Avalanche de suppressions d'emplois dans les banques

Les effectifs des banques continuent de fondre aux Etats-Unis. JP Morgan Chase va en effet supprimer 9200 emplois, suite à l'absorption de Washington Mutual. Il pourrait en être de même pour le nouvel ensemble Bank of America / Merrill Lynch, la chaîne CNBC ayant évoqué hier soir un chiffre de 10 000 postes supprimés.

Fin septembre, Bank of America et JPMorgan Chase avaient respectivement racheté Merrill Lynch et les activités bancaires de Washington Mutual. Le gouvernement américain soutenait ces opérations afin de sauver ces établissements de la faillite et dans l'espoir d'épargner un maximum d'emplois. Malgré les plans d'aides de l'Etat, les banques américaines sont toujours embourbées dans la crise. Et après les 52000 suppressions de postes chez Citigroup, annoncé le 17 novembre, c'est au tour de JPMorgan Chase et de Bank of America de procéder à des réductions d'effectifs drastiques.

D'après la chaîne CNBC, le rachat de Merrill Lynch par Bank of America en septembre dernier, valorisé alors à 50 milliards de dollars, devrait se traduire par la perte de 10000 emplois dans l'activité banque d'investissement. Bank of America avait également fait l'acquisition de Countrywide Financial, premier groupe indépendant de crédit immobilier du pays.

Washington Mutual et JPMorgan Chase vont également se séparer de certains de leurs employés. Dans un premier temps, 4000 emplois sont amenés à disparaître d'ici à janvier 2009. Les 5200 autres se feront d'ici à la fin de l'année 2009. Il y aura toutefois des compensations financières, a ajouté la porte-parole de JP Morgan, Christine Holevas. Selon le Seattle Post-Intelligencer, il s'agirait de 1500 suppressions lors de la première vague pour la seule Washington Mutual, puis de 1900 par la suite.

Washington Mutual comptait entre 41500 et 42000 employés le 25 septembre lors du rachat de ses activités bancaires pour 1,9 milliard de dollars (1,29 milliard d'euros) par JP Morgan. Cette dernière, qui comptabilisait alors 228 000 employés, avait le mois d'après mis la main sur la banque d'investissement Bear Stearns en puisant sur le prêt de 29 milliards de dollars accordé en mars par la Réserve fédérale américaine .

Les banques européennes, également en difficulté

Mais les banques américaines ne sont pas les seules à licencier. Aujourd'hui, un porte-parole de Credit Suisse a annoncé que le groupe allait se séparer de 650 employés dans sa division banque d'affaires au Royaume-Uni pour faire face à la crise financière.

HSBC Holdings, la première banque d'Europe, a annoncé lundi qu'elle allait supprimer 500 emplois en Grande-Bretagne. Elle avait déjà fait part de 1600 suppressions d'emplois dans le monde auparavant.

Hier, la banque publique Bayern LB annonçait une réduction de coûts de 670 millions d'euros et la suppression de 5600 postes d'ici 2013, soit 29% de ses effectifs.

En bourse, les financières restent dans le rouge. Ce matin, à la bourse de Paris, BNP Paribas perd encore 4,66%. Société générale lâche 2,70%. Dexia plie de 0,51%. Crédit Agricole recule de 3,23%. Crédit Suisse plonge de 7%. BofA a clôturé lundi en baisse de 21% et JPMorgan de 17,5%.