Christine Lagarde remonte dans le classement du FT

Septième sur 18 : la ministre française de l'Economie a pu être soulagée en découvrant le classement annuel des ministres des Finances européen du Financial Times. Sa progression est notable par rapport à l'année dernière : en 2007 Christine Lagarde recevait le bonnet d'âne de promotion de la zone euro, récoltant la douzième et dernière place.

Cette année, les jurés du FT, huit économistes et commentateurs de l'économie, ont ajouté aux douze pays de la zone euro, l'Angleterre, le Danemark et quatre économies de l'Europe de l'Est (Pologne, Hongrie, République Tchèque, Slovaquie). Le classement de chaque ministre est établi à partir de critères portant sur l'économie, la stabilité (évolution de la perception du pays par les marchés financiers), et des critères politiques. La progression de Christine Lagarde est due, selon le quotidien, à sa cohérence et sa détermination face à la crise. Christine Lagarde a fait preuve de lucidité selon le journal qui la classe 2ème politiquement, 15ème pour l'économie et 5ème en terme de stabilité du pays.

Le FT salue « une des avocates les plus passionnées d'une réponse européenne concertée face à la crise ». « Elle a été au premier plan des efforts fournis pour apporter une solution globale. Bien qu'en France, on lui ait souvent reproché ses bourdes, Christine Lagarde a fait preuve d'une main sûre lorsqu'il a fallu faire face aux répercussions de la crise », poursuit le journal qui note toutefois que le secteur financier français a été moins ébranlé que ses homologues européens par la crise. Le FT a également apprécié la loi pour la modernisation de la vie économique, « une des réformes du secteur de l'offre la plus substantielle de la présidence Sarkozy ».


Le meilleur ministre européen est finlandais

C'est le jeune ministre finlandais des finances, 37 ans, qui gravit la première marche du podium détrônant son collègue allemand. Jyrki Katainen, dont le pays devrait connaître un surplus budgétaire l'an prochain a fait preuve d'une bonne perception de la crise et ses banques sont solides. L'allemand Peer Steinbrück est victime de son retard à mesurer l'ampleur de la crise, descend d'une marche pour se trouver deuxième.

Le ministre britannique Alistair Darling arrive à la seizième position. Numéro un sur le plan politique grâce au plan de sauvetage des banques initié par le Royaume-Uni et dont le modèle a été repris dans toute l'Europe, le rival de Gordon Brown est plombé par sa note sur le plan économique où il arrive bon dernier, dix-neuvième… «Mais qu'est-il arrivé à l'économie (britannique) ?», s'étonne le FT alors que le pays fait face à une économie en récession. Du côté des pays méditerranéen, l'italien Giulio Tremonti s'installe à la quinzième place, l'espagnol Pedro Solbes à la dix-septième et le portugais Fernando Teixeira dos Santos ferme la marche. Parmi les pays les plus récents de l'Union européenne, les ministres slovaque, polonais, tchèque et hongrois prennent respectivement les 6ème, 11ème, 13ème et 16ème position.