Le matériel d’Areva vendu aux enchères
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Le matériel d’Areva vendu aux enchères
MONTROUGE.
Le matériel d’Areva vendu aux enchères
Un mois après la fermeture d’Areva T&D, c’est la fin d’une histoire cet après-midi pour les 89 salariés de l’entreprise.
Olivier Bureau | 09.10.2008, 07h00
Combien d'autres vont suivre le même sort ?
Le matériel d’Areva vendu aux enchères
Un mois après la fermeture d’Areva T&D, c’est la fin d’une histoire cet après-midi pour les 89 salariés de l’entreprise.
Olivier Bureau | 09.10.2008, 07h00
CE SOIR, il ne restera plus rien d’Areva T&D Montrouge. La production s’est arrêtée début août. Le site a fermé un mois plus tard et, aujourd’hui, c’est au tour du matériel d’être dispersé. Cet après-midi, les acheteurs pourront enchérir sur 522 lots. Tout doit disparaître, de la plus petite poulie aux gigantesques cuves, de la fontaine à eau aux appareils de levage…
Hier, cette usine qui employait 89 personnes, spécialisées dans la fabrication de transformateurs de mesure, avait des airs de cimetière.
Partout, des meubles, des machines-outils ont été démontés, certaines emmaillotées dans du film plastique. Des milliers de pièces métalliques et des kilomètres de câbles s’entassent dans des caisses. Chaque élément a son numéro de lot. Catalogue à la main, de futurs acheteurs espèrent trouver la perle rare dans cette incroyable caverne d’Ali Baba industrielle. La plupart sont chefs d’entreprise.
« C’est lugubre, une entreprise qui met la clé sous la porte »
« Je suis serrurier : c’est surtout le petit mobilier de rangement qui m’intéresse. Je vois mal ce que je ferais d’un bassin de décantation ! Il y a toujours moyen de faire de bonnes affaires aux enchères », lance Eric. Un coup d’oeil à l’espace autour de lui : « C’est lugubre, une entreprise qui met la clé sous la porte », ajoute-t-il, soudain plus sombre.
Un homme a le visage particulièrement fermé. « J’ai bossé plus de trente ans ici, gronde cet ancien d’Areva. Ce spectacle me fend le coeur… J’assiste au démantèlement de machines que j’ai montées moi-même il y a des années. C’est dur… »
Aucun ex-salarié de l’usine ne compte acheter une partie de son ancien outil de travail. « Cela fait trop mal, lâche l’un d’eux. J’ai surtout envie de tourner la page avec un emploi à la clé. On avait demandé à la direction de nous redistribuer le produit de la vente, en guise de prime : ils ont refusé. » « Le but premier n’est pas d’en tirer un quelconque bénéfice, assure-t-on à la direction d’Areva T&D. On veut éviter de mettre tout ce matériel à la casse. Il faut s’en débarrasser le plus proprement possible. »
Sur le site de Montrouge, quelques bureaux sont toujours ouverts : ceux de la cellule emploi. D’après la direction, 47 des 89 anciens ont trouvé une solution, soit dans la même société mais ailleurs en France, soit dans d’autres entreprises.
« Moi, je cherche encore un travail ou une formation », précise José. Devant les grilles, il jette un oeil au catalogue de la vente avec quelques collègues : « Après un mois de fermeture, j’ai fait mon deuil, mais la cicatrice n’est pas refermée. Le jour où on n’aura plus notre badge, où on ne pourra plus entrer, là ce sera vraiment la fin. »
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