Vladimir Poutine prépare son retour au Kremlin
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Vladimir Poutine prépare son retour au Kremlin
Vladimir Poutine prépare son retour au Kremlin
Thierry Portes
14/09/2009 | Mise à jour : 06:57 |
Le premier ministre russe évoque sa candidature à la présidentielle de 2012 à la place de Medvedev.
2012 c'est demain !!
Thierry Portes
14/09/2009 | Mise à jour : 06:57 |
Le premier ministre russe évoque sa candidature à la présidentielle de 2012 à la place de Medvedev.
Vladimir Poutine vient de dévoiler, plus nettement que jamais, son intention de se réinstaller au Kremlin au lendemain de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2012. À l'aise et souriant, Vladimir Poutine, qui s'exprimait vendredi devant un parterre de journalistes et experts internationaux dans sa résidence de Novo-Ogarevo, près de Moscou, a démontré qu'il tenait fermement en main les rênes du pouvoir, son avenir, et celui de… Dmitri Medvedev.
Le premier ministre a rappelé qu'il était l'auteur du partage du pouvoir ayant permis à Dmitri Medvedev d'arriver à la présidence en 2008, et qu'il saurait, le moment venu, rééditer l'opération. «En 2008, y a-t-il eu concurrence ?», a-t-il lancé. «En 2012, il n'y aura pas de concurrence non plus. Selon la réalité du moment, nous ferons une analyse et nous prendrons une décision», a précisé Vladimir Poutine, assurant : «Nous nous mettrons d'accord parce que nous sommes du même sang et sur la même longueur d'onde.»
Les critiques de Medvedev
Les observateurs russes se sont aussitôt livrés à des calculs : Vladimir Poutine, qui aura 57 ans le mois prochain, peut, à la faveur de la dernière réforme constitutionnelle, effectuer, à compter de 2012, deux mandats présidentiels successifs de six ans, donc demeurer au Kremlin jusqu'en 2024. L'homme, élu président pour la première fois en 2000, aurait alors 72 ans, à l'issue d'un règne ininterrompu de 24 ans. Son prédécesseur, Boris Eltsine, est resté au pouvoir durant presque toute la décennie 1990, avant d'adouber son dauphin Poutine.
Plébiscité par ses compatriotes, qui estiment avoir, grâce à lui, retrouvé leur grandeur passée, le premier ministre et ex-président séduit par son verbe fort et se démarque de son complice du Kremlin, plus volontiers habité par le doute.
Jeudi dernier, Dmitri Medvedev, dans une tribune publiée sur le site Internet du Kremlin et dans plusieurs quotidiens, avait transformé ses interrogations en critiques. Il avait parlé, à propos de son pays, d'«une économie inefficace, d'une sphère sociale à demi soviétique, d'une démocratie faible, des tendances démographiques négatives, et d'un Caucase instable».
Le chef du Kremlin s'en était également pris à la «dépendance humiliante aux matières premières» de la Russie, à «la présence excessive du gouvernement» dans la société et l'économie. In fine, il avait appelé de ses vœux un régime politique «ouvert» et «flexible».
Ces critiques acerbes du président russe contre son pays sont apparues comme la marque d'un différend entre les deux têtes de l'exécutif, comme une prise de distance de Dmitri Medvedev avec son mentor.
Le tandem au pouvoir à Moscou s'est empressé de corriger cette impression. «Je ne pense pas que M. Poutine et M. Medvedev diffèrent dans leur appréciation de la situation. Ils ont le même modèle en tête, mais une approche différente», explique Arkadi Dvorkovith, un conseiller de Dmitri Medvedev. Et d'insister, pour dissiper toute fausse interprétation : «Ce sont deux personnes différentes avec des idées différentes, mais pas une idéologie différente», ce sont deux personnes «complémentaires». Une mise au point d'autant plus nécessaire après l'intervention de Poutine vendredi devant la presse internationale…
«Deux factions en lutte»
Pour l'heure, avec Dmitri Medvedev, a souligné Vladimir Poutine, «nous travaillons tous les deux de façon confortable». Et, s'est-il plu à ajouter, «on doit savoir que c'est le président qui est à la tête de la Russie».
Mais cette politesse prononcée, Vladimir Poutine s'est exprimé en véritable patron de la fédération. C'est lui qui a fixé le cadre de la politique extérieure russe sur plusieurs dossiers cruciaux. Estimant ainsi que «les Iraniens doivent faire preuve de retenue sur leur programme nucléaire», il a qualifié d'«inacceptable» et «dangereuse» toute attaque contre ce pays. Des frappes sur les installations nucléaires iraniennes «mèneraient à une explosion du terrorisme». Bref, «avec l'Iran, il faut continuer le dialogue».
Avec les États-Unis de Barack Obama, a poursuivi M. Poutine, «nous sommes d'un optimisme mesuré». Et avec les Européens, «nous voulons coopérer mais vous», pays membres de l'Union européenne, «vous avez peur».
À l'instar de nombre d'observateurs, Sergueï Markov, parlementaire pro-Kremlin et ancien analyste politique, a rappelé «qu'il y a deux factions» à la tête de l'État russe et «qu'elles sont actuellement en lutte».
Les rumeurs de divisions entre les deux hommes circulent depuis des mois dans les sphères du pouvoir russe. Medvedev a notamment plusieurs fois souhaité une approche plus libérale de la politique en Russie et s'est déclaré favorable au démantèlement des grands groupes consolidés sous Poutine. Mais l'hôte du Kremlin venait à peine de réaffirmer ses positions que son premier ministre et mentor lui a répondu : nous réglerons ces questions à la prochaine présidentielle de 2012.
2012 c'est demain !!
Re: Vladimir Poutine prépare son retour au Kremlin
En vl'à une nouvelle qu'elle est bonne...
Invité- Invité
Re: Vladimir Poutine prépare son retour au Kremlin
Comme quoi, parfois, la peste c'est vraiment mieux que le choléra...
Invité- Invité
Re: Vladimir Poutine prépare son retour au Kremlin
...Imaginez un peu que Sarkozy fasse pareil avec Fillon...
The Shadow- Conseiller général
- Nombre de messages : 1125
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Date d'inscription : 15/01/2008
Re: Vladimir Poutine prépare son retour au Kremlin
Fillon président avec Sarko PM qui reviendrait ensuite lui prendre sa place?
J'adorerais, malheureusement je crains mourir sans avoir eu le bonheur d'assister à cela.
J'adorerais, malheureusement je crains mourir sans avoir eu le bonheur d'assister à cela.
Invité- Invité
Re: Vladimir Poutine prépare son retour au Kremlin
livaste a écrit:Vladimir Poutine prépare son retour au Kremlin
Thierry Portes
14/09/2009 | Mise à jour : 06:57 |
Le premier ministre russe évoque sa candidature à la présidentielle de 2012 à la place de Medvedev.
Vladimir Poutine vient de dévoiler, plus nettement que jamais, son intention de se réinstaller au Kremlin au lendemain de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2012. À l'aise et souriant, Vladimir Poutine, qui s'exprimait vendredi devant un parterre de journalistes et experts internationaux dans sa résidence de Novo-Ogarevo, près de Moscou, a démontré qu'il tenait fermement en main les rênes du pouvoir, son avenir, et celui de… Dmitri Medvedev.
Le premier ministre a rappelé qu'il était l'auteur du partage du pouvoir ayant permis à Dmitri Medvedev d'arriver à la présidence en 2008, et qu'il saurait, le moment venu, rééditer l'opération. «En 2008, y a-t-il eu concurrence ?», a-t-il lancé. «En 2012, il n'y aura pas de concurrence non plus. Selon la réalité du moment, nous ferons une analyse et nous prendrons une décision», a précisé Vladimir Poutine, assurant : «Nous nous mettrons d'accord parce que nous sommes du même sang et sur la même longueur d'onde.»
Les critiques de Medvedev
Les observateurs russes se sont aussitôt livrés à des calculs : Vladimir Poutine, qui aura 57 ans le mois prochain, peut, à la faveur de la dernière réforme constitutionnelle, effectuer, à compter de 2012, deux mandats présidentiels successifs de six ans, donc demeurer au Kremlin jusqu'en 2024. L'homme, élu président pour la première fois en 2000, aurait alors 72 ans, à l'issue d'un règne ininterrompu de 24 ans. Son prédécesseur, Boris Eltsine, est resté au pouvoir durant presque toute la décennie 1990, avant d'adouber son dauphin Poutine.
Plébiscité par ses compatriotes, qui estiment avoir, grâce à lui, retrouvé leur grandeur passée, le premier ministre et ex-président séduit par son verbe fort et se démarque de son complice du Kremlin, plus volontiers habité par le doute.
Jeudi dernier, Dmitri Medvedev, dans une tribune publiée sur le site Internet du Kremlin et dans plusieurs quotidiens, avait transformé ses interrogations en critiques. Il avait parlé, à propos de son pays, d'«une économie inefficace, d'une sphère sociale à demi soviétique, d'une démocratie faible, des tendances démographiques négatives, et d'un Caucase instable».
Le chef du Kremlin s'en était également pris à la «dépendance humiliante aux matières premières» de la Russie, à «la présence excessive du gouvernement» dans la société et l'économie. In fine, il avait appelé de ses vœux un régime politique «ouvert» et «flexible».
Ces critiques acerbes du président russe contre son pays sont apparues comme la marque d'un différend entre les deux têtes de l'exécutif, comme une prise de distance de Dmitri Medvedev avec son mentor.
Le tandem au pouvoir à Moscou s'est empressé de corriger cette impression. «Je ne pense pas que M. Poutine et M. Medvedev diffèrent dans leur appréciation de la situation. Ils ont le même modèle en tête, mais une approche différente», explique Arkadi Dvorkovith, un conseiller de Dmitri Medvedev. Et d'insister, pour dissiper toute fausse interprétation : «Ce sont deux personnes différentes avec des idées différentes, mais pas une idéologie différente», ce sont deux personnes «complémentaires». Une mise au point d'autant plus nécessaire après l'intervention de Poutine vendredi devant la presse internationale…
«Deux factions en lutte»
Pour l'heure, avec Dmitri Medvedev, a souligné Vladimir Poutine, «nous travaillons tous les deux de façon confortable». Et, s'est-il plu à ajouter, «on doit savoir que c'est le président qui est à la tête de la Russie».
Mais cette politesse prononcée, Vladimir Poutine s'est exprimé en véritable patron de la fédération. C'est lui qui a fixé le cadre de la politique extérieure russe sur plusieurs dossiers cruciaux. Estimant ainsi que «les Iraniens doivent faire preuve de retenue sur leur programme nucléaire», il a qualifié d'«inacceptable» et «dangereuse» toute attaque contre ce pays. Des frappes sur les installations nucléaires iraniennes «mèneraient à une explosion du terrorisme». Bref, «avec l'Iran, il faut continuer le dialogue».
Avec les États-Unis de Barack Obama, a poursuivi M. Poutine, «nous sommes d'un optimisme mesuré». Et avec les Européens, «nous voulons coopérer mais vous», pays membres de l'Union européenne, «vous avez peur».
À l'instar de nombre d'observateurs, Sergueï Markov, parlementaire pro-Kremlin et ancien analyste politique, a rappelé «qu'il y a deux factions» à la tête de l'État russe et «qu'elles sont actuellement en lutte».
Les rumeurs de divisions entre les deux hommes circulent depuis des mois dans les sphères du pouvoir russe. Medvedev a notamment plusieurs fois souhaité une approche plus libérale de la politique en Russie et s'est déclaré favorable au démantèlement des grands groupes consolidés sous Poutine. Mais l'hôte du Kremlin venait à peine de réaffirmer ses positions que son premier ministre et mentor lui a répondu : nous réglerons ces questions à la prochaine présidentielle de 2012.
2012 c'est demain !!
Invité- Invité
Re: Vladimir Poutine prépare son retour au Kremlin
on dirait qu'il est tout droit sorti d'un mauvais policier comme "tueur à gage".....
Invité- Invité
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