L'heure des règlements de comptes

Raymond Domenech lors du match des Bleus contre l'Afrique du Sud © AFP
e cœur est lourd, le ton martial. Après la déroute de l'équipe de France de foot éliminée dès le premier tour de la Coupe du monde après une défaite 2-1, mardi, face à l'Afrique du Sud, Roselyne Bachelot a promis des suites à ce fiasco. Lors du 20 heures de TF1, la ministre des Sports a ainsi affirmé que "les responsables de ce désastre devront rendre des comptes", après la crise qui a secoué les Bleus. "L'équipe de France est un champ de ruines, physique, technique et moral, la défaite de ce soir (2-1 contre l'Afrique du Sud) était la chronique d'un désastre annoncé (...) maintenant il faut tout reconstruire", a dit Roselyne Bachelot depuis Bloemfontein, où elle a assisté à la rencontre. "Ce match, c'est vraiment une catastrophe", s'est-elle par ailleurs désolée. (Toute son interview en cliquant ici)


La France quitte le Mondial dernière de son groupe A avec un seul point, un seul but marqué et deux défaites. Elle devait battre l'Afrique du Sud pour espérer une qualification improbable pour les huitièmes de finale mais elle n'a tenu qu'une vingtaine de minutes avant de sombrer vers un nouveau revers, 2-1 contre les Bafana Bafana.

Raymond Domenech a mis fin à six années de mandat à la tête des Bleus par une deuxième élimination consécutive dès le premier tour après celle de l'Euro 2008. Malgré son palmarès totalement blanc, le sélectionneur français s'est aussi offert le luxe de refuser une poignée de main de son homologue sud-africain. Il a invité ses joueurs à assumer avec dignité ce naufrage. Il a dit avoir compris leur révolte de dimanche mais Patrice Evra, son capitaine déchu, a promis de livrer bientôt toute sa vérité sur les événements qui ont secoué la vie des Bleus en Afrique du Sud. Jean-Pierre Escalettes, président de la Fédération française de football, a exclu de démissionner dans l'immédiat, refusant "d'abandonner le navire en perdition".

Ca y est, le cauchemar des Bleus a pris fin hier après-midi à Bloemfontein. Au plus grand soulagement des supporters français, désespérés par le spectacle offert par l’équipe de France durant la compétition. Pour les joueurs, au contraire, il semble que le pire commence : le temps des bilans. Peut-on sauver quelqu’un du naufrage ? Non, même si certains ont évolué à leur véritable niveau, comme Florent Malouda. Le joueur de Chelsea est peut-être la seule satisfaction française et pourtant, il n’a été titularisé qu’une seule fois, face au Mexique. On se demande d’ailleurs toujours pourquoi.

Sur le terrain, Malouda n’a rien à se reprocher. Et en dehors ? Était-il l’un des leaders de la fronde des Bleus ? Interrogé par Le Parisien après la rencontre face à l’Afrique du Sud, le gaucher s’est exprimé sur son rôle. « On a tous été grévistes. Je ne suis pas fier. Je fais partie d’un groupe de joueurs qui a décidé d’adopter une position. On ne voulait pas blesser les gens, on ne voulait pas salir le maillot. Mais c’est sorti comme ça. On présente nos excuses aux Français. Nerveusement, ça a été trop. C’était difficile de vivre comme ça, isolés. On a perdu conscience de l’image que l’on donnait. Et c’est peut-être les limites d’un système », a-t-il expliqué.

Irréprochable sur le terrain et unique buteur français du Mondial, Malouda est de plus l’un des seuls à affronter la presse et à raconter par morceaux quelques épisodes du psychodrame permanent vécu par les hommes de Raymond Domenech. Il en profite également pour apporter son soutien à Nicolas Anelka, dont l’exclusion a bel et bien déclenché la grève de l’entraînement. « C’est une réaction par rapport à ce qui s’est passé avec Nico. On a eu le sentiment qu’on déplaçait la responsabilité d’un échec sur lui. Des choses sont sorties dans la presse. Les mots qui lui sont attribués sont faux. Ce n’est pas ce qu’il a dit. On voulait marquer le coup par solidarité pour lui. Cela a pris des proportions qui nous ont dépassés parce que c’est tombé le jour d’une séance publique. Le message est mal passé », a-t-il avoué.

Interrogé sur sa volonté de continuer à évoluer en équipe de France après cet épisode tragi-comique, le joueur de 30 ans. « Moi, je continue. Je ne veux pas faire de pause. Même dans la difficulté, j’assume ce que j’ai fait de mal. J’ai envie de me racheter. Honnêtement, c’est un moment très dur. Cette Coupe du Monde me marquera à jamais. Il faut se relever. On a la responsabilité de reconstruire ce qu’on a détruit ». Au regard de ses prestations avec Chelsea et l’équipe de France, pouvoir compter sur Malouda est une bonne nouvelle pour Laurent Blanc, qui saura sûrement utiliser mieux que son prédécesseur les qualités du Guyanais.

Aussi bien sur le terrain qu’en dehors, il a fait partie des grosses déceptions françaises. Impliqué sur une bonne partie des buts encaissés par l’équipe de France lors des matches de préparation au Mondial, Éric Abidal a sombré face au Mexique. Premier responsable des deux buts aztèques, le joueur du FC Barcelone s’est également distingué en étant l’un des meneurs de la fronde pro Anelka.

Résultat, Raymond Domenech ne l’a pas aligné pour disputer le dernier match contre l’Afrique du Sud. Une sanction ? Non. Officiellement, le défenseur tricolore n’a pas joué parce qu’il ne se sentait pas capable de le faire. Une décision ahurissante, comme si chaque joueur d’un groupe engagé dans une Coupe du Monde pouvait décider seul de sa participation ou non à une rencontre d’une telle importance.

Si le secret du vestiaire bleu donne encore du crédit au Blaugrana, ce dernier a accepté de se confier dans les colonnes de L’Équipe. Dans cet entretien, l’international tricolore fait d’abord la lumière sur son absence d’hier. « J’ai discuté avec l’entraîneur, j’ai vidé mon sac, j’ai dit ce que j’avais à lui dire. Je ne sais pas s’il a apprécié, mais il fallait que je le fasse à ce moment-là, parce qu’après, ça aurait été trop tard. Je me suis donné l’option d’être sur le banc parce que lorsque je ne suis pas à 100%, que je ne suis pas là, ça ne sert à rien que je joue. Des fois, il ne faut pas avoir peur de s’exclure. Quand tu es moins bien, il faut savoir le dire. »

Franc, Abidal est également revenu sur les relations tumultueuses entretenues au sein du groupe. À l’instar de Patrice Evra, ce dernier jure que durant la préparation tout se passait au mieux, mais très vite il avoue. Si les médias ont découvert le pot aux roses qu’après la rencontre face au Mexique, le joueur, lui, pense que l’implosion du groupe France était courue d’avance. « Au départ, tout le monde était dans le bon état d’esprit. À Tignes, il y a eu du changement, de l’envie, de la détermination. C’était un groupe soudé. Après, tu joues le Costa Rica, tu prends espoir, puis tu ne gagnes pas contre la Tunisie et tu perds contre la Chine... Derrière, c’est un match de Coupe du monde et tu sais qu’il va falloir se serrer les coudes tout de suite. Ça n’a pas été facile... Pour moi ce n’est pas un hasard : quand une bombe doit péter, tu ne peux pas contrôler la mèche. J’aurais préféré qu’elle pète plus tard ou avant. » Un triste constat qui risque inévitablement d’influer sur sa volonté de poursuivre l’aventure en bleu à bientôt 31 ans. « Je vais en discuter avec un ami et je verrai. Tout est possible. »

Evra et Abidal sur TF1 ou Henry sur Canal + ont ainsi livré leur version des événements qui ont choqué la France ces derniers jours. Et comme le souligne Christophe Dugarry à l’issue de l’interview d’Henry réalisée à Barcelone pour Canal + par Michel Denisot, il y a de quoi « rester sur sa faim ». « J’attendais une vraie explication, assure le consultant. On aimerait savoir pourquoi on en est arrivé là. C’est dommage. »
Et face au constat des nombreuses similitudes entre les discours d’Evra et Henry, Dugarry s’amuse : « Peut-être qu’ils se sont appelés... » Le champion du monde n’a sans doute pas tort. Car quelques minutes plus tard, Abidal prononcera quasiment les mêmes paroles. Troublant.

Aucun joueur n’a directement pointé les erreurs de Domenech

Qu’avaient donc à nous dire ces cadres ? Que la « première raison du fiasco, c’est qu’on a pas bien joué » (Henry). D’accord mais ensuite ? Eh bien que l’épisode du bus et du refus de s’entraîner avait été « un geste maladroit » d’après Evra mais qu’il n’avait surtout donné lieu à aucune dissension au sein du groupe. « Pas un seul ne voulait descendre, assure Evra. Je vous le dis avec une honnêteté totale. On est restés unis jusqu’à la fin. »
« Sur le moment, il y avait une unanimité, lance en écho Thierry Henry. Après, je ne sais pas mais, sur le moment, je peux vous dire que personne n’a mis de pression à qui que ce soit. » Eric Abidal pose la dernière couche : « Personne n’a été forcé à rester. Le groupe était solidaire. » Voilà sans doute des propos que liront avec intérêt les Lloris, Sagna ou surtout Gourcuff, malmené verbalement par certains cadres.
Cette relecture de l’histoire soufflée par les meneurs du mouvement ne manquera pas de trotter dans la tête des autres. Evra a révélé hier que, dans le cadre d’une enquête ouverte par le ministère des Sports, « tous les joueurs seront entendus. » Si ce projet aboutit, on sera curieux de voir si l’on observe la même unité.
Bien sûr, Raymond Domenech ne pouvait ressortir indemne des premières explications des joueurs. Mais, là encore, pas un n’a souhaité pointer directement les manquements du sélectionneur. « Qui dirigeait l’équipe ? », a-t-il été demandé à Thierry Henry. « Je pense que, normalement, c’est le coach. Le coach dirige toujours son équipe », s’est-il contenté de répondre avant d’évoquer sa situation personnelle : « Je me suis senti écarté, peu importe qui, quoi, on ne me parlait plus comme avant. » Patrice Evra aussi a vécu une mise à l’écart difficile à vivre. D’abord lorsqu’il a été empêché par Domenech de présenter les excuses du groupe la veille du dernier match : « Avec cette interdiction, on dépassait tout... » Puis le lendemain lors du match : « J’étais totalement en condition de jouer, ce n’était en aucun cas un choix de ma part. » En conclusion du « grand déballage » qui fait pschitt, Eric Abidal apporte une précision rassurante : « Le groupe vivait très bien, il était sain. Et, contrairement à ce que tous les supporteurs peuvent penser, les 23 joueurs ont l’amour de la France et du maillot.
» Ouf...

L'arroseur arrosé
Et voilà, ceux-là même qui sont à l'origine de ces titres vendeurs de papier annonçant le grand déballage sont pris à leur propre piège. L'information ne s'invente pas, elle se donne... ou elle se paye... Ne le saviez-vous pas ? Vous qui vendez si cher vos papiers et vos photos, vous êtes vraiment des "bleus" !!!

...parolé..parolé!!!!
les bleus broient du noir, encore une fois on voit bien que tout est hypocrisie dans ce milieu pourri!!un grand ménage s'impose!!!!

lamentables
pas de dignite ,pas de respect, pas de verité, ils ne savent meme plus ce q'est la honte!!!pauvre france

liberté d'expression
Il est vrai qu'il ne fallait rien attendre de ces trois là. On en saura peut être plus avec les jeunes Quand je pense que le dénommé Evra se plaint d'avoir été privé de sa liberté d'expression alors qu'il voulait soit-disant présenter ses excuses aux Français!!! Il se moque de qui ??? Lui qui n'a même pas eu le courage de lire la lettre justifiant leu comportement inadmissible!!! Il devait en connaître les termes car elle n'a pas été rédigé dans le bus et encore moins par lui. Triste sire!!!!

en plus faudrait les plaidre
en plus il faudrait les plaidre, non mais il vaut mieux qu'ils se fasse vite oublier et qu'ils dégagent vite vite vite

Des lavettes ces 6 là
Henry, Anelka, Ribery exclus nous aurons Cisse, Gignac, Gameiro, Malouda, Modeste, Mollo Evra, Abidal, Gallas à la porte, nous aurons Tremoulinas, Clichy, Planus, Rami, Sagna, Squillaci, Sissoko, Ciani et j'en oublie ! Au milieu c'est encore + concurencé donc... Bye bye

du ridicule!!!
vraiment on nous prend pour des "dindons" l'entretien "exclusif" de canal+ Henri - denisot,ce dernier a du prendre certainement un jet privé pour aller à barcelone!!!pour entendre quoi!!!ce que l'on savait déjà!!!beaucoup "d'esbouffre" pour rien,et l'entretien avec sarko (rien tout s'est bien passé"allez, il y a rien a voir (peut être une pl;ace au ministère des sport!!! idem pour tf1 exclusif avec Evra et bien =spchitt!!!anibal= spchitt!!!allez laurent vire tous ces bons a rien et reconstruit ton équipe.

c'est pas étonnant!
Voyez-vous quand j'ai vu le regard pas franc de Thierry Henry face à Denisot(il regardait même la caméra en biais) j'ai ressenti l'athmosphère de suspicion qui devait exister entre les joueurs dans les vestiaires Vu la manière avec laquelle il avait qualifié la France ils devaient se demander quelle vacherie il pouvait encore leur faire.En plus, il aurait fallu lui cirer les pompes! Quel toupet!Mais là il prie pour être encore là en 2014

«Sûrement, il y a des joueurs qui n'ont pas voulu faire ça. Je pense que les gens le savent. Il y a des joueurs qui, au fond d'eux, n'avaient pas la même décision» a déclaré Ruffier sur Canal+.
Les propos du finaliste de la Coupe de France sont, donc, en désaccord avec ceux de Patrice Evra et Thierry Henry qui avaient affirmé quelques jours plus tôt que personne ne s'était opposé à cette grève.

Stéphane Ruffier, fraichement arrivé, a reconnu qu'il aurait été difficile pour lui de s'ériger contre le mouvement. «J'ai suivi le groupe parce que je venais d'arriver et, pour moi, ce n'était pas évident de pouvoir faire quelque chose à côté. On ne se détache pas d'un groupe».

livaste a écrit:Inconsciemment , c'est pour que Jean Claude comprenne mieux !!!

livaste a écrit:Tu sais bie qu'il s'agit d'une plaisanterie , je ne te voyais pas sur le forum et donc je m'ennuyais .. j'ai pensé que cela te ferait réagir ( et c'ets gagné ) !