Coca-Cola célèbre ses 125 ans en fanfare

- La marque la plus connue au monde a organisé un week-end de fête à Atlanta, sa ville natale, avec un concert géant en plein air.

Trois coups frappés avec un marteau en bois en forme de bouteille de coca. C'est ainsi que Muhtar Kent, le PDG de The Coca-Cola Company, a lancé vendredi soir à Atlanta le week-end de festivités des 125 ans de la marque. Le premier verre de Coca-Cola a officiellement été servi dans une pharmacie de la capitale de la Géorgie le 8 mai 1886. «Mes prédécesseurs avaient déjà utilisé ce marteau pour les 50e, 75e et 100e anniversaires», a précisé le grand patron devant le siège de la société. Pas question de bousculer la tradition, même si les technologies modernes donnent un peu de fraîcheur à l'événement.

Un spectacle son et lumière a enflammé l'immeuble, haut de 122 mètres. «C'est la plus grande des cartes de remerciements que nous vous adressons», a lancé Muhtar Kent à ses invités, dirigeants des embouteilleurs nord-américains et huiles de la ville d'Atlanta, de l'État et de l'université de Géorgie, ou encore du clergé local. La fameuse bouteille a été projetée en 3D sur les quatre façades, au cours d'un show d'une vingtaine de minutes présenté comme la plus grande illumination d'un bâtiment au monde.

Alerte au piratage
La veille, les organisateurs avaient eu des sueurs froides. «Nous nous sommes rendu compte que des étudiants de l'université de Georgia Tech, installée juste en face du siège, tentaient de pirater la programmation du son et lumière, confie un dirigeant. Nous avions peur qu'ils tentent de projeter une femme nue ou une bouteille de Pepsi.» Aucun de ces deux cauchemars, le second étant le plus effrayant pour Coca Cola, ne s'est produit.

A Atlanta, à part dans le ciel, le bleu ne fait pas d'ombre au rouge ce week-end. Samedi après-midi, près de 15.000 personnes ont assisté en pleine chaleur à un concert de quatre heures, que le groupe retransmet en direct sur internet, afin de «remercier l'ensemble de la planète». Rien de moins. Un show en plein air entamé par K'Naan et son «Wavin' Flag», hymne à succès de la dernière coupe du monde de foot, dont le refrain «oh oh oh oh oh» a le mérite d'être compris dans les 206 pays où Coca est vendu.

L'animateur Ryan Seacrest, le Nikos Aliagas américain, a ensuite invité sur scène «the next American idol» Muhtar Kent, avant que le gouverneur de Géorgie et le maire d'Atlanta ne le rejoignent pour souhaiter bon anniversaire à Coca-Cola… au nom de leurs administrés. Des édiles vite remplacées par l'ancienne gloire de l'émission American Idol Kelly Clarkson, le groupe One Night Only, le chanteur de R&B Ne-Yo, ou encore Natasha Bedingfield, ovationnée pour sa reprise de «Purple Rain». Un hommage coloré, sans doute, au prince du cola.

Le matin, une kermesse bon enfant était réservée aux salariés de Coca-Cola et à leur famille, face au musée World of Coke. Pour la plupart vêtus d'un tee-shirt rouge, ils ont enchaîné séances de maquillage et tatouage, avant de se livrer à une activité artistique : dessiner leur propre bouteille de coca ! Mais aux États-Unis, aucune autocélébration réussie ne saurait se passer de bons sentiments. Aussi les participants ont-ils empaqueté des colis destinés aux familles géorgiennes victimes des tornades qui ont ravagé le sud du pays le mois dernier. Une opération menée en partenariat avec la Croix rouge. Rouge comme Coca-Cola, évidemment…

Sa forme fut inspirée par une gravure de gousse de cacao figurant dans l'Encyclopaedia Britanica.


Le plus célèbre des sodas fête cette année son 125e anniversaire. Pour l'occasion, ses bouteilles grand format adoptent désormais le galbe légendaire du mythique flacon de verre.


La version pin-up est vendue exclusivement dans les magasins Carrefrour.

Petite devinette. Quel est, après l'expression OK, le mot le plus connu au monde? Réponse: Coca-Cola. Et savez-vous que 90% des consommateurs en reconnaissent la bouteille les yeux fermés? Y compris en France, où, exception culturelle oblige, nous ne sommes pourtant pas considérés comme de gros buveurs de Coca. Normal, à vrai dire. «La bouteille est depuis toujours au cœur de la légende de la marque», assure Véronique Bourez, présidente de Coca-Cola France.

Petit flash-back. En 1916, lorsque la firme américaine décide de créer un flacon différent pour son soda, elle met en compétition une trentaine d'entreprises. Le brief est clair: il s'agit d'imaginer «une bouteille que chacun reconnaîtra, même au toucher quand il fait nuit». Le modèle Contour, aux formes féminines et aux inscriptions en relief, voit le jour. Pratique à l'époque pour les vendeurs de rue, qui peuvent le différencier dans leur glacière d'un seul coup de main. Aujourd'hui encore, cette bouteille tout en courbes élégantes, aussi surnommée « la dame au fourreau », demeure le symbole fort de la marque. La preuve? Les contenants de 1,5 et 2 litres vont à leur tour affiner leur silhouette et afficher le même galbe sexy que leurs cousines en verre. Mieux: une bouteille collector de 25cl en aluminium, ornée d'une pin-up craquante, sort ces jours-ci en édition limitée. Et du 29 avril au 26 juin, pour célébrer son 125e anniversaire, la société d'Atlanta inaugure à Paris un espace éphémère près des Champs-Elysées, au 107 de la rue La Boétie. On y découvrira un bar-restaurant avec jardin, une boutique où retrouver des affiches, des bijoux, des cabas rétro ainsi qu'une galerie d'exposition retraçant la success story Coca-Cola, autour notamment des évolutions de sa mythique bouteille.

Reste que si le contenant évolue, le contenu, en revanche, demeure inchangé depuis son élaboration en 1886 par un certain John Smith Pemberton. Ce pharmacien américain cherchait alors à mettre au point une boisson dynamisante à base de jus de citron, de noix de cola, d'extraits de plantes de coca, de sirop de caféine et d'eau gazeuse. La légende veut même qu'il se soit inspiré de la recette d'un vin corse macéré avec des herbes, le Mariani. Ainsi, le légendaire soda s'est-il un temps appelé French Wine Coca...

Anna a écrit:Une de mes malsaines addictions...