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Européennes : la question turque ouvre la campagne

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Message  livaste Mar 7 Avr - 8:15

Européennes : la question turque ouvre la campagne

Jean-Baptiste Garat
06/04/2009 | Mise à jour : 23:26 |

Jean-François Copé , Vincent Peillon, Philippe de Villiers, Jean-Marie Le Pen... Les politiques ont multiplié les déclarations, lundi, après les propos du président Obama.
À dix semaines du scrutin, l'UMP pense être en phase avec l'opinion en refusant l'entrée d'Ankara dans l'Union européenne.


Comment transformer une question épineuse en avantage ? Depuis que Barack Obama a annoncé dimanche qu'il soutenait l'entrée de la Turquie dans l'Union, l'Élysée travaille à tourner le débat à son profit. À dix semaines du scrutin européen, la majorité veut faire la démonstration de son unité derrière le président et son non à Ankara. Voire même prendre quelques voix aux listes sur sa droite, de Philippe de Villiers à Jean-Marie Le Pen.

«J'ai toujours été opposé à cette entrée et je le reste», a expliqué Nicolas Sarkozy dimanche sur TF1, reprenant l'un des thèmes qu'il avait défendu pendant le référendum de 2005 et lors de sa campagne en 2007. «Le débat dans nos rangs a été tranché bien avant la présidentielle, indiquait Michel Barnier lundi au Figaro. Nous travaillons avec la Turquie à un partenariat privilégié, voire singulier, et pas à autre chose.» Le coordinateur de la campagne des européennes pour la majorité, longtemps promoteur de l'adhésion, explique avoir «évolué» sur la question depuis 2005. «L'échec du référendum est celui d'un projet européen qui n'avait plus de limite ni de frontière», explique-t-il avant de préciser qu'il n'a aujourd'hui «pas d'état d'âme».


«Archimajoritairement contre»

Signe que les rangs sont bien resserrés, le patron des députés UMP Jean-François Copé a pour sa part annoncé lundi que «le groupe est archimajoritairement contre l'entrée de la Turquie dans l'Union». Fort de cette démonstration, on souhaite maintenant, rue La Boétie, porter le fer chez l'adversaire. «Tous les partis et tous les candidats doivent clarifier leur position», demande Frédéric Lefebvre qui pointe notamment les listes à la droite de l'UMP. Cible privilégiée du porte-parole : Philippe de Villiers et sa pratique du «double langage».«Il a fait une alliance électorale sous la bannière Libertas avec un milliardaire irlandais connu pour être à géométrie variable sur l'adhésion», estime-t-il. Le président du MPF, qui avait recueilli 6,67 % aux européennes de 2004, a jugé «cocasses» ces déclarations, renvoyant l'UMP aux «contradictions totales qui existent entre les discours et les actes depuis deux ans». Il propose d'ailleurs d'en débattre avec Nicolas Sarkozy «sur une grande chaîne de télévision». Le leader du Front national dénonce pour sa part «le nouveau mensonge de Nicolas Sarkozy». Selon Jean-Marie Le Pen, le président «a laissé les négociations d'adhésion se poursuivre une fois élu».

L'Élysée espère également que le débat ravivera les fractures au PS. En 2005, Laurent Fabius, qui défendait le non au traité, avait fait part de ses réserves sur l'intégration de la Turquie. En 2006, pendant la primaire, il s'était opposé à Ségolène Royal sur cette question. «Le débat est exactement opportun alors que la campagne débute», estime un conseiller de l'Élysée.

Depuis dimanche, pourtant, le PS fait lui aussi une belle démonstration d'unité. Le socialiste Vincent Peillon, le premier, a sonné la charge en jugeant «irresponsable» les déclarations de l'Élysée. «Dire : “A priori, je ne veux pas”, c'est prendre une très lourde responsabilité historique.» Martine Aubry a renchéri lundi en expliquant qu'il était «étonnant» que Sarkozy se prononce aujourd'hui alors qu'il n'a pas dénoncé le processus d'entrée de la Turquie pendant la présidence française de l'Union. La première secrétaire du PS s'est dite «favorable à ce qu'on poursuive le chemin de l'entrée de la Turquie vers l'Europe, même s'il est loin d'être terminé» et a demandé qu'Ankara réponde à ses engagements européens, notamment sur la question du génocide arménien.

la droite , dans son ensemble c'est NON à la Turquie en Europe , la gauche c'est OUI à la Turquie en UE !
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Message  livaste Mar 7 Avr - 8:22

Publié le 07/04/2009 à 08:41 - Modifié le 07/04/2009 à 09:20 Le Point.fr

Entrée de la Turquie dans l'UE - Bernard Kouchner plus aussi "partisan" qu'avant
Par Cyriel Martin



Bernard Kouchner prend ses distances avec l'entrée de la Turquie dans l'Europe


La France tient à afficher un visage diplomatique uni. Bernard Kouchner a pris ses distances, mardi matin, avec l'éventualité d'une entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Une position tranchant avec les engagements passés du ministre des Affaires étrangères, qui le reconnaît : "Moi, j'étais partisan de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne." Mais le chef de la diplomatie française s'est dit "très choqué" par l'attitude des Turcs lors du sommet de l'Otan, vendredi et samedi derniers . Au moment du vote pour le nouveau secrétaire général de l'Alliance, Ankara a en effet traîné les pieds pour donner sa voix au Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen, coupable, selon les Turcs, d'avoir prôné la liberté de la presse lors de l'affaire des caricatures de Mahomet, en 2005. La Turquie a finalement cédé, sous la pression notamment de Barack Obama. "L'évolution de la Turquie dans le sens d'une religion plus appuyée me fait peur", a constaté froidement sur RTL Bernard Kouchner.

La polémique a été ravivée par Barack Obama qui, dans le cadre de sa tournée européenne , a profité de son déplacement en Turquie pour appuyer, de nouveau, l'adhésion de ce pays à l'Union européenne. "Les États-Unis soutiennent fermement la candidature de la Turquie à l'UE", a-t-il souligné, estimant qu'une entrée de la Turquie renforcerait le bloc européen. Un appel fermement rejeté par Nicolas Sarkozy , qui a réaffirmé, dimanche, sur TF1, son hostilité à une entrée dans l'UE du pays de la Corne d'or. "Je travaille main dans la main avec le président Obama, mais s'agissant de l'Union européenne, c'est aux pays membres de l'Union européenne de décider", a déclaré le chef de l'État français. "J'ai toujours été opposé à cette entrée et je le reste. Je crois pouvoir dire qu'une immense majorité des États membres (de l'UE) est sur la position de la France", a-t-il insisté.
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