projet d'emprunt national
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projet d'emprunt national
Une majorité de Français rejette le grand emprunt
[ 08/07/09 ]
Selon le baromètre BVA-" Les Echos "-France Info-BPI, plus d'un Français sur deux désapprouve le lancement d'un emprunt en 2010 pour financer les investissements d'avenir.
Le chef de l'Etat, le gouvernement mais aussi Alain Juppé et Michel Rocard vont devoir faire un gros travail de communication s'ils veulent convaincre l'opinion du bien-fondé du grand emprunt, annoncé par Nicolas Sarkozy lors de son discours de Versailles.
On savait déjà les Français réticents à y souscrire ; on sait désormais qu'ils sont une majorité à se défier de cette initiative. Selon le baromètre BVA-" Les Echos "-France Info-BPI, 55 % d'entre eux " ne soutiennent pas " le lancement en 2010 d'un " grand emprunt pour financer les investissements d'avenir ". Un rejet commun à toutes les catégories socioprofessionnelles, des cadres supérieurs aux ouvriers, avec une pointe à plus de 70 % chez les agriculteurs, artisans, chefs d'entreprise et petits commerçants.
Une telle défiance peut avoir trois raisons différentes :
" Le souci de l'accroissement de la dette, l'attente déçue d'une relance par la consommation puisque les Français constatent que l'argent sera quand même dépensé mais pour investir. Ou plus simplement une défiance à l'égard de toute initiative économico-sociale de Nicolas Sarkozy ", explicite le directeur général adjoint de BVA, Gaël Sliman, qui, à la lumière des autres résultats de l'enquête, penche plutôt pour les deux dernières explications. En effet, la politique économique du gouvernement est toujours très impopulaire (58 % de mauvaises opinions) et les 3 points de bonnes opinions gagnés en un mois (à 36 %) " apparaissent davantage comme une correction technique " de la baisse du mois dernier que " comme le signe d'une inflexion fondamentale de l'opinion ", poursuit-il.
La réforme de la retraite rejetée
Le débat sur le report de l'âge légal de la retraite au-delà de 60 ans lancé par l'ex-ministre du Travail, Brice Hortefeux, et repris au vol par François Fillon est également massivement désapprouvé (66 % des Français), une fois encore toutes catégories sociales et tous âges confondus. Les sympathisants UMP sont les seuls à être majoritairement d'accord (64 %). Le sujet a toujours été sensible, mais l'ampleur du refus tranche avec les évolutions des dernières années. Dans notre baromètre d'avril 2008, 51 % des sondés jugeaient " nécessaire de cotiser bientôt une année de plus (41 ans) pour garantir le système de retraite ".
Ces mouvements de défiance ont une incidence sur le jugement des Français à l'égard des initiatives de la gauche : une majorité relative des sondés (46 %) estime justifié le dépôt, par les socialistes, d'une motion de censure, débattue cet après-midi à l'Assemblée, contre la politique socio-économique du gouvernement.
Et ce malgré l'image déplorable du PS dans l'opinion et l'absence totale de suspense sur l'issue du vote, l'UMP étant majoritaire à elle seule au Palais-Bourbon. La censure est davantage approuvée dans les classes supérieures (52 %) et moyennes (54,9 %) que chez les ouvriers (45,7 %). Elle est surtout soutenue par les tranches d'âge actives (de 25 à 65 ans) - " celles qui subissent ", souligne Gaël Sliman -, alors que les 15-24 ans et les plus de 65 ans la jugent majoritairement injustifiée.
ELSA FREYSSENET, Les Echos
[ 08/07/09 ]
Selon le baromètre BVA-" Les Echos "-France Info-BPI, plus d'un Français sur deux désapprouve le lancement d'un emprunt en 2010 pour financer les investissements d'avenir.
Le chef de l'Etat, le gouvernement mais aussi Alain Juppé et Michel Rocard vont devoir faire un gros travail de communication s'ils veulent convaincre l'opinion du bien-fondé du grand emprunt, annoncé par Nicolas Sarkozy lors de son discours de Versailles.
On savait déjà les Français réticents à y souscrire ; on sait désormais qu'ils sont une majorité à se défier de cette initiative. Selon le baromètre BVA-" Les Echos "-France Info-BPI, 55 % d'entre eux " ne soutiennent pas " le lancement en 2010 d'un " grand emprunt pour financer les investissements d'avenir ". Un rejet commun à toutes les catégories socioprofessionnelles, des cadres supérieurs aux ouvriers, avec une pointe à plus de 70 % chez les agriculteurs, artisans, chefs d'entreprise et petits commerçants.
Une telle défiance peut avoir trois raisons différentes :
" Le souci de l'accroissement de la dette, l'attente déçue d'une relance par la consommation puisque les Français constatent que l'argent sera quand même dépensé mais pour investir. Ou plus simplement une défiance à l'égard de toute initiative économico-sociale de Nicolas Sarkozy ", explicite le directeur général adjoint de BVA, Gaël Sliman, qui, à la lumière des autres résultats de l'enquête, penche plutôt pour les deux dernières explications. En effet, la politique économique du gouvernement est toujours très impopulaire (58 % de mauvaises opinions) et les 3 points de bonnes opinions gagnés en un mois (à 36 %) " apparaissent davantage comme une correction technique " de la baisse du mois dernier que " comme le signe d'une inflexion fondamentale de l'opinion ", poursuit-il.
La réforme de la retraite rejetée
Le débat sur le report de l'âge légal de la retraite au-delà de 60 ans lancé par l'ex-ministre du Travail, Brice Hortefeux, et repris au vol par François Fillon est également massivement désapprouvé (66 % des Français), une fois encore toutes catégories sociales et tous âges confondus. Les sympathisants UMP sont les seuls à être majoritairement d'accord (64 %). Le sujet a toujours été sensible, mais l'ampleur du refus tranche avec les évolutions des dernières années. Dans notre baromètre d'avril 2008, 51 % des sondés jugeaient " nécessaire de cotiser bientôt une année de plus (41 ans) pour garantir le système de retraite ".
Ces mouvements de défiance ont une incidence sur le jugement des Français à l'égard des initiatives de la gauche : une majorité relative des sondés (46 %) estime justifié le dépôt, par les socialistes, d'une motion de censure, débattue cet après-midi à l'Assemblée, contre la politique socio-économique du gouvernement.
Et ce malgré l'image déplorable du PS dans l'opinion et l'absence totale de suspense sur l'issue du vote, l'UMP étant majoritaire à elle seule au Palais-Bourbon. La censure est davantage approuvée dans les classes supérieures (52 %) et moyennes (54,9 %) que chez les ouvriers (45,7 %). Elle est surtout soutenue par les tranches d'âge actives (de 25 à 65 ans) - " celles qui subissent ", souligne Gaël Sliman -, alors que les 15-24 ans et les plus de 65 ans la jugent majoritairement injustifiée.
ELSA FREYSSENET, Les Echos
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: projet d'emprunt national
Effectivement, je crois que les français se méfient des échecs et des orientations économiques de Sarkozy...Cela dit, si l'emprunt est une piste sérieuse, c'est davantage sur l'affectation des fonds que les français paraissent sceptiques.
Cela est le résultat d'un manque de préparation car il peut sembler curieux de lancer l'idée d'un emprunt sans avoir definit les secteurs d'avenir et l'affectation correspondante.
Par ailleurs, outre l'impact médiatique que cela peut avoir auprès de la majorité des français qui prennent conscience de la gravité de la situation et s'inquiètent à juste titre du remboursement de cette dette abyssale, il conviendra que la majorité, si elle souhaite le succès de cette opération, fournisse des garanties sérieuses de retombées économiques, sociales concrètes qui profiteront à l'ensemble des français et pas seulement à ceux qui ont la capacité d'investir.
Cela est le résultat d'un manque de préparation car il peut sembler curieux de lancer l'idée d'un emprunt sans avoir definit les secteurs d'avenir et l'affectation correspondante.
Par ailleurs, outre l'impact médiatique que cela peut avoir auprès de la majorité des français qui prennent conscience de la gravité de la situation et s'inquiètent à juste titre du remboursement de cette dette abyssale, il conviendra que la majorité, si elle souhaite le succès de cette opération, fournisse des garanties sérieuses de retombées économiques, sociales concrètes qui profiteront à l'ensemble des français et pas seulement à ceux qui ont la capacité d'investir.
patriote reformiste- Conseiller général
- Nombre de messages : 2395
Age : 43
Date d'inscription : 15/05/2009
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