Faire payer les parents !

Pour juguler les violences qui embrasent des quartiers de villes danoises depuis plus d'une semaine, les autorités du royaume envisagent de faire payer les parents des jeunes fauteurs de trouble. Avec l'espoir d'inciter les adultes à mieux contrôler leur progéniture. «C'est insensé que la société se retrouve avec une énorme addition à régler parce que les parents manquent à leurs responsabilités», a commenté hier Mme Lene Espersen, ministre de la Justice. «Si nous rendons les parents économiquement redevables des actes de leurs enfants, cela les poussera à les garder à la maison ou à éviter qu'ils aillent incendier des voitures.»

Frapper au porte-monnaie : l'idée vient non pas de la coalition libérale-conservatrice au pouvoir, mais du parti d'extrême droite qui la soutient au Parlement, où elle est minoritaire. Pour Peter Skaarup, vice-président du Parti du progrès (DF), comme les mineurs «ne peuvent pas payer de leur poche pour les voitures qu'ils endommagent», c'est aux parents des moins de 18 ans arrêtés par la police d'assumer.

Depuis le 10 février, des jeunes, surtout des immigrés de deuxième génération, multiplient les incendies nocturnes de voitures et de poubelles, à Copenhague et dans d'autres villes. Au cours du week-end dernier, plus de 350 départs de feu ont été enregistrés, une trentaine de jeunes interpellés.


Plus de sévérité

Concrètement, détaille un porte-parole de DF la troisième force au Parlement , des sommes pourraient être déduites des diverses allocations versées par l'État aux familles de délinquants mineurs. Elles recevraient toujours un minimum pour subsister à leurs besoins. «Ce type de mesure est efficace. Depuis qu'il est possible d'expulser des familles de jeunes criminels des logements sociaux, ceux-ci sont redevenus calmes», assure-t-il.

Depuis une dizaine d'années, le parti d'extrême droite (14 % aux législatives de novembre 2007) a réussi à influencer le débat danois sur l'immigration en prônant toujours plus de sévérité. Hier, les partis au pouvoir, accusés de passivité dans les banlieues, ont accueilli avec intérêt la nouvelle proposition de DF.

Dans sa première réaction publique aux troubles, dimanche, le premier ministre libéral, Anders Fogh Rasmussen, avait entonné un couplet similaire : «Il faut arrêter de croire que c'est de la faute de la société. Il en va de la responsabilité des jeunes et de leurs parents.» Les partis au pouvoir se sont toutefois démarqués d'autres idées de DF, en particulier l'abaissement à 12 ans (au lieu de 15) de l'âge requis pour le placement de délinquants dans des institutions spécialisées.
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Qui osera mettre ça en application ?

je vois d'ici les manifestations courroucées des droitsdel'hommistes , des gauchistes de tous poils , face à cette proposition de mesure de bon sens !
Qui casse paie effectivement mais pour les gauchistes , quand les racailles cassent , on leur file du fric et ce sont les cons tribuables qui paient !