et maintenant les prévisions pour le mois d'août

- En effet, juillet aura été marqué par un déficit des températures sur la plupart des régions, seules la Côte d'Azur et la Corse ayant été épargnées. Ce qui est atypique, c'est que la situation ait été généralisée, alors que d'habitude le mauvais temps estival ne touche qu'une partie du pays à la fois.

Est-ce qu'il aura au moins permis de résoudre les problèmes de sécheresse ?

Les pluies ont été globalement utiles mais uniquement contre la sécheresse de surface : les sols sont humidifiés. En revanche la sécheresse profonde, au niveau des nappes phréatiques, n'est pas résolue. Elle ne peut l'être que par des pluies d'automne et d'hiver. Il faudrait deux à trois années de pluies excédentaires durant ces périodes pour reconstituer les nappes phréatiques à un niveau standard.
Il semble qu'une amélioration soit prévue pour la semaine prochaine ?

Oui, à partir de dimanche les températures vont se réchauffer, redevenir de saison avec un pic de chaleur lundi ou mardi. Mais il va falloir profiter de ces deux jours car très vite, dès mardi ou mercredi, une nouvelle dégradation orageuse nous parviendra depuis l'Espagne.

Doit-on donc s'attendre à un mois d'août aussi mauvais que juillet ?
La bonne nouvelle c'est que les courants viennent cette fois du Sud, tandis qu'en juillet ils provenaient du Nord. Donc les températures seront plus estivales. En revanche, le temps devrait rester instable dans toute la France, la faute à un anticyclone qui reste faible et qui ne nous protège pas des dépressions. La Côte d'Azur et la Corse devraient rester relativement épargnées. Au final, le ressenti du mois d'août devrait être meilleur que juillet, avec des périodes de répit agréables, mais on n'aura certainement pas un mois complètement estival.

Cette année, le déficit des températures, principalement dû à la seconde quinzaine de juillet, est général dans toutes les régions, mais il est plus accentué – de l’ordre de 3°C l’après-midi – dans les «régions du centre-est du pays: Massif central, Auvergne, Bourgogne et Rhône-Alpes», précise-t-elle.

Fait «pas vraiment courant»: certaines villes de l’Est, comme Strasbourg, et du Sud-Ouest, comme Bordeaux et Mont-de-Marsan, ont même connu des températures moyennes d’après-midi plus basses en juillet qu’en mai ! Malchanceux, les «juillettistes» ont également connu des précipitations abondantes, y compris sur les bords de la Méditerranée: Marseille (85 litres d’eau par m2) a connu son mois de juillet le plus pluvieux depuis le début des relevés, au début du XXe siècle, selon la prévisionniste de Météo France. Le record de pluviométrie en juillet a également été battu à Mont-de-Marsan.

En conséquence, l’ensoleillement, mesuré par Météo France, est logiquement déficitaire quasiment partout (à l’exception des côtes de la Manche, du pays basque et d’une partie du Sud-Est), avec des baisses de 20 à 30% sur le Nord, la Région parisienne et le Bordelais par rapport à un juillet moyen.

La tendance pour le début du mois d’août n’est pas beaucoup plus fameuse. Après une beau début, mardi étant la journée la plus chaude attendue cette semaine, Météo France annonce l’arrivée d’orages par l’Ouest qui doivent s’étendre sur le Nord et l’Est mercredi.

Les températures, après un bref retour à des valeurs estivales, vont également repasser sous les normales d’ici dimanche, jour où elles atteindront 20 à 23°C sur le nord et 23°C à 30°C sur le sud, selon la prévisionniste.

Nuages et averses, encore, sont donc au programme au moins jusqu’à lundi prochain qui pourrait marquer, espère-t-elle, le retour d’un temps plus sec pour les régions du Sud.