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Procès Colonna: "Impossible de prouver son innocence!"

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Procès Colonna: "Impossible de prouver son innocence!" Empty Procès Colonna: "Impossible de prouver son innocence!"

Message  livaste Dim 1 Mar - 18:43

Samedi 28 Février 2009

Procès Colonna: "Impossible de prouver son innocence!"
Propos recueillis par Marie-Lys LUBRANO
LeJDD.fr

Exclusif. Après les multiples rebondissements du procès en appel d'Yvan Colonna, deux de ses avocats répondent aux questions du JDD.fr. Epidémie de "défectionnite" chez les témoins, implication du berger dans le groupe des "anonymes", apparition de son nom dans l'enquête... Ils livrent tout. Et s'emportent contre des juges qui exigent la preuve de l'innocence de leur client.

Me Simeoni, l'un des avocats d'Yvan Colonna, répond avec Me Garbarini aux questions du JDD.fr. (Reuters)



Suite à la défection d'un témoin important, les avocats d'Yvan Colonna, jugé en appel pour le meurtre du préfet Erignac, ont piqué une grosse colère, vendredi. Pour le JDD.fr, Maître Gilles Simeoni et Maître Pascal Garbarini, deux des conseils du berger, s'expliquent sur les multiples rebondissements de ce procès et sur ce qu'ils considèrent comme de graves dysfonctionnements.

Six témoins ne se sont pas présentés devant la cour cette semaine. Comment expliquez-vous cette épidémie de défections?

Me Pascal Garbarini: Ce n'est pas parce que ces témoins sont corses qu'ils ont été frappés d'une 'maladie bizarre'. Certains ont 80 ans et ont fourni des certificats médicaux. On n'a aucun intérêt à ce qu'ils ne viennent pas. On s'est même joint à la partie civile pour demander des expertises médicales.

Me Gilles Simeoni: Ils n'étaient ni favorables, ni défavorables à la défense. Ce sont des témoins oculaires -non décisifs- qui étaient sur les lieux le soir du crime, et qui ont vu soit une personne, soit deux personnes. Leurs dires corroborent la thèse de la défense. Les seules défections qui posent problème sont celle de l'expert en balistique et du policier Lebbos.

Qu'auraient-ils de si important à dire?
P.G: Si l'expert, cité par l'accusation et désigné par le juge d'instruction, n'est jamais venu et si on ne l'a jamais entendu -ni en première instance ni en appel- c'est parce qu'il ne pourrait qu'aller dans le sens de nos conclusions. On a établi, sous le contrôle du médecin légiste et d'un balisticien privé, que l'assassin est au moins aussi grand que le préfet. Or Yvan est bien plus petit. Dans le cadre de l'enquête judiciaire, cet expert a travaillé tout seul. C'est étrange. Mais il y a une carence dans la procédure pénale: on ne peut pas l'obliger à venir témoigner...
G.S:Quant au policier Lebbos, on a appris très tard qu'il ne viendrait pas (...) Or il a suivi la quasi-totalité de la procédure, c'est un témoin central. Sa déposition a déjà été mise à mal, notamment parce qu'il a détourné une commission rogatoire de l'affaire Colonna en imitant la signature d'un collègue de bureau, pour placer sur écoute une de ses ex (...) Dans l'affaire Colonna, Lebbos était les yeux et les oreilles des magistrats instructeurs, et il n'apparaît ni très moral, ni très crédible. Il a même déclaré sous serment que Vincent Andriuzzi lui avait avoué avoir participé à l'assassinat. Il a dit que cette confession avait eu lieu dans un cadre informel et qu'il n'avait pas dressé de procès-verbal. Andriuzzi a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle à cause de lui. Mais il a fait appel, et comme Lebbos a finalement avoué avoir menti, il a été relaxé.

La cour a refusé un deuxième supplément d'information à propos des déclarations de Vinolas. Mais savez-vous qui, de l'ancien procureur Yves Bot ou de l'ancien RG Michel Poirson, a menti aux juges?
G.S: Non. La devise c'est "surtout ne cherchons pas, on risquerait de trouver quelque chose"...

P.G: Au sein de la cour il y a eu un débat. Certains "jurés" sont juges d'instruction: ils ont dû voir ces contradictions et voulaient en savoir plus. Par son refus, la cour nous ouvre la voie vers la cassation, si Yvan est condamné. Elle est complètement discréditée à cause de son président : le simple fait que l'on puisse aller vers un autre chemin que celui de la culpabilité d'Yvan est inenvisageable pour Didier Wacogne.

On raconte que Didier Vinolas, lorsqu'il était au ministère de l'Intérieur, aurait travaillé avec un certain Jean-Hugues Colonna, qui se trouve être le père de votre client... N'est-ce pas une étrange coïncidence?
P.G: Raison de plus pour faire un supplément d'information et investiguer sur leurs relations ; ça ne nous fait pas peur. C'est Vinolas lui-même qui, dans sa lettre, précise qu'il a travaillé dans les mêmes locaux que le père d'Yvan Colonna. Mais ils n'ont jamais eu de relations de proximité. D'ailleurs le Parquet ne s'est jamais servi de ça pour le décrédibiliser; ce sont des journalistes qui l'ont fait.

Vous affirmez souvent qu'Yvan Colonna est victime de la "raison d'Etat". Il est jugé par une cour d'assises spéciale habituellement réservée aux terroristes. Pour vous, s'agit-il d'une cour politique?
P.G: Il n'y a plus de cour politique en France depuis la disparition de la cour de sûreté de l'Etat (ndlr, remplacée par la cour d'assises spéciale). Mais c'est une cour d'exception, qui juge un homme que le président de la République a déjà déclaré coupable (...) Didier Wacogne a été désigné, par le premier président de la cour d'appel, pour présider cette cour d'assise à la place d'un autre magistrat, Alain Verleene, -initialement pressenti. Pour nous il est en mission.

G.S: Tous les juges ont été désignés; la défense n'a le droit de récuser aucun juré.

En dehors du fait qu'Yvan Colonna a été arrêté deux jours avant un référendum important en Corse, en quoi est-ce un procès politique?
G.S: Depuis mai 1999, il a été présenté comme coupable par les autorités policières et politiques. S'il était déclaré innocent aujourd'hui, les personnes qui l'ont dit coupable perdraient leur crédibilité... Cette instruction et cette enquête exhalent la pourriture à chaque page du dossier. Il y aurait par exemple des écoutes judiciaires susceptibles d'innocenter Colonna -dont le commandant de la DNAT, Roger Marion, a fait état- mais elles ne sont pas dans le dossier.

P.G: Le véritable évènement politique c'est l'histoire du mandat d'arrêt contre Yvan Colonna. C'est du jamais vu... A l'époque, au mois de mai 1999, il y a des questions qui doivent être posées au gouvernement, à l'Assemblée nationale, dans le cadre de l'affaire des paillottes et de l'arrestation du préfet Bonnet. On a un préfet placé en garde à vue, après la perquisition de la préfecture, qui est accusé d'avoir fait brûlé des paillottes... L'arrestation des membres du commando arrive donc à point nommé pour reléguer au second plan ce contexte politique explosif.


moi j'avais appris qu'il falait prouver la culpabilité de l'inculpé mais que l'inculmpé n'avait pas à prouver son innocence .
Si tu n'es pas coupable , tu es innocent .
Réfléchissez , comment voulez vous prouver que vous n'avez rien fait , c'est impossible !


Me Simeoni, l'un des avocats d'Yvan Colonna, répond avec Me Garbarini aux questions du JDD.fr. (Reuters)


"Il est impossible de prouver l'innocence de quelqu'un"

S'il s'agit vraiment de trouver un bouc émissaire, comment expliquez-vous que ce soit tombé sur Yvan Colonna?
G.S: Parce qu'il manquait un tireur... Le nom d'Yvan a été "soufflé" aux membres du commando, au cours de leur garde à vue, par les policiers eux-mêmes. Difficile d'apporter une preuve formelle, mais nous savons que le nom d'Yvan a circulé entre les salles d'interrogatoires via les policiers. Chacun des membres ne l'a pas livré spontanément. Et ceux qui l'ont accusé n'ont jamais voulu participer à une reconstitution du meurtre : dès le lendemain, ils ont dit non. Ils ont expliqué ensuite que c'est parce qu'ils n'auraient pas pu confronter la thèse servie en garde à vue, au verdict de la reconstitution. Mais sans procéder à la moindre vérification, les policiers ont lancé un mandat d'arrêt contre Yvan. Ce qui équivaut à une mise en examen, car ça signifie qu'il y a suffisamment d'indices sérieux et concordants. On saute donc l'étape de la garde à vue et dès le 24 mai 1999, on fige la procédure sur le nom d'Yvan. Et le lynchage commence. Au final, la version des membres du commando n'a duré que quelques jours, mais les policiers s'y accrochent depuis des années.

Mais pourquoi précisément Yvan Colonna?
G.S: Les policiers et les membres du commando vont devoir s'en expliquer à la barre.

P.G: On a deux explications très objectives sur les raisons pour lesquelles le nom d'Yvan a été introduit. Mais pour des raisons stratégiques, on ne peut pas encore tout dire (...) La thèse des juges et des policiers c'est qu'ils n'avaient aucun grief contre Colonna avant que son nom soit livré par le commando -ce qui prouverait leur bonne foi. Nous avons des raisons objectives de penser le contraire (...) Et puis peut-être que les membres du commando se sont dédouanés en livrant le nom de Colonna. On verra bientôt.

Sans nécessairement avoir participé au meurtre, votre client a-t-il, oui ou non, fait partie de ce groupe de militants?
G.S: Yvan Colonna n'a jamais fait partie du groupe des "anonymes". Il connaissait les membres, c'est vrai. Mais ce qui liait ces hommes n'était pas forcément une amitié politique; c'était une amitié de village, de travail, etc. Ce n'est pas parce qu'il les connaissait, ou qu'il partageait leurs opinions politiques, qu'il les a suivis.

P.G: Il a fait partie de la Cuncolta (ndlr, le parti adossé au FLNC) mais il a arrêté de militer quand son fils est né. Pour continuer de vivre en adéquation avec ses idées, il a quitté son métier pour devenir berger.

Savez-vous qui pourrait avoir tué le préfet Erignac?

G.S: Un certain nombre d'hypothèses sont réapparues, mais la cour a refusé, sur réquisition du Parquet, de faire des suppléments d'information. Nous avons en charge la défense d'un homme, pas l'enquête de police ou l'identification des membres inconnus. S'ils ne veulent pas faire leur boulot, tant pis pour eux. Mais ce n'est pas parce qu'Yvan a été condamné en première instance qu'il nous revient de prouver son innocence. C'est pourtant ce qu'on nous demande. Mais il est impossible de prouver l'innocence de quelqu'un (...) S'il avait assisté à un banquet de la gendarmerie ce soir là, ce serait plus simple. Mais ce n'est pas le cas.

P.G: Il y a bien des témoins qui l'ont vu à Cargèse le soir du meurtre ; son père, sa tante, etc. Mais ils n'ont pas été pris en compte. En revanche, au moment de l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella, des gens avec qui il n'a aucun lien de parenté l'ont vu à Cargèse.

Si Yvan Colonna est de nouveau condamné, que comptez-vous faire?
P.G: On ira en cassation. Si le jugement est cassé, il sera rejugé. Sinon, nous irons devant la Cour européenne des droits de l'homme.
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Message  livaste Lun 2 Mar - 14:03

Procès Colonna - Bernard Bonnet témoigne à charge contre Colonna




L'ex-préfet de Corse a évoqué lundi, devant la cour d'assises spéciale de Paris, les éléments appuyant la thèse de l'implication de Colonna dans l'assassinat de Claude Erignac.
Mais la validité de son témoignage a été mise en doute à la fois par l'avocat général et les avocats d'Yvan Colonna.
- le 02/03/2009 - 13h57



C'est le premier témoignage à charge contre Yvan Colonna, qui a jusqu'ici bénéficié, devant la cour d'assises spéciale de Paris qui le juge en appel, de dépositions favorables de témoins oculaires de la mort de Claude Erignac. Bernard Bonnet, qui a succédé au préfet de Corse tué en février 1998, a évoqué les éléments appuyant la thèse de l'implication de l'accusé dans cet assassinat. "Des éléments précis et convergents me font dire aujourd'hui qu'ils rendaient tout à fait crédible dès cette époque (fin 1998) l'implication d'Yvan Colonna", a-t-il dit lors de sa déposition. "Ces éléments ne me permettent pas de dire qu'Yvan Colonna est l'assassin du préfet Claude Erignac, je ne le sais pas, mais ils convergent pour rendre crédible le fait qu'Alain Ferrandi vous a choisi pour intégrer le commando", a-t-il ajouté en s'adressant à l'accusé.

Visiblement peu convaincues par Bernard Bonnet, condamné à de la prison ferme pour avoir ordonné l'incendie de restaurants de plage en Corse, la défense et l'accusation ont mis en doute la validité de sa déposition. L'avocat général et les avocats d'Yvan Colonna ont souligné que Bernard Bonnet ne s'appuyait que sur des convictions et un prétendu informateur anonyme qu'il a encore refusé d'identifier à la barre, s'en tenant au surnom qu'il lui a donné, "Corte". L'existence de "Corte" est sujette à caution. Le préfet Bonnet a été soupçonné d'avoir en réalité mené, avec la gendarmerie, une enquête parallèle à l'aide d'écoutes téléphoniques illégales, ce qu'il dément.

"Corte", le mystérieux informateur


Pour mettre en cause l'accusé, condamné à la perpétuité en première instance, Bernard Bonnet a expliqué qu'il s'appuyait sur plusieurs éléments. Il a souligné qu'Yvan Colonna était un ami d'enfance du chef du commando de tueurs, Alain Ferrandi, condamné lui aussi à perpétuité en 2003 et qui, selon le préfet, a composé le groupe avec des proches. Bernard Bonnet a rappelé que deux chefs des clandestins armés aujourd'hui décédés, François Santoni et Jean-Michel Rossi, avaient décrit dans un livre Yvan Colonna comme un militant du groupe armé FLNC au début des années 1990, entré ensuite en dissidence.

Succédant au préfet assassiné, Bernard Bonnet avait livré ses informations sur le crime à la justice en novembre et décembre 1998. Mais s'il citait certains des membres du commando de tueurs aujourd'hui condamnés, il ne citait pas le nom d'Yvan Colonna mais celui de son frère, Stéphane. Les informations ne semblent pas avoir été exploitées immédiatement car les enquêteurs suivaient d'autres pistes. Une fois les communications sur portables identifiées sur la scène du crime le soir des faits, ce n'est qu'en mai 1999 que les membres du commando, dont Alain Ferrandi, ont été arrêtés, Yvan Colonna prenant alors la fuite.

Quelques jours auparavant, Bernard Bonnet avait été envoyé en prison dans l'affaire des paillotes. Il a ensuite été condamné à un an de prison ferme pour avoir ordonné cette opération. Lundi, Bernard Bonnet a qualifié le dossier des paillotes de "fait divers" et ironisé amèrement sur des démêlés judiciaires. Il a estimé que son incarcération avait provoqué le coup de filet contre les tueurs, les magistrats ayant selon lui peur de voir ses informations dévoilées.

D'après agence

pour s'assurer de la condamnation de Colonna , les voilà qui appellent à la barre le préfet taulard ( et barbouze ) , ils ne leur reste plus qu'à sortir du chapeau , l'avocat marron et le policier vereux ( mais il semble qu'ils n'ose,t pas se présenter les policiers vereux ) !
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Message  livaste Lun 2 Mar - 19:35

Procès Colonna : témoignage troublant d'un ancien des RG

STEPHANE DURAND-SOUFFLAND
02/03/2009 | Mise à jour : 19:42 | Ajouter à ma sélection

Selon Jean-Pierre Colombani, le nom du berger de Cargèse avait attiré l'attention de son service dès décembre 1998. Une déclaration qui a provoqué la stupeur de la défense pour qui le nom de leur client n'était apparu «officiellement» qu'en mai 1999.

Jean-Pierre Colombani, ancien capitaine des Renseignements généraux, a livré lundi un témoignage troublant au procès d'Yvan Colonna. En effet, selon ce fonctionnaire retraité aux cheveux blancs et au teint de brique, le nom du berger de Cargèse avait attiré l'attention de son service dès décembre 1998.

Soit une dizaine de mois après l'assassinat du préfet Erignac. Et, surtout, cinq mois avant l'arrestation et le placement en garde à vue, en mai 1999, des membres du commando définitivement condamnés depuis.
Or, selon la thèse constante de l'accusation, Yvan Colonna, qui n'avait pas été arrêté, a été « spontanément » dénoncé par Didier Maranelli, puis par d'autres activistes. Il apparaît aussi que des écoutes dont le statut hybride -administratives d'abord, judiciaires ensuite-, intrigue fort le vigilant Me Pascal Garbarini, ont été pratiquées sur la ligne de M. Colonna. Leur transcription, curieusement, n'a pas été versée à la procédure. Si la défense connaît leur existence, c'est grâce aux providentielles auditions de la commission d'enquête parlementaire de juillet 1999. Pour elle, on a dissimulé ces pièces car elles innocentent leur client.

« Donc, en décembre 1998, des policiers pensaient qu'Yvan Colonna était l'assassin du préfet Erignac ? », interroge Me Gilles Simeoni.
« Oui, certainement », répond le témoin qui ajoute : « Yvan Colonna n'était pas un militant nationaliste de premier ordre, pas non plus un clandestin ».

L'accusé qui, un peu plus tôt dans l'après-midi, avait réaffirmé qu'il était « innocent », demande alors la parole : « L'an dernier, les juges Thiel et Le Vert, ainsi que le commissaire Marion ont dit à cette barre que mon nom avait été donné spontanément par M. Maranelli. Ce dernier a ensuite affirmé que ce sont les policiers qui le lui ont soufflé en garde à vue, en précisant : « On sait que c'est le tueur ». On sait maintenant que mon nom était cité cinq mois auparavant : donc, les juges et M. Marion ont menti ».

Le président Didier Wacogne : « Vous leur poserez des questions, on verra ».

L'accusé : « Je tiens à faire cette observation. Mon nom était dans les tablettes, il faut savoir comment et pourquoi ».

Le président, dont l'autorité apparaît fortement ébréchée depuis le début du procès, profite de l'occasion pour faire une mise au point. Regrettant que « les bancs de la presse soient clairsemés », il explique qu'« il y a plusieurs conceptions de la présidence. Quand la défense, les parties civiles et les avocats généraux connaissent le dossier et posent de bonnes questions, le président n'a qu'à analyser ce qui se dit. Il n'a pas à rapporter la preuve de la culpabilité ou de l'innocence ».

L'accusé, très poliment : « Mais ça ne vous interpelle pas, vous, le témoignage de M. Colombani ? »

Le président : « Je ne peux pas répondre à cette question ».

C'est exact, sans quoi il trahirait son opinion personnelle, ce qui serait malvenu, même devant des bancs de la presse clairsemé.

de mieux en mieux .
Cela ne grandit pas la Justice .
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Message  Invité Lun 2 Mar - 19:41

livaste a écrit:Procès Colonna - Bernard Bonnet témoigne à charge contre Colonna




L'ex-préfet de Corse a évoqué lundi, devant la cour d'assises spéciale de Paris, les éléments appuyant la thèse de l'implication de Colonna dans l'assassinat de Claude Erignac.
Mais la validité de son témoignage a été mise en doute à la fois par l'avocat général et les avocats d'Yvan Colonna.
- le 02/03/2009 - 13h57



C'est le premier témoignage à charge contre Yvan Colonna, qui a jusqu'ici bénéficié, devant la cour d'assises spéciale de Paris qui le juge en appel, de dépositions favorables de témoins oculaires de la mort de Claude Erignac. Bernard Bonnet, qui a succédé au préfet de Corse tué en février 1998, a évoqué les éléments appuyant la thèse de l'implication de l'accusé dans cet assassinat. "Des éléments précis et convergents me font dire aujourd'hui qu'ils rendaient tout à fait crédible dès cette époque (fin 1998) l'implication d'Yvan Colonna", a-t-il dit lors de sa déposition. "Ces éléments ne me permettent pas de dire qu'Yvan Colonna est l'assassin du préfet Claude Erignac, je ne le sais pas, mais ils convergent pour rendre crédible le fait qu'Alain Ferrandi vous a choisi pour intégrer le commando", a-t-il ajouté en s'adressant à l'accusé.

Visiblement peu convaincues par Bernard Bonnet, condamné à de la prison ferme pour avoir ordonné l'incendie de restaurants de plage en Corse, la défense et l'accusation ont mis en doute la validité de sa déposition. L'avocat général et les avocats d'Yvan Colonna ont souligné que Bernard Bonnet ne s'appuyait que sur des convictions et un prétendu informateur anonyme qu'il a encore refusé d'identifier à la barre, s'en tenant au surnom qu'il lui a donné, "Corte". L'existence de "Corte" est sujette à caution. Le préfet Bonnet a été soupçonné d'avoir en réalité mené, avec la gendarmerie, une enquête parallèle à l'aide d'écoutes téléphoniques illégales, ce qu'il dément.

"Corte", le mystérieux informateur


Pour mettre en cause l'accusé, condamné à la perpétuité en première instance, Bernard Bonnet a expliqué qu'il s'appuyait sur plusieurs éléments. Il a souligné qu'Yvan Colonna était un ami d'enfance du chef du commando de tueurs, Alain Ferrandi, condamné lui aussi à perpétuité en 2003 et qui, selon le préfet, a composé le groupe avec des proches. Bernard Bonnet a rappelé que deux chefs des clandestins armés aujourd'hui décédés, François Santoni et Jean-Michel Rossi, avaient décrit dans un livre Yvan Colonna comme un militant du groupe armé FLNC au début des années 1990, entré ensuite en dissidence.

Succédant au préfet assassiné, Bernard Bonnet avait livré ses informations sur le crime à la justice en novembre et décembre 1998. Mais s'il citait certains des membres du commando de tueurs aujourd'hui condamnés, il ne citait pas le nom d'Yvan Colonna mais celui de son frère, Stéphane. Les informations ne semblent pas avoir été exploitées immédiatement car les enquêteurs suivaient d'autres pistes. Une fois les communications sur portables identifiées sur la scène du crime le soir des faits, ce n'est qu'en mai 1999 que les membres du commando, dont Alain Ferrandi, ont été arrêtés, Yvan Colonna prenant alors la fuite.

Quelques jours auparavant, Bernard Bonnet avait été envoyé en prison dans l'affaire des paillotes. Il a ensuite été condamné à un an de prison ferme pour avoir ordonné cette opération. Lundi, Bernard Bonnet a qualifié le dossier des paillotes de "fait divers" et ironisé amèrement sur des démêlés judiciaires. Il a estimé que son incarcération avait provoqué le coup de filet contre les tueurs, les magistrats ayant selon lui peur de voir ses informations dévoilées.

D'après agence

pour s'assurer de la condamnation de Colonna , les voilà qui appellent à la barre le préfet taulard ( et barbouze ) , ils ne leur reste plus qu'à sortir du chapeau , l'avocat marron et le policier vereux ( mais il semble qu'ils n'ose,t pas se présenter les policiers vereux ) !

Livaste est moins prompte à défendre la petite racaille .... Elle si intransigeante parfois lors d'un vol de sac à main .
Il faudrait pas "vous" poser en victime non plus , ce qui se trame actuellement.

Y'a bien un mec ( Corse ?) qui a tiré et tué ,de dos dans la nuque d'un Préfet.... I

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Message  livaste Lun 2 Mar - 19:50

oui , il y a un mec qui a tiré , et d'après ce que je comprends tu proposes de chopper n'importe quel corse , pouvu qu'il soit corse et de le traiter en coupable !

Quand à mes réactions sur la vraie racaille , il doit bien y avoir 50 ans , qu'aucun voleur de sac à main n'a été jugé , pour qu'une racaille de nos banlieue soit jugée , il faut qu'elle ait agressé une mémée , un infirme , un policier ;, donc ça ne compte pas pour toi , ce n'est que du menu peuple qui ne mérite pas les égards que l'on doit à un préfet de gauche !
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Message  livaste Lun 2 Mar - 19:51

et si le sujet ne t'interesse pas , passe ton chemin !
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Message  Invité Lun 2 Mar - 20:07

Touchée.

Ce sujet m'intéresse grandement et je suis ravi de ton attitude et de ton recul sur cette affaire. Pour une fois pas de procès d'intention. Tu trouves mêmes des flics véreux ( ceux qui n'existent pas dans les petites affaires de délinquances ou les agressions de mémés) , des témoins à charge ( même remarque), un préfet véreux , des avocats ( marron !)... Franchement...il faut se relire parfois. Deux poids , deux mesures.

..Je propose pas de choper n'importe quel Corse ? Tu as lu cela où ? Je dis que y'a bien un corse ( voir plusieurs) de coupable(s) dans cette affaire , est-ce interdit ? Il est interdit d'avoir un avis, dès lors que cela touche un Corse ? il y a un régime spécial ?

Après que ce soit ton ami Sarkozy qui en a fait une affaire d'Etat, pour son élection et que tu aies même voté pour lui... soit. Cela est encore que plus sympathique.

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Message  livaste Lun 2 Mar - 20:13

ce n'est pas pour commencer sarkozy qui en a fait une affaire d'état , si tu lis le texte , au lieu de me provoquer une fois d eplus , tu t'aperçois que le mauvais dossier s'est constitué sous la férule du gouvernement d'alors dès 1998, donc sous la gauche .

et tes procès d'intention , tes procès marxistes , tu te les gardes , j'ai une trop haute opinion de la justice pour lui tolérer des tels manquements , je l'ai amplement prouvé lors du procès raté aussi d'Outreau .
mais il est vrai que j'ai une notion républicaine de la justice et non une notion marxiste !
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Message  Invité Lun 2 Mar - 20:27

livaste a écrit:ce n'est pas pour commencer sarkozy qui en a fait une affaire d'état , si tu lis le texte , au lieu de me provoquer une fois d eplus , tu t'aperçois que le mauvais dossier s'est constitué sous la férule du gouvernement d'alors dès 1998, donc sous la gauche .

et tes procès d'intention , tes procès marxistes , tu te les gardes , j'ai une trop haute opinion de la justice pour lui tolérer des tels manquements , je l'ai amplement prouvé lors du procès raté aussi d'Outreau .
mais il est vrai que j'ai une notion républicaine de la justice et non une notion marxiste !

Oui on sait, c'est la faute des 35 heures aussi...

si tu divulgues et avec des fautes mon identité , je te mets à la CNIL !
Laughing
Par contre, aucun mot sur le rôle de M. Sarkozy dans cette affaire...Bizarre.C'est vrai tu as une haute opinion de la "justice" toi, surtout dans tes prises de positions...
Par contre, est-ce un Corse qui a pu faire un tel acte ?

Bon, il faut donc retenir que cela est de la faute des marxiste de gauche, ayant envoyé un préfet barbouze à la barre, des flics véreux, et un avocat marron

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Message  livaste Lun 2 Mar - 20:32

puisque tu ne comprends rien à la justice , puique tu divagues sans avoir d'argument si ce n'est m'insulter , tu vas bientôt aller au dodo !
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Message  Jeanclaude Lun 2 Mar - 20:36

J'ai lu quelque part que Nicolas sarkozy était un ami intime de ce Monsieur COLONNA !

Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés

A vérifier !

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Message  Invité Lun 2 Mar - 20:45

ce sont des "on-dit" .... Rolling Eyes

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Message  livaste Lun 2 Mar - 20:46

il me semble que c'est une rumeur qui se colporte mais qui est dificilement vérifiable
Ils se sont sans aucun doute au moins connus quand Sarko était encore marié à une Corse de Cargèse , mais Sarko n'a pas vécu en Corse , hors les période de vacances au cours de son premier mariage .
Je ne sais si les enfants se sont fréquentés ,peut être aussi pendant ces périodes de vacances .
Le père Colonna était un conseiller de Deferre sur la question Corse , je crois donc qu'ils ne sont pas , le père et Sarko ) de la même génération et je doute que les enfants aient été enfants en même temps .
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Message  livaste Lun 2 Mar - 22:12

Lundi 02 Mars 2009

Affaire Colonna contre Sarkozy

Par Marie-Lys Lubrano
LeJDD.fr

Jugé en appel par une cour d'assises spéciale pour le meurtre du préfet Erignac, Yvan Colonna a porté plainte contre Nicolas Sarkozy pour "atteinte à la présomption d'innocence". L'affaire doit être jugée jeudi, devant le tribunal civil de grande instance de Paris. Yvan Colonna sera là. Peut-être que Nicolas Sarkozy aussi. Son avocat, Maître Herzog, l'aurait laissé entendre à la défense...



"Dans la mesure où notre client sera présent à l'audience", expliquait très sérieusement Maître Pascal Garbarini jeudi dernier, au JDD.fr "nous avons prévenu l'avocat de Nicolas Sarkozy que nous ne voyions aucun inconvénient à ce que son client soit là aussi"... Mi-sérieux, mi-railleurs, les avocats d'Yvan Colonna attendent de pied ferme le président de la République, jeudi 4 mars, au Palais de Justice de Paris. Ils assurent d'ailleurs que l'avocat du président, Maître Thierry Herzog, leur a "laissé entendre" que Nicolas Sarkozy pourrait bien relever le défi lancé par le berger, et se présenter devant le tribunal pour répondre de l'accusation d'"atteinte à la présomption d'innocence". La plainte n'étant déposée que devant une juridiction civile, le chef de l'Etat n'encourt pas d'autre peine qu'une sanction financière. Les avocats d'Yvan Colonna comptent lui demander 50 000 euros au titre des dommages subis par leur client.

Bien sûr, Nicolas Sarkozy pourrait aussi esquiver en invoquant son immunité de chef d'Etat, et ne pas se présenter devant le tribunal. Mais "s'il invoque l'article 67 de la Constitution", prévient Maître Garbarini, "nous relancerons la procédure dès la fin de son mandat". Pour les avocats du berger, les déclarations du président de la République, condamnant d'office leur client, forment le noeud du problème; parce qu'alors, estiment-ils, c'est à eux qu'il revient de prouver l'innocence d'Yvan Colonna.

Une polémique née un 4 juillet

Carpentras, le 4 juillet 2003. A deux jours d'un référendum important pour l'avenir institutionnel de la Corse, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy tient meeting. Sur le podium, un homme s'approche et lui glisse quelques mots à l'oreille. Il relève la tête. Celui qui a fait de la sécurité son cheval de bataille -et qui tire habilement son épingle du jeu, quand tout le reste du gouvernement Raffarin se fait bousculer par un mouvement social d'ampleur contre la réforme des retraites- lance alors ces quelques mots, dont la fin aurait pu se perdre au milieu des clameurs qui montent de la foule ; "la police française vient d'arrêter Yvan Colonna, l'assassin du préfet Erignac". Dans la moiteur de ce début de soirée à Carpentras, sous les hourras d'un public complètement électrisé par cette victoire écrasante du chef de toutes les polices, Nicolas Sarkozy poursuit, la voix un peu tremblante d'émotion: "Je pense à cet instant à Mme Erignac -qui a tant souffert- à son fils et à sa fille. Et cette arrestation, je veux la leur dédier". A cet instant, le ministre de l'Intérieur est fier et heureux. Il ne se doute pas que, six ans plus tard, ces mots seront retenus contre lui dans le cadre d'une procédure parallèle à ce que certains présentent déjà comme le procès du siècle.
leJDD.

au passage c'est cette phrase qui a fait basculer le résultat du référudum , en Corse .
jusqu'à cetet fameuse date , la majorité des Corses étaient favorables ( y compris las nationalistes ) au oui , et ce fut le NOn qui l'emporta , en représaille ( des nationalistes ) .
Pourtant c'était une bonne réforme , dommage que cette maladresse ait tout chamboulé .
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Message  Jeanclaude Mar 3 Mar - 8:12

La fabrication de Nicolas Sarkozy
Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy. Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.

Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti. Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.

Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » qu’Hollywwod devait porter à l’écran.

S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Time cite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard. On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille Peretti nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ».

En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis. Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent. Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.

À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste. Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.

En 1982, Nicolas Sarkozy ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. Son témoin de mariage est Charles Pasqua.

En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.
L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.

Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly. Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.

Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues. La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.

En 1993, la gauche perd les élections législatives. Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Edouard Balladur un tandem comparable à celui de De Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur.

Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en Arabie saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.

À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.

C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur.

La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. Tout dérape. Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu. Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.

Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf. À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.

La traversée du désert

Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance. L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.

En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia. Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).

Dernier acte

Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.

Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.

Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore. La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales. La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.

Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque. Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur. Erreur ! À ce poste, il contrôle les préfets et de le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations.

Il s’occupe aussi des affaires corses. Le préfet Claude Érignac a été assassiné. Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République.

Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin.

C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île. Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.

Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait.

Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d’Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.

Source :Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française

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Message  livaste Mar 3 Mar - 9:10

tu te moques de moi Jean Claude , tu pourris mon topic qui est , et j'y tiens , le procès de Colonna , et non la biographie de Sarkozy .

Si tu veux écrire la bio de Sarko , tu ouvres un topic la dessu , mais tu ne viens pas troller un sujet du reste qui me tient à coeur .
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Message  Invité Mar 3 Mar - 9:18

Je ne sais pas si ils étaient amis mais il se connaissaient, c'est aujourd'hui une certitude. Après ami est un bien grand mot que les politiques (dont M. Sarkozy) utilise à tord et à travers. Même si l'attitude du candidat et du ministre de l'intérieur est contestable et honteuse (c'est mon point de vue) dans ses propos sur l'arrestation de M. Colonna, Livaste a parfaitement raison de dire que l'affaire et donc l'instruction a commencé sous le ps. Peut-on là aussi parler d'une continuité PS-UMP? C'est une question...

Les avocats de Colonna ont quand même dit (voir première inteview de Livaste), "Mais c'est une cour d'exception, qui juge un homme que le président de la République a déjà déclaré coupable (...)". Personne n'a alors de mal à comprendre que M. Sarkozy est impliqué dans la condamnation de M. Colonna. On remarquera qu'il n'y a pas de plaintes en diffamation de M. Sarkozy contre les avocats, contre M. Meyssan, contre les gens qui disent que M. Sarkozy et Colonna se connaissaient bien,...

Mme Guiguou aussi semble assez mal à l'aise dans ce procès si j'en crois certains propos. Pourquoi?

bien à vous,

saco


Dernière édition par saco le Mar 3 Mar - 9:32, édité 1 fois

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Message  livaste Mar 3 Mar - 9:30

je dirai , saco , que j'aicomme l'impression qu'il y a derrière cela une continuité de l'Etat , nos gouvernant passsent mais ne se tuent pas entre eux , et donc , les secrets restent .
je l'ai dit , je ne sais pas s'il est coupable ou innocent , mais ce qui me fait bondir , c'est la manière dont l'instruction et le procès ont été montés .. pour satisfaire l'Etat , et non pour rendre la justice .
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Message  Invité Mar 3 Mar - 9:35

Mme Guigou semble incapable de la moindre auto-critique sur le sujet. Il faut que M. Colonna soit coupable. Il faut dire que l'affaire Colonna a couronné la politique de Jospin en Corse... Complètement inacceptable et incroyablement débile. Cette politique a eu pour conséquence de renforcée la concurrence entre nationaliste et accroitre les critiques contre l'Etat dans la population corse. Jamais une politique n'a été aussi débile.

saco

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Message  livaste Mar 3 Mar - 9:43

Je suis bien d'accord avec toi .

Et une question se pose , essentielle àselon moi , qui a tué le préfet et pour qui ?
Et là , on peut tout imaginer !
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Message  Invité Mar 3 Mar - 9:50

Le dernier témoin, Joseph Colombani, a étalé devant la cour le scénario des faits, pour le plus grand inconfort des parties civiles, qui l’avaient fait citer. Aujourd’hui âgé de 60 ans, Joseph Colombani officiait comme Inspecteur général de la collectivité territoriale de Corse. Collaborateur et proche du préfet défunt, c’est lui qui lui avait fait parvenir l’invitation pour le concert de musique classique donné le soir du 6 février 98 au théâtre « Le Kalliste ». Le soir de l’assassinat, Joseph Colombani attendait l’arrivée du préfet devant le théâtre. Situé- selon le rapport de la police judiciaire- à 38 mètres de l’agression, Joseph Colombani a conservé un souvenir précis. « J’ai vu deux hommes. Le premier portait une Parka claire, fermée jusqu’au col. Il avait les cheveux mi-longs foncés, assez plats, qui encadraient un visage émacié. Le second avait lui aussi une parka, mais sombre celle-ci, un peu matelassée, dans laquelle il avait l’air engoncé. Il était assez massif ». Selon Joseph Colombani, les deux hommes « étaient sensiblement de même taille que le préfet. Je dirais 1m80, au moins ». Une déposition embarrassante pour les parties civiles, ayant toujours soutenu la présence de trois hommes sur place, l’un d’entre eux étant Yvan Colonna. « Je sais que ce que je dis est difficile à entendre pour Mme Erignac » lâcha t-il avant de quitter la salle d’audience. « J’étais proche d’elle, et encore plus de son mari que j’admirais beaucoup, et avec lequel je partageais le goût de la justice. Mais, je maintiens ce que j’ai dit ; il n’y avait que deux hommes, et Yvan Colonna n’était pas de ceux-là. Il ne correspond en rien aux hommes que j’ai vus »

Deux inconnus.

saco

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Message  Invité Mar 3 Mar - 10:20

On dit "impossible de prouver son innocence", mais ne sommes-nous pas dans un régime inverse, à savoir que c'est la culpabilité qui est à prouver??

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Message  livaste Mar 3 Mar - 10:55

et c'est bien porquoi je dénonce ce procès , Anna on se retrouve devant une justice d'exception une justice au service de l"état .
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Message  Jeanclaude Mar 3 Mar - 17:20

livaste a écrit:tu te moques de moi Jean Claude , tu pourris mon topic qui est , et j'y tiens , le procès de Colonna , et non la biographie de Sarkozy .

Si tu veux écrire la bio de Sarko , tu ouvres un topic la dessu , mais tu ne viens pas troller un sujet du reste qui me tient à coeur .

Je n'ai nullement l'intetion de pourrir ton topic, bien au contraire il est passionnant ! Si tu as considérée mon intervention comme telle je m'en excuse !
J'ai seulement voulu approfondir les soi-disant "on dit " concernant les relations SARKOZY / COLONNA , puisque certains demandaient des précisions sur ce point.

Pour ce qui concerne la biographie de Nicolas Sarkozy j'ouvrirai un tpoic spécial à ce sujet comme tu le souhaites, et il risque d'être explosif ! Very Happy

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Message  livaste Mar 3 Mar - 17:23

tu ouvres ce que tu veux comme topic tant que tu ne tombes pas dans la calomnie et la désinformation .
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