Hillary Clinton veut faire de l'Amérique "une puissance intelligente"
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Hillary Clinton veut faire de l'Amérique "une puissance intelligente"
Publié le 13/01/2009 à 20:24 - Modifié le 13/01/2009 à 20:32 Le Point.fr
Patrick Sabatier
La future secrétaire d'État Hillary Clinton entend être la chef d'orchestre à la tête d'une diplomatie américaine revitalisée CHARLES DHARAPAK/AP
Il y a du travail !!!
Patrick Sabatier
La future secrétaire d'État Hillary Clinton entend être la chef d'orchestre à la tête d'une diplomatie américaine revitalisée CHARLES DHARAPAK/AP
Il y a du travail !!!
Re: Hillary Clinton veut faire de l'Amérique "une puissance intelligente"
Publié le 13/01/2009 à 20:24 - Modifié le 13/01/2009 à 20:32 Le Point.fr
Hillary Clinton veut faire de l'Amérique "une puissance intelligente"
Patrick Sabatier
Hillary Clinton veut faire de l'Amérique "une puissance intelligente"
Patrick Sabatier
Le principe stratégique de la nouvelle administration américaine a désormais un nom : "la puissance intelligente", le "smart power". Il s'agit, a expliqué, mardi, la future secrétaire d'État Hillary Clinton qui faisait mardi matin sa première apparition devant la commission des Affaires étrangères du Sénat (qui doit approuver sa nomination d'ici jeudi), de remettre l'action diplomatique au centre de la politique étrangère en combinant "les principes et le pragmatisme".
Cette "puissance intelligente", dont la sénatrice de New York et ex-première dame entend être la chef d'orchestre à la tête d'une diplomatie américaine revitalisée, combinera la "puissance douce" ("soft power") de l'aide au développement et de l'action sociale et culturelle de promotion des valeurs démocratiques avec la "puissance dure" ("hard power") de la force armée, dont la menace reste brandie. L'objectif étant de "restaurer le leadership" des États-Unis, en commençant par sortir le pays de l'isolement hostile dans lequel l'a mené la politique du président sortant George W. Bush.
Pas d'annonce spectaculaire
La déposition de madame Clinton, ex-candidate à la présidence, devant ses collègues était l'évènement le plus attendu de la semaine des confirmations par le Sénat des nominations faites par le président élu, Barack Obama, en attendant sa prestation de serment le 20 janvier. Hillary Clinton a réussi brillamment son examen de passage, et a fortement insisté sur la rupture que devrait marquer l'ère Obama dans les relations entre les États-Unis et le reste du monde, même si elle n'a pas fait d'annonce spectaculaire sur les dossiers chauds de l'heure, insistant sur la volonté de l'équipe Obama de respecter jusqu'à la dernière minute le principe qui veut qu'il n'y ait qu'un seul président en exercice à la fois, principe que l'omniprésence d'Obama depuis le début de l'année sur les questions de politique intérieure et d'économie a un peu fait oublier.
Il s'agit en fait bien de rééquilibrer en profondeur la sécurité nationale américaine, dans ses méthodes et son organisation, sinon dans son objectif qui reste, comme l'a rappelé madame la secrétaire d'État, de rétablir le rôle dominant qui est celui des États-Unis et qui a été compromis par les échecs de Bush. "Un rôle dominant que l'Amérique n'a pas su exercer de manière satisfaisante, mais qui reste nécessaire", a insisté Hillary Clinton, ajoutant que l'Amérique "doit montrer l'exemple plutôt que donner des ordres", et utiliser la force de la persuasion diplomatique avant de tenter de persuader par l'usage de ses forces armées.
Lutte contre la prolifération nucléaire
Sous Bush, le département d'État avait été, sinon marginalisé du moins très affaibli, et avait perdu le rôle moteur dans la politique étrangère au profit de la Maison-Blanche (en particulier du vice-président Cheney) et du secrétariat à la Défense. Hillary Clinton, avec l'appui du président Obama, entend en refaire "le visage de l'Amérique dans le monde", en récupérant les moyens perdus, financiers et humains, et en redonnant une place beaucoup plus importante à l'aide au développement (ou à la reconstruction des pays ravagés par la guerre), à travers l'USAID et d'autres agences.
La volonté proclamée d'investir beaucoup plus que par le passé dans "l'humanité commune" pour aider les pays du tiers-monde à sortir de la misère et de la violence qui nourrissent l'instabilité n'est pas la seule nouveauté annoncée par madame Clinton. Elle a insisté tout aussi vigoureusement sur sa volonté de relancer la lutte contre la prolifération et la réduction des armements nucléaires, "un domaine très négligé" tout au long des années de domination idéologique des néo-conservateurs. Elle veut également que les diplomates américains redeviennent des acteurs centraux dans les négociations internationales sur la mondialisation économique et la refonte du système financier, comme dans celles sur la lutte contre le réchauffement climatique et les crises énergétiques, problèmes qui, à ses yeux, touchent à la sécurité nationale tout autant que la guerre contre le terrorisme islamiste.
Un des enjeux de la nouvelle présidence Obama, en particulier pour les pays alliés des États-Unis, sera évidemment de savoir où elle trouvera les ressources pour redonner à la diplomatie américaine les moyens des ambitions affichées par madame Clinton. Le nouveau président devra décider en particulier s'ils doivent être pris sur les budgets du Pentagone. Mais la Secrétaire d'État a de meilleures chances d'y parvenir du fait que Barack Obama partage sa volonté d'avoir recours à la "puissance intelligente" et que cette approche est partagée à la fois par le nouveau conseiller à la sécurité nationale, le général Jones, le secrétaire à la Défense Robert Gates et la hiérarchie militaire, des hommes qui ont pu mesurer les limites de l'action armée dans les guerres en cours en Irak et en Afghanistan.
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