Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
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Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
26/07/2011 | 17:32
latribune.fr, avec Reuters et AFP - 26/07/2011, 17:32
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110726trib000638785/etats-unis-christine-lagarde-dit-stop-aux-chicaneries-politiques.html
26/07/2011 | 17:32
La président du FMI, appelle Washington à trouver "vraiment une solution" et la zone euro à appliquer "rapidement" son plan d'aide à la Grèce. La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde , a demandé mardi à New York aux Etats-Unis de "trouver une solution" sur le relèvement du plafond de la dette publique.
Après l'accord le 21 juillet entre dirigeants de la zone euro sur la Grèce, "j'espère que ces mesures courageuses seront suivies aussi aux Etats-Unis, et qu'une action dans le domaine budgétaire interviendra aussi rapidement que possible", a-t-elle affirmé lors d'un discours.
"L'horloge avance irrémédiablement, et il faut vraiment trouver une solution. Je ne vais pas faire de commentaire sur un plan ou l'autre, ce n'est pas à moi de parler de cela", a-t-elle expliqué.
"Car honnêtement, avoir un défaut de paiement ou un abaissement important de la note attribuée à la signature des Etats-Unis serait un événement très, très, très grave. Pas pour les Etats-Unis seulement, mais pour l'économie mondiale en général", a prévenu la dirigeante du FMI.
"Il y a beaucoup de tentatives de persuasion, de négociations, de chicaneries politiques, qu'il ne me revient pas de commenter. Mais quand je regarde le problème d'un point de vue économique, cette question du plafond de la dette doit être résolue dès que nécessaire", a poursuivi Mme Lagarde .
Elle a aussi appelé à s'attaquer au déficit budgétaire des Etats-Unis.
"Le Fonds a toujours recommandé que (...) le problème du rééquilibrage du budget soit réglé d'une manière très judicieuse, en visant non seulement le court terme, mais aussi le moyen et le long terme", a-t-elle déclaré.
"Parce qu'aucun pays ne peut effectivement avoir de croissance durable sur des fondements aussi déséquilibrés", a estimé la directrice générale du FMI.
Lors d'une discussion jeudi sur le rapport annuel du FMI sur l'économie américaine, les Etats membres représentés à son conseil d'administration ont appelé Washington à mettre "la dette publique sur un chemin viable".
Dans ce rapport, les économistes du Fonds tablent sur un déficit budgétaire de 9,3% du produit intérieur brut en 2011, puis 7,6% en 2012. La dette publique devrait passer selon eux le seuil des 100% du produit intérieur brut en 2012.
En Europe, le plan d'aide doit être mis en place rapidement.
Christine Lagarde a également appelé mardi la zone euro à mettre en oeuvre "rapidement" son plan contre la crise de la dette publique.
L'accord trouvé le 21 juillet lors d'un sommet à Bruxelles "montre que les dirigeants européens croient en la zone euro, et feront ce qu'il faut pour assurer son avenir", s'est félicité Mme Lagarde dans la version écrite d'un discours à New York, dont le texte a été transmis à la presse.
"Il a été salué par les marchés financiers, comme le montrent le renforcement de l'euro et la baisse des écarts de taux sur les obligations de la périphérie", a-t-elle poursuivi.
"Mais les turbulences pourraient facilement réapparaître. C'est pour cette raison qu'il est essentiel que les engagements du sommet soient mis en oeuvre rapidement", a souligné la dirigeante du FMI.
L'accord trouvé entre les 17 pays de la zone euro suppose que les parlements nationaux donnent leur accord aux nouvelles compétences dont doit être doté le Fonds européen de stabilité financière (FESF), au coeur du dispositif d'aide aux pays en difficulté.
Vendredi, la chancelière allemande Angela Merkel avait affirmé que cela devrait attendre la fin des vacances parlementaires. "La nouvelle version du FESF sera décidée quand les vacances parlementaires de l'été seront terminées", avait-elle déclaré à Berlin.
Mme Lagarde a reconnu que la période était peu favorable. "Cela va se faire dans les semaines à venir. Cela ne se produira pas du jour au lendemain parce que, comme c'est souvent le cas dans beaucoup d'économies développées de l'hémisphère Nord, le mois d'août est relativement calme. Et les parlements sont fermés", a-t-elle expliqué dans le discours qu'elle a prononcé.
"Mais ils (les Européens, ndlr) n'ont pas le luxe de prendre leur temps. Je pense qu'il y a une attente qui fait que les choses doivent avancer et être mises en oeuvre, non seulement par les pays directement concernés mais aussi par les gouvernements qui ont, comme je l'ai dit, tenu leurs promesses", a-t-elle ajouté.
Après l'accord le 21 juillet entre dirigeants de la zone euro sur la Grèce, "j'espère que ces mesures courageuses seront suivies aussi aux Etats-Unis, et qu'une action dans le domaine budgétaire interviendra aussi rapidement que possible", a-t-elle affirmé lors d'un discours.
"L'horloge avance irrémédiablement, et il faut vraiment trouver une solution. Je ne vais pas faire de commentaire sur un plan ou l'autre, ce n'est pas à moi de parler de cela", a-t-elle expliqué.
"Car honnêtement, avoir un défaut de paiement ou un abaissement important de la note attribuée à la signature des Etats-Unis serait un événement très, très, très grave. Pas pour les Etats-Unis seulement, mais pour l'économie mondiale en général", a prévenu la dirigeante du FMI.
"Il y a beaucoup de tentatives de persuasion, de négociations, de chicaneries politiques, qu'il ne me revient pas de commenter. Mais quand je regarde le problème d'un point de vue économique, cette question du plafond de la dette doit être résolue dès que nécessaire", a poursuivi Mme Lagarde .
Elle a aussi appelé à s'attaquer au déficit budgétaire des Etats-Unis.
"Le Fonds a toujours recommandé que (...) le problème du rééquilibrage du budget soit réglé d'une manière très judicieuse, en visant non seulement le court terme, mais aussi le moyen et le long terme", a-t-elle déclaré.
"Parce qu'aucun pays ne peut effectivement avoir de croissance durable sur des fondements aussi déséquilibrés", a estimé la directrice générale du FMI.
Lors d'une discussion jeudi sur le rapport annuel du FMI sur l'économie américaine, les Etats membres représentés à son conseil d'administration ont appelé Washington à mettre "la dette publique sur un chemin viable".
Dans ce rapport, les économistes du Fonds tablent sur un déficit budgétaire de 9,3% du produit intérieur brut en 2011, puis 7,6% en 2012. La dette publique devrait passer selon eux le seuil des 100% du produit intérieur brut en 2012.
En Europe, le plan d'aide doit être mis en place rapidement.
Christine Lagarde a également appelé mardi la zone euro à mettre en oeuvre "rapidement" son plan contre la crise de la dette publique.
L'accord trouvé le 21 juillet lors d'un sommet à Bruxelles "montre que les dirigeants européens croient en la zone euro, et feront ce qu'il faut pour assurer son avenir", s'est félicité Mme Lagarde dans la version écrite d'un discours à New York, dont le texte a été transmis à la presse.
"Il a été salué par les marchés financiers, comme le montrent le renforcement de l'euro et la baisse des écarts de taux sur les obligations de la périphérie", a-t-elle poursuivi.
"Mais les turbulences pourraient facilement réapparaître. C'est pour cette raison qu'il est essentiel que les engagements du sommet soient mis en oeuvre rapidement", a souligné la dirigeante du FMI.
L'accord trouvé entre les 17 pays de la zone euro suppose que les parlements nationaux donnent leur accord aux nouvelles compétences dont doit être doté le Fonds européen de stabilité financière (FESF), au coeur du dispositif d'aide aux pays en difficulté.
Vendredi, la chancelière allemande Angela Merkel avait affirmé que cela devrait attendre la fin des vacances parlementaires. "La nouvelle version du FESF sera décidée quand les vacances parlementaires de l'été seront terminées", avait-elle déclaré à Berlin.
Mme Lagarde a reconnu que la période était peu favorable. "Cela va se faire dans les semaines à venir. Cela ne se produira pas du jour au lendemain parce que, comme c'est souvent le cas dans beaucoup d'économies développées de l'hémisphère Nord, le mois d'août est relativement calme. Et les parlements sont fermés", a-t-elle expliqué dans le discours qu'elle a prononcé.
"Mais ils (les Européens, ndlr) n'ont pas le luxe de prendre leur temps. Je pense qu'il y a une attente qui fait que les choses doivent avancer et être mises en oeuvre, non seulement par les pays directement concernés mais aussi par les gouvernements qui ont, comme je l'ai dit, tenu leurs promesses", a-t-elle ajouté.
latribune.fr, avec Reuters et AFP - 26/07/2011, 17:32
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110726trib000638785/etats-unis-christine-lagarde-dit-stop-aux-chicaneries-politiques.html
Jeanclaude- Député
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Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Un défaut de paiement des USA, et c'est le catalcysme économique mondial, retour en 29 (au bas mot)
Invité- Invité
Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Anna a écrit:Un défaut de paiement des USA, et c'est le catalcysme économique mondial, retour en 29 (au bas mot)
Comme tu le soulignes à juste titre : ... " AU BAS MOT "
Jeanclaude- Député
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Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
et il n'est pas certain que les USA fassent le nécessaire , l'opposition croit avoir intérêt à bloque Obama , en vue des élections , que lui importe que cela risque de précipiter le monde netier dans la tourmente !
Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
livaste a écrit:et il n'est pas certain que les USA fassent le nécessaire , l'opposition croit avoir intérêt à bloque Obama , en vue des élections , que lui importe que cela risque de précipiter le monde netier dans la tourmente !
C'est clairement ce qui est en train de se passer.
Les Républicains jouent la montre et surtout l'élimination de Barack Obama bien plus qu'ils ne défendent une ligne politique ou des idées économiques.
Les Démocrates tentent quant à eux de maintenir leur position avec pour argument majeur : "Si les Républicains ne votent pas notre texte, ce qui suivra sera de leur faute".
Aucun des deux camps ne veut céder, aucun n'est prêt à véritablement négocier et chacun rejette la situation sur l'autre.
Félicitations, ils sont devenus aussi cons que notre droite et notre gauche
Bertolt_Brecht- Président du Conseil Général
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Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Dette américaine: Obama et le Congrès parviennent à un accord de dernière minute
Le président Barack Obama et le Congrès sont parvenus à un accord de dernière minute pour relever le plafond de la dette, qui pourrait être entériné lundi, empêchant ainsi un défaut de paiement aux conséquences potentiellement catastrophiques pour l'économie mondiale.
"Je veux annoncer que les responsables des deux partis dans les deux chambres ont trouvé un accord qui va réduire le déficit et éviter le défaut (de paiement), un défaut qui aurait eu un effet dévastateur sur notre économie", a indiqué le président Obama peu avant 21H00 (lundi 01H00 GMT) depuis la Maison Blanche.
L'accord permet ainsi, s'il est adopté par le Congrès avant mardi minuit, date butoir fixée par le Trésor, d'empêcher l'administration américaine d'être confrontée dans les jours qui suivent à un défaut de paiement. Le vote pourrait avoir lieu dès lundi.
Le soulagement était notable sur les marchés après l'annonce. La Bourse de Tokyo a clôturé en nette hausse de 1,34%, Séoul de 1,83% et Sydney de 1,62%. Pétrole et dollar étaient à la hausse.
Le président de la Chambre des représentants américaine, le républicain John Boehner, a qualifié le plan de remède permettant d'éviter "un défaut qui aurait tué l'emploi et dont personne ne voulait".
Les républicains de la Chambre, majoritaires dans cette assemblée, doivent encore entériner l'accord lundi.
Le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, s'est dit "heureux que les deux partis aient été capables de se rassembler et de produire les grandes lignes d'un plan que nous pourrons recommander dans notre groupe (républicain)".
La chef de la minorité démocrate de la chambre basse, Nancy Pelosi, a indiqué qu'elle verrait lundi lors d'une réunion avec ses collègues, "comment nous pouvons (...) aider" à l'adoption du plan.
Car le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, a averti: "nous aurons besoin du soutien des démocrates et des républicains (au Congrès) pour adopter cet accord. Aucun parti, dans aucune chambre, ne peut le faire seul".
Le compromis trouvé fait en effet des mécontents dans les deux camps. Il ne prévoit aucune hausse d'impôts sous aucune forme, ce qui risque de mal passer sur la gauche du parti démocrate. Et il hérisse le puissant "Tea Party" ultra-conservateur, qui réclame des coupes drastiques dans les dépenses de l'Etat fédéral.
Michelle Bachmann, représentante qui s'est lancée dans la course aux primaires républicaines sous les couleurs du "Tea Party", a d'ailleurs immédiatement dénoncé le compromis comme "dépensant trop et ne coupant pas assez. Quelqu'un doit dire non. Je le ferai".
Selon un responsable américain qui a requis l'anonymat, l'accord prévoit un relèvement du plafond de la dette d'au moins 2.100 milliards de dollars, pour permettre au Trésor de faire des emprunts après le 2 août. Le tout pour tenir jusqu'en 2013, soit après la prochaine présidentielle à laquelle M. Obama est candidat.
Cette mesure sera accompagnée d'une première réduction des dépenses de 1.000 milliards de dollars. Une commission spéciale bipartite du Congrès sera ensuite chargée de trouver -- avant Thanksgiving, fin novembre -- des baisses de dépenses supplémentaires à hauteur de 1.500 milliards de dollars.
Dans le cas où aucun accord n'interviendrait sur des réductions supplémentaires, un mécanisme contraignant se mettrait en place, imposant automatiquement un certain nombre de coupes.
Un responsable de la Maison blanche a néanmoins indiqué que la Sécurité sociale et Medicare, le programme de santé pour les plus âgés, ne seraient pas touchés par ces coupes automatiques.
C'est sur ce point notamment que les négociations avaient stagné ces derniers jours.
Les républicains ont obtenu d'importantes baisses des dépenses sans céder sur une hausse des impôts des ménages les plus riches ou la suppression de niches fiscales, comme celle qui profite aux propriétaires d'avions d'affaires, et qui a été dénoncée à de nombreuses reprises par le président lui-même.
Selon M. Obama l'accord va ramener les dépenses fédérales à leur plus bas niveau depuis 60 ans, mais il s'est engagé à ce que cela ne se fasse pas de manière "abrupte" qui mette en danger l'économie du pays, qui peine toujours à se remettre de la crise de 2008, avec une croissance anémiée (1,3%) et un chômage à 9,2%. L'administration espère qu'une bonne partie des coupes se fera dans les budgets militaires, à l'heure du désengagement en Irak et en Afghanistan.
Dimanche, le Sénat avait écarté une proposition démocrate pour relever le plafond de la dette, qui avait déjà été condamnée par la minorité républicaine samedi.
Après le rejet de ce plan, proposé par M. Reid, les espoirs se sont tournés vers les négociations entre républicains, démocrates et la Maison Blanche pour relever le plafond de la dette, actuellement de 14.294 milliards de dollars, avant mardi.
Les deux parties ont fait des concessions au fil des négociations, mais leurs positions restent largement opposées. D'un côté, les républicains réclament des baisses d'impôts et des réductions budgétaires drastiques. De l'autre, les démocrates veulent accompagner la rigueur budgétaire d'efforts fiscaux de la part des plus riches.
AFP
Bon, la fin du monde ne devrait pas être pour cette semaine en définitive.
Enfin, sauf si la Chambre n'entérine pas l'accord évidemment...
Bertolt_Brecht- Président du Conseil Général
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Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Merci Bertolt ! On a tous lus cette information mais le problème comme tu le soulignes n'est pas entièrement résolu.
Jeanclaude- Député
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Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Dette américaine: l'adoption du compromis encore incertaine au Congrès
Le compromis sur le plafond de la dette, scellé in extremis dimanche soir entre la Maison Blanche et les chefs parlementaires, manquait encore de soutien lundi au Congrès où des élus sceptiques laissaient planer le doute sur son adoption.
Conséquence de cette incertitude: après le regain d'optimisme sur les marchés né de l'annonce du compromis, l'enthousiasme est vite retombé et les principales places européennes ont fini dans le rouge.
La Bourse de Paris a terminé en baisse de 2,27%, son plus bas niveau depuis août 2010, tandis que Milan chutait de 3,87%, Francfort de 2,86% et Londres de 0,70%. Aux Etats-Unis, Wall Street perdait 0,31% en milieu de matinée.
Les deux partis de chaque côté du Capitole devaient se réunir lundi pour discuter de l'adoption du texte si possible avant mardi minuit (04H00 GMT mercredi).
Le vice-président américain Joe Biden a dit lundi "avoir confiance" dans l'adoption par le Congrès du projet de loi. "J'ai confiance", a déclaré Joe Biden à l'issue d'une réunion avec les démocrates de la Chambre des représentants, dont un bon nombre se montrent toujours réticents à l'égard du texte.
Les discussions risquent d'être tendues car le compromis trouvé fait des mécontents dans les deux camps.
Après avoir longtemps insisté pour inclure dans le plan de nouvelles recettes fiscales, notamment en taxant les Américains les plus riches, le président Barack Obama a finalement dû céder face à la résistance des républicains.
L'accord conclu dimanche ne prévoit donc aucune hausse d'impôts sous aucune forme, ce qui risque de mal passer sur la gauche du parti démocrate.
"Cet accord est un sandwich de Satan saupoudré de sucre. Si vous soulevez le pain, vous n'allez pas aimer ce que vous allez voir", a lancé sur Twitter lundi le représentant Emanuel Cleaver, président du groupe des élus noirs de la Chambre.
Raul Grijalva, président du groupe des élus démocrates "progressistes" de la Chambre, a indiqué dès dimanche qu'il allait "se battre contre l'adoption" de l'accord.
A droite, le texte hérisse les élus proches de la mouvance ultraconservatrice du "tea party", qui réclament des coupes drastiques dans les dépenses et s'opposent même, pour certains, à tout relèvement du plafond de la dette.
Michele Bachmann, représentante qui s'est lancée dans la course aux primaires républicaines sous les couleurs du "tea party", a dénoncé le compromis comme "dépensant trop et ne coupant pas assez".
Selon une source au Congrès, la Chambre pourrait se prononcer dès lundi sur le texte.
Côté Sénat, le texte semble en meilleure posture pour une adoption et le chef de la majorité démocrate à la chambre haute, Harry Reid, a dit espérer un vote dans la journée.
"Le Congrès a une occasion unique de montrer au monde ce que nous pouvons réaliser non pas en dépit de nos divisions, mais grâce à elles", a-t-il déclaré.
L'accord prévoit un relèvement du plafond de la dette d'au moins 2.100 milliards de dollars, pour permettre au Trésor de faire des emprunts après le 2 août, selon le Bureau du budget du Congrès (CBO), un organisme neutre. Le tout pour tenir jusqu'en 2013, soit après la prochaine présidentielle à laquelle M. Obama est candidat.
Cette mesure sera accompagnée d'une première réduction des dépenses de 1.000 milliards de dollars. Une commission spéciale bipartite du Congrès sera ensuite chargée de trouver -- avant Thanksgiving, fin novembre -- des baisses de dépenses supplémentaires à hauteur de 1.500 milliards de dollars.
Dans le cas où aucun accord n'interviendrait sur des réductions supplémentaires, un mécanisme contraignant se mettrait en place, imposant automatiquement un certain nombre de réductions budgétaires.
Un responsable de la Maison Blanche a néanmoins indiqué que la Sécurité sociale et Medicare, le programme de santé pour les plus âgés, ne seraient pas touchés par ces coupes automatiques.
Les républicains ont obtenu d'importantes baisses des dépenses sans céder sur une hausse des impôts des ménages les plus riches ou la suppression de niches fiscales.
M. Obama a assuré que l'accord va ramener les dépenses fédérales à leur plus bas niveau depuis 60 ans, mais il s'est engagé à ce que cela ne se fasse pas de manière "abrupte", alors que la croissance américaine reste anémiée (1,3%) et le taux de chômage élevé (9,2%).
L'accord suscitait des commentaires peu enthousiastes, voire franchement critiques, de la presse américaine. "Pour éviter le chaos, un accord épouvantable", titrait un éditorial du New York Times, tandis que le Chicago Tribune craignait que le texte ne soit pas suffisant pour "permettre aux Etats-Unis de conserver la note attachée à leur dette publique", actuellement la plus meilleure possible (AAA).
La crise faisait aussi des remous à l'étranger: le Premier ministre russe Vladimir Poutine a accusé lundi les Etats-Unis de "parasiter" l'économie mondiale avec leur dette.
AFP
Le suspense est à son comble...
La fin du monde est-elle pour demain ou attendra-t-elle 2012 ???
Bertolt_Brecht- Président du Conseil Général
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Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Dette américaine: la Chambre adopte le compromis, vote du Sénat attendu
La Chambre des représentants américaine a adopté lundi le compromis sur la dette américaine scellé dimanche soir entre la Maison Blanche et les chefs des deux partis du Congrès, levant l'incertitude sur l'adoption du texte qui devra encore être approuvé au Sénat mardi.
Les élus ont approuvé le texte par 269 voix contre 161, après une journée d'incertitude quant à l'adoption du texte à la Chambre en raison notamment des réticences de nombre de démocrates.
Le vote a été marqué par le retour parmi ses collègues de la Chambre de la représentante démocrate Gabrielle Giffords, grièvement blessée à la tête en janvier dans une fusillade qui avait coûté la vie à six personnes dans l'Arizona (sud-ouest), venue soutenir le texte.
Lundi, les Bourses européennes ont fortement reculé tandis que la Bourse de New York a limité ses pertes, les marchés n'étant pas entièrement rassurés par l'accord.
A Wall Street, le Dow Jones a perdu 0,09% et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,43%. La Bourse de Paris a terminé en baisse de 2,27%, son plus bas niveau depuis août 2010, tandis que Milan chutait de 3,87%, Francfort de 2,86% et Londres de 0,70%.
Le Sénat devrait voter mardi à midi (16H00 GMT), soit quelques heures à peine avant la limite fixée par le Trésor mardi à minuit (mercredi 04H00 GMT).
Les Etats-Unis risquent le défaut de paiement si cette limite est dépassée et que le Congrès n'autorise pas un relèvement du plafond de la dette, qui a atteint 14.294 milliards de dollars.
Interrogé sur les chances d'adoption du texte, le chef de la majorité démocrate à la chambre haute, Harry Reid a déclaré: "je ne compte jamais mes votes avant qu'ils ne soient effectués".
Barack Obama avait dépêché son vice-président Joe Biden lundi au Capitole pour donner des explications aux élus démocrates dont certains étaient mécontents des concessions faites par le président.
Après avoir longtemps insisté pour inclure dans le plan de nouvelles recettes fiscales, notamment en taxant les Américains les plus riches, M. Obama a finalement cédé. L'accord conclu dimanche ne prévoit aucune hausse d'impôts.
"Cet accord est un sandwich de Satan saupoudré de sucre"
"Cet accord est un sandwich de Satan saupoudré de sucre. Si vous soulevez le pain, vous n'allez pas aimer ce que vous allez voir", a lancé sur Twitter le représentant Emanuel Cleaver, président du groupe des élus noirs de la Chambre.
Mais le porte-parole de la présidence, Jay Carney, a rejeté les critiques sur l'absence de nouvelles recettes fiscales, assurant qu'une commission spéciale bipartite créée par l'accord pourrait recommander des mesures telles que la suppression des subventions pour les compagnies pétrolières.
A droite, les élus proches de la mouvance ultraconservatrice du "tea party" réclament des coupes drastiques dans les dépenses et s'opposent même, pour certains, à tout relèvement du plafond de la dette. Michele Bachmann, représentante candidate aux primaires républicaines sous les couleurs du "tea party", a dénoncé le compromis comme "dépensant trop et ne coupant pas assez".
Mais le président de la Chambre, John Boehner et les autres chefs républicains ont mis tout leur poids dans la balance en faveur de l'accord. Le numéro deux républicain de la Chambre, Eric Cantor, a estimé que ce plan n'était "pas parfait" mais qu'il allait "commencer à changer la culture (budgétaire) ici à Washington".
L'accord prévoit un relèvement du plafond de la dette d'au moins 2.100 milliards de dollars, pour permettre au Trésor de faire des emprunts après le 2 août, selon le Bureau du budget du Congrès (CBO), un organisme neutre. Le tout pour tenir jusqu'en 2013, soit après la prochaine présidentielle à laquelle M. Obama est candidat.
Cette mesure sera accompagnée d'une première réduction des dépenses de 1.000 milliards de dollars. Une commission spéciale bipartite du Congrès sera ensuite chargée de trouver -- avant Thanksgiving, fin novembre -- des baisses de dépenses supplémentaires de 1.500 milliards de dollars.
Dans le cas où aucun accord n'interviendrait sur des réductions supplémentaires, un mécanisme contraignant se mettrait en place, imposant des réduction budgétaires automatiques.
Un responsable américain a indiqué dimanche que la Sécurité sociale et Medicare, le programme de santé pour les plus âgés, ne seraient pas touchés par ces coupes automatiques.
Remous à l'étranger
M. Obama a assuré que l'accord allait ramener les dépenses fédérales à leur plus bas niveau depuis 60 ans, alors que la croissance américaine reste anémiée (1,3%) et le taux de chômage élevé (9,2%).
Selon le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, l'accord sera "bon pour l'économie à long terme. "Cet accord à lui seul ne crée pas d'emplois. Ce qu'il fait, c'est d'éviter de faire plus de dégâts à court terme", a-t-il dit lundi sur la chaîne ABC.
L'accord suscitait des commentaires peu enthousiastes, voire franchement critiques, de la presse américaine. "Pour éviter le chaos, un accord épouvantable", titrait un éditorial du New York Times, tandis que le Chicago Tribune craignait que le texte ne soit pas suffisant pour "permettre aux Etats-Unis de conserver la note attachée à leur dette publique", actuellement la meilleure possible (AAA).
La crise faisait aussi des remous à l'étranger: le Premier ministre russe Vladimir Poutine a accusé lundi les Etats-Unis de "parasiter" l'économie mondiale avec leur dette.
AFP
On avance, on avance, on avance,...
Mais bon, c'est vraiment le couteau sous la gorge...
Bertolt_Brecht- Président du Conseil Général
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Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Dette américaine: l'accord voté au Congrès, Obama veut recentrer le débat sur l'emploi
Barack Obama a exhorté mardi le Congrès à se pencher sur l'économie et la création d'emplois, quelques instants après l'adoption finale au Sénat d'un texte évitant un défaut de paiement aux Etats-Unis tout en prévoyant des réductions budgétaires.
Le président a rapidement promulgué le texte, quelques heures à peine avant l'ultime limite fixée par le Trésor mardi à minuit (mercredi 04H00 GMT). Les sénateurs ont approuvé le texte par 74 voix contre 26 au lendemain de son adoption à la Chambre des représentants par 269 voix contre 161.
La menace du défaut de paiement écartée au moins jusqu'en 2013, M. Obama a tancé le Congrès pour s'être lancé dans une guerre de tranchées sur les déficits et les dépenses publiques plutôt que de se concentrer sur le chômage.
"Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire croître cette économie et remettre l'Amérique au travail", a affirmé le président.
"Tout le monde doit s'y mettre. Ce n'est que justice. C'est le principe pour lequel je vais me battre dans les prochaines phases de ce processus", a dit M. Obama dans une allocution.
Au Sénat, immédiatement après le vote, le chef de la majorité démocrate Harry Reid a fait écho au président: "Le travail numéro un du Congrès doit être de créer des emplois pour les Américains".
"Assez parlé de la dette, nous devons parler d'emploi"
M. Reid a aussi annoncé que le premier texte sur lequel le Sénat se pencherait à son retour de congés parlementaires en septembre serait un projet de loi sur les brevets, dont les démocrates espèrent tirer des créations d'emplois.
Côté Chambre, la chef de la minorité démocrate Nancy Pelosi a enfoncé le clou en lançant mardi devant la presse: "Assez parlé de la dette. Nous devons parler d'emploi".
Mais les marchés ne semblaient pas apaisés mardi soir. La Bourse de New York a terminé en forte baisse: le Dow Jones a perdu 2,19% chutant sous 12.000 points, et le Nasdaq 2,75%. Et le Dow Jones Industrial Average a lâché 265,87 points à 11.866,62 points, son plus bas niveau de clôture depuis la mi-mars.
Les marchés asiatiques ont suivi le même chemin à l'ouverture mercredi: Tokyo était en baisse de 1,42% et Hong Kong de 1,97%.
Les Etats-Unis ont échoué à désamorcer "la bombe de leur dette", a commenté sévèrement mercredi l'agence officielle chinoise Chine nouvelle. Le Banque centrale chinoise continuera elle à diversifier ses investissements en devises étrangères face aux menaces qui pèsent encore sur le dollar.
Et le compromis suscite peu d'enthousiasme dans les deux camps.
"Ce n'est pas le plan de réduction des déficits que j'aurais écrit", avait affirmé mardi le chef de la minorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, dont le parti aurait souhaité davantage de réductions budgétaires.
Pour M. Reid, "la majorité des démocrates, des indépendants et des républicains pensent que cet arrangement est injuste car les plus riches n'y ont pas contribué".
Le texte ne comporte aucune hausse d'impôt, un point sur lequel M. Obama a dû céder face à la pression des républicains, s'attirant les critiques de son propre camp.
Après des semaines de bataille acharnée entre les deux partis, le Congrès autorise un relèvement du plafond de la dette qui avait atteint le 16 mai son maximum à 14.294 milliards de dollars.
Mais l'économie américaine reste mal en point, avec un taux de chômage à 9,2% et une croissance faible à 1,3%. Et les derniers indicateurs ne sont pas rassurants: la consommation des ménages a chuté de 0,2%, selon des données du mois de juin publiées mardi.
La perspective de la note de Moody's passe à "négative"
L'agence de notation financière Fitch a maintenu sa note "AAA" pour le pays, la meilleure possible, car "le risque d'un défaut de paiement reste extrêmement faible". Quant à l'agence Moody's, tout en maintenant elle aussi sa meilleure note ("Aaa") elle a fait passer mardi sa perspective de "stable" à "négative", expliquant que les mesures votées ne suffiraient pas nécessairement pour améliorer l'état des finances publiques américaines.
L'agence de notation chinoise Dagong - qui assure être indépendante mais qui doit encore prouver dans le temps une réelle crédibilité - a elle abaissé la note du crédit aux Etats-Unis de A+ à A.
De son côté, la directrice générale du FMI Christine Lagarde a salué le relèvement du plafond de la dette, une bonne nouvelle "pour l'économie américaine et mondiale" et demandé une poursuite des efforts pour abaisser le déficit.
Pour sa part, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a reconnu que la durée du blocage avait fait "beaucoup de dégâts" et érodé la confiance des investisseurs étrangers. Il a toutefois assuré être "très confiant" quant à la "solidité" de l'économie américaine.
Selon un sondage CNN/Opinion research poll, 60% des Américains désapprouvent le fait que le texte ne contienne pas de hausse d'impôts pour les plus riches.
L'accord prévoit notamment un relèvement du plafond de la dette d'au moins 2.100 milliards de dollars, pour permettre au Trésor de faire des emprunts après le 2 août, selon le Bureau du budget du Congrès (CBO), un organisme neutre.
La mesure est accompagnée de réductions budgétaires allant jusqu'à 2.500 milliards de dollars en deux étapes. Une commission spéciale bipartite du Congrès devra se mettre d'accord -- avant Thanksgiving, fin novembre -- sur des baisses de dépenses supplémentaires, après une première tranche de 1.000 milliards de dollars.
AFP
Bon, la fin du monde n'est pas pour aujourd'hui, mais c'est reculer pour mieux sauter si les mesures nécessaires en terme de réduction des déficits ne sont pas prises.
Et les deux camps, de même que les agences de notations, semblent au moins s'accorder pour dire que c'est un accord bâtard...
A suivre sur les prochains mois et surtout en 2012 avec la campagne présidentielle en parallèle.
Bertolt_Brecht- Président du Conseil Général
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Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Mouais, ça sent toujours un peu le roussi quand même, cet accord à l'arrachée. C'est fou que les USA se retrouvent dans une situation similaire à la Grèce, à la différence que c'est l'économie mondiale qui aurait été impactée...
Invité- Invité
Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Cela dit, ce n'est pas la première fois que ça arrive. Un accord avait même capoté sous l'ère Clinton et ça avait été un beau bordel dans les administrations publiques pendant quelques jours. Faut que je retrouve la date....
Invité- Invité
Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Novembre/décembre 1995.
Les Républicains avaient refusé le votes de certaines mesures budgétaires et mis en défaut l'Etat fédéral, ce qui avaient entraîné des défauts de paiement et des fermetures d'administrations dans certains secteurs et un bordel monstre.
Mais pour le coup, la faute avait été reportée sur les Républicains et pas sur le programme de Clinton et il avait été réélu l'année suivante.
Comme quoi, ce n'était pas vraiment une bonne stratégie et c'est sans doute en partie ce qui a fait céder les Républicains.
Les Républicains avaient refusé le votes de certaines mesures budgétaires et mis en défaut l'Etat fédéral, ce qui avaient entraîné des défauts de paiement et des fermetures d'administrations dans certains secteurs et un bordel monstre.
Mais pour le coup, la faute avait été reportée sur les Républicains et pas sur le programme de Clinton et il avait été réélu l'année suivante.
Comme quoi, ce n'était pas vraiment une bonne stratégie et c'est sans doute en partie ce qui a fait céder les Républicains.
Bertolt_Brecht- Président du Conseil Général
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Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Voilà c'est ça, merci!
Même là, on peut considérer que les Républicains ont joué avec le feu, ça ne leur portera pas forcément chance aux prochaines élections.
Même là, on peut considérer que les Républicains ont joué avec le feu, ça ne leur portera pas forcément chance aux prochaines élections.
Invité- Invité
Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Ils ont su s'arrêter à temps, c'est déjà ça.
Mais les Etats-Unis ont ceci de commun avec la France qu'un président sortant, quel que soit son bilan, joue quand même avec un coup d'avance et part avec un avantage certain.
Mais les Etats-Unis ont ceci de commun avec la France qu'un président sortant, quel que soit son bilan, joue quand même avec un coup d'avance et part avec un avantage certain.
Bertolt_Brecht- Président du Conseil Général
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Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Anna a écrit:Un défaut de paiement des USA, et c'est le catalcysme économique mondial, retour en 29 (au bas mot)
Tu ne crois pas si bien dire .
Je suis abonné à une lettre de conseils boursiers d'un économiste et je reçois aussi des newsletters de sa part .
Je vous livre un extrait .
............Ceux qui me connaissent me savent plutôt optimiste de nature, pensant que le système capitaliste a tendance à s'adapter à ses crises et à s'auto-réguler, tantôt en distillant plus de libéralisme, tantôt plus d'étatisme. J'avais été optimiste pendant la crise de 2008. Certes j'ai eu tort sur le coup, car le pessimisme ambiant avait provisoirement planté la bourse. Mais l'histoire m'a finalement donné raison. Car franchement, qui se souviendra de cette crise et de la faillite de Lehman dans 50 ans? Le rebond boursier de 2009 a été anthologique, et cela je l'avais bien prévu. La crise de 2008 ne fut qu'une mini secousse a côté de la crise de 1929 à laquelle tout le monde la comparait. Cela je l'avais bien indiqué.
Eh bien l'optimiste que je suis vous le dit franchement : si les Etats-Unis sont en cessation de paiement, là ce serait une énorme, énorme catastrophe, bien pire que la crise de 1929. Avec la mondialisation, la financiarisation, tout est imbriqué, tout est lié, tout va très vite... Le monde est un jeu de dominos. Regardez les conséquences économiques de la chute de DSK! La chute d'un homme haut placé a fait chanceler une devise... Rien que cela...
Si les Etats-Unis sont en cessation de paiement, la crise qui s'en suivrait entrainerait la mort définitive du système capitaliste. Il y aurait un super méga krach boursier, des faillites de banques, des faillites d'autres états, plus d'argent, des files d'attente aux guichets des banques, une explosion des matières premières, des famines, et probablement des guerres, et peut-etre même que cela déboucherait sur une guerre mondiale. Pas en quelques jours, certes, mais plus rapidement que quiconque peut le penser. Les choses peuvent devenir très vite irrémédiables. Les républicains jouent aux apprentis sorciers en refusant tout compromis. Ils pensent surement qu'ils gagneraient les élections si ils mettaient Obama à terre en faisant de lui le Président de la cesation de paiement des USA. Mais de quelles élections parlons-nous? De la présidentielle américaine de 2012? Mais elle n'aurait pas lieu dans le contexte apocalyptique qu'entrainerait une cessation de paiement des USA!... Elle n'aurait pas lieu car il n'y aurait plus de démocratie!
Alors, les américains ont jusqu'à demain pour trouver un compromis. Et si ils ne le trouvent pas, pour faire paniquer le monde entier, dites-vous bien que ce n'est pas gravissime car les USA tiendraient encore une dizaine de jours. Un compromis trouvé le 3 ou le 4 aout ne changerait pas radicalement la donne.
Bien sur je suis confiant sur une issue favorable à ce bras de fer car je ne peux penser que les USA puissent mettre à terre le système qu'ils ont créé!
...............
Bassai Dai- Conseiller général
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Date d'inscription : 23/01/2009
Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Même si les Républicains ont su (ou ont été forcés, plutôt, de) s'arrêter à temps, ils me font quand même peur ces braves gens. Ils hurlent à longueur de temps leur patriotisme tout en conduisant, dans l'espoir de grapiller quelques voix aux élections, le pays et l'économie mondiale au bord du gouffre, en sachant qu'ils ont une grande part de responsabilité dans la dette abyssale des USA. Franchement, je ne suis pas fan des démocrates, mais vu ce qu'il y a en face, ça fait froid dans le dos.
Bref, je rejoins l'extrait que tu nous livres, Lieutenant, sur ce point.
Bref, je rejoins l'extrait que tu nous livres, Lieutenant, sur ce point.
Invité- Invité
Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
Aurélie a écrit:Même si les Républicains ont su (ou ont été forcés, plutôt, de) s'arrêter à temps, ils me font quand même peur ces braves gens. Ils hurlent à longueur de temps leur patriotisme tout en conduisant, dans l'espoir de grapiller quelques voix aux élections, le pays et l'économie mondiale au bord du gouffre, en sachant qu'ils ont une grande part de responsabilité dans la dette abyssale des USA. Franchement, je ne suis pas fan des démocrates, mais vu ce qu'il y a en face, ça fait froid dans le dos.
Bref, je rejoins l'extrait que tu nous livres, Lieutenant, sur ce point.
Il n'y a pas besoin d'aller si loin dans l'analyse Aurélie.
Les Républicains, ils ont Sarah Palin, et quand tu as dit ça, tu as tout dit...
Bertolt_Brecht- Président du Conseil Général
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Date d'inscription : 29/06/2009
Re: Etats-Unis : Christine Lagarde dit stop aux "chicaneries politiques"
C'est marrant, mais en écrivant "ils me font peur ces braves gens", j'avais son image et celle de ses cinglés de compagnons du Tea Party dans la tête...
Invité- Invité
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