encore un enorme ratage de la justice et de la police
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encore un enorme ratage de la justice et de la police
SOCIÉTÉ 16/03/2010 À 00H00
Procès Viguier : l’amant stoïque face aux insinuations
RÉCIT
La cour d’appel d’Albi a décortiqué hier le rôle ambigu qu’a pris Olivier Durandet dans l’enquête sur la disparition de sa maîtresse, il y a dix ans.
Par GILBERT LAVAL envoyé spécial à Albi
je ne sais pas si Viguier est coupable ou innocent mais ce que je constate c'est que justice et police ont été au dessous de tout dans cette affaire , allant même jusqu'à employer un des protagonistes , l'amant , comme " auxilliaire de justice " . Autrement dit , l'amant qui devrait figurer , pendant l'enquête au nombre des suspects , a été transformé en enquêteur !
Procès Viguier : l’amant stoïque face aux insinuations
RÉCIT
La cour d’appel d’Albi a décortiqué hier le rôle ambigu qu’a pris Olivier Durandet dans l’enquête sur la disparition de sa maîtresse, il y a dix ans.
Par GILBERT LAVAL envoyé spécial à Albi
Le sac à main de Suzanne Viguier, qui accable le mari, Jacques, accusé du meurtre de sa femme devant les assises du Tarn, n’aurait-il pas pu être déposé dans un placard de leur domicile par l’amant, Olivier Durandet ? Jusqu’à récemment, la question aurait été jugée parfaitement oiseuse, tant le sac à main de la victime pointait les incohérences de l’accusé. La semaine dernière encore, Jacques Viguier a été mis en difficulté sur le sac à main de son épouse, disparue le 27 février 2000. L’objet a été retrouvé dans une armoire lors d’une perquisition, avec à l’intérieur les clefs de la maison, pourtant fermée au moment de la disparition selon Jacques Viguier. Désormais, l’hypothèse du sac manipulé par l’amant doit trotter dans la tête des jurés, depuis que l’avocat de Jacques Viguier, Me Dupond-Moretti, l’a sous-entendue hier en début d’audience.
«Doutes». Celui qui a été adopté par la police comme «victime» de la disparition de son amante, puis comme auxiliaire de l’enquête et enfin comme témoin numéro 1 de l’accusation, est depuis le début de ce procès en appel suspect d’un tas de manipulations. Il s’en sortait encore très bien hier en toute fin de journée. Mais les doutes s’accumulent qui nuisent à son témoignage.
Olivier Durandet, c’est d’abord l’amant de «Suzy» Viguier, disparue de son domicile de la rue des Corbières, à Toulouse, il y a dix ans. C’est même lui qui l’y avait ramenée au petit matin de ce jour-là, à 4 h 30. Comme Suzanne l’appelait chaque matin, c’est lui qui s’inquiète le premier et alerte le mari. C’est surtout celui par lequel une enquête judiciaire a été ouverte. Sans son intervention, la police se serait contentée d’ouvrir une RIF, une recherche dans l’intérêt des familles, après le signalement de cette disparition par le mari.
Ecoutes. «Durandet était en plein désarroi, manifestement inquiet, bouleversé», dit un des enquêteurs à propos de ce représentant de commerce. Alors que le professeur de droit public Jacques Viguier, lui, semblait à peine embarrassé de devoir du coup garder les gosses à la maison. D’où, reprend le commissaire Frédéric Malon à la barre, «la conviction unanime du SRPJ [service régional de police judiciaire, ndlr] et du magistrat instructeur» que l’époux était le coupable. «L’intime conviction, quant à moi, précise même le policier. Olivier Durandet était crédible.»«N’avez-vous, au cours de votre carrière, jamais rencontré un menteur crédible ?» demande au policier Me Laurent De Caunes, avocat de la mère de Suzy, qui est convaincue de l’innocence de son gendre.
A ce moment de l’audience, le président, Jacques Richiardi, fait remarquer au commissaire que Durandet a pu déclarer une chose aux policiers et son contraire au téléphone avec des amis, comme l’ont montré plusieurs écoutes : «Vous ne pouviez pas ignorer ce fait et vous le jugiez toujours crédible…» Le commissaire ne bronche pas. L’amant n’est pas encore dans la salle.
C’est en milieu d’après-midi seulement qu’il est entendu. Ses oreilles auront eu le temps de siffler durante cette matinée consacrée à comprendre son rôle lors l’enquête, il y a dix ans. Les jurés y auront surtout compris que le SRPJ n’a pas vraiment tenu le sien, de rôle. Les écoutes téléphoniques auditionnées par la cour sont sans ambiguïté à ce sujet : «Il ne me serait pas possible de me rendre seul rue des Corbières, sans Viguier ?» demande Olivier Durandet au commissaire Malon, qui a décroché le téléphone. «Attention, ça s’appelle une violation de domicile», plaisante ledit commissaire. Avant d’ajouter, sur le même ton : «Mais, enfin… pas vu, pas pris.» L’amant explique lors d’un autre coup de fil au SRPJ qu’il va aller «graver» le mot «assassin» sur les murs de l’université où enseigne Jacques Viguier. «Sur les murs ?» s’amuse un policier. «Non, sur sa voiture», répond Durandet. «Ah, sur sa voiture, c’est encore meilleur.»
Accessoirement, l’amant assiste à la garde à vue de Jacques Viguier dans les locaux du commissariat, depuis une pièce contiguë à la porte ouverte. «Il nous a apporté des éléments sur la vie du couple Viguier que nous n’aurions pas eu sans lui», explique un autre policier.
De l’aveu même des enquêteurs, Olivier Durandet les incite à s’intéresser à telle question plutôt qu’à telle autre. Il téléphone aux témoins que la police s’apprête à entendre pour les briefer. Et finit par demander à la baby-sitter des enfants de ne surtout pas dire qu’il est allé avec elle visiter la maison le surlendemain de la disparition de Suzy. Ce gros mensonge par omission aura duré dix ans. C’est à l’audience de mardi dernier que Séverine Lacoste, pressée par les questions de Me Dupond-Moretti, a avoué en sanglots avoir, depuis le début, menti à ce sujet. La garde à vue qui a suivi pour Durandet, suspecté de subornation de témoin, ne l’a apparemment pas déstabilisé. Au président, il explique pourquoi il a alors préféré mentir : «Je me disais que si Jacques Viguier venait à apprendre que je m’étais ainsi rendu chez lui, je n’aurais plus de contacts avec lui, plus de nouvelles quant à Suzanne…»
Quand la défense suggère qu’il en a profité pour y déposer le sac à main pour compromettre l’accusé, Durandet rétorque : «En aucun cas je n’ai amené ce sac dans la maison. Si j’ai le sac, j’ai les clés, pas besoin de demander de l’aide pour entrer. A ce moment-là, je suis à mille lieues de vouloir faire accuser Jacques Viguier.»
«Manipulateur». Cet homme de 41 ans, VRP, porte «un peu de bide», comme il le dit lui-même, et un parfait air poupin. Ses propos sont à l’avenant. Il ne s’en sort pas très bien à tous les coups quand le président le met face à ses différentes explications sur un même sujet : «C’était il y a dix ans, dit-il, je ne me souviens pas pourquoi j’ai dit ça alors que je suis certain du contraire.» C’est boiteux, mais c’est dit sans bégayer, sur le ton de la conversation, du gars qui veut bien reconnaître s’être trompé. Il ne changera d’ailleurs pas de ton quand Me Dupond-Moretti l’accusera dans de grands éclats de voix d’être un «menteur», un «manipulateur».«Vous avez manipulé toute la police toulousaine. Moi je ne le serai pas», tonne en vain l’avocat. Olivier Durandet sourit derrière ses petites lunettes. Il a un sourire et une explication à tout. Il se préfère toutefois dans le costume de l’amoureux éploré, évoquant les moments heureux passés avec Suzy et ses enfants. «Je sais, monsieur le président, qu’aujourd’hui est le dernier jour de ma vie où je peux faire quelque chose pour elle», dit-il.
L’amant ne pourra peut-être pas garder cette posture très longtemps. La soirée s’annonçait longue, hier, au palais de justice d’Albi, où la défense promettait de le cuisiner au piment fort. Le jeu pour lui consistera à mieux résister aux questions de Me Dupond-Moretti que le commissaire Malon, qui a dû reconnaître en creux avoir refusé de faire de Durandet un suspect tout le temps de son enquête.
je ne sais pas si Viguier est coupable ou innocent mais ce que je constate c'est que justice et police ont été au dessous de tout dans cette affaire , allant même jusqu'à employer un des protagonistes , l'amant , comme " auxilliaire de justice " . Autrement dit , l'amant qui devrait figurer , pendant l'enquête au nombre des suspects , a été transformé en enquêteur !
Re: encore un enorme ratage de la justice et de la police
19/03/2010
15 à 20 ans requis contre Viguier... ou un peu moins
Quelle est la logique de le justice ?
Hier c'était 15 ans pour une mère ayant tué volontairement 6 de ses enfants , avec une preuve réelle puisqu'on a retrouvé les cadavres , aujourd'hui , Gaubert ( encore lui ) , réclame 15 à 20 ans , pour un meurtre que l'on n'a pas prouvé puisqu'on n'a pas retrouvé le cadavre !!!!!
15 à 20 ans requis contre Viguier... ou un peu moins
ASSISES. L'avocat général Marc Gaubert a requis ce vendredi 19 mars après-midi de 15 à 20 ans de prison contre Jacques Viguier, professeur de droit toulousain jugé en appel par la cour d'assises du Tarn pour le meurtre de son épouse Suzanne.
Le magistrat ne s'entête cependant pas. Il laisse la porte ouverte à une condamnation pour "coups et blessures involontaires ayant provoqué la mort sans intention de la donner" comme l'ont d'ailleurs plaidé dès hier jeudi les parties civiles accusatrices. Ce qui ne vaudrait plus au professeur de droit, s'il était reconnu coupable, qu'une peine maximale de 15 ans de prison.
«Moi, j'accuse en raison d'un arrêt de renvoi qui accuse Jacques Viguier du chef d'homicide volontaire (...). Je maintiens mes réquisitions de 15 à 20 années, développe-t-il. Je n'ai pas d'éléments pour les coups et blessures involontaires ayant provoqué la mort sans intention de la donner». Ce sera demain samedi 20 mars à la défense de dire qu'il n'en a pas non plus pour le meurtre. Ne serait-ce que le corps de Suzanne Viguier volatilisé depuis le 27 février 2000.
«La peine vous appartient», laisse-t-il aux jurés. En avril 2009, ce même avocat général avait requis 15 à 20 ans de réclusion criminelle devant la cour d'assises de Haute-Garonne qui avait finalement acquitté Jacques Viguier.
LbéTse.
Quelle est la logique de le justice ?
Hier c'était 15 ans pour une mère ayant tué volontairement 6 de ses enfants , avec une preuve réelle puisqu'on a retrouvé les cadavres , aujourd'hui , Gaubert ( encore lui ) , réclame 15 à 20 ans , pour un meurtre que l'on n'a pas prouvé puisqu'on n'a pas retrouvé le cadavre !!!!!
comment est'il possible de juger un individu quelqu'il soit pour meutre sans pour cela avoir de victime???
Mon fils a été assassiné en 1997 volontairement par un coup de couteau son assassin n'a écopé que de 5 ans de prison parce qu'il était réfugié. La justice française c'est vraiment de la merde
une comdamnation sans preuve tangible et sans cadavre... ça me rappelle furieusement l'affaire Seznec, on cherche toujours Quemeneur, si ça tombe il file le parfait amour avec la suzanne
Re: encore un enorme ratage de la justice et de la police
Effectivement, c'est n'importe quoi ce réquisitoire. De toute façon, vu le beau boulot effectué par les enquêteurs, on ne connaîtra jamais la vérité sur cette affaire. Je ne vois pas sur quoi pourrait reposer une éventuelle condamnation (remarque, ils ont bien condamné Colonna...)
Invité- Invité
Re: encore un enorme ratage de la justice et de la police
je ne peux m'empêcher de râler contre ces ratages successifs.
pour moi , une justice qui prend le risque de condamner sans preuve formelle est inadmissible , c'est la négation du droit .
Ce n'est plus une " erreur judiciaire " cela me semble devenir un système , il y a eu Colonna , il y avait eu aussi , il y a quelques années ce dentiste de Nice , condamné pour le meurtre de son fils , dont on n'a jamais encore retrouvé le corps .
Il me semble que cela devient une pratique , alors que sans cadavre , comment peut on être certain que la personne est morte , pour commencer , et surtout comment apporter une seule preuve scientifique de la culpabilité du prévenu .A quoi sert une police scientifique , faisons des économies , virons les scientifiques , et revenons au " jugement de dieu" pour condamner , ce sera pas plus injuste !
pour moi , une justice qui prend le risque de condamner sans preuve formelle est inadmissible , c'est la négation du droit .
Ce n'est plus une " erreur judiciaire " cela me semble devenir un système , il y a eu Colonna , il y avait eu aussi , il y a quelques années ce dentiste de Nice , condamné pour le meurtre de son fils , dont on n'a jamais encore retrouvé le corps .
Il me semble que cela devient une pratique , alors que sans cadavre , comment peut on être certain que la personne est morte , pour commencer , et surtout comment apporter une seule preuve scientifique de la culpabilité du prévenu .A quoi sert une police scientifique , faisons des économies , virons les scientifiques , et revenons au " jugement de dieu" pour condamner , ce sera pas plus injuste !
Re: encore un enorme ratage de la justice et de la police
Jacques Viguier à nouveau acquitté du meurtre de sa femme
bien et que va faire la justice , faire appel une fois de plus ?
e professeur de droit toulousain Jacques Viguier a été à nouveau acquitté, samedi, du meurtre de sa femme Suzanne, disparue mystérieusement le 27 février 2000, par la cour d'assises du Tarn, à l'issue d'un procès de trois semaines.
bien et que va faire la justice , faire appel une fois de plus ?
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