s'agit bien évidemment pas d'en revenir à une lecture hagiographique, providentielle, épique, patriotique ou dogmatique des «grands personnages», que des générations d'historiens ont bien heureusement remise en cause et déconstruite. Au contraire, il faut présenter aux élèves la complexité de ces hommes, inscrits dans leur époque, sans anachronisme, ni tabou, ni mythologie, et à la lumière des dernières recherches historiques. C'est justement l'étude de leur vie, de leurs actions, de leurs œuvres, de leurs façons de concevoir le monde qui les débarrassera des clichés, des stéréotypes et des images d'Epinal. L'Histoire est toujours la meilleure réponse au mythe. Ces personnages ont aussi une valeur pédagogique car ils permettent d'humaniser une Histoire souvent désincarnée, et sont susceptibles de susciter chez les enfants une véritable émotion, assez proche de celle ressentie lors d'un spectacle.

Ce ne sont pas seulement des personnages historiques, des périodes et des règnes majeurs qui sont écartés, réduits à la portion congrue ou devenus optionnels. Des textes fondateurs, des traités et des lois décisives sont tout simplement passés à la trappe: le serment de Strasbourg (842), l'un des plus anciens textes en langue romane, le lointain ancêtre du français; le partage de Verdun (843), qui dessine une nouvelle carte de l'Europe d'où sont issus les Etats européens; l'ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), qui impose l'usage du français dans l'administration à la place du latin, constituant ainsi une étape clé dans l'unification du royaume de France. La relégation du règne de Louis XIV en fin de programme de cinquième rend extrêmement difficile sinon impossible l'étude de la révocation de l'édit de Nantes (1685), qui marque l'interdiction du protestantisme en France et entraîne l'exil de plus de 250.000 protestants. L'histoire des arts n'est pas épargnée. Le précédent programme de quatrième prévoyait l'étude d'extraits du Bourgeois gentilhomme (1670), des Châtiments (1853) et des Misérables (1862), permettant d'inscrire Molière et Victor Hugo dans leur époque, de mesurer l'importance historique de leur œuvre et de faire prendre conscience aux élèves de leur génie littéraire. Or, les deux plus grands auteurs de la littérature française ont disparu des nouveaux programmes...

Le risque du «zapping» historique
Les instructions officielles imposent l'étude de plusieurs civilisations extra-européennes à certaines périodes:
Au choix, «la Chine des Hans à son apogée», c'est-à-dire sous le règne de l'empereur Wu (140-87 avant J.-C.), ou «l'Inde classique aux IVe et Ve siècles», au sein de la partie «Regards sur des mondes lointains» représentant 10 % du temps consacré à l'Histoire de la classe de sixième - Au choix, l'empire du Ghana (VIIIe-XIIe siècles), l'empire du Mali (XIIIe-XIVe siècles), l'empire Songhaï (XIIe-XVIe siècles) ou le Monomotapa (XVe-XVIe siècles), au sein de la partie «Regards sur l'Afrique» représentant 10 % du temps consacré à l'Histoire de la classe de cinquième. Cette partie comprend l'étude de la naissance et du développement des traites négrières (traites orientales et internes à l'Afrique noire).

La connaissance des histoires de la Chine, de l'Inde ou de l'Afrique est importante et passionnante, notamment à l'heure de la mondialisation. Cependant, force est de constater que, mathématiquement, ces nouvelles thématiques s'intègrent dans les programmes aux dépens de parties capitales de l'histoire de France ou de l'Europe. Il ne s'agit pas, bien sûr, d'établir une quelconque hiérarchie aberrante entre les civilisations: le règne de Louis XIV (1643-1715) n'est ni supérieur ni inférieur à celui de Kankou Moussa, roi du Mali de 1312 à 1332. Il faut tout simplement parvenir à un bon équilibre entre l'étude de l'histoire de France et celle des civilisations extra-européennes.

Le contraste est saisissant avec le nouveau programme de seconde qui est, quant à lui, marqué par un européocentrisme caricatural. Le monde n'y est en effet perçu qu'à l'aune de l'Europe: «Les Européens dans le peuplement de la Terre», «Nouveaux horizons géographiques et culturels des Européens à l'époque moderne»... L'ancienne partie consacrée à «La Méditerranée au XIIe siècle: carrefour de trois civilisations», qui permettait de mesurer les échanges, les contacts (pacifiques et conflictuels) et les influences entre l'Occident chrétien, l'Empire byzantin et le monde musulman a disparu, au profit d'une lecture strictement européenne du Moyen Age. Il aurait bien mieux valu prioriser en collège l'étude de l'histoire du bassin méditerranéen, de la France et de l'Europe pour approfondir au lycée l'étude des civilisations extra-européennes en leur consacrant une vraie place dans les programmes, bien loin du «zapping» proposé en cinquième.

La place des traites négrières dans les programmes de collège soulève un autre questionnement. Elles sont mentionnées cinq fois dans le seul encadré du programme consacré à la partie «Regards sur l'Afrique», avant de donner lieu à un thème du programme de quatrième, «Les traites négrières et l'esclavage», puis à une étude de l'abolition de l'esclavage en France en 1848 dans le thème 2. Il aurait probablement mieux valu resserrer l'étude des différentes traites négrières sans, bien entendu, dénaturer cette réalité historique fondamentale.

L'histoire de France facilite l'intégration

L'argument souvent utilisé selon lequel ces nouveaux programmes ont notamment été conçus pour épouser la diversité culturelle des élèves est contestable. Ce raisonnement risquerait d'aboutir à un éparpillement des thèmes et des champs d'étude, rendant encore plus difficile l'assimilation des connaissances. Pourquoi ne pas considérer que les élèves, quelle que soit leur origine, sont français et, à ce titre, ont droit à l'histoire de France la plus complète? Il serait ainsi particulièrement intéressant d'intégrer dans les programmes des séquences de cours sur l'histoire de l'immigration en France et en Europe, du Moyen Age à nos jours. Pourquoi ne pas proposer des dossiers consacrés à ces immigrés qui ont fait la France, qu'ils soient des anonymes ou des « grands personnages»?
Selon une enquête de l'Ined (rapport «Trajectoires et origines», 2010), bien que de nationalité française, 37 % des jeunes d'origine étrangère ne se sentent pas français. Pour épouser la diversité culturelle des élèves, rien ne vaut l'histoire de France... Les parcours de Blaise Diagne, premier ressortissant d'Afrique noire à devenir ministre, ou de Romain Gary (Roman Kacew de son vrai nom) sont, à ce titre, exemplaires. «Je n'ai pas une goutte de sang français dans mes veines mais la France coule dans mes veines», aimait à rappeler ce dernier.
En étudiant les Guyanais Félix Eboué et Gaston Monnerville, premier homme noir à devenir président du Sénat, on peut montrer toute l'importance de l'Outre-Mer dans l'histoire de France. La culture est la base de notre société et cette culture est notamment fondée sur la connaissance de l'histoire du pays où l'on vit, quelle que soit son origine géographique. Comme dit l'adage, on ne comprend que ce que l'on connaît. L'Histoire est une garantie d'intégration, car elle est un moyen d'accéder aux modes de compréhension de notre société.

Rétrograde, la chronologie ?

La disparition de dates et de périodes capitales de l'histoire de France ainsi que le système des options aboutissent à une Histoire à trous, lacunaire, atomisée, qui rend beaucoup plus difficile l'assimilation par les élèves de la chronologie, cette juste représentation de la profondeur historique. Le nouveau programme de première est à ce titre édifiant. Il repose sur un système de modules non pas chronologiques mais thématiques, qui peuvent être disposés dans n'importe quel ordre: «La guerre au XXe siècle»; «Le siècle des totalitarismes»; «Les Français et la République»... Avec ce système, il devient beaucoup plus difficile d'expliquer le rôle déterminant de la Première Guerre mondiale dans la genèse des totalitarismes, ou même le rôle du totalitarisme nazi dans le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. La chronologie serait-elle devenue démodée? Un comble, car l'Histoire est comme une langue dont la chronologie est la grammaire. Sans elle, notre connaissance du passé est vouée à l'anachronisme, cette incapacité d'inscrire un événement ou un personnage dans son contexte. Sans elle, nous sommes voués à l'amnésie...»

Etant passionnée par l'histoire depuis toujours , je ne peux que saluer cet article .
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Message  Pratt Sam 27 Aoû - 19:46

Aurélie il me semble ( de mémoire) est dans le "secteur" Histoire. Elle sera en mesure de répondre. Ensuite je pense que les professeurs ne suivent pas à la lettre les programmes et l'ensemble de l'Histoire de France est enseigné.

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Message  Invité Sam 27 Aoû - 20:25

Bien sûr que l'Histoire de France est toujours enseignée, mais depuis des lustres on apprend aussi l'Egypte ancienne ou la préhistoire.
C'est la culture humaniste.

Franchement, cet article que j'ai lu hier est passéiste et rétrograde. Il joue sur des peurs actuelles, parce que je le répète, la Révolution Française ou le Premier Empire ne sont plus étudiés à fond depuis bien longtemps.

Après, critiquer les nouveaux programmes d'Histoire en général oui, mais pas sur ce fondement "on n'apprend plus Clovis".

C'est comme pour la géo: on n'apprend plus les départements avec leurs chefs lieux etc depuis au moins deux générations...

(et je précise, la spécialiste en Histoire, c'est moi Very Happy )

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Message  Invité Sam 27 Aoû - 20:29

Anna serait plus à même de répondre sur le fond, elle est aussi historienne de formation, moi non. Par contre, je peux préciser un point particulier:
- l'écrasante majorité des professeurs se conforme aux programmes, parce qu'ils font "force de loi". On ne peut pas choisir de s'en écarter dans des matières comme l'histoire-géographie, où ils sont très directifs ; la méthode dont il est enseigné est en revanche laissée à l'appréciation des professeurs (en langues vivantes, mon "domaine", c'est le contraire et ça ne donne pas forcément des résultats très heureux).
Pour le reste, de mon point de vue de non-spécialiste, ces critiques droitières expliquant le "déclin" qui toucherait notre société par le fait que l'on rogne le temps consacré à l'histoire de France sont à nuancer très fortement, si ce n'est à balayer purement et simplement d'un revers de main. Tout d'abord, la France est certainement l'un des pays les plus attachés à l'enseignement de l'histoire (ce dont on peut se féliciter), donc bon, le catastrophisme est à relativiser. En tout cas, les formulations du début d'article sont exagérées, je vérifierai plus précisément à la rentrée en piquant le manuel de ma petite soeur pour faire la part des choses. Ensuite, je regrette, mais la vraie catastrophe mettant en cause le fondement d'une société, c'est davantage la déconsidération subie par l'école et ses enseignants, symboles d'une certaine culture, au profit d'un consumérisme à tous crins (dont profite à coup sûr l'auteur du manuel, certain de connaître le succès avec ce genre de déclarations chocs) que la réduction du temps à parler de "nos ancêtres, les Gaulois".
Et l'enseignement de l'histoire pâtit plutôt de la réforme de la première, qui conduit à un resserrement dramatique du programme (deux ans faits en un an)...
Si je devais émettre une réserve vis-à-vis de certains pans du programme de 5ème ce serait celle-ci: les élèves sont peut-être encore un peu jeunes pour bien comprendre cette part d'ouverture sur le monde. On gagnerait à attendre quelques années avant de leur proposer cela, mais je suis bien consciente que cela proposerait un problème, le programme étant conçu de manière chronologique.

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Message  Invité Sam 27 Aoû - 20:30

Ah bah tout pareil qu'Anna, plus rapide que moi Razz

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Message  Pratt Sam 27 Aoû - 20:55

Bien entendu, j'avais beaucoup de réserve sur cet article . Une simple recherche et en tapant le nom de l'auteur je constate qu'il est repris par riposte Laïque. Méfions nous de ces pseudos historiens comme Zemour qui n'envoient en fait qu'un message politique. Bien que je n'ai rien trouvé sur cet ex professeur en ZEP

J'ai confiance en nos professeurs malgré désormais une prime de résultat ? ( du moins les directeurs) . Ils savent aborder les sujets nécessaires. L'Education en France est un modèle, certes des choses peuvent être améliorées, mais pour pouvoir voir le Monde, notre éducation est la base de notre Nation, et est "performante".

Aurélie, j'ai bien aimé ton commentaire sur 'cette part d'ouverture vers le monde' . Oui, pour parcourir le monde, cela est essentiel . Voir les cultures, leurs différences, leur gentillesse, mais pas aisé à enseigner.

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Message  Invité Sam 27 Aoû - 21:03

Là je ne suis pas d'accord.
Les voyages et l'Histoire, ce sont deux choses, et ça rejoint le plus gros reproche que je ferais à cet article et qui le décrédibilise totalement:
l'article parle "d'émotion" que devraient ressentir les enfants lors de l'apprentissage des faits des grands hommes. C'est du délire intégral. Depuis quand l'enseignement de l'Histoire doit procurer une "émotion"?? Si c'est ça, il y a un genre cinématographique approprié qui fera faire encore plus d'économies sur les salaires des enseignants.

De même, un voyage n'apprend pas l'Histoire, parce qu'un voyage est très émotionnel (je parle du voyage loisir/visite etc, enfin pas des voyages de recherche ou archéologiques Very Happy ). Approfondir l'Histoire d'une civilisation, ça ne se fait pas en rendant visite aux populations (si tant est qu'elles existent encore). Ce sont des démarches différentes, même si elles peuvent être complémentaires.

Quant à cantonner lapprentissage de l'Histoire à celle des grands hommes, c'est cela qui crée le mythe, contrairement à ce que dit l'article.

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Message  Invité Sam 27 Aoû - 21:10

Aurélie, j'ai bien aimé ton commentaire sur 'cette part d'ouverture vers le monde' . Oui, pour parcourir le monde, cela est essentiel . Voir les cultures, leurs différences, leur gentillesse, mais pas aisé à enseigner.

Je trouve qu'à ce sujet, on met souvent la charrue avant les boeufs, dans l'EN. On a plein de bons sentiments, notamment cette volonté d'ouvrir les élèves vers l'étranger, mais on le fait soit trop tôt (comme ici à mon avis), soit mal (cela ne colle plus avec ce que peut offrir la matière), soit les deux. On gagnerait à être plus modestes dans les objectifs, cela permettrait de consolider les acquis des élèves et de les amener ainsi doucement vers des connaissances élargies. En fait, là, on veut approfondir avant d'apprendre les bases, et c'est aussi pour ça que des gens comme l'auteur dont il est question ici peuvent parvenir à rencontrer un certain écho. L'ouverture vers l'étranger est en fait l'aboutissement idéal d'un enseignement de l'histoire suivi par des non spécialistes.

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Message  Pratt Sam 27 Aoû - 21:34

Aurélie a écrit:
Aurélie, j'ai bien aimé ton commentaire sur 'cette part d'ouverture vers le monde' . Oui, pour parcourir le monde, cela est essentiel . Voir les cultures, leurs différences, leur gentillesse, mais pas aisé à enseigner.

Je trouve qu'à ce sujet, on met souvent la charrue avant les boeufs, dans l'EN. On a plein de bons sentiments, notamment cette volonté d'ouvrir les élèves vers l'étranger, mais on le fait soit trop tôt (comme ici à mon avis), soit mal (cela ne colle plus avec ce que peut offrir la matière), soit les deux. On gagnerait à être plus modestes dans les objectifs, cela permettrait de consolider les acquis des élèves et de les amener ainsi doucement vers des connaissances élargies. En fait, là, on veut approfondir avant d'apprendre les bases, et c'est aussi pour ça que des gens comme l'auteur dont il est question ici peuvent parvenir à rencontrer un certain écho. L'ouverture vers l'étranger est en fait l'aboutissement idéal d'un enseignement de l'histoire suivi par des non spécialistes.
Aurélie et Anna: oui vous avez raison. Je raisonne, comme un adulte pouvant "voir" ailleurs. Un certain pragmatisme est nécessaire dans vos programmes, il y a beaucoup de bases à acquérir avant ce stade, si important, de cette ouverture vers les autres et leur histoire. Ce stade parvient à maturité à l'âge adulte. Dommage.

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Message  livaste Sam 27 Aoû - 21:50

Anna a écrit:Bien sûr que l'Histoire de France est toujours enseignée, mais depuis des lustres on apprend aussi l'Egypte ancienne ou la préhistoire.
C'est la culture humaniste.


Oui , autrefois en 6 eme , on apprenait l'antiquité , mais à partir de la 5 eme , au collège , c'était essentiellement l'histoire de France et ses rapports avec les pays européens , et chronologiquement .
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Message  Invité Sam 27 Aoû - 21:54

Comme qui dirait, "si jeunesse savait, si vieillesse pouvait" Razz
Mais oui, on se heurte souvent à la réalité du terrain, et c'est bien normal. Si on devait croire les programmes pondus par les inspecteurs des différentes matières, tous les élèves de France seraient de petits génies, maîtres dans l'art de l'interdisciplinarité (dans le jargon de l'EN: pouvant faire des liens étroits entre plusieurs disciplines, ce qui n'est bien souvent possible et pertinent qu'une fois arrivé en fac, et encore), etc.
L'empire du Mali, qui peut être abordé en 5ème est un bon exemple de cela.

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Message  Invité Sam 27 Aoû - 21:55

Oui, "voir "ailleurs, ça reste d'une part un privilège financier, mais aussi culturel, bien des gens qui le peuvent ne voyagent pas.
Bref...

Les enseignants d'Histoire sont parmi les plus à plaindre, parce que c'est d'eux, et de ceux de français, qu'on attend le plus. L'Histoire en elle-même est une discipline qui déchaîne les passions, alors inutile de croire qu'un jour on s'accordera sur les programmes. Moi je trouve bien que ces programes soient diversifiés dès que possible, je fais partie de la génération qui a fait l'Egypte ancienne en 6ème, ça ne m'a pas empêché d'être une historienne universitaire et amatrice passionnée. Ni de voyager d'ailleurs. Et pas non plus de connaître raisonnablement l'Histoire de France. Qui est parfois trop complexe pour être expliquée à de jeunes adolescents. C'est notamment le cas de la RF et de ses enjeux.

A noter d'ailleurs, que l'Histoire est aussi enseignée en transversal: avec le français par exemple (si on fait Molière, on fait Louis XIV) mais aussi par les profs de langue, au lycée notamment...
Mais encore une fois, j'ai grand pitié des enseignants d'Histoire.

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Message  livaste Dim 28 Aoû - 10:49

Il ne s'agit pas de condamner les profs d'histoire , ce ne sont pas eux qui font les programmes !
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Message  Invité Dim 28 Aoû - 13:01

Je sais qu'il ne s'agit pas de condamner les profs d'Histoire, mais ça ne change rien à ce que je dis sur le fait qu'ils ont la palme de la discpline la plus...tout!

Pour les programmes, j'éi déjà écrit ce que j'en pensais, l'article ne peut décemment être pris au sérieux, et si les programmes sont critiquables, pour moi, ce ne peut être pour ce qui est écrit.

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