Toute la Droite
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -25%
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 ...
Voir le deal
749.99 €

Un haut magistrat dénonce les dérives des juges d'instruction

4 participants

Page 2 sur 2 Précédent  1, 2

Aller en bas

Un haut magistrat dénonce les dérives des juges d'instruction - Page 2 Empty Re: Un haut magistrat dénonce les dérives des juges d'instruction

Message  livaste Jeu 11 Déc - 21:55

je ne connais pas le nom des milliers de graiés annuels sous mitterand !
mais si tu n'aés pas mieux à faire recherche sur le net !
livaste
livaste
Admin
Admin

Féminin Nombre de messages : 31219
Date d'inscription : 14/01/2008

https://toute-la-droite.forumdediscussions.com

Revenir en haut Aller en bas

Un haut magistrat dénonce les dérives des juges d'instruction - Page 2 Empty Re: Un haut magistrat dénonce les dérives des juges d'instruction

Message  livaste Jeu 11 Déc - 22:04

L'octroi de la grâce est donc bien un acte judiciaire. Ainsi, confirmant ses jurisprudences Continguy de 1890 et Guguel de 1893, le Conseil d'État, en réaffirmant que les actes accomplis par le président de la République en matière de grâce n'émanent pas d'une autorité administrative soumise à son contrôle, supprimait toute possibilité de limitation de ce pouvoir extraordinaire.
Que celui-ci tombe entre les mains de personnages sous influences et il peut devenir une machine de guerre redoutable, permettant de remettre en cause sans vergogne les décisions des autorités judiciaires, voire de contrecarrer résolument celles-ci.
La porte était ouverte à tous les abus. Le mécanisme du scandale des grâces présidentielles était enclenché. La grâce allait cesser d'être l'institution qui permet l'apaisement, pour devenir le moyen imparable de favoriser les prébendiers du régime et ses soutiens, et celui de gérer un parc pénitentiaire surencombré en raison du déferlement de la délinquance survenu ces douze dernières années.
13 août 1981. Il y a trois mois que François Mitterrand est président de la République française. Il y a deux mois que M Robert Badinter, du barreau de Paris, a accédé aux responsabilités de Ministre de la Justice, garde des Sceaux.
Les hautes autorités morales qui, dans ce pays, dictent inlassablement les conduites à tenir et savent si bruyamment distinguer le bien du mal, ne s'y trompent pas.
Cette nomination de l'homme qui a fait de la lutte contre la peine de mort une spécialité exclusive, a valeur de symbole.
Le show-business se pâme ; Philippe Boucher (Ex-billettiste au Monde, s'est fait remarquer en 1981 par un papier parfaitement ridicule relatant la visite de F. Mitterrand au Panthéon après son élection. Il est aujourd'hui conseiller d'État.) défaille, Guy Bedos s'extasie : l'État de droit vient de triompher enfin dans la France de 1981.
La lumière l'emporte sur les ténèbres. Une ère radieuse s'ouvre pour le peuple de gauche et une aube nouvelle se lève pour les opprimés et les exclus de toutes sortes. Le Paradis perdu va être prochainement retrouvé : bientôt il n'y aura plus de chômeurs, plus de malheurs, et le crime va disparaître.
En attendant, on libère les criminels ! Entre la loi d'amnistie publiée au Journal officiel du 5 août 1981 et la grâce présidentielle du 14 juillet de la même année, ce sont quelque 6500 détenus qui retrouvent la liberté, et leurs diverses activités.
Mais, en ce 13 août 1981 nos concitoyens font une découverte surprenante : le culte du nouveau chef de l'État pour la Vierge Marie. Ses amis francs-maçons, " les frères La Gratouille ", comme il les surnomme affectueusement, n'en sont pas encore revenus. C'est en effet à l'occasion des fêtes du 15 août que Christina von Opel et quelque 20 camarades de malheur recouvrent la liberté. Condamnée le 18 juin 1980 par la chambre des appels correctionnels de cour d'Aix-en-Provence à cinq années d'emprisonnement pour une vilaine affaire de stupéfiants, la jeune milliardaire avait eu le flair de désigner Robert Badinter pour assurer une difficile défense.
Ainsi, ce que le talent du défenseur n'avait pu obtenir, le ministre l'avait emporté en quelques semaines d'un combat douteux : le garde des Sceaux avait fait libérer la cliente de l'avocat.
Le règne de la vertu et de la morale débutait sous de bien vilains auspices. Le doute s'était insinué dans quelques esprits pourtant peu suspects d'hostilité systématique à la " gauche cachemire ". Certains, commençaient à se demander si les figures emblématiques de la génération morale étaient bien dignes d'accéder aux plus hautes responsabilités de l'État.
Une méchante tache de moisissure venait d'apparaître sous le marbre blanc de l'image que Badinter était opiniâtrement parvenu à donner de lui.
Le doute n'allait plus cesser de se développer au fur et à mesure de l'éclatement des scandales, parfois abominables, qui devaient émailler la décennie Mitterrand.
Aussi est-ce avec un amusement mêlé d'indulgence que les mêmes esprits, devenus fort sceptiques, accueillent en juin 1992 la nouvelle d'une des dernières largesses présidentielles. Le 8 mai précédent, François Mitterrand vient de gracier (une nouvelle fois) un de ses petits favoris. Harlem Désir, président de l'association SOS Racisme, doit au Trésor public la bagatelle de 80 000 F pour quelques amendes de stationnement. Il n'y a certes pas là de quoi fouetter un chat.
Le président gracie donc, comme il avait gracié les années précédentes quelques dizaines de milliers de détenus qu'une justice trop sévère avait ravis à la liberté ; comme il allait, le 14 juillet suivant, libérer d'autres prisonniers et les rendre prématurément à l'affection de leurs futures victimes.
Ces dernières, de plus en plus ahuries, découvraient à leurs dépens le sens de la formule qui devrait s'inscrire en lettres d'or aux frontons des bâtiments officiels "Ici l'on fait la charité avec le sang et l'argent des autres".
Chaque année, des milliers de délinquants sont ainsi graciés par la seule volonté d'un homme vieillissant auquel une chapelle d'intellectuels du droit, de journalistes et d'idéologues mêlés à quelques anciens tôlards et autres professionnels de la lutte contre les exclusions arrachent des mesures de clémence collective.
Ils semblent tous, d'un geste large, indiquer à leurs petits protégés une cible de choix : la cohorte encore immense des gens honnêtes. Ils ouvrent les portes austères des maisons d'arrêt de la République et désignent leur proie à ceux qu'ils libèrent : servez-vous, ne vous inquiétez pas, nous faisons voter de bonnes lois qui empêchent juges et policiers de gêner votre action. Si d'aventure un accident judiciaire doit vous arriver, nous sommes là et nous savons comment, en toute impunité, sans aucun contrôle, défaire ce que la justice a fait.
Défaire ce que la justice a fait. Le président de la République n'avait pas, quand il se trouvait dans l'Opposition, de mots assez durs, de formules assez acerbes pour dénoncer le droit de grâce, cette Survivance d'un passé révolu. Évoquant le caractère excessif de ce vestige de la monarchie capétienne, le candidat Mitterrand annonçait en fin de campagne qu'il en userait cependant pour les condamnés à mort qui croupissaient dans les prisons françaises.
Pour la gauche judiciaire, l'affaire est entendue. Le Syndicat de la magistrature rayonne. Le nouveau chef de l'État va rétablir la justice française dans sa plénitude et sa majesté. Bertrand Le Gendre après avoir rappelé dans le Monde du 15 juillet 1981, les turpitudes du prédécesseur de François Mitterrand, coupable d'avoir gracié un policier qui avait passé à tabac un Maghrébin dans un commissariat ainsi que les grâces individuelles octroyées entre 1977 et 1979, évoque les lendemains qui vont chanter :
"Si on ne voit pas le président de la République renoncer complètement à ce droit, on peut imaginer qu'il le partage. De 1946 à 1958, le droit de grâce était exercé par le président de la République en Conseil supérieur de la magistrature, le point de vue du chef de l'État l'emportant seulement lorsqu'il y avait partage des voix".
Or il n'y eut ni renonciation ni partage avec un quelconque conseil supérieur officiel, mais abus de droit caractérisé et pervers. Aujourd'hui le droit de grâce tel qu'il est exercé, évoque les moments les plus désagréables de l'histoire de notre pays. Les actions les plus nobles et les plus estimables de République sont systématiquement dévoyées détournées au profit d'une minorité cynique et amorale.
L'autorité judiciaire aura été en effet, à la surprise de ceux qui la méprisaient tant, un obstacle particulièrement gênant pour le démantèlement de l'État et la généralisation sans risque de toutes les formes de corruption.
Il convenait donc d'user de toutes les ficelles possibles pour anéantir ou contourner ses décisions les plus gênantes.

petit rappel historique pour ceux qui ont oublié !
livaste
livaste
Admin
Admin

Féminin Nombre de messages : 31219
Date d'inscription : 14/01/2008

https://toute-la-droite.forumdediscussions.com

Revenir en haut Aller en bas

Un haut magistrat dénonce les dérives des juges d'instruction - Page 2 Empty Re: Un haut magistrat dénonce les dérives des juges d'instruction

Message  Jeanclaude Lun 15 Déc - 17:44

livaste a écrit:on va suivre , mais celui que tu cites n'a pas assassiné des gamins à ma connaissance !
Et puis , la grâce présidentielle , vous l'avez pratiquée pendant 14 ans , rien que pour vous !! Razz

Tu es certaine de ce que tu avances ?

Jeanclaude
Député
Député

Masculin Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

Un haut magistrat dénonce les dérives des juges d'instruction - Page 2 Empty Re: Un haut magistrat dénonce les dérives des juges d'instruction

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 2 sur 2 Précédent  1, 2

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum