Au PS , tout va très bien ... entre Aubry , royal et DSK...

"La formule utilisée par la première secrétaire apparaît comme un arrangement interne", enrage Manuel Valls. La "formule" à laquelle le socialiste fait allusion, la voici : "Nous (Aubry, Royal et Strauss-Kahn ndlr) proposerons une candidature véritablement ensemble, c'est-à-dire pas l'un contre l'autre ou l'une contre l'autre". C'est ainsi que, sur le plateau du 20 heures de France 2, mercredi, Martine Aubry, a placé les primaires de désignation du candidat PS pour 2012 sous l'écrasant poids d'un accord entre elle, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn. Ce qui relègue mécaniquement les outsiders au rang de figurants.

Manuel Valls le sait, qui fustige, dans Le Parisien vendredi matin, une "troïka" "décalée par rapport à la réalité d'une présidentielle" : "Un amalgame de trois personnes qui ont des différences de fin se ferait au mépris d'un projet clair", assure-t-il. Lui qui a déclaré sa candidature le premier - "Il serait logique que le maire d'Évry succède au maire de Neuilly", avait-il jugé en juin 2009 - martèle qu'il faut que "les primaires règlent en même temps le problème du candidat et celui du projet".

"Primaires de confirmation" ?

François Hollande fulmine, lui aussi. Autre prétendant au rôle de candidat, l'ex-premier secrétaire lâche sur RTL jeudi : "Les pactes, ça vaut pour ceux qui les signent, éventuellement les respectent, ça ne vaut pas pour ceux qui n'en sont pas." Et de développer : "Une élection présidentielle, ce n'est pas un arrangement. On ne se dit pas qu'on va être candidat parce qu'on aura mené telle ou telle négociation ou compromis. Je pense qu'une élection présidentielle, c'est une compréhension de son propre pays et une volonté de porter un projet."

Beaucoup moins virulent, le député du Doubs Pierre Moscovici pense également que "ces primaires ne doivent pas être des primaires de confirmation". "Je trouve normal et sain qu'il y ait plusieurs candidatures", disait-il mardi au Point.fr. En plaidant pour "la pluralité", lui, qui se présentera si DSK n'entre pas dans la course, s'inscrit de fait contre l'adoubement d'un poids lourd.

Finalement, il n'y a pas de pacte au PS entre Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal. Enfin, si… mais pas tel que décrit par la première secrétaire. Mercredi soir sur France 2, Aubry avait assuré que Strauss-Kahn, Royal et elle-même présenteraient «une candidature véritablement ensemble, c'est-à-dire pas l'un contre l'autre ou l'une contre l'autre». Seulement voilà, après avoir provoqué la colère des outsiders, François Hollande en tête, c'est désormais au tour de l'ex-candidate d'émettre des doutes.

«Il y a eu ambiguïté dans ce qui a été dit, à savoir qu'on se mettrait d'accord entre nous avant les primaires. Non», a affirmé vendredi Ségolène Royal. «Personne ne s'interdit d'être candidat aux primaires, y compris moi», a-t-elle assuré avant d'asséner: «Je n'irai pas dans un dispositif qui empêcherait les primaires pour une quelconque raison de confort personnel.» Dans l'entourage de l'ex-candidate, on assure qu'il ne s'agit pas là d'une offensive de sa part pour affaiblir Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn. Au contraire, Ségolène Royal se pose en garante du bon déroulement des primaires. Son objectif serait de prendre de la hauteur, alors que DSK est contraint au silence et que les propositions de Martine Aubry sont critiquées. Face à l'attente des électeurs de gauche, « la réponse du PS ne peut pas être un pacte», explique-t-on.

«Rien de nouveau sous le soleil»
Du côté de Martine Aubry, on s'efforce de dégonfler l'affaire de l'accord. «Rien de nouveau sous le soleil», jure-t-on. Tout juste précise-t-on qu'en lieu et place de pacte, il s'agit avant tout «d'une démarche politique» entre Aubry et Strauss-Kahn, qui ne seront pas candidats l'un contre l'autre. «Le mot “accord” nous gêne: il ne s'agit pas d'un accord où l'un serait candidat et l'autre serait premier ministre par exemple», dit un proche de la première secrétaire.

Invité vendredi soir du «Talk Orange-Le Figaro», Jean-Christophe Cambadélis a pris la défense de Martine Aubry en assurant qu'elle était «dans son rôle» en proposant un rassemblement. «Elle doit essayer de faire en sorte que les plus représentatifs de notre parti ne s'affrontent pas. Ça tombe bien, la quasi-totalité d'entre eux sont d'accord pour ne pas s'affronter, a noté le député de Paris, proche de DSK. Ensuite, ceux qui aujourd'hui s'offusquent de ses déclarations sont ceux qui ont peur qu'un candidat soit trop fort et que cela les élimine.»

Premier visé, François Hollande, qui a vertement dénoncé les propos de la première secrétaire. C'est que les derniers sondages, qui prédisent la victoire de n'importe quel socialiste mais donnent un large avantage à Dominique Strauss-Kahn, ont troublé le jeu. Chacun en tire des conclusions différentes.

«Triumvirat DSK-Aubry-Hollande»
Les proches de l'ancien premier secrétaire retiennent la percée sondagière de leur champion. «On passe du duopole médiatique DSK-Aubry à un triumvirat DSK-Aubry-Hollande», explique Gérard LeGall, l'ancien expert ès sondages de Lionel Jospin.

Pour les partisans d'Aubry, rien n'a changé: ils soulignent que Royal et Hollande réalisent de mauvais scores au premier tour (18%). «Cette frontière-là, on l'a déjà vécue», souligne François Lamy, bras droit de la première secrétaire, rappelant le souvenir du 21avril 2002. Pour les proches de Royal au contraire, toutes les cartes sont rebattues: DSK et Aubry ont perdu leur avantage d'être les seuls à pouvoir gagner, dit-on.

En aparté, Jean-Christophe Cambadélis note aussi une évolution du débat sur le calendrier des primaires. Alors que jusqu'à présent, Hollande militait pour accélérer le processus, il a baissé d'un ton. «Maintenant qu'il monte, il a besoin de temps», dit-il. La bataille des primaires ne fait que commencer.

Les propos de Martine Aubry mercredi soir évoquant un pacte de non-agression entre elle-même, Ségolène Royal, et Dominique Strauss-Kahn en vue des primaires socialistes, ont engendré un flot de réactions contradictoires tout au long de la journée.

Vendredi matin, Ségolène Royal avait démenti tout «pacte» au sein du parti.

«Il n'y a aucun pacte pour empêcher les primaires. Plus que jamais l'heure est venue d'avancer sur les primaires. C'est la meilleure façon de lever toute ambiguité sur le sujet». Et la présidente de Poitou-Charente de préciser : «Personne ne s'interdit d'être candidat, y compris moi».
En milieu d'après-midi, le numéro 2 du PS Harlem Désir réfutait le terme de «pacte» préférant parler d'une réflexion. «Ségolène (Royal) a raison, il n'y a pas de pacte. Il y a une volonté de réfléchir ensemble à la préparation de l'élection présidentielle, de soutenir ensemble une candidature qui ait toutes les chances de gagner» en 2012.

Nouveau revirement en fin d'après-midi : le conseiller politique de Martine Aubry, François Lamy évoque cette fois une entente Aubry-DSK. «Il y a un accord entre Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn, ce n'est pas nouveau. Ils ne se présenteront pas l'un contre l'autre. Après chacun fera ce qu'il veut. La primaire sera une vraie élection, et rien n'empêche Ségolène de s'y présenter».

Ultime réaction en fin de journée : celle du secrétaire national du PS aux services publics. Pour Razzy Hammadi, «il n'y a pas de pacte, et il ne doit pas y en avoir», a-t-il indiqué sur Radio Orient. Et d'estimer que «seule Martine Aubry peut être candidate», étant la seule à pouvoir garantir un «programme cohérent».

Cette série de déclarations contradictoires intervient alors que plusieurs figures du parti, comme François Hollande et Manuel Valls se sont déjà montrés hostiles à toute entente dans le cadre des primaires, prévues à l'automne 2011.

franline a écrit:Franchement , il faudrait que Valls se démarque de ces commères médiatiques que sont la mère Aubry et la Royal..... quand à Hollande...il devrait avoir honte de se présenter vu ce qu'il a fait du PS en 10 ans !!! si j'étais lui je me ferais tout petit....
Pour le Montebourde...sans commentaire ! il m'insupporte !

Je suis un peu d'accord avec toi .... mais qu'ils se débrouillent ! Quel parti ne connaît pas tel genre de situation de concurrence entre courants de pensée différente.

Pour ma part je me réjouis de tout ces courants de pensée à droite comme à gauche !

Il va de soi que j'exclue les extrêmes qui sont insignifiants au plan électoral et insuffisants au niveau de leurs idées et discours ( le réchauffé y en a marre )
!

livaste a écrit:Ne t'inquiète pas Jean Claude , je vais me faire le plaisir de dénoncer toutes les querelle , quelque soit le parti !!
0 l'UMP , on est servi avec galouzeau !!

livaste a écrit:Oui , il y a bien dupent la joie ...mais c'est galouzeau , le seul non élu qui ne représente que lui même qui m'interesse en ce moment !

franline a écrit:Copée et Bertrand ce sera pour 2017 pas avant ! pour Borloo et Morin...faudrait déjà qu'ils arrivent à se mettre d'accord , qu'ils arrivent à rassembler ....quand à Raffarin , il devrait prendre sa retraite !