Seine-Saint-Denis : Un jeune abattu par un commando devant sa famille

Il s'agirait d'un règlement de comptes sur fond d'histoires de drogue. Un jeune homme de 21 ans a été abattu ce dimanche, au petit matin, sous les yeux de ses parents et de ses frères et sœurs, par un commando qui s'était fait passer pour la police.

Les faits se sont déroulées ce dimanche matin, peu après 5 heures 30, dans un pavillon de l'avenue de Jussieu, à Villepinte (Seine-Saint-Denis) : trois ou quatre hommes encagoulés ont pénétré dans la maison, munis d'une arme de poing. Ils ont tiré du lit Bilal, un jeune homme de 21 ans, et l'ont froidement abattu... sous les yeux de ses parents et ses frères et sœurs.

« Une éxecution de type mafieuse »

Selon les premiers éléments relevés par les enquêteurs, les individus se seraient fait ouvrir la porte du sous-sol du pavillon en se faisant passer pour des policiers. Vêtus de combinaisons noires et de gilets pare-balles, ils ont pris la direction de la chambre parentale et ont demandé au père de famille de leur indiquer la chambre de son fils Bilal.

Le jeune homme, connu des services de police pour des petits délits, surpris dans son sommeil, a été saisi par le commando qui lui a tiré deux balles dans le thorax et le cou. Selon des sources concordantes rapportées par Europe1, « cette exécution de type mafieuse » pourrait être un règlement de comptes lié à la drogue. « On sait que la victime devait quelque chose à une autre bande. Il avait peut-être une dette », selon un policier.

Les armes de poing circulent très facilement en Seine-Saint-Denis

D'après un voisin de la famille, interrogé ce dimanche matin par Le Parisien, Bilal était « un garçon tranquille, sportif », sa famille, « sans histoires ». C'est la sœur de la victime qui les a prévenus tôt ce matin.

Le secrétaire régional adjoint du syndicat de police Unsa déplore « un nouveau meurtre commis avec une arme de poing en Seine-Saint-Denis. » Stéphane Pelliccia affirme que, depuis plusieurs mois, ses collègues et lui dénoncent « la facilité avec laquelle les armes circulent dans ce département. Nous en avons encore un tragique exemple ce matin. »