concurence russo allemande face à Areva
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concurence russo allemande face à Areva
Un géant germano-russe se dresse face à Areva
Madeleine Leroyer (à Moscou)
04/03/2009 | Mise à jour : 08:49 |
Siemens et Rosatom ont officialisé hier leur alliance dans l'atome civil. Areva dénonce une violation contractuelle.
c'est beau l'UE , la préférence communautaire , c'est pas au programme .
Madeleine Leroyer (à Moscou)
04/03/2009 | Mise à jour : 08:49 |
Siemens et Rosatom ont officialisé hier leur alliance dans l'atome civil. Areva dénonce une violation contractuelle.
Un nouveau géant apparaît sur le chemin d'Areva, le groupe français leader mondial du nucléaire. Hier, l'allemand Siemens et le groupe d'État russe pour l'énergie atomique, Rosatom, ont annoncé la signature d'un protocole d'accord en vue de la création d'une joint-venture (dont le russe aura la majorité, 50 % plus une action) dans le nucléaire. Les deux parties veulent notamment construire ensemble des centrales du futur et développer les projets de réacteurs russes à eau pressurisée. Autant dire un concurrent de poids pour Areva, pour ne pas dire un adversaire redoutable.
Cette alliance entre Siemens et Rosatom est la suite logique de la décision du groupe allemand, au début de l'année, de se retirer de la filiale commune Areva NP, en charge de la construction des réacteurs, dont il détenait 34 %. Un véritable choc pour Areva, qui rappelait à intervalles réguliers la qualité de ce partenariat franco-allemand.
Pour autant, le groupe dirigé par Anne Lauvergeon ne veut surtout pas rester sans réagir devant l'annonce de cet accord germano-russe. À cela une bonne raison : entre autres conditions liées à son retrait d'Areva NP, Siemens doit respecter une clause de non-concurrence (en principe jusqu'en 2020). « Dès lors que Siemens s'associe à Rosatom, le contrat est rompu de façon unilatérale. Face à cette violation, nous avons bien l'intention de défendre nos droits, et pour cela d'ouvrir une procédure », soulignait-on hier dans l'entourage d'Areva.
En vertu des modalités contractuelles initiales, le groupe français doit trouver 2 milliards d'euros avant 2012 pour racheter les 34 % de son ex-partenaire dans Areva NP. Mais cela, c'était avant l'annonce du « pacte » germano-russe. Bref, alors que les discussions s'annonçaient serrées entre Areva et Siemens, on se dirige tout droit vers une sévère bataille juridique.
Un marché de 1 000 milliards d'euros
Sitôt le divorce Areva-Siemens annoncé, la Russie n'a pas mis longtemps à s'engouffrer dans la brèche. Il faut dire que Siemens lui avait adressé des œillades appuyées : le 3 février dernier, quelques jours après sa rupture avec le français, le groupe allemand réunissait tous ses principaux dirigeants en organisant une grande convention à Moscou.
« Nous voulons devenir les leaders du marché mondial de l'énergie nucléaire », a déclaré hier le président de Rosatom, Sergueï Kirienko, en mettant en avant des perspectives de développement immenses : selon le communiqué conjoint publié par la nouvelle entité germano-russe, d'ici à 2030, pas moins de 400 nouvelles centrales devraient être construites à travers le monde, ce qui représente un marché de 1 000 milliards d'euros.
Pour le moment, outre Areva, l'américain General Electric (lié à Hitachi) et le japonais Toshiba-Westinghouse ont bien l'intention de profiter de cet énorme gâteau. Mais le groupe français dispose d'un réel avantage, car son réacteur de nouvelle génération est déjà en construction, en Finlande et en France, notamment.
A contrario, la technologie AP 1000 de Toshiba-Westinghouse n'existe toujours que sur catalogue. La semaine dernière, Anne Lauvergeon, la présidente du directoire d'Areva, se réjouissait que son groupe soit « mis de moins en moins en compétition ». Aujourd'hui, Siemens voudrait bien inverser la tendance.
c'est beau l'UE , la préférence communautaire , c'est pas au programme .
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