Incendies en Russie
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Incendies en Russie
Incendies : le doute grandit sur l'efficacité du Kremlin
Par Madeleine Leroyer
09/08/2010 | Mise à jour : 09:20
Peu présents sur le terrain ce week-end, alors que ni les feux ni la canicule ne s'apaisent, Medvedev et Poutine sont de plus en plus critiqués en Russie.
j'ai eu le temps ( quand même ) de voir quelques reportahes , la situation , y est infernale et l'on a l'impression que les habitants de ces contrées sont quasiment seuls à tenter quelque chose .
Quant à l'aide que peuvent apporter les pays européens , elle sera forcément limitée , dans ces pays aussi , c'est la pleine saison des incendies .
Par Madeleine Leroyer
09/08/2010 | Mise à jour : 09:20
Peu présents sur le terrain ce week-end, alors que ni les feux ni la canicule ne s'apaisent, Medvedev et Poutine sont de plus en plus critiqués en Russie.
«Mais où sont-ils? J'aimerais bien les y voir!» Rouge, le visage bouffi par la chaleur derrière un petit masque déjà sale, Alexander Novikov, un retraité moscovite de 65 ans, s'essouffle. «Ils se montrent à la télé toute la semaine, et le week-end, pffff, plus personne!»
Moscou étouffe, les flammes semblent invincibles, l'Occident s'inquiète de la sécurité des sites militaires et nucléaires, et le pouvoir s'illustre… par sa vacance.
Après avoir dû justifier mercredi son séjour prolongé à Sotchi, Dmitri Medvedev a pris le temps dimanche d'une promenade surprise sur le front de mer de Soukhoumi, en Abkhazie, à l'occasion des commémorations de la guerre russo-géorgienne d'août 2008.
«Je pense qu'il serait préférable pour le président russe de se concentrer sur les problèmes intérieurs. Il essaie peut-être de détourner l'attention», ironise le ministre géorgien de la Réintégration, Temour Iakobachvili. «C'est bien la première fois que je suis d'accord avec un politicien géorgien!», s'esclaffe Alexander Novikov, amer.
Le maire de Moscou, Iouri Loujkov, qui s'était «blessé en faisant du sport», a finalement interrompu dimanche ses congés pour regagner Moscou et faire taire la polémique. Quant à Vladimir Poutine, après s'être beaucoup affiché la semaine dernière aux côtés des victimes et des pompiers, il a passé son dimanche en entretiens téléphoniques avec François Fillon et Silvio Berlusconi. L'Italie a déjà envoyé 2 Canadair, la France s'apprête à dépêcher 120 hommes, 37 véhicules et un avion bombardier. Cent cinquante-cinq pompiers polonais sont attendus.
190.000 hectares en feu
«Mais que n'ont-ils demandé cela plus tôt? Ils ont tellement peur d'être pris pour un pays du tiers-monde qu'ils ont attendu le dernier moment. C'est de la fierté mal placée!», lance Sergueï Bountman, rédacteur en chef adjoint de la radio Échos de Moscou.
Car la situation reste «très difficile», reconnaît le ministère des Situations d'urgence, malgré «une tendance sensible à l'amélioration» sur le week-end. Les flammes ont cédé 3000 hectares, mais 190.000 hectares sont toujours en feu - une superficie presque deux fois plus importante que dimanche dernier. La canicule ne faiblit pas et les vents attisent sans cesse de nouveaux départs de feu.
À l'image de Moscou qui n'en peut plus d'étouffer sous un brouillard de cendres apporté par des vents de sud-est, la Russie est masquée par un nuage de fumée de 3000 kilomètres de long qui a atteint la stratosphère. Tous ceux qui n'ont pas pu fuir la capitale font les frais d'une pollution record et sont priés d'éviter de sortir de chez eux. Une après l'autre, les chancelleries occidentales déconseillent à leurs ressortissants de se rendre sur place.
Selon Sergueï Bountman, cette crise va convaincre ceux qui y croyaient encore que la «verticale du pouvoir» n'est qu'un «simulacre»: «La bureaucratie est si totale que les régions sont ingouvernables. Le sommet de l'État a beau gesticuler, cela ne produit plus aucun effet. Les cadeaux du père Noël ne peuvent pas fonctionner à cette échelle», assène le journaliste d'Échos de Moscou, en référence à l'usine BaselCiment de Pikaliovo. Poutine l'avait sauvée de la fermeture l'année dernière en sermonnant le propriétaire, l'oligarque Oleg Deripaska, sommé d'aligner les millions sans broncher.
«Ils ne savent plus que faire»
Pourtant Dmitri Medvedev se risque encore une fois à utiliser la recette: il a annoncé avoir débloqué 350.000 roubles (9 000 euros) de son compte personnel et a invité les hommes politiques à suivre son exemple.
«Ils ne savent plus que faire. Ils sont pris à leur propre piège», insiste Sergueï Bountman. Dans son ensemble, la presse russe reste cependant très réservée sur la perspective, à moins de deux ans de la prochaine présidentielle, d'un revers politique pour le tandem Poutine-Medvedev.
«La société ne se fait aucune illusion sur l'efficacité du gouvernement, mais dans le même temps elle craint que les autorités partent et l'abandonnent à son sort», relève ainsi Alexeï Makarkine, dans les colonnes de Ejednevnyi Journal.
Chaque jour, pourtant, Échos de Moscou relaie sur ses ondes et sur son site des commentaires toujours plus critiques de ses auditeurs: «Comme à l'époque des tsars, ce sont les boyards, aujourd'hui les fonctionnaires locaux qui sont coupables, pas le tsar. Les gens ont du mal à faire le lien entre le comportement des boyards et les décisions du tsar, mais ça commence. La coupe se remplit.»
j'ai eu le temps ( quand même ) de voir quelques reportahes , la situation , y est infernale et l'on a l'impression que les habitants de ces contrées sont quasiment seuls à tenter quelque chose .
Quant à l'aide que peuvent apporter les pays européens , elle sera forcément limitée , dans ces pays aussi , c'est la pleine saison des incendies .
Re: Incendies en Russie
Le problème dans cette sombre histoire est que l'on nous cache une bonne partie de la vérité ! Evidemment ce sont toujours ( comme chez nous ) les mêmes qui payent et souffrent !
Jeanclaude- Député
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Re: Incendies en Russie
Russie : des zones polluées par Tchernobyl touchées par les incendies
11.08.2010, 09h53 | Mise à jour : 14h01
Les incendies qui sévissent en Russie depuis la mi-juillet ont touché près de 4000 hectares, notamment dans l'ouest du pays, touchés par la catastrophe de Tchernobyl. C'est en tout cas ce que révèlent des données disponibles mercredi sur le site russe des services de surveillance des forêts.
11.08.2010, 09h53 | Mise à jour : 14h01
Les incendies qui sévissent en Russie depuis la mi-juillet ont touché près de 4000 hectares, notamment dans l'ouest du pays, touchés par la catastrophe de Tchernobyl. C'est en tout cas ce que révèlent des données disponibles mercredi sur le site russe des services de surveillance des forêts.
La liste des zones touchées dans les «territoires les plus pollués» comprend la région de Briansk, au sud-ouest de Moscou et à la frontière du Bélarus et de l'Ukraine, où 28 feux de forêt ont ravagé 269 hectares. Cette zone avait été polluée par les retombées de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (1986). Le service fédéral de défense des forêts, Roslesozachtchita, insiste notamment sur «12 foyers d'incendie dans le sud-ouest de cette région, sur une surface de 9 hectares», sans préciser si cette zone est particulièrement polluée.
Craintes confirmées
La semaine dernière, le ministre russe des Situations d'urgence Sergueï Choïgou avait exprimé la crainte que des incendies ne gagnent cette région, soulignant que le feu propagerait dans ce cas les éléments radioactifs contenus dans le sol et la végétation.
La liste des zones particulièrement polluées par des éléments radioactifs comprend aussi des zones proches de Moscou, où le vent commence à disperser la fumée, comme les régions de Kalouga et Toula (200 km au sud-ouest et au sud de la capitale russe), où respectivement 173 et 44 hectares de zones contaminées ont brûlé.
Les feux se sont rapprochés d'une centrale nucléaire
«Toutes les autorités dans les zones polluées par des éléments radioactifs doivent prendre des mesures d'urgence», ajoute le service de protection des forêts, citant notamment «la protection des populations dans les territoires touchés par les fumées» et «la détection des zones de transfert des matériaux radioactifs».
Le directeur adjoint du service de protection des forêts Alexeï Bobrinski, a cependant affirmé qu'il n'y avait «pas de raison de paniquer». «Je ne pense pas que la situation va connaître une évolution catastrophique. Avec la fumée, une partie de la pollution va aller ailleurs, mais ce n'est pas une catastrophe car ce qui brûle est sur le dessus et l'essentiel des particules polluées sont dans les profondeurs», a-t-il assuré.
Le service cite encore notamment la région de Tcheliabinsk, dans l'Oural (2.000 km à l'est de Moscou), où 1 431 hectares de zones radioactives ont brûlé. Cette région comprend plusieurs centres nucléaires majeurs, dont le complexe Maïak de retraitement et de stockage de déchets nucléaires, théâtre d'une catastrophe nucléaire majeure à l'époque soviétique en 1957. Des feux de forêt se sont rapprochés cette semaine de ce centre, et les autorités locales ont révélé lundi avoir décrété l'état d'urgence.
Le gouvernement russe se veut rassurant
Le ministère des Situations d'urgence a fait état d'une amélioration de la situation autour de deux centres nucléaires menacés par les flammes, notamment celui de Snejinsk (Oural) où l'incendie a été maîtrisé et la «surveillance du site a été levée». Il déclare aussi se préparer à porter «un coup massif» contre le feu près d'un autre centre nucléaire, à Sarov (500 km à l'est de Moscou). Aucune information n'a cependant été donnée au sujet du centre de retraitement de déchets nucléaires de Maïak.
Enfin, les eaux de la rivière Oka ont été déviées de 20 kilomètres à l'aide de conduites pour noyer les feux de tourbières dans la région de Moscou. Malgré quelques gouttes de pluie, la canicule ne donne aucun signe de faiblesse aussi bien dans la capitale que dans le reste de l'ouest de la Russie.
Le ministère des Situations d'urgence a assuré que la surface des incendies de forêt avait été réduite de près de moitié, affirmant que quelque 92 000 hectares étaient en feu mercredi, contre 174 000 la veille. Au total, 810 000 hectares ont brûlé en Russie depuis le début de l'été. Par ailleurs, la sécheresse et la baisse vertigineuse annoncée de la production de blé ont déjà provoqué une envolée des prix à la consommation des produits à base de céréales, dont le pain qui a augmenté de 20% ces derniers jours
Mardi, plusieurs pays européens, dont la France, ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en Russie.
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