« En banlieue, personne ne parle du sida »
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« En banlieue, personne ne parle du sida »
SANTE.
« En banlieue, personne ne parle du sida »
La Journée mondiale de lutte contre le sida, ce lundi, est l’occasion pour les associations des cités de dénoncer les tabous dont sont victimes les malades dans les banlieues. Une situation que dénonce également Kimo, séropositif depuis vingt ans. 01.12.2008, 07h00
Le Parisien
il y e certainement beaucoup d'associations dans Paris intra muros , je n'en doute pas mais la banlieue n'est pas plus démunie que les provices !
Il est vrai que dans les années 90 , il y avait peu d'associations sida dans nos quartiers , et pour cause , il y avait encore peu d'associations sur l'ensemble du territoire , et en banlieue , il était très mal vu de parler sida !
es jeunes que nous recevions refusaient le dépistage , vexés qu'on puisse les prendre " pour des p...." selon leur expression !
« En banlieue, personne ne parle du sida »
La Journée mondiale de lutte contre le sida, ce lundi, est l’occasion pour les associations des cités de dénoncer les tabous dont sont victimes les malades dans les banlieues. Une situation que dénonce également Kimo, séropositif depuis vingt ans. 01.12.2008, 07h00
* « T'es toujours en vie, toi ? » (le Cherche Midi, 15 €)IL A DÉCIMÉ la moitié de sa famille - deux frères et une soeur - et la plupart de ses amis du quartier de la Poterne, à Massy-Palaiseau (Essonne). « Dans les cités, le sida a tué toute une génération, ceux qui avaient 20 ans dans les années 1990, raconte Joachim, alias Kimo, 38 ans, qui vit, grâce aux multithérapies, avec le virus dans le sang depuis 1989.
Mais personne n'en parle. En banlieue, cette maladie est encore plus taboue qu'ailleurs. »
Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, et grâce à un livre qu'il vient de publier*, Kimo espère attirer l'attention des pouvoirs publics sur les « oubliés » du virus, selon lui : ceux des quartiers. « Il y a le sida du Marais (NDLR : quartier branché de Paris) et le sida des banlieues, dénonce Reda Sadki, porte-parole du Comité des familles pour survivre au sida. Les malades du premier bénéficient de l'attention des grandes associations nationales. Ceux des quartiers n'ont le droit à rien. » Le Comité vient d'ailleurs d'écrire une lettre ouverte à Carla Bruni-Sarkozy afin de sensibiliser la première dame de France, qui vient d'annoncer son engagement dans la lutte contre la maladie.
« Les jeunes qui sont infectés ont honte »
C'est à l'âge de 18 ans que Kimo apprend qu'il est infecté par le VIH. « A l'époque, la plupart des jeunes des cités prenaient de l'héroïne. C'était la drogue à la mode dans les milieux défavorisés. On ne parlait pas de prévention, de seringues neuves, etc. De plus, il y avait beaucoup moins d'associations et d'information que dans la capitale. » Selon Kimo, cette discrimination est aujourd'hui toujours de mise. « Lorsqu'on a le sida, cela reste beaucoup plus difficile à vivre en banlieue. La plupart des personnes qui peuvent aider les malades se trouvent dans la capitale. Il y a certes des services hospitaliers, quelques antennes d'associations, mais pas assez. Du coup, les jeunes qui sont infectés ne savent pas à qui s'adresser. Ils ont honte, se cachent. Résultat, ils ne se soignent pas, ce qui est une catastrophe. »
Seconde raison : le poids des traditions, parfois la religion, qui empêche les malades de sortir de l'ombre. Kimo n'a pas révélé son infection durant près de dix ans. Dans la cité, sa maladie commence cependant à se savoir. « Il suffit qu'on aille chercher sa trithérapie à la pharmacie du coin pour que tout le quartier soit au courant... explique le jeune homme. Certaines personnes m'ont rejeté du jour au lendemain. Mes vrais amis, eux, sont restés. » C'est une femme, Laurène, rencontrée il y a douze ans, qui va le convaincre de relever la tête et de raconter son histoire dans un livre. « Le jour où j'ai fait sa connaissance, un type de la cité lui a téléphoné pour lui dire que j'étais séropositif, et qu'il fallait qu'elle reste loin de moi. Il ne s'était encore rien passé... Heureusement, elle est venue m'en parler. Et depuis, on ne s'est plus quittés. »
Malgré la maladie, le couple a bien l'intention d'avoir un enfant, par procréation médicale assistée afin d'ôter toute trace de virus du sperme de Kimo. « Ceux qui viennent d'apprendre qu'ils sont séropositifs doivent savoir qu'une vie est possible, affirme Kimo. Et surtout, qu'on se sent beaucoup mieux lorsqu'on ne la cache pas et que l'on se soigne. »
Le Parisien
il y e certainement beaucoup d'associations dans Paris intra muros , je n'en doute pas mais la banlieue n'est pas plus démunie que les provices !
Il est vrai que dans les années 90 , il y avait peu d'associations sida dans nos quartiers , et pour cause , il y avait encore peu d'associations sur l'ensemble du territoire , et en banlieue , il était très mal vu de parler sida !
es jeunes que nous recevions refusaient le dépistage , vexés qu'on puisse les prendre " pour des p...." selon leur expression !
Re: « En banlieue, personne ne parle du sida »
La majorité des cas de sida est en RP, et j'ai entendu ce matin sur LCI que 40% des nouveaux cas étaient détectés chez les étrangers.....
D'ailleurs les messages télé concernant la prévention ciblent les africains.
D'ailleurs les messages télé concernant la prévention ciblent les africains.
shimmy- Président du Conseil Général
- Nombre de messages : 4651
Age : 80
Date d'inscription : 14/01/2008
Re: « En banlieue, personne ne parle du sida »
Baisse du nombre de séropositifs en France, sauf parmi les homosexuels
LEMONDE.FR avec Reuters | 01.12.08 | 04h56 •
LEMONDE.FR avec Reuters | 01.12.08 | 04h56 •
L'épidémie de sida a semblé poursuivre en 2007 le ralentissement de sa progression débuté en France en 2004, selon une étude rendue publique lundi 1er décembre par l'Institut de veille sanitaire (InVS), à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Sur les 5,03 millions de tests de dépistage réalisés au cours de l'année 2007, 10 600 ont révélé une contamination par le VIH et environ 6 500 personnes ont appris qu'elles étaient séropositives à cette occasion (contre 7 500 découvertes de séropositivité en 2004 et 7 000 en 2006), selon les données transmises par les quelque 4 300 laboratoires d'analyses français.
Le nombre de diagnostics de sida a également diminué de 12 % en 2007, pour s'établir à environ 1 200. Mais "6 500 découvertes de séropositivité, c'est encore trop, beaucoup trop", relève Alain Legrand, directeur général délégué de l'association Aides, tandis que pour Bertrand Audoin, directeur général de l'association Sidaction, cette "tendance positive reste à confirmer", car la baisse "reste faible".
Sans compter que "la diminution du nombre de découvertes de séropositivité ne permet pas de dire qu'il y a une baisse du nombre de nouvelles contaminations", soulignent les auteurs de l'étude.
PROPORTION D'HOMOSEXUELS INFECTÉS EN HAUSSE
Pierre-Marie Girard, qui dirige le service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, rappelle qu'"environ 30 000 personnes infectées par le VIH en France l'ignoreraient" encore.
A l'inverse de la tendance générale, le risque de contamination demeure élevé chez les homosexuels masculins, lié au relâchement des attitudes de prévention. Si la majorité des personnes ayant appris qu'elles étaient séropositives en 2007 ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels (60 %), la proportion d'homosexuels parmi les nouveaux diagnostics de séropositivité a augmenté au cours des cinq dernières années, passant de 26 % en 2003 à 38 % en 2007.
Le nombre d'homosexuels ayant découvert leur séropositivité s'est en revanche stabilisé pour la première fois en 2007, autour de 2 500 cas, après avoir augmenté depuis 2004, un chiffre jugé "encourageant" par Alain Legrand.
L'amélioration globale observée résulte principalement de la baisse du nombre de découvertes de séropositivité enregistrée régulièrement depuis 2003 chez les personnes d'origine étrangère (environ 2 300 cas en 2007, soit 35 % des diagnostics de séropositivité, dont une majorité de personnes originaires d'Afrique subsaharienne).
Une tendance difficile à expliquer. Les chercheurs avancent néanmoins quelques pistes : diminution des flux migratoires vers la France, éventuel ralentissement de la progression de l'épidémie dans les pays d'origine, ou encore impact des politiques actuelles en matière de lutte contre l'immigration sur le recours au dépistage et la prise en charge de ces populations.
A l'occasion de cette vingtième édition de la Journée mondiale de lutte contre le sida, les associations continuent de prôner un renforcement de la prévention et du dépistage, en particulier auprès des populations les plus vulnérables et les plus exposées. L'efficacité croissante des traitements et de la prise en charge ne doit pas "banaliser cette infection", d'autant plus que la recherche sur le vaccin est revenue "aux balbutiements de la quête de nouvelles pistes", prévient Pierre-Marie Girard. Et de souligner : "L'épidémie continue" et "il faut encore et toujours parler du sida".
Le 6 octobre 2008, les Français Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi ont reçu le prix Nobel de médecine pour leur découverte du VIH en 1983.
Re: « En banlieue, personne ne parle du sida »
Pourtant, même s'ils restent les plus touchés, la contamination baisse chez eux. je crois qu'un autre groupe cible est celui des homos masculins, qui prennent des risques, et en plus refusent d'affronter le milieu médical dans lequel ils se sont sentis, à raison selon moi, jugés.
Invité- Invité
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