Un détenu de la maison d'arrêt de Valenciennes souffre-douleur de salariés d'une société extérieure
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Un détenu de la maison d'arrêt de Valenciennes souffre-douleur de salariés d'une société extérieure
samedi 06.12.2008, 04:50 - VÉRONIQUE BERTIN
on touche vraiment le fond !
La victime a été malmenée pendant plus d'un mois et demi... sans rien dire. | VIOLENCES |
Durant un mois et demi, un détenu, condamné en comparution immédiate à un an de prison ferme, a été la victime de deux salariés d'une société qui intervient à la maison d'arrêt de Valenciennes. Les deux hommes ont été lourdement condamnés par le tribunal, jeudi, lors de leur comparution immédiate.
Les deux hommes travaillent pour une société qui conditionne les livraisons pour les détenus. Parmi eux, leur victime, chargée de distribuer les produits conditionnés. Il a commencé à travailler à ce qu'on appelle la cantine le 9 octobre. Une semaine après son arrivée dans le service, il a reçu une première claque sur le visage. Il n'a pas réagi. Trop inquiet des conséquences qu'aurait sa dénonciation. Qui croirait-on en prison ? Lui, le détenu ? Ou les salariés au casier judiciaire vierge ? Le détenu était aussi sensible aux menaces du meneur : « Si t'appelles le chef, je te fais déclasser. » La peur de perdre son emploi en prison a été plus forte que la douleur des coups qui sont allés crescendo au fil des semaines. Des gifles. Des clés de bras. Un saucissonnage au scotch. Le rasage des cheveux avec une crème dépilatoire féminine posée le double du temps (il a dû s'enduire la tête de Biafine pour soigner les brûlures et les cloques). La cible de tir avec un ballon de football. À chaque fois, ils étaient deux. Dimitri Tytgat, considéré par le substitut Marilly comme le « meneur », et Grégory Cauchie, « le suiveur ». Le président Bak a reproché à ce dernier d'avoir laissé faire : « On ne laisse pas faire n'importe quoi à ses collègues. » Le meneur justifie sa conduite à la barre : « Quand on a cantiné, on a copiné et on s'est amusé de plus en plus. » « Quand on a un copain, on ne lui tape pas dessus, a relevé le président avant d'ajouter : à qui allez-vous faire croire que c'était un jeu ? C'était votre souffre-douleur. » Me Harbonnier, avocat de la victime, a dénoncé des « actes d'humiliation sur une personne en état de vulnérabilité » et la « coaction ». Pour lui, « ils mériteraient de comprendre ce qu'est la vie d'un détenu. Ça leur éviterait de ricaner de mon client ». Le substitut du procureur s'est demandé « s'il ne faut pas désespérer de l'espèce humaine. L'homme est un loup pour l'homme ». Il est révolté par « ce sadisme ordinaire » et a donc requis « des peines exemplaires ».
Difficile tâche que celle des avocats de la défense. Me Renoult, avocate de Grégory Cauchie, a fait écho au jeu du petit pont massacreur qui défraye la chronique en ce moment. « Ce n'est pas en maison d'arrêt que mon client va apprendre à vivre. » L'avocat de Dimitri Tytgat a rebondi sur les réquisitions du procureur : « Ils ont dérapé d'accord, mais alors pourquoi une personne à l'âme aussi noire n'a-t-elle jamais été condamnée ? » Pour lui, la sanction est de toute façon évidente : « Ils vont perdre leur emploi. » Le tribunal a condamné Grégory Cauchie à un an de prison dont onze mois avec sursis simple et Dimitri Tytgat à dix-huit mois de prison dont quinze avec sursis. Un mandat de dépôt a été décerné à l'audience. Le premier a été emmené à la maison d'arrêt de Sequedin ; le second, à Maubeuge. La victime est repartie à la maison d'arrêt de Valenciennes. Pour son préjudice moral, le détenu touchera 2 000 E de dommages et intérêts.
on touche vraiment le fond !
Re: Un détenu de la maison d'arrêt de Valenciennes souffre-douleur de salariés d'une société extérieure
La défense des avocats est assez minable, mais que dire dans un cas aussi avéré de sadisme non-consenti ? Justice !!!
zongo- Maire
- Nombre de messages : 843
Date d'inscription : 12/06/2008
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