Les populistes donnent le ton des législatives en Finlande
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Les populistes donnent le ton des législatives en Finlande
Les populistes donnent le ton des législatives en Finlande
Par Stéphane Kovacs
15/04/2011 | Mise à jour : 11:07
Les «Vrais Finlandais» pourraient entrer au gouvernement à l'issue du scrutin de dimanche.
De notre envoyé spécial à Helsinki.
La hausse régulière de l'immigration inquiète
Par Stéphane Kovacs
Ils ont 2,7% de la population immigrée ?Qu'est ce qu'ils diraient , ici où un quart de la population est issue de l'immigration !
Pour les classes , nous ce qu'on pourrait peut être exiger , c'est que dans chaque classe il y ait au moins 15 % de jeunes Français !! ..Je sais , je sais , c'est impossible , utopique , il faut accepter , chez nous , que dans nos villes , une majorité d'écoles et donc de classes soient à 100 % faites pour accueillir rien que des immigrés !!!!
Par Stéphane Kovacs
15/04/2011 | Mise à jour : 11:07
Les «Vrais Finlandais» pourraient entrer au gouvernement à l'issue du scrutin de dimanche.
De notre envoyé spécial à Helsinki.
Quelques mois après la Suède, la Finlande sera-t-elle le prochain pays à assister à une percée du populisme? Les «Vrais Finlandais» seront-ils le premier parti nationaliste à entrer au gouvernement d'un pays nordique? En tout cas, avant même les législatives de dimanche, ils ont déjà remporté une victoire: crise de la zone euro et immigration, ce sont eux qui ont fixé les grands thèmes de cette campagne électorale.
En léger recul cette semaine, la droite nationaliste demeure au coude-à-coude avec les trois grandes formations traditionnelles. Avec 16,9% des intentions de vote (contre 4,1% en 2007), elle talonne le Parti social-démocrate (dans l'opposition) et le centre du premier ministre, Mari Kiviniemi. Quant à la Coalition nationale (centre droit), membre de l'alliance gouvernementale sortante, avec plus de 20%, elle domine depuis des mois.
Lassés des «trois grands» partis politiques, qui se partagent le pouvoir à tour de rôle tous les quatre ans, les Finlandais ont décidé d'en inviter un petit nouveau à la table des négociations. Selon une récente enquête, ils sont en effet 78% à estimer que les partis traditionnels se sont éloignés des problèmes des citoyens.
Surenchère
Les Vrais Finlandais trouvent leurs racines dans l'ancien parti rural. Ils ont prospéré sur les scandales de financement des grandes formations politiques, leurs critiques de la politique européenne - notamment des plans d'aide aux pays en difficulté - et l'immigration. Opposés à la monnaie unique, ils considèrent que la Finlande doit dénoncer certains accords de l'Union européenne.
Plus de six Finlandais sur dix sont aujourd'hui opposés au fonds de soutien proposé par l'UE. La population, qui fait déjà face à l'une des pressions fiscales les plus élevées du monde, envisage d'un très mauvais œil de devoir maintenant, après ceux de la Grèce et de l'Irlande, participer au renflouement du Portugal. Tous les partis ont donc versé dans la surenchère. «Avec l'argent octroyé à la Grèce, la Finlande aurait pu construire 20.000 nouveaux logements», ont affirmé les populistes. Le ministre des Finances, Jyrki Katainen, chef de la Coalition nationale, a reconnu être ennuyé de devoir prendre de nouveaux risques pour des pays ayant mal géré leurs finances. Même la présidente finlandaise, Tarja Halonen, social-démocrate, s'y est mise, martelant que «les bons élèves, comme l'Allemagne et la Finlande ne sont pas destinés à être les banquiers de demain».
Autre cheval de bataille des Vrais Finlandais: l'immigration et la défense des «valeurs traditionnelles». «Si vous venez en Finlande avec un permis de travail, bienvenue! clame Timo Soini, leur charismatique leader. Ce qui irrite les gens, c'est quand vous n'apprenez pas la langue, et que vous vivez aux dépens des autres.» Dans leur programme figure un renforcement de l'État-providence et une ligne de conduite plus ferme sur l'immigration.
La Finlande est le seul pays de la zone euro où les prêts accordés par le Fonds européen de stabilité financière doivent être approuvés par les députés. Nul doute qu'une entrée en force des populistes au Parlement, voire au gouvernement, compliquerait la donne en Europe. Aucun des trois grands partis n'a cependant exclu de former une coalition avec eux.
La hausse régulière de l'immigration inquiète
Une ribambelle de joyeux écoliers trottinent, en chaussettes, sur le lino brillant. Dans les vestiaires où sont rangées leurs bottes fourrées, les casiers d'Ali et de Saimai voisinent avec ceux de Jutta et d'Aapo. L'école de Kirkkojärvi, dans un quartier modeste d'Espoo, deuxième ville du pays, compte 43% d'élèves issus de l'immigration. La Finlande, qui a toujours été très homogène, accueillant des immigrés venus de pays voisins, compte aujourd'hui 155.000 immigrants, soit 2,7% de sa population totale. Une des proportions les plus faibles au sein de l'UE. Mais dans un pays où un tiers des habitants, dit-on, n'a jamais rencontré un étranger, la hausse régulière de l'immigration inquiète. Chantre de la «finlandité», Timo Soini et son parti populiste, les «Vrais Finlandais», engrangent les voix des mécontents.
«Dans les petites classes, plus de la moitié des élèves sont d'origine étrangère, indique Kari Louhivuori, le directeur. De nombreux parents ont des préjugés, et rechignent à mettre leurs enfants ici. Il y a même eu une pétition dans le journal! Mais finalement, tout se passe très bien…» La municipalité d'Espoo avait envisagé d'imposer un système de quotas, dans lequel aucune école n'accueillerait plus de 15% d'étrangers. «Les gens veulent être avec des gens qui leur ressemblent», souligne la ministre conservatrice de l'Éducation, Henna Virkkunen, qui «comprend» les parents réticents.
Comment intégrer les petits immigrés sans porter tort aux jeunes Finlandais, toujours en tête des études internationales en matière d'éducation? Ici, tout est fait pour qu'ils se sentent chez eux. Des cours d'estonien, de thaï ou d'albanais leur sont proposés. Les jeunes Somaliennes portent foulard et boubou. Elles ne sont pas obligées de suivre les cours de natation - pourvu qu'elles aillent aux cours du soir réservés aux femmes. Les petits musulmans peuvent se doucher séparément, et ont une file spéciale à la cantine, réservée aux régimes spéciaux. «Récemment, des parents m'ont demandé un local pour qu'ils puissent prier, poursuit le directeur. Du moment que cela ne mobilise pas un prof pour les surveiller, je n'ai pas de raison de refuser…»
Mais les demandes des nouveaux arrivants se font toujours plus pressantes: «C'est une Finlandaise, chrétienne, qui enseigne l'islam!, s'indigne Ali Magdi, un Finlando-Égyptien. Elle ne parle même pas l'arabe, et mon neveu en sait plus qu'elle sur le Coran!» Les célébrations traditionnelles ne sont pas non plus toujours bien vues. «On continue de fêter la Sainte-Lucie, souligne Kari Louhivuori. Même si certains parents ne veulent pas que leurs enfants participent . Le dernier jour de l'année scolaire, on chante toujours le Suvivirsi, notre hymne à la nature, mais sans les premières paroles, qui font référence au Christ.» Voilà qui fait hurler Timo Soini. «On ne doit pas censurer notre héritage chrétien!, clame le leader populiste, conseiller municipal d'Espoo. En Finlande, on est encore loin des prières musulmanes dans les rues, mais dans quelques années, ce politiquement correct pourrait nous jouer des tours…»
«Le débat ne fait que commencer»
Nationalisme, euroscepticisme, soutien à un «État-providence fort» et à une «immigration maîtrisée»: les «Vrais Finlandais» se revendiquent «du centre-gauche pour le social, de droite pour les valeurs», explique ce débonnaire «homme du peuple», qui se défend de tout racisme . «Dans ma paroisse, il y a des réfugiés vietnamiens ou irakiens qui votent pour moi, assure ce converti au catholicisme. Eux aussi peuvent être de vrais Finlandais!» En 1999, moins de 15.000 immigrants s'installaient en Finlande. L'an dernier, avec l'explosion des dossiers de regroupement familial, ils étaient 25.000. «Qu'un pays de 5 millions d'habitants accepte chaque année 2000 réfugiés, c'est trop?, s'emporte Astrid Thors, ministre des Migrations et des Affaires européennes. Les Vrais Finlandais font peur aux gens, alors que nous n'avons que 40.000 musulmans, et aucun problème majeur…»
Pour le sociologue Vesa Puronen, qui vient de publier La Finlande raciste, «ce phénomène a toujours existé, mais il ne s'exprime que maintenant, à la faveur du silence des grands partis».
«Le débat ne fait que commencer en Finlande, sur le modèle de la Suède ou de la France», témoigne Alexis Kouros, rédacteur en chef du Helsinki Times. Ce quinquagénaire né en Iran, arrivé en Finlande il y a plus de vingt ans, parfaitement finnophone, marié à une Finlandaise, pourrait être «un parfait exemple d'intégration»: «Je suis venu faire des études d'épidémiologie, raconte-t-il. J'ai sauvé des vies. Je suis le premier immigré ayant écrit un livre en finnois, et j'ai même reçu un prix littéraire prestigieux. Aujourd'hui j'emploie dix personnes. Pourtant, je ne suis toujours pas accepté comme Finlandais. Et je pense que mes enfants souffriront du même problème.»
«Bien sûr, il y a des immigrés qui abusent du système, poursuit Alexis Kouros. Mais en Finlande, l'atmosphère empire. Avec un nom étranger, trouver un emploi, une école, une maison est un parcours du combattant. Aucun parti ne propose une vision positive de l'immigration. Comme partout en Europe, les immigrés servent de boucs émissaires.»
Par Stéphane Kovacs
Ils ont 2,7% de la population immigrée ?Qu'est ce qu'ils diraient , ici où un quart de la population est issue de l'immigration !
Pour les classes , nous ce qu'on pourrait peut être exiger , c'est que dans chaque classe il y ait au moins 15 % de jeunes Français !! ..Je sais , je sais , c'est impossible , utopique , il faut accepter , chez nous , que dans nos villes , une majorité d'écoles et donc de classes soient à 100 % faites pour accueillir rien que des immigrés !!!!
Re: Les populistes donnent le ton des législatives en Finlande
Je ne connais pas d'établissement du secondaire où il y a 85% d'étrangers. Je n'en connais pas d'ailleurs où il y a 50% d'étrangers.
Par contre, si on exige un quota de français blancs -puisque c'est de ça dont il s'agit j'imagine- dans les ZEP, zones sensibles etc, exigeons un quota de français noirs à HIV ou Louis le Grand.
Par contre, si on exige un quota de français blancs -puisque c'est de ça dont il s'agit j'imagine- dans les ZEP, zones sensibles etc, exigeons un quota de français noirs à HIV ou Louis le Grand.
Invité- Invité
Re: Les populistes donnent le ton des législatives en Finlande
Livaste, toi qui accuses sans arrêt ceux qui ne pensent pas comme toi de faire de la désinformation, tu devrais balayer deva nt ta porte, car prétendre que des classes serait 100% occupées par des immigrés est bien de la désinformation xénophobe et raciste. Donne nous le nom d'une école qui prouverait que tu as raison.
Georges- Président du Conseil Général
- Nombre de messages : 2950
Age : 76
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Les populistes donnent le ton des législatives en Finlande
La plus belle des propagandes restent celle du gouvernement UMP... Jamais gouvernement n'a dépensé autant dans la communication. Jamais non plus on a connu autant de sornettes.
Invité- Invité
Re: Les populistes donnent le ton des législatives en Finlande
saco a écrit:La plus belle des propagandes restent celle du gouvernement UMP... Jamais gouvernement n'a dépensé autant dans la communication. Jamais non plus on a connu autant de sornettes.
Tu as "peut-être" raison mais s'il n'y avait pas de communication de l'Elysée ou du Gouvernement ne serions-nous pas surpris, voire mécontents, de ne pas être informés des mesures envisagées ou en cours ?
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Les populistes donnent le ton des législatives en Finlande
les USA font mieux que nous en terme de comm' !
Invité- Invité
Re: Les populistes donnent le ton des législatives en Finlande
Anna a écrit:Je ne connais pas d'établissement du secondaire où il y a 85% d'étrangers. Je n'en connais pas d'ailleurs où il y a 50% d'étrangers.
Par contre, si on exige un quota de français blancs -puisque c'est de ça dont il s'agit j'imagine- dans les ZEP, zones sensibles etc, exigeons un quota de français noirs à HIV ou Louis le Grand.
alors tu ne dois pas souvent être allés aux sorties de classes , à Paris , Lille , Roubaix , Tourcoing , Reims , Marseille , Lyon etc !
Dans l'école que je dirigeais en 72 ( et oui j suis passée par l'EN ) , à Tourcoing , les stas le prouvaient , 58% des élèves étaient d'Afrique du nord !!!!je dis bien 58% , non Français puisque les stats ne prennent en compte que le lieu de naissance !
Quand j'habitis Rouen , juste face à un groupe scolaire , la directrice qui était une copine me l'avait confirmé , plus de 85% de ses élèves étaient étrangers !!!!
A Elbeuf , dans les écoles , 100 % des élèves étaient d'Afrique noire !!!!( dans les années 90 )
Re: Les populistes donnent le ton des législatives en Finlande
Tu peux me citer le nom de l'école d'Elboeuf, je suis intéressé ayant un fils là-bas il pourra vérifier !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Les populistes donnent le ton des législatives en Finlande
Et bien moi je ne connais réellement pas d'établissements scolaires dans ce cas, pas même mon école primaire, et ce n'est pas peu dire
Pour le reste, je crois que ceux qui fréquenteraient ces établissements seraient les premiers à vouloir de la mixité. Je ne crois pas qu'il y aurait des parents de français qui pourraient éviter ces établissements et qui ne le feraient pas. C'est un problème d'ailleurs, sans même parler des "étrangers". C'est une problématique sociale avant tout.
Pour le reste, je crois que ceux qui fréquenteraient ces établissements seraient les premiers à vouloir de la mixité. Je ne crois pas qu'il y aurait des parents de français qui pourraient éviter ces établissements et qui ne le feraient pas. C'est un problème d'ailleurs, sans même parler des "étrangers". C'est une problématique sociale avant tout.
Invité- Invité
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