la coupe du monde , c'est pas gagné !

La route qui mène à l'Afrique du Sud est de plus en plus sinueuse pour l'équipe de France. Tenus en échec par la Roumanie samedi au stade de France (1-1), les Bleus n'ont plus leur destin en main pour une qualification directe pour la Coupe du monde 2010. Avant le déplacement de tous les dangers mercredi à Belgrade, les hommes de Thierry Henry comptent quatre points de retard sur la Serbie, leader du groupe A.

Toujours deuxièmes, ils conservent à trois matchs du couperet une chance de s'offrir un ticket pour les barrages. Une bien maigre consolation tant la domination française fut forte face aux Roumains.

La veille de la rencontre, Raymond Domenech regrettait que l'équipe de France ne convertisse « qu'1% de ses occasions ». Durant la première demi-heure, les Bleus ne font que confirmer l'affirmation de leur sélectionneur. Dès la 6e minute, Henry permet au gardien roumain de débuter son festival sur une frappe enroulée à ras de terre. Sur la tête du capitaine tricolore, Coman effleure juste le ballon pour pousser le ballon sur la barre (13e). Pressant très haut, les Bleus étouffent la sélection roumaine et se montrent dangereux sur presque toutes leurs actions. Mais la frappe tendue de Lassana Diarra est détournée en corner par le portier roumain (20e), auteur dans la foulée d'une parade exceptionnelle sur une reprise de Gignac au point de penalty (28e). L'équipe de France baisse alors de rythme et se fait une énorme frayeur juste avant la pause. Marica file côté droit, mystifie Escudé et centre en retrait vers Surdu dont la frappe croisée termine au ras du poteau de Lloris (42e).

Henry marque son 49e but en 112 sélections

Le discours de Raymond Domenech à la mi-temps restera un mystère mais ses paroles ont en tous cas eu le mérite de remettre ses troupes dans le sens de la marche. Sur sa première occasion en deuxième période, l'équipe de France marque et libère le public de Saint-Denis. Sur un corner de Gourcuff, Gallas remise vers Henry dans les six mètres. Le capitaine français se jette pour marquer à bout portant (1-0, 48e). Il inscrit là son 49e but en 112 sélections.

L'euphorie est de courte durée. Sur un centre de Maftei, Escudé se jette et trompe son propre gardien du bout du pied (1-1, 55e). Un coup de bambou qui fait basculer la rencontre dans une autre dimension. Gignac cède sa place à Ribéry accueilli comme un empereur romain par l'arène de Saint-Denis (56e). Le public explose lorsque Henry propulse le ballon de la tête au fond des filets. Le speaker s'emmêle lui aussi les pinceaux en annonçant le but mais l'arbitre le refuse pour un retour de hors-jeu du capitaine tricolore (60e).

Benzema remplace Gourcuff

Les Bleus semblent ébranlés par la tournure des événements et Roman en profite pour donner le tournis à la défense tricolore avant de frapper sur Lloris (65e). Domenech lance alors ses dernières armes avec l'entrée en jeu de Benzema à la place de Gourcuff (73e) plaçant l'équipe de France dans un véritable 4-4-2. En vain.

Les derniers efforts désordonnés des Bleus ne sont jamais véritablement dangereux. L'équipe de France a laissé passer sa chance en première période et les Tricolores ne peuvent s'en prendre qu'à eux même. Mercredi, les troupes de Thierry Henry joueront une grande partie de leur destin à Belgrade dans un stade qui s'annonce bouillant. Un peu comme le climat de l'Afrique du Sud en été. La saison où les Bleus rêvent de se retrouver dans dix mois. Mais c'est loin d'être gagné.

Aurélie a écrit:Bon, quelques remarques après cette première mi-temps:
- A Belgrade, la Marseillaise a été copieusement sifflée. Je suis sûre que tous les esprits chagrins vont faire un pataquès comparable à ceux qui se produisent quand la Marseillaise est sifflée chez nous!
- j'ai bien cru qu'Anna avait quand même allumé sa télé pour porter malheur aux chèvres: 9ème minute, sortie malheureuse du gardien français, pénalty, carton rouge et but des Serbes... (évidemment les commentateurs ont fait étalage de leur mauvaise foi en critiquant l'arbitre qui a juste appliqué le règlement à la lettre^)
- les chèvres ont quand même égalisé suite à un cadeau du gardien serbe: c'est la fête des goals ce soir...
Allez il reste encore une mi temps pour que les chèvres se prennent une branlée...

Là je vais essayer de me désintoxiquer progressivement, j'en ai un peu marre de cautionner ça.

Ah non, elle sera plus belle sans elle