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Des États généraux pour sauver l'automobile

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Message  livaste Lun 19 Jan - 9:43

V. Gd
19/01/2009 | Mise à jour : 08:58 | Commentaires 5 | Ajouter à ma sélection .


Constructeurs, sous-traitants, syndicats et élus participeront demain aux États généraux de l'automobile, décidés par Nicolas Sarkozy.

Constructeurs, sous-traitants, syndicats. Ils seront tous, à Bercy, demain pour participer aux États généraux de l'automobile décidés par Nicolas Sarkozy pour préparer un plan de sauvetage de la filière. La journée ne devrait pas déboucher sur des décisions fermes, mais doit permettre d'affiner les pistes et les modalités des prêts accordés. Les annonces sont prévues début février.

PSA Peugeot Citroën et Renault ont décidé de parler d'une même voix en présentant trois doléances.

Priorité des priorités, l'accès aux liquidités pour cette industrie grosse dévoreuse de capitaux. «L'État doit dire aux banquiers de faire leur travail en permettant aux entreprises de se refinancer à des taux d'intérêt normaux», souligne-t-on chez PSA. «Il n'est pas possible d'emprunter à 8 %», insiste Re­nault. Selon les constructeurs, les banquiers sont réticents et imposent des taux «sans rapport avec les risques». Or, les groupes automobiles ont besoin de lignes de crédit pour financer leurs stocks mais aussi leurs activités de crédit. La banque PSA Finance et RCI chez Renault prêtent aux particuliers - 75 % des voitures sont achetées à crédit en France -, mais aussi à leurs concessionnaires et financent leurs stocks de véhicules neufs. La première a un besoin de refinancement annuel de 5 milliards d'euros ; la seconde de 3 milliards. PSA et Renault ont déjà reçu 500 millions chacun de la toute nouvelle Société de financement de l'économie française mais cela ne suffit pas.

Deuxième priorité : le rétablissement de la compétitivité de la filière automobile qui a reculé de 30 % par rapport à l'allemande. Les constructeurs attendent des mesures fortes. Ils soulignent que les charges sociales, la taxe professionnelle et la dégradation des taux horaires laminent sans cesse les gains de productivité chèrement réalisés notamment par les équipementiers. PSA leur a fixé un objectif de 6 % annuel dans le cadre de son plan Cap 2010. «Nos sous-traitants sont trop faibles, financièrement et fragiles technologiquement», s'alarme-t-on.

Donnant-donnant

Enfin, la filière attend des initiatives pour préparer l'avenir afin de faciliter «l'émergence de véhicules propres à 0 émission polluante». Pour cela, l'État est appelé à augmenter significativement les budgets de recherche en France.

Après les banques, le gouvernement ne peut rester immobile face à la grave crise qui secoue l'automobile. L'enjeu est de taille. Cette industrie représente au total 10 % de l'emploi salarié en France. Soit 2,5 millions de personnes. Mais Nicolas Sarkozy ne mettra pas la main à la poche sans contreparties. Ce sera du donnant-donnant. En échange, les constructeurs doivent s'engager à ne pas délocaliser ni à fermer d'usines en France et ils doivent relâcher la pression mise sur leurs sous-traitants. «Nous avons pris des engagements en ce sens», soulignent-ils, en précisant qu'ils respectent la nouvelle loi sur les délais de paiement avec leurs fournisseurs. Il n'empêche que l'industrie automobile est devenue importatrice nette de véhicules avec un déficit de 4,4 milliards d'euros fin novembre 2008. Sur 100 % de véhicules Renault vendus en France l'an dernier, 44 % étaient fabriqués en France, 30 % en Europe hors France et 20 % hors d'Europe.

il faudra quand même se poser la question de savoir qui va profiter du plan de relance français quand on constate que sur 100 véhicules Renault vendus en France , de fait , 52 sont fabriqués à l'étranger , et profitent dons aux économies étrangères !
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Message  livaste Lun 19 Jan - 9:51

Un plan pour «empêcher la fermeture d'usines»

Propos recueillis par Bruno Jacquot, Cyrille Lachèvre et Marie Visot
19/01/2009 | Mise à jour : 09:03 |

Luc Chatel : « Ce plan de soutien ne sera pas un cadeau. Les constructeurs devront notamment s'engager sur le maintien des sites industriels en France. »
Le secrétaire d'État à l'Industrie Luc Chatel prévient les constructeurs automobiles qu'ils «devront s'engager sur le maintien des sites industriels en France» en contrepartie des aides gouvernementales.


Le Figaro. - La situation de l'automobile est-elle dégradée au point que le gouvernement doive envisager des aides à la fois financières et industrielles ?
Luc Chatel. - Oui, la situation est grave. Le secteur est confronté aujourd'hui à un double problème conjoncturel de demande et de financement, mais également à un défi structurel de compétitivité. Dès l'automne, Nicolas Sarkozy a annoncé des mesures pour faciliter l'accès des entreprises aux financements. Pour relancer la demande, nous avons agi en instaurant la prime à la casse. Il fallait faire revenir les Français dans les concessions ! Cela a très bien marché : en décembre, les commandes de Citroën ont augmenté de 29%, celles de Peugeot de 36%. Actuellement, 40% des ventes réalisées dans le réseau sont liées à cette prime. Enfin, dans le cadre de la mission que le président de la République m'a confiée, nous travaillons sur les problèmes structurels de compétitivité.

Comment aiderez-vous les constructeurs, financièrement ?
Ne comptez pas sur moi pour vous révéler un plan qui concerne des entreprises cotées ! De toute façon, les choses ne sont pas tranchées. Crédits bonifiés, garantie d'emprunts, obligations convertibles… On étudie toutes les possibilités. La question majeure est celle des contreparties. Ce plan de soutien ne sera pas un cadeau. Les constructeurs devront notamment s'engager sur le maintien des sites industriels en France. Nous ne serons pas le gouvernement qui soutiendra et acceptera des fermetures d'usines !

Devront-ils également s'engager sur la distribution de dividendes ?
Oui. Le président de la République l'avait dit, il y a plusieurs semaines déjà. Il n'a pas changé d'avis. Quant aux actionnaires, leur intérêt est d'abord que les en­treprises soient pérennisées.

Les mesures envisagées pourraient-elles aboutir à une montée de l'État dans le capital de certains groupes ?
Les besoins des constructeurs ne sont pas forcément en fonds propres mais, en contrepartie de notre soutien financier, la montée dans le capital peut, dans certains cas, être une monnaie d'échange.

Les industriels étrangers installés en France - Toyota dans le Nord ou Smart en Lorraine - pourront-ils bénéficier du plan ?
Toute la filière sera concernée, les constructeurs étrangers qui ont des usines en France comme les sous-traitants.

Qu'attendez-vous des états généraux qui s'ouvrent demain ?
Nous réunissons demain tous les acteurs de la filière pour parler des problèmes structurels et d'avenir. Pour la première fois, les constructeurs, mais aussi les sous-traitants, les représentants des syndicats, des élus, des économistes, des sociologues, les pôles de compétitivité seront autour de la même table. Avec un objectif clair : faire des propositions pour renforcer la compétitivité de notre industrie. L'automobile est un secteur clé pour l'économie française. Elle représente 770 000 emplois directs ou indirects, 15% des budgets de recherche et développement… Aujourd'hui, deux constructeurs français figurent parmi les dix premiers mondiaux. On veut qu'ils soient prêts pour le prochain virage de cette industrie : celui du véhicule plus propre, voire, à terme, du véhicule 100% automatisé et 100% recyclable… Ils doivent aussi anticiper un nouveau modèle économique.Cette journée nous permettra d'élaborer des propositions, que nous remettrons au président de la République et qui nourriront la réflexion sur le plan que nous préparons. Il sera finalisé et présenté très prochainement : les entreprises auront toutes les cartes en main pour rebondir. Je le répète, nous faisons ce choix parce que l'industrie automobile, de l'amont à l'aval, avec les services associés, c'est 10% de l'emploi en France !

Comment la Commission européenne voit-elle cela ?
Nous travaillons avec elle. Elle a déjà prévu un assouplissement du cadre, qui pourra bénéficier à l'industrie automobile. Des soutiens de la Banque européenne d'investissement ont par ailleurs été décidés. Il faudra aller plus loin. Mais il y a des dispositifs qu'elle n'est pas prête à laisser passer : elle est notamment hostile aux aides fiscales réservées à un seul secteur. En tout état de cause, nous nous inscrirons dans le cadre plus global d'un plan d'action européen.

Où en est le lancement du fonds de soutien à l'automobile ?
Ce fonds, doté de 300 millions - dont 100 millions viennent du fonds stratégique d'investissement (FSI) et 200 millions de Renault et PSA - doit être créé officiellement demain. Il commencera à intervenir dès la fin du mois auprès d'entreprises de sous-traitance (fonderie, forge, décolletage…). Son but est de consolider la situation d'entreprises saines ayant ponctuellement des besoins de trésorerie ou des difficultés pour investir.

D'autres secteurs industriels sont-ils eux aussi menacés ?
La situation économique est en ce moment difficile mais tous les secteurs ne vont pas mal. L'aéronautique, le ferroviaire, l'énergie tiennent le coup. Nous croyons à l'avenir industriel de la France. Une bonne politique in­dustrielle passe d'abord par une bonne politique économique. Les décisions que nous avons prises ces 18 derniers mois - triplement du crédit d'impôt recherche, réforme de l'université, développement des pôles de compétitivité, assouplissement des 35 heures, suppression progressive de la taxe professionnelle - sont bonnes pour notre compétitivité. Elles portent d'ail­leurs déjà leurs fruits.
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Message  Invité Lun 19 Jan - 11:05

ce qui me "tue" c'est d'entendre ces actionnaires refuser de laisser leurs dividendes dans leur boite....comme au Crédit Agricole par exemple ! je me demande ce que diront ceux de Renault ou ceux de PSA ....
mais j'espère bien qu'ils ne fermeront pas des sites français au "profit" de ces pays peu coûteux .... Rolling Eyes quoiqu'il en soit , ces aides sont pourvu d'un taux d'intérêt qui remboursera l'Etat .

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