Le Forum économique mondial a remis en cause la dérégulation des marchés
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Le Forum économique mondial a remis en cause la dérégulation des marchés
Le Forum économique mondial a remis en cause la dérégulation des marchés.
http://www.lefigaro.fr/economie/2009/01/31/04001-20090131ARTFIG00710-davos-plaide-pour-plus-de-regulation-.php
ACOB FRENKEL, l'un des vice-présidents de l'assureur AIG renfloué à hauteur de 85 milliards de dollars en septembre dernier, a passé hier un mauvais quart d'heure lors d'un débat organisé par la BBC. «Je ne faisais pas partie du conseil d'administration. Et d'ailleurs les membres du conseil ne comprenaient pas le niveau de risque. Le sauvetage d'AIG n'a pas été celui d'AIG mais celui d'une entreprise qui avait une importance systémique » (dans le paysage financier américain), s'est-il défendu.
S'il est un élément de consensus, c'est celui-ci : au-delà des responsabilités individuelles, c'est un ensemble de règles du jeu qu'il convient d'incriminer. « Une décennie d'idéologie de l'autorégulation des établissements financiers », qui a fait son temps, résume Nouriel Roubini, le professeur de New York, mondialement célèbre pour avoir pronostiqué dès 2008 l'effondrement de l'immobilier américain, avec des conséquences dignes des années 1930.
Tout le monde est d'accord pour changer de cadre, mais les avis sont partagés, tant sur la doctrine que sur l'approche immédiate. Confronté à un panel de banquiers, de dirigeants de fonds de private equity et de fonds souverains, Jean-Claude Trichet a mis en garde contre les réactions actuelles des responsables privés qui ne font qu'envenimer les choses : « Nous sommes dans des circonstances exceptionnelles, à la recherche d'une stratégie de sortie de crise. » Ce n'est donc pas le moment d'accroître les ratios de fonds propres, sous prétexte que ce serait un gage de confiance, estime le président de la BCE.
Des accents douloureux
La question de la régulation revêt des accents douloureux pour les banquiers. Président de la Barclays, Marcus Angius a rappelé sur le bout des lèvres « que la banque est un métier à risque et que ce serait une faute de bâillonner sa créativité ». Surtout pas de « jardin à la française », selon l'expression d'un intervenant, qui trouve une bonne occasion de débiner notre colbertisme.
Paradoxalement, ce sont les investisseurs privés de long terme qui se montrent les plus allants en matière de changement des règles. « Le système manquait de transparence et privilégiait abusivement les profits à court terme », lance Henry Kravis, partenaire fondateur du fonds privé américain Kohlberg Kravis Roberts and Co, l'un des plus puissants fonds de private equity.
De même, les fonds souverains, longtemps accusés de pratiquer un capitalisme d'État de mauvais aloi, s'inquiètent de la vague de nationalisations bancaires des deux côtés de l'Atlantique : « Comment se feront les dénationalisations après les prises de participation à l'œuvre aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Suisse ? Si cela se passe mal, plus aucun investisseur privé ne mettra d'argent dans les banques et on sera confronté à un protectionnisme financier », avertit Tony Tan Keng-Yam, directeur général du fonds souverain de Singapour (GIC).
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