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Allemagne: clash Presse/Internet

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Message  Invité Dim 13 Sep - 20:06


Les blogueurs répliquent aux éditeurs de presse en Allemagne
Par Julien Martin | Rue89 | 13/09/2009 | 20H09


Rue89 reproduit le « Manifeste Internet » dans lequel quinze blogueurs allemands répondent aux critiques formulées par les éditeurs de presse dans leur « Déclaration de Hambourg » sur l'insuffisante protection du droit d'auteur sur le Net.


« L'année 2009 sera la pire dans l'histoire des journaux. » Dietmar Wolff, président de l'association fédérale des quotidiens allemands, annonce la couleur dans Les Echos. Les tirages reculent (-2,48% au deuxième trimestre 2009 par rapport à la même période de 2008), après déjà une chute de la diffusion payante de 8,78% entre 2003 et 2007.

Il se vend toujours deux fois plus de quotidiens en Allemagne qu'en France (300 quotidiens pour 1000 Allemands contre 154 quotidiens pour 1000 Français), mais cela n'empêche pas la crise de la presse écrite de prospérer Outre-Rhin.


« Menace sur la production de contenus de haute qualité »

Une situation qui inquiète au point que des grands éditeurs, en plus de multiplier concentrations et restructurations, ont décidé de cibler les internautes, en publiant en juin la « Déclaration de Hambourg ». Moins de trois mois plus tard, Courrier International indique que plusieurs centaines d'éditeurs soutiennent cette initiative qui vise à réclamer une loi pour protéger davantage leurs contenus :

« Nombre de fournisseurs utilisent le travail des auteurs, éditeurs et diffuseurs sans payer. Sur le long terme, cela menace la production de contenus de haute qualité et l'existence d'un journalisme indépendant.

Pour cette raison, nous préconisons un renforcement extrêmement urgent de la protection de la propriété intellectuelle sur Internet. »

Pointés du doigt, les blogueurs allemands ont réagi le 7 septembre. Quinze d'entre eux ont lancé à leur tour un « Manifeste Internet » en 17 points. Le texte rencontre immédiatement un franc succès, puisqu'il est traduit en dix langues et publié dans le quotidien espagnol El Pais.

« L'architecture ouverte d'Internet ne peut être modifiée
»

Selon eux, ce sont « les médias [qui] doivent adapter leurs méthodes de travail à la réalité technologique d'aujourd'hui plutôt que de l'ignorer ou de la remettre en cause », « l'architecture ouverte d'Internet (…) ne peut être modifiée au nom de la protection d'intérêts économiques ou politiques spéciaux qui se cachent souvent derrière un prétendu intérêt public. »

Tout en affirmant que « le droit d'auteur est un pilier de l'organisation de l'information sur Internet », ils se félicitent de « la fin de l'inaltérabilité des médias imprimés » et que sur Internet chaque citoyen puisse « organiser ses propres filtres ». Ils appellent enfin, plutôt qu'à la stigmatisation, à l'invention de « formes de refinancement journalistiquement justifiables ».

Rue89 reproduit l'intégralité du « Manifeste Internet » publié en français sur le site Owni.fr et traduit de l'allemand par le blogueur Enikao.

1. Internet est différent

Il produit des sphères publiques différentes, des termes d'échange commerciaux différents, et des compétences culturelles différentes. Les médias doivent adapter leurs méthodes de travail à la réalité technologique d'aujourd'hui plutôt que de l'ignorer ou de la remettre en cause. Il est de leur devoir de développer les meilleures formes de journalisme à partir de la technologie disponible. Ceci inclut de nouvelles méthodes et de nouvelles productions journalistiques.

2. Internet est un empire médiatique de poche

La toile bouleverse l'ordre des médias existants en transcendant leurs anciennes frontières et leurs oligopoles. La publication et la dissémination de contenus médiatiques ne sont désormais plus liés à des investissements lourds. La conscience de soi du journalisme est -heureusement- en train d'être guérie de sa fonction de gardien du temple. Tout ce qui reste, c'est la qualité journalistique par laquelle le journalisme se distingue d'une simple publication.

3. Internet est notre société. Notre société est Internet

Pour la plupart des personnes du monde occidental, les plateformes, médias et réseaux sociaux comme Wikipedia ou Youtube, font partie du quotidien. Elles sont aussi évidentes que le téléphone ou la télévision. Si les entreprises de médias veulent continuer à exister, elles doivent comprendre la réalité des utilisateurs d'aujourd'hui et adopter leurs modes de communication. Ceci inclut des fonctions de base de la communication comme écouter et répondre, ce que l'on appelle communément dialogue.

4. La liberté d'Internet est inviolable

L'architecture ouverte d'Internet constitue la loi de base d'une société de la technologie de l'information et de la communication qui communique de manière digitale, et par conséquent du journalisme. Elle ne peut être modifiée au nom de la protection d'intérêts économiques ou politiques spéciaux qui se cachent souvent derrière un prétendu intérêt public. Quelle que soit la manière dont c'est effectué, bloquer l'accès à Internet met en péril la libre circulation de l'information et porte atteinte à notre droit fondamental à un niveau d'information auto-déterminé.

5. Internet est la victoire de l'information

Jusqu'à présent, en raison d'une technologie insuffisante, les institutions comme les médias, les centres de recherche, les organismes publics et d'autres organisations collectaient et classaient les informations du monde. Aujourd'hui, chaque citoyen peut organiser ses propres filtres pendant que les moteurs de recherche fouillent dans des monceaux d'information d'un volume jamais connu jusqu'alors. Les individus peuvent s'informer mieux que jamais auparavant.

6. Internet change et améliore le journalisme

A travers Internet, le journalisme peut remplir sont rôle socio-éducatif d'une nouvelle manière. Cela inclut la présentation de l'information comme un processus continu en mouvement permanent, la fin de l'inaltérabilité des médias imprimés est une victoire. Ceux qui veulent survivre dans ce nouveau monde d'information ont besoin d'un nouvel idéalisme, de nouvelles idées journalistiques et d'un sens du plaisir dans l'exploitation de ce nouveau potentiel.

7. Le réseau a besoin de réseautage

Les liens sont des connections. Nous nous connaissons mutuellement à travers les liens. Ceux qui ne les utilisent pas s'excluent eux-même du dialogue social. Ceci vaut également pour les sites Internet des médias traditionnels.

8. Les liens rapportent, les citations décorent

Les moteurs de recherche et les agrégateurs facilitent le journalisme de qualité : ils accroissent l'accès à des contenus remarquables et font partie intégrante de la nouvelle sphère publique en réseau. Les références à travers les liens et citations -en particulier ceux faits sans le consentement ou même la rémunération de leur auteur- rendent possible en premier lieu la culture du dialogue social interconnecté et doivent être absolument protégées.

9. Internet est le nouveau lieu du dialogue politique

La démocratie repose sur la participation et la liberté de l'information. Le transfert de la discussion politique des médias traditionnels vers Internet et l'extension de cette discussion impliquant la participation active du public sont une des nouvelles tâches des journalistes.

10. La nouvelle liberté de la presse s'appelle liberté d'opinion

L'article 5 de la Constitution allemande n'inclut pas de droits de protection pour les professions ou les modèles économiques techniquement traditionnels. Internet efface les barrières technologiques entre l'amateur et le professionnel. C'est pourquoi le privilège de la liberté de la presse doit valoir pour toute personne qui peut contribuer à l'accomplissement des devoirs journalistiques. En terme de qualité, il ne devrait être fait aucune différence entre le journalisme payé et non payé, mais plutôt entre le bon et le mauvais journalisme.

11. Plus c'est plus.Il n'y a jamais trop d'information

Jadis, les institutions comme l'Eglise préféraient le pouvoir plutôt que l'information des masses, elles mirent en garde contre l'irruption de flots d'informations non vérifiées quand la machine à imprimer fut inventée. Face à elles étaient les pamphlétaires, les encyclopédistes et les journalistes qui avaient prouvé que davantage d'information menait à davantage de liberté -à la fois pour l'individu et pour la société. Jusqu'à aujourd'hui, cette thèse est irréfutable.

12. La tradition n'est pas un modèle économique

On peut gagner de l'argent sur Internet avec du contenu journalistique comme le montrent de nombreux exemples. La farouche compétition sur Internet doit amener les modèles économiques à s'adapter à la structure du réseau. Personne ne devrait essayer de fuir cette nécessaire adaptation en instaurant des règlements internes érigés pour s'y soustraire. Le journalisme a besoin d'une compétition ouverte pour trouver les meilleurs solutions de refinancement sur le Net, ces solutions seront multiples. De plus, il faut du courage pour s'investir dans la mise en œuvre de ces tâches.

13. Les droits d'auteur deviennent un devoir civique sur Internet

Le droit d'auteur est un pilier de l'organisation de l'information sur Internet. Les droits de l'auteur de décider du type et du périmètre de la diffusion de ses contenus sont également valides sur le réseau. En même temps, on ne peut abuser du droit d'auteur pour en faire un rempart visant à protéger des mécanismes d'approvisionnement obsolètes et mettre fin à de nouveaux modèles de distribution ou modèles de licence. La propriété génère des obligations.

14. Internet a plusieurs monnaies

Les services journalistiques en ligne financés par la publicité proposent du contenu en échange de l'attention que leur attribue le lecteur. Le temps disponible d'un lecteur, d'un spectateur ou d'un auditeur a une valeur. Cette corrélation a toujours été un des principes de base du financement du journalisme. D'autres formes de refinancement journalistiquement justifiables doivent être inventées et essayées.

15. Ce qui est sur le réseau reste sur le réseau

Internet élève le journalisme à un nouveau stade qualitatif. En ligne, les textes, les sons et les images ne sont plus éphémères. Ils demeurent recouvrables à volonté et deviennent ainsi une archive de l'histoire contemporaine. Le journaliste doit prendre en compte le développement de l'information, son interprétation ainsi que les erreurs, c'est à dire assumer les erreurs et les corriger en toute transparence.

16. La qualité reste le point primordial

Internet discrédite les produits homogènes de masse. N'acquiert un véritable public que ce qui est remarquable, crédible et différent. Les exigences des utilisateurs ont augmenté. Le journalisme doit les satisfaire et poursuivre fidèlement les principes qu'ils s'est régulièrement formulé.

17. Tout pour tout

Le web est une infrastructure d'échange social supérieur aux mass media du XXe siècle : en cas de doute, la « génération Wikipedia » est capable d'appréhender la crédibilité d'une source, de remonter une information à sa source, d'effectuer des recherches, de la vérifier et de l'améliorer -qu'il s'agisse d'un individu ou d'un groupe.

Les journalistes qui repoussent cela avec dédain et ne montrent aucun respect pour ces compétences ne sont pas pris au sérieux par ces utilisateurs d'Internet. A raison.

Internet permet de communiquer directement avec des personnes -qu'autrefois on appelait des lecteurs, des auditeurs et des spectateurs- et de tirer parti de leur savoir. On n'a pas besoin de journalistes qui savent déjà tout, mais de ceux qui communiquent, qui doutent et qui remettent en question.

Auteurs : Markus Beckedahl, Mercedes Bunz, Julius Endert, Johnny Haeusler, Thomas Knüwer, Sascha Lobo, Robin Meyer-Lucht, Wolfgang Michal, Stefan Niggemeier, Kathrin Passig, Janko Röttgers, Peter Schink, Mario Sixtus, Peter Stawowy, Fiete Stegers

Je ne suis pas d'accord avec le quart des affirmations mensongères du manifeste...
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Message  livaste Dim 13 Sep - 20:17

quels sont tes points de désaccord ?
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Message  The Shadow Dim 13 Sep - 20:49

Ben quoi, plus de presse écrite, moins de papier gâché, c'est écologique, je trouve...

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Message  Invité Dim 13 Sep - 20:50


1. Internet est différent

Il produit des sphères publiques différentes, des termes d'échange commerciaux différents, et des compétences culturelles différentes. Les médias doivent adapter leurs méthodes de travail à la réalité technologique d'aujourd'hui plutôt que de l'ignorer ou de la remettre en cause. Il est de leur devoir de développer les meilleures formes de journalisme à partir de la technologie disponible. Ceci inclut de nouvelles méthodes et de nouvelles productions journalistiques.


Là-dessus, je suis tout à fait d'accord, qui ne le serait pas, mais plusieures choses qui suivent vont à l'encontre de cela


2. Internet est un empire médiatique de poche

La toile bouleverse l'ordre des médias existants en transcendant leurs anciennes frontières et leurs oligopoles. La publication et la dissémination de contenus médiatiques ne sont désormais plus liés à des investissements lourds. La conscience de soi du journalisme est -heureusement- en train d'être guérie de sa fonction de gardien du temple. Tout ce qui reste, c'est la qualité journalistique par laquelle le journalisme se distingue d'une simple publication.

Alors là, je rigole pour la première fois. Indépendant des investissements lourds? Oui, ça se voit, c'est sûr. Tous les sites de journalisme de qualité sont ou deviennent payants, en intégralité ou en partie. La qualité journalistique? Dans quelle mesure? Derrière l'anonymat? Tous journalistes? Ben voyons...

3. Internet est notre société. Notre société est Internet

Pour la plupart des personnes du monde occidental, les plateformes, médias et réseaux sociaux comme Wikipedia ou Youtube, font partie du quotidien. Elles sont aussi évidentes que le téléphone ou la télévision. Si les entreprises de médias veulent continuer à exister, elles doivent comprendre la réalité des utilisateurs d'aujourd'hui et adopter leurs modes de communication. Ceci inclut des fonctions de base de la communication comme écouter et répondre, ce que l'on appelle communément dialogue.

Vivent les références. Wiki et Youtube. C'est vrai que ça change le niveau journalistique, indubitablement. Donc le média doit "adopter les modes de communication [des utilisateurs], qui sont visiblement ceux précités. Le journalisme Wiki, que du bonheur (et franchement, quel est le rapport entre le journalisme et Wiki? Là, CQFD, on mélange les sphères, danger)

4. La liberté d'Internet est inviolable

L'architecture ouverte d'Internet constitue la loi de base d'une société de la technologie de l'information et de la communication qui communique de manière digitale, et par conséquent du journalisme. Elle ne peut être modifiée au nom de la protection d'intérêts économiques ou politiques spéciaux qui se cachent souvent derrière un prétendu intérêt public. Quelle que soit la manière dont c'est effectué, bloquer l'accès à Internet met en péril la libre circulation de l'information et porte atteinte à notre droit fondamental à un niveau d'information auto-déterminé.

Sur la liberté de la circulation de l'info sur le net, oui. MAis alors les derniers mots..."niveau d'information auto-déterminé"? C'est à dire? Jargonnage pour "le lecteur fait le journalisme"? Belle vision, on va vers le mieux là, c'est certain.


5. Internet est la victoire de l'information

Jusqu'à présent, en raison d'une technologie insuffisante, les institutions comme les médias, les centres de recherche, les organismes publics et d'autres organisations collectaient et classaient les informations du monde. Aujourd'hui, chaque citoyen peut organiser ses propres filtres pendant que les moteurs de recherche fouillent dans des monceaux d'information d'un volume jamais connu jusqu'alors. Les individus peuvent s'informer mieux que jamais auparavant.

Alors ça je crois que c'est le pire. Faire croire au monde bisounours pour argumenter...Les individus peuvent s'informer mieux? Internet apporte la quantité, le flux permanent. malheureusement, c'est tout sauf synonyme de qualité. Et alors pas un mot sur le flot permanent de més- voire désinformation sur le net...Inquiétant.


6. Internet change et améliore le journalisme

A travers Internet, le journalisme peut remplir sont rôle socio-éducatif d'une nouvelle manière. Cela inclut la présentation de l'information comme un processus continu en mouvement permanent, la fin de l'inaltérabilité des médias imprimés est une victoire. Ceux qui veulent survivre dans ce nouveau monde d'information ont besoin d'un nouvel idéalisme, de nouvelles idées journalistiques et d'un sens du plaisir dans l'exploitation de ce nouveau potentiel.

Là on n'est même plus dans une quelconque réflexion. Le journalisme doit donc être corrélé au "sens du plaisir". Encore une fois, confusion totale des genres. On tombe dans le spectacle, la catharsis, l'émotionnel. Ca correspond parfaitement à ce que peut véhiculer le net. Beaucoup moins au journalisme.
Quant au rôle "socio-éducatif" (teuf teuf), soit, mais alors encore une fois, passons sous silence tous les débordements. le mensonge (par omission), premier credo du journalisme internet. Sans même mentionner le fait qu'une énorme partie de la population est exclue de la révolution technologique. Et ça d'ailleurs, c'est valable pour quasiment tous les points du texte.



7. Le réseau a besoin de réseautage

Les liens sont des connections. Nous nous connaissons mutuellement à travers les liens. Ceux qui ne les utilisent pas s'excluent eux-même du dialogue social. Ceci vaut également pour les sites Internet des médias traditionnels.

Et ben, belle preuve d'ouverture. Tu ne réseautes pas, tu es un naze et tu t'exclus tout seul. Quant au maillage, bel aveu...

8. Les liens rapportent, les citations décorent

Les moteurs de recherche et les agrégateurs facilitent le journalisme de qualité : ils accroissent l'accès à des contenus remarquables et font partie intégrante de la nouvelle sphère publique en réseau. Les références à travers les liens et citations -en particulier ceux faits sans le consentement ou même la rémunération de leur auteur- rendent possible en premier lieu la culture du dialogue social interconnecté et doivent être absolument protégées.

"Facilitent le journalisme de qualité"?? Mais encore un mensonge éhonté. Ils facilitent l'accès à un flux non trié d'infos. Encore une fois, on confond quantité et qualité...Tous les gens, le moindre interneaute, est donc apte à trier, ça se voit d'ailleurs, les sites d'infos reconnus et fiables sont en constante dégringolade face au tout scoop.


9. Internet est le nouveau lieu du dialogue politique

La démocratie repose sur la participation et la liberté de l'information. Le transfert de la discussion politique des médias traditionnels vers Internet et l'extension de cette discussion impliquant la participation active du public sont une des nouvelles tâches des journalistes.

Oui, nous en avons la preuve tous les jours. Hortefeux serait d'accord. internet a augmenté le niveau du débat politique en France. Et encore une fois, c'est sympa pour tous le sgens qui ne sont pas connectés/connectables...


10. La nouvelle liberté de la presse s'appelle liberté d'opinion

L'article 5 de la Constitution allemande n'inclut pas de droits de protection pour les professions ou les modèles économiques techniquement traditionnels. Internet efface les barrières technologiques entre l'amateur et le professionnel. C'est pourquoi le privilège de la liberté de la presse doit valoir pour toute personne qui peut contribuer à l'accomplissement des devoirs journalistiques. En terme de qualité, il ne devrait être fait aucune différence entre le journalisme payé et non payé, mais plutôt entre le bon et le mauvais journalisme.


Voilà, l'aveu le plus parfait: tous potentiellement journalistes. Alors comme c'est démagogique à souhait, tout le monde accrédite. C'est marrant, je suis certaine qu'on ne dirait pas la même chose de la médecine ou d'autres domaines. Faire croire que tout le monde, grâce à internet, est un journaliste en puissance, c'est gerbant.




11. Plus c'est plus.Il n'y a jamais trop d'information

Jadis, les institutions comme l'Eglise préféraient le pouvoir plutôt que l'information des masses, elles mirent en garde contre l'irruption de flots d'informations non vérifiées quand la machine à imprimer fut inventée. Face à elles étaient les pamphlétaires, les encyclopédistes et les journalistes qui avaient prouvé que davantage d'information menait à davantage de liberté -à la fois pour l'individu et pour la société. Jusqu'à aujourd'hui, cette thèse est irréfutable.

Là on a un mensonge caractérisé. Trop d'informations tue l'information en saturant de faits brut et anihilant les capacités cognitives Et alors le rappel à l'Histoire en trois lignes, pitoyable...


12. La tradition n'est pas un modèle économique

On peut gagner de l'argent sur Internet avec du contenu journalistique comme le montrent de nombreux exemples. La farouche compétition sur Internet doit amener les modèles économiques à s'adapter à la structure du réseau. Personne ne devrait essayer de fuir cette nécessaire adaptation en instaurant des règlements internes érigés pour s'y soustraire. Le journalisme a besoin d'une compétition ouverte pour trouver les meilleurs solutions de refinancement sur le Net, ces solutions seront multiples. De plus, il faut du courage pour s'investir dans la mise en œuvre de ces tâches.

Donc ces braves gens font du journalisme un objet capitaliste comme n'importe quel autre. En omettant de mentionner que la compétition n'entraîne pas nécessairement une discipline vers le haut.


13. Les droits d'auteur deviennent un devoir civique sur Internet

Le droit d'auteur est un pilier de l'organisation de l'information sur Internet. Les droits de l'auteur de décider du type et du périmètre de la diffusion de ses contenus sont également valides sur le réseau. En même temps, on ne peut abuser du droit d'auteur pour en faire un rempart visant à protéger des mécanismes d'approvisionnement obsolètes et mettre fin à de nouveaux modèles de distribution ou modèles de licence. La propriété génère des obligations.

Deuxième point sur lequel je n'ai pas grand chose à opposer

14. Internet a plusieurs monnaies

Les services journalistiques en ligne financés par la publicité proposent du contenu en échange de l'attention que leur attribue le lecteur. Le temps disponible d'un lecteur, d'un spectateur ou d'un auditeur a une valeur. Cette corrélation a toujours été un des principes de base du financement du journalisme. D'autres formes de refinancement journalistiquement justifiables doivent être inventées et essayées.

Oui, et donc, ils proposent quoi? le financement du journalisme web est un casse-tête chinois, j'invite à lire en France ce que Libé ou bakchich ont écrit à ce sujet, très intéressant.


15. Ce qui est sur le réseau reste sur le réseau

Internet élève le journalisme à un nouveau stade qualitatif. En ligne, les textes, les sons et les images ne sont plus éphémères. Ils demeurent recouvrables à volonté et deviennent ainsi une archive de l'histoire contemporaine. Le journaliste doit prendre en compte le développement de l'information, son interprétation ainsi que les erreurs, c'est à dire assumer les erreurs et les corriger en toute transparence.

Les archives existent depuis que le journalisme existe. "Pas accessibles à tous, j'entends les réponses". Pas moins que sur le net, où elles ont toujours été majoritairement payantes. A croire que le monde est né avec internet, et sa mémoire avec



16. La qualité reste le point primordial

Internet discrédite les produits homogènes de masse. N'acquiert un véritable public que ce qui est remarquable, crédible et différent. Les exigences des utilisateurs ont augmenté. Le journalisme doit les satisfaire et poursuivre fidèlement les principes qu'ils s'est régulièrement formulé.

Alors là je suis morte de rire. internet conditionne l'information de masse, et tout est susceptible d'acquérir du public, surtout ce qui est remarquablement choc et fondé sur la rumeur. Sincérement, avant de balancer de telles assertions, on prend soin de regarder quelques chiffres. je mets ma main à couper qu'Outre-Rhin, ce n'est pas le site de la Zeit qui est le plus visité...



17. Tout pour tout

Le web est une infrastructure d'échange social supérieur aux mass media du XXe siècle : en cas de doute, la « génération Wikipedia » est capable d'appréhender la crédibilité d'une source, de remonter une information à sa source, d'effectuer des recherches, de la vérifier et de l'améliorer -qu'il s'agisse d'un individu ou d'un groupe.

Supérieur aux mass media?? MAis internet est devenu LE mass media en Occident...
Et encore une référence à Wiki (quelle crédibilité pour des gens qui ne citent que ça). Quant à faire croire que les infos de Wiki sont systématiquement recoupées et vérifiées par les lecteurs, je pense que la simple lecture des fora prouve que c'est faux.


Les journalistes qui repoussent cela avec dédain et ne montrent aucun respect pour ces compétences ne sont pas pris au sérieux par ces utilisateurs d'Internet. A raison.

Et ils appellent ça "compétences"...My god.

Internet permet de communiquer directement avec des personnes -qu'autrefois on appelait des lecteurs, des auditeurs et des spectateurs- et de tirer parti de leur savoir. On n'a pas besoin de journalistes qui savent déjà tout, mais de ceux qui communiquent, qui doutent et qui remettent en question.

Voilà, on conclut sur une bonne note populiste. Citoyens, boutez les journalistes hors du journalisme, vous êtes tous capables.

Auteurs : Markus Beckedahl, Mercedes Bunz, Julius Endert, Johnny Haeusler, Thomas Knüwer, Sascha Lobo, Robin Meyer-Lucht, Wolfgang Michal, Stefan Niggemeier, Kathrin Passig, Janko Röttgers, Peter Schink, Mario Sixtus, Peter Stawowy, Fiete Stegers


Bref, une bande de blogueurs qui s'intronisent journalistes et jouent démagogiquement sur le reflet populaire de l'assertion "tous journalistes", en avançant des arguments séduisants mais très facilement réfutables (la gueule du journalisme).

Je m'oppose aussi au discous de Hambourg. mais ce n'est pas sur des mensonges que l'ont bâtit une opposition crédible.


Dernière édition par Anna le Dim 13 Sep - 20:59, édité 1 fois

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Message  Invité Dim 13 Sep - 20:54

The Shadow a écrit:Ben quoi, plus de presse écrite, moins de papier gâché, c'est écologique, je trouve...

Et d'une il y a la solution du papier recyclé, deux, celle de faire payer au même prix des éditions on-line. Et par ailleurs, je ne dis pas qu'il ne doit pas y avoir glissement , partiel, je précise, tous le supports journalistiques doivent cohabiter, justement pour permettre à tout un chacun d'y accèder, vers le journalisme web, qui a des avantages, effectivement.
Mais pas ceux mentionnés ici.

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Message  livaste Lun 14 Sep - 8:00

Dand l'ensemble Anna , je suis tout à fait d'accord avec tes arguments .
Je crois rellement que le net est une révolution parce qu'il participe à la propagation de toute info , même celles que les puissants voufraient tenir cachées , mais je ne crois absolument pas que le net se substitue de façon crédible au journalisme .
Tu cites Hortefeux , on pourrait prendre d'autres exemples , on voi là combien le net peut servir à gofler l'importance d'un non évènement ,pour servir une idéologie politique , c'est vrai pour Hortefeux , ce fut vrai pour Valls ou d'autres .
Quant à écrire que l web constitue des archives , c'est énorme , on peut effectivement s'en servir comme archive mais cela exige un sacré courage , faut retrouver l'article dans cette montagne d'infos qui à chaque seconde s'accumule , en vrac et sans contrôle sur la toile !
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Message  unknown Lun 14 Sep - 10:45

C'est comme ça qu'on en arrive à des infos du style "la mort de Pascal Sevran". Rolling Eyes

(le point 3 m'a bien fait marrer Laughing ).

D'ailleurs, un blog ne devrait servir qu'à donner des opinions et non à remplacer le journaliste.
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Message  livaste Lun 14 Sep - 10:53

unknown a écrit:C'est comme ça qu'on en arrive à des infos du style "la mort de Pascal Sevran". Rolling Eyes

(le point 3 m'a bien fait marrer Laughing ).

D'ailleurs, un blog ne devrait servir qu'à donner des opinions et non à remplacer le journaliste.

je ne suis pas d'accord avec toi , la toile doit pouvoir aussi servir de relai aux citoyens , elle permet d'obliger les médias à reprendre une info cachée , mais bien sûr sans remplacer les journalistes !
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Message  Invité Lun 14 Sep - 11:02

livaste a écrit:Dand l'ensemble Anna , je suis tout à fait d'accord avec tes arguments .
Je crois rellement que le net est une révolution parce qu'il participe à la propagation de toute info , même celles que les puissants voufraient tenir cachées , mais je ne crois absolument pas que le net se substitue de façon crédible au journalisme .
Tu cites Hortefeux , on pourrait prendre d'autres exemples , on voi là combien le net peut servir à gofler l'importance d'un non évènement ,pour servir une idéologie politique , c'est vrai pour Hortefeux , ce fut vrai pour Valls ou d'autres .
Quant à écrire que l web constitue des archives , c'est énorme , on peut effectivement s'en servir comme archive mais cela exige un sacré courage , faut retrouver l'article dans cette montagne d'infos qui à chaque seconde s'accumule , en vrac et sans contrôle sur la toile !

Ah, c'est pas souvent que nous sommes d'accord en ce moment... Very Happy

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Message  livaste Lun 14 Sep - 11:19

On va decevoir !!! Razz
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