Zimbabwe: plus de 11.000 cas de choléra recensés, selon le ministre de la santé.
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Zimbabwe: plus de 11.000 cas de choléra recensés, selon le ministre de la santé.
HARARE (AFP) — Le ministre de la santé du Zimbabwe, David Parirenyatwa, a indiqué dimanche que 11.071 cas suspects de choléra avaient été recensés dans tout le pays depuis le début de l'épidémie en août, qui a fait selon lui 425 morts au total.
Un millier de nouveaux cas de choléra viennent d'être recensés mais les services de santé prennent toutes les mesures nécessaires pour combattre l'épidémie, a assuré le ministre.
La saison des pluies pourrait aggraver l'état sanitaire du pays déjà mauvais, a-t-il averti.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) avait fait état vendredi de 9.908 cas, la maladie touchant désormais toute la moitié est du Zimbabwe, selon les données recueillies par cet organisme.
Vendredi soir, le chef de l'opposition zimbabwéenne Morgan Tsvangirai, avait affirmé à Tanger (nord du Maroc) que "plus de 500 personnes" avaient déjà péri au Zimbabwe du fait de l'épidémie et que "plus d'un demi-million" de personnes vivaient dans des conditions précaires en raison de la crise sanitaire.
Le ministre zimbabwéen a affirmé au journal Sunday Mail que les chiffres publiés par son gouvernement étaient précis.
"J'ai téléphoné chaque jour aux dix provinces du pays pour obtenir des chiffres exacts auprès des médecins qui n'ont aucune raison de mentir", a-t-il assuré.
"Ce que je redoute, c'est que maintenant que la saison des pluies est arrivée, tous les excréments soient emportés vers les puits et contaminent l'eau", a affirmé M. Parirenyatwa.
Le choléra a toujours posé des problèmes ponctuels dans les zones rurales du pays mais cette fois, l'épidémie touche les villes.
Les mouvements de population entre les villes rendent la maladie plus difficile à contenir, alors qu'elle a commencé à Budiriro, un quartier populaire de la capitale Harare, a encore indiqué le ministre zimbabwéen.
Le choléra, qui prolifère dans l'eau salie par les excréments humains, peut facilement se soigner s'il est traité à temps. La maladie occasionne diarrhées et vomissements qui peuvent être mortels. Elle peut être évitée en se lavant les mains, en nettoyant la nourriture et en éloignant l'eau potable des égouts.
Mais les réseaux d'eau, d'assainissement et de santé du pays n'ont pas été épargnés par l'effondrement de l'économie depuis huit ans.
"A cause de l'obstruction politique, de l'effondrement de l'économie, de la corruption et d'une mauvaise gestion, il n'y a pas eu d'effort systématique, soutenu et coordonné pour améliorer l'environnement et la santé dans le pays", juge une association, la "Zimbabwe Environmental Law Association".
Or, selon elle, "malheureusement, les hôpitaux n'ont ni médicaments, ni infirmières ni docteurs pour s'occuper" des malades.
L'épidémie de choléra s'inscrit dans le cadre d'un marasme économique sans précédent. Au Zimbabwe, l'hyperinflation dépasse aujourd'hui l'entendement à plus de 231 millions pour cent en juillet, le chômage dépasse les 80% et près de la moitié de la population aura besoin d'une assistance alimentaire en janvier, selon l'ONU.
Et dire que ça a été le pays le plus riche d'Afrique
shimmy- Président du Conseil Général
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Age : 80
Date d'inscription : 14/01/2008
Re: Zimbabwe: plus de 11.000 cas de choléra recensés, selon le ministre de la santé.
Ce n'est plus qu'un souvenir , hélàs !
Re: Zimbabwe: plus de 11.000 cas de choléra recensés, selon le ministre de la santé.
Oui, la descente aux enfers de l'ancienne Rhodésie, et encore un héros perverti et corrompu par l'Histoire.
L'impasse politique continue par ailleurs, Tsvangirai a demandé la démission de Mbeko en tant que médiateur. Mais bon, entre les cataclysmes économiques et politiques, les épidémies, les émeutes raciales en AfduS, il y a de quoi se dire que le "sort" s'acharne, même si certaines choses sont liées bien sûr. Et encore dans la région des Grands Lacs...
Apparemment, la seule chose à faire est d'attendre que Mugabe passe l'arme à gauche...
L'impasse politique continue par ailleurs, Tsvangirai a demandé la démission de Mbeko en tant que médiateur. Mais bon, entre les cataclysmes économiques et politiques, les épidémies, les émeutes raciales en AfduS, il y a de quoi se dire que le "sort" s'acharne, même si certaines choses sont liées bien sûr. Et encore dans la région des Grands Lacs...
Apparemment, la seule chose à faire est d'attendre que Mugabe passe l'arme à gauche...
Invité- Invité
Re: Zimbabwe: plus de 11.000 cas de choléra recensés, selon le ministre de la santé.
Zimbabwe: la peste et le choléra
Par Vincent Hugeux, publié le 03/12/2008 15:45
Par Vincent Hugeux, publié le 03/12/2008 15:45
Déjà 565 morts et 12 500 malades, selon un bilan de l'ONU sans doute partiel: l'épidémie de choléra fait des ravages au Zimbabwe. Tout comme le régime du satrape crépusculaire Robert Mugabe.
Entre la peste et le choléra, le Zimbabwe n'a pas même le choix. L'ancienne Rhodésie du sud subit à la fois la peste de la tyrannie et les ravages d'une épouvantable épidémie de choléra. Selon le décompte macabre établi ce mercredi par l'ONU, on dénombre 565 décès et plus de 12 500 malades infectés. Or, tout porte à croire que ce bilan ne rend compte que très partiellement de l'ampleur du désastre, tant il est malaisé d'en recenser les effets en zone rurale.
En ce début de saison des pluies, facteur aggravant au même titre que les mouvements de population, les enfants pataugent dans des montagnes d'ordures et enjambent des égouts débordants. Depuis le 30 novembre, la capitale Harare n'a plus accès à l'eau courante. Motif invoqué: la pénurie de sulfate d'aluminium, substance nécessaire à son assainissement. A en croire les experts onusiens, le phénomène risque de prendre une tournure régionale. Des cas ont été relevés au Botswana comme en Afrique du Sud, et l'on redoute une extension vers la Zambie et le Mozambique.
Un indice parmi cent: la municipalité de Harare, épicentre de l'épidémie, vient de décider d'offrir des tombes gratuites aux victimes. "En raison, précise le quotidien gouvernemental The Herald, des difficultés qu'éprouvent les familles à réunir les liquidités requises pour s'acquitter des frais d'obsèques." Et pour cause: dans un pays à la dérive, où le taux d'inflation est estimé à 213 millions pour cent pour le seul mois de novembre, la Banque nationale s'apprête à introduire un billet de 100 millions de dollars zimbabwéens (ZD), soit un peu moins de 100 dollars américains. En un an, 27 nouvelles coupures ont ainsi été mises en circulation. Et il faut dégainer celle de 100 000 ZD pour s'offrir un demi-pain.
La banque centrale a aussi relevé le plafond des retraits quotidiens autorisés. Sans doute faut-il voir là la rançon de récentes émeutes: le 1er décembre, excédés par les retards de versements des soldes, des militaires bientôt rejoints par des badauds, ont attaqué des bureaux de change au coeur de Harare. Signal alarmant pour le satrape crépusculaire Robert Mugabe et les siens: l'armée demeure, avec la terreur policière, l'un des ultimes piliers du régime.
Au-delà de ce taux d'inflation dément, le Zimbabwe collectionne les statistiques effarantes: on y dénombre 80% de chômeurs et 5,5 millions d'habitants -soit près de la moitié de la population- dont la survie dépendra, en janvier prochain, d'un secours alimentaire.
Fidèle à sa légende, le régime du héros dévoyé de la lutte anti-apartheid a longtemps prétendu, contre l'évidence, tenir "la situation sous contrôle", avant de consentir -suprême humiliation- à solliciter l'aide internationale. Mais de là à décréter l'état d'urgence sanitaire... "Pas nécessaire", tranche le ministre adjoint de la santé, Edwin Muguti. Père Ubu de l'Afrique australe, Mugabe s'est d'ailleurs envolé le 26 novembre pour Doha (Qatar), théâtre d'une conférence internationale sur le financement du développement.
La calamité du choléra frappe un pays tétanisé par la paralysie politique. Car l'accord de partage du pouvoir, signé en septembre à Johannesburg, soit six mois après des élections remportées par l'opposition en dépit des fraudes éhontées, achoppe sur ses modalités d'application, à commencer par la répartition des portefeuilles clés. Figure de proue de l'opposition, Morgan Tsvangirai réclame au demeurant la démission du médiateur sud-africain Thabo Mbeki.
Conformément, là encore, à une robuste tradition, le pouvoir impute l'irruption du choléra aux "sanctions illégales" imposées en 2002 au lendemain de la réélection controversée de Mugabe. Sanctions qui ne visent pourtant que les barons du régime. "Peut-être les Occidentaux ont-ils décidé de nous tuer à petit feu", avance l'ineffable Edwin Muguti. Qu'il se rassure: si jaloux de sa souveraineté, le Zimbabwe de "Comrade Bob" n'a besoin de personne pour y parvenir. Histoire d'enrayer l'épidémie, le même sous-ministre demande à ses concitoyens de ne plus se serrer la main. Superflu: il y a longtemps qu'ils ont perdu l'envie de serrer la sienne ou celle de ses patrons. Par chance pour lui, le choléra tue plus efficacement que la bêtise ou le cynisme.
Re: Zimbabwe: plus de 11.000 cas de choléra recensés, selon le ministre de la santé.
«Il n'y a plus de choléra au Zimbabwe», assure Mugabe
J.B. (lefigaro.fr) Avec AFP
11/12/2008 | Mise à jour : 15:19
Durant les obsèques d'un ministre zimbabwéen, des soldats passent devant une affiche où est écrit : «le choléra de Brown». Harare a accusé en début de semaine l'Occident d'avoir «contaminé (le pays) avec du choléra» pour «justifier une intervention militaire». Crédits photo : AFP
La pandémie n'est pas du tout endiguée, rétorque la France qui regrette le refus de Harare de recevoir des experts sanitaires. L'Afrique du Sud est à son tour touchée.
c'est inadmissible , non seulement cet assassin laisse crever sa population , mais il va contaminer les pays voisins !
J.B. (lefigaro.fr) Avec AFP
11/12/2008 | Mise à jour : 15:19
Durant les obsèques d'un ministre zimbabwéen, des soldats passent devant une affiche où est écrit : «le choléra de Brown». Harare a accusé en début de semaine l'Occident d'avoir «contaminé (le pays) avec du choléra» pour «justifier une intervention militaire». Crédits photo : AFP
La pandémie n'est pas du tout endiguée, rétorque la France qui regrette le refus de Harare de recevoir des experts sanitaires. L'Afrique du Sud est à son tour touchée.
«Il n'y a plus de choléra» au Zimbabwe. La phrase est signée du président du pays, Robert Mugabe. S'exprimant à l'occasion des funérailles d'un de ses ministres retransmises à la télévision nationale, le chef d'État africain a annoncé la nouvelle à ses compatriotes. Selon lui, les médecins zimbabwéens, aidés par d'autres (organisations) et par l'OMS, «ont enrayé le choléra».
«Faux», s'est immédiatement étranglé la France, qui préside actuellement l'Union européenne. «L'épidémie de choléra n'est pas endiguée», a ainsi déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Frédéric Desagneaux, en citant l'Organisation mondiale de la santé (OMS). «Dans l'intérêt des populations, il est donc crucial qu'une aide internationale puisse être apportée rapidement au Zimbabwe», a-t-il ajouté. Le porte-parole a aussi regretté «vivement» qu'Harare ait refusé des visas à une équipe de six experts que Paris voulait envoyer sur place afin «d'apporter une première aide sanitaire et médicale et d'évaluer la situation sur le terrain». Peu après l'allocution de Mugabe, l'ONU a de son côté fourni un nouveau bilan, sans cesse en hausse, faisant état d'au moins 783 morts du choléra au Zimbabwe depuis août et de 16.403 cas suspects.A la télévision nationale, le plus vieux chef d'État africain (84 ans) s'en est également pris au premier ministre britannique Gordon Brown ainsi qu'aux présidents français Nicolas Sarkozy et américain George W. Bush qui ont appelé au départ du chef de l'État zimbabwéen, en raison des atteintes répétées aux droits de l'homme dont le zimbabwéen s'est rendu coupable. «A cause du choléra, M. Brown, M. Sarkozy et M. Bush voulaient une intervention militaire. Maintenant qu'il n'y a plus de choléra, il n'y a plus de raison de faire la guerre», a estimé Mugabe, dont le gouvernement avait accusé en début de semaine l'Occident d'avoir notamment «contaminé (le pays) avec du choléra» pour «justifier une intervention militaire».
L'Afrique du Sud touchée par l'épidémie
Transmise par les eaux usées, la maladie ne cesse de se propager depuis le mois d'août au Zimbabwe en raison du délabrement du système de santé, des réseaux d'eau et d'assainissement, lié à l'effondrement de l'économie. Un effondrement lié à l'échec de la réforme agraire au début des années 2000.
La maladie s'étend maintenant aux pays voisins, en particulier à l'Afrique du Sud où dix personnes sont mortes depuis mi-novembre et 688 ont été soignées.
Face à l'afflux de malades et réfugiés, le gouvernement de la province sud-africaine du Limpopo, frontalière du Zimbabwe a déclaré, jeudi matin, sa région «zone de catastrophe». Cette disposition «va permettre de court-circuiter la bureaucratie et de répondre plus rapidement aux besoins», a souligné le porte-parole provincial, précisant que l'aide financière sera augmentée.
Le choléra n'est qu'une des raisons poussant les Zimbabwéens à fuir leur pays, où environ cinq millions d'habitants auront besoin dès janvier d'une aide alimentaire, selon les Nations unies. Depuis huit ans, cet ancien grenier à céréales de la région s'enfonce dans un marasme économique sans précédent qui se caractérise aujourd'hui par une hyperinflation délirante, 80 % de chômage, des ruptures chroniques d'approvisionnement en devises et en produits alimentaires.
Cette crise se double d'une paralysie politique depuis la réélection contestée fin juin de Robert Mugabe, au pouvoir depuis 28 ans. Le régime et l'opposition n'arrivent toujours pas à s'entendre sur un partage du pouvoir, malgré un accord conclu en septembre.
c'est inadmissible , non seulement cet assassin laisse crever sa population , mais il va contaminer les pays voisins !
Re: Zimbabwe: plus de 11.000 cas de choléra recensés, selon le ministre de la santé.
Et l'épidémie se transmet à l'Afrique du Sud, voisine !
shimmy- Président du Conseil Général
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Age : 80
Date d'inscription : 14/01/2008
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