La leçon au Royaume uni ne passe pas !
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La leçon au Royaume uni ne passe pas !
Royaume-Uni : la leçon d'éco de Sarkozy ne passe pas
Par François Krug | Eco89 | 07/02/2009
Nicolas Sarkozy s'est encore fait des amis.
Pendant son interview à la télé de jeudi soir, il a jugé totalement inefficace la baisse de la TVA décidée par les Britanniques. En précisant fort diplomatiquement: "On n'a pas envie de leur ressembler."
La presse locale réplique. Deux stratégies s'opposent. Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a choisi de relancer la consommation, en ramenant pendant un an la TVA de 17,5% à 15%.
Nicolas Sarkozy ne veut pas en entendre parler. Tout simplement parce que ça ne marche pas, a-t-il expliqué à la télévision jeudi: "Lorsque les Anglais ont décidé de baisser de 2 points la TVA, la consommation n’a pas monté mais elle a baissé (...). Quand on voit la situation aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, on n'a pas envie de leur ressembler." A lire la presse britannique, c'est réciproque.
"La priorité au monde des affaires, pas aux travailleurs"
Rien de mieux qu'une petite attaque contre les Anglais pour ressouder les Français: c'est, en somme, l'analyse du Guardian.
Le quotidien semble dénoncer une manoeuvre de diversion: "Sarkozy est sous pression en raison de sa gestion de la crise financière. Des centaines de milliers de Français ont participé à une grève générale la semaine dernière, la première à frapper un pays industrialisé depuis le début de la crise financière. Les employés du public et du privé s'inquiètent que le Président accorde la priorité au monde des affaires, pas aux travailleurs."
"Un acte de sabotage"
Embaras au Sun, le tabloïd conservateur. Que faire, dénoncer une nouvelle agression française ou en profiter pour dénoncer le gouvernement travailliste? Les deux, a visiblement conclu le chef de son service politique, George Pascoe-Watson.
Dans un premier article, le Sun s'enflamme contre l'attaque de Nicolas Sarkozy : "La sortie de Nicolas Sarkozy est un acte de sabotage choquant. Les leaders mondiaux ne devraient jamais se critiquer ouvertement. En particulier quand ils sont voisins, soit disant alliés dans l'Otan et collègues dans l'Union européenne. Sarkozy a prouvé une bonne fois pour toutes que les Français n'en ont rien à faire des autres."
Schizophrénie? Dans un autre article du même auteur, le Sun prend moins de distance avec les remarques de Nicolas Sarkozy sur les "erreurs" de Gordon Brown. Il semble même s'en délecter: "Gordon Brown a pris un nouveau coup (...). Nicolas Sarkozy a débiné sa baisse de la TVA, s'est moqué de sa volonté que les leaders mondiaux reprennent ses idées et a souligné que l'industrie britannique était morte."
"Un homme, un vrai"
Lui aussi conservateur, le Times ne prend pas vraiment parti, mais les commentaires de ses internautes valent le détour. Comme celui de "Tony P", qui sera sans doute apprécié à l'Elysée: "Bien joué Sarko. Quand vous en aurez fini avec votre présidence, vous pourriez venir ici et montrer à Gordo comment un homme, un vrai, doit diriger un pays." C'est peut-être de l'humour britannique.
Typiquement britannique, la réaction officielle du gouvernement l'est sans doute possible. The Independent cite le porte-parole de Downing Street: "L'Elysée a pris contact avec nous pour nous assurer que ces remarques n'étaient pas destinées à critiquer la politique économique du Royaume-Uni - ce qui est sympathique." Le langage diplomatique ne laisse aucun doute: les Britanniques n'ont pas apprécié.
Par François Krug | Eco89 | 07/02/2009
Nicolas Sarkozy s'est encore fait des amis.
Pendant son interview à la télé de jeudi soir, il a jugé totalement inefficace la baisse de la TVA décidée par les Britanniques. En précisant fort diplomatiquement: "On n'a pas envie de leur ressembler."
La presse locale réplique. Deux stratégies s'opposent. Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a choisi de relancer la consommation, en ramenant pendant un an la TVA de 17,5% à 15%.
Nicolas Sarkozy ne veut pas en entendre parler. Tout simplement parce que ça ne marche pas, a-t-il expliqué à la télévision jeudi: "Lorsque les Anglais ont décidé de baisser de 2 points la TVA, la consommation n’a pas monté mais elle a baissé (...). Quand on voit la situation aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, on n'a pas envie de leur ressembler." A lire la presse britannique, c'est réciproque.
"La priorité au monde des affaires, pas aux travailleurs"
Rien de mieux qu'une petite attaque contre les Anglais pour ressouder les Français: c'est, en somme, l'analyse du Guardian.
Le quotidien semble dénoncer une manoeuvre de diversion: "Sarkozy est sous pression en raison de sa gestion de la crise financière. Des centaines de milliers de Français ont participé à une grève générale la semaine dernière, la première à frapper un pays industrialisé depuis le début de la crise financière. Les employés du public et du privé s'inquiètent que le Président accorde la priorité au monde des affaires, pas aux travailleurs."
"Un acte de sabotage"
Embaras au Sun, le tabloïd conservateur. Que faire, dénoncer une nouvelle agression française ou en profiter pour dénoncer le gouvernement travailliste? Les deux, a visiblement conclu le chef de son service politique, George Pascoe-Watson.
Dans un premier article, le Sun s'enflamme contre l'attaque de Nicolas Sarkozy : "La sortie de Nicolas Sarkozy est un acte de sabotage choquant. Les leaders mondiaux ne devraient jamais se critiquer ouvertement. En particulier quand ils sont voisins, soit disant alliés dans l'Otan et collègues dans l'Union européenne. Sarkozy a prouvé une bonne fois pour toutes que les Français n'en ont rien à faire des autres."
Schizophrénie? Dans un autre article du même auteur, le Sun prend moins de distance avec les remarques de Nicolas Sarkozy sur les "erreurs" de Gordon Brown. Il semble même s'en délecter: "Gordon Brown a pris un nouveau coup (...). Nicolas Sarkozy a débiné sa baisse de la TVA, s'est moqué de sa volonté que les leaders mondiaux reprennent ses idées et a souligné que l'industrie britannique était morte."
"Un homme, un vrai"
Lui aussi conservateur, le Times ne prend pas vraiment parti, mais les commentaires de ses internautes valent le détour. Comme celui de "Tony P", qui sera sans doute apprécié à l'Elysée: "Bien joué Sarko. Quand vous en aurez fini avec votre présidence, vous pourriez venir ici et montrer à Gordo comment un homme, un vrai, doit diriger un pays." C'est peut-être de l'humour britannique.
Typiquement britannique, la réaction officielle du gouvernement l'est sans doute possible. The Independent cite le porte-parole de Downing Street: "L'Elysée a pris contact avec nous pour nous assurer que ces remarques n'étaient pas destinées à critiquer la politique économique du Royaume-Uni - ce qui est sympathique." Le langage diplomatique ne laisse aucun doute: les Britanniques n'ont pas apprécié.
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: La leçon au Royaume uni ne passe pas !
qu'ils apprécient ou non, leur solution n'est pas convaincante ! qu'ils le prennent mal , ce n'est pas notre problème ... en fait ils consomment un poil plus mais , ça ne rapporte rien dans les caisses !Bref, une idée stupide!
le Luxembourg a sa tva à 15% aussi , cela n'empêche que les gens ne consomment pas plus, ils épargnent par précaution !
le Luxembourg a sa tva à 15% aussi , cela n'empêche que les gens ne consomment pas plus, ils épargnent par précaution !
Invité- Invité
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