Téhéran condamne un manifestant à mort
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Téhéran condamne un manifestant à mort
Téhéran condamne un manifestant à mort
Georges Malbrunot
09/10/2009 | Mise à jour : 20:12 |
Cette condamnation serait la première depuis les manifestations post-électorales de juin dernier.
heureusement que chez nous , le fait de s'opposer et d'insulter les " valeurs religieuses " ne nous vaut pas la condamnation à mort !
Georges Malbrunot
09/10/2009 | Mise à jour : 20:12 |
Cette condamnation serait la première depuis les manifestations post-électorales de juin dernier.
Mohammad Reza Ali Zamani a été condamné à mort pour son rôle dans le mouvement de protestation qui a ébranlé la République islamique, après l'élection présidentielle de juin, vient d'annoncer le site Internet réformiste mowjcamp.com. Il s'agit de la première peine capitale prononcée par la justice iranienne contre un des participants aux manifestations qui ont suivi la réélection contestée le 12 juin de Mahmoud Ahmadinejad à la prési dence de la République. L'information n'a toutefois pas été confirmée de source officielle.
Réagissant immédiatement à cette annonce, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé sa «vive émotion». Elle «ternit encore l'image du régime», a déclaré un porte-parole du Quai d'Orsay, qui a réaffirmé du même coup le soutien moral de Paris aux manifestants.
Mohammad Zamani fait partie des 140 personnes à avoir été renvoyées devant la justice, après les troubles du début de l'été. Son verdict lui a été annoncé lundi, après son transfert de la prison d'Évin, au nord de Téhéran, au Tribunal révolutionnaire. «Des aveux importants lui ont été extorqués», prévient mowjcamp. Selon un analyste iranien joint par téléphone à Téhéran, son avocat a fait appel, ce qui repousse l'application de la peine capitale.
Mohammad Zamani est membre de l'Association de la monarchie en Iran, un mouvement basé aux États-Unis mais interdit en République islamique. Il avait comparu le 8 août dernier devant le Tribunal révolutionnaire de Téhéran, le même jour que la chercheuse française Clotilde Reiss, qui attend actuellement son jugement à l'ambassade de France. Zamani avait été accusé d'être un «mohareb» (en guerre contre Dieu) «du fait de son appartenance à cette organisation, d'avoir insulté les valeurs religieuses, de propagande contre le ré gime, et d'avoir agi contre la sécurité nationale».
Atermoiements
En août, l'agence semi-officielle Mehr rapportait qu'il avait «accepté» les accusations portées contre lui. Mais au procès, son avocat avait rejeté par avance de telles charges, faisant valoir que dans la mesure où il n'avait pas porté d'armes, on ne pouvait pas l'accuser d'être un «mohareb». Il avait demandé la grâce pour son client. Nul ne sait si cette condamnation sera confirmée par le régime, maître dans l'art de maintenir un brouillard autour de ces procès, mais «cet effet d'annonce» marque visiblement «un durcissement dans la procédure». «Les familles des détenus n'ont pratiquement plus de droits de visites, explique l'analyste précité. Les organisations de défense des droits de l'homme se plaignent de leurs conditions de détention, quant aux avocats, ils n'ont pas accès aux dossiers», poursuit cette source qui tient à rester anonyme.
Ce durcissement remonterait à quelques semaines. Mi-septembre, une vingtaine de prisonniers devaient être élargis, mais au dernier moment, la justice reporta leur libération.
Ces atermoiements s'inscrivent dans le bras de fer auxquels se livrent pouvoir et opposition, depuis la contestation post-électorale, qui n'est pas encore éteinte. «Le pouvoir se sert de ces dossiers comme d'une carte, poursuit l'analyste. Il ne peut pas libérer immédiatement les protestataires. Il ne peut pas les condamner à mort ; et s'il les condamne à deux ou trois ans de prison, ça risque d'envenimer encore la situation.» Après avoir relâché 140 détenus fin juillet, la justice en détient toujours près de 200, dont 50 «hommes politiques, des membres de groupes antirévolutionnaires et des étrangers». La seule personnalité politique à avoir recouvré la liberté est Saïd Hajjarian, l'ancien conseiller du président réformateur Mohammad Khatami. Mais l'homme est malade, et «il aurait bien joué sa partition» en faisant des aveux, minimise un diplomate occidental.
heureusement que chez nous , le fait de s'opposer et d'insulter les " valeurs religieuses " ne nous vaut pas la condamnation à mort !
Re: Téhéran condamne un manifestant à mort
Ce serait une solution à l'explosion démographique en France sinon...
Plus sérieusement, c'était à attendre, effectivement. Mais si c'est la première condamnation, ce n'est, d'après nombre de témoignages concordants, pas la première personne qui sera morte pour s'être opposée...
Plus sérieusement, c'était à attendre, effectivement. Mais si c'est la première condamnation, ce n'est, d'après nombre de témoignages concordants, pas la première personne qui sera morte pour s'être opposée...
Invité- Invité
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