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où l'on parle déjà de l'organisation des prochains jeux olympiques

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Message  livaste Jeu 27 Nov - 10:25

Londres 2012 : la course aux fonds, discipline olympique
Angleterre . La crise plombe l’organisation de Jeux plus chers que prévu.


15 réactions
LONDRES, de notre correspondant JEAN-HÉBERT ARMENGAUD




Les derniers JO organisés par les Anglais, en 1948, les premiers de l’après-guerre, dans une Europe dévastée et en pleine reconstruction, avaient été surnommés les «Jeux de l’austérité». Les athlètes logeaient dans des écoles et des baraquements militaires. Aucune installation sportive n’avait pu être financée pour l’occasion. Ceux de 2012 seront moins spartiates. Mais ils se dérouleront au sortir d’une grave récession qui pourrait durer jusqu’en 2011 au moins, si l’on en croit les prévisionnistes. Des Jeux au rabais, après les milliards dépensés dans l’euphorie par les Chinois ? Depuis le début de la crise qui frappe le Royaume-Uni depuis plus d’un an - bien avant le cyclone financier de septembre -, les organisateurs ont déjà serré les boulons. Certes, les athlètes ne seront pas logés dans des casernes, mais le nombre d’appartements du village olympique (en construction), où logeront les athlètes, a déjà été réduit de 4 000 à 2 700… Et la taille des chambres pourrait être revue à la baisse. «On sera loin du village olympique de Pékin, aux airs de palais», s’inquiète déjà, jalouse, la presse anglaise.

Caisses. Les Jeux ont été voulus par l’ancien premier ministre Tony Blair. Gordon Brown, son grand argentier, austère ministre de l’Economie dix ans durant, était, dit-on, beaucoup plus réticent. Il loge aujourd’hui à Downing Street, aime surtout le rugby - sport non olympique - et s’inquiète pour ses budgets à venir, alors que les caisses, déjà, se vident et que ses électeurs risquent de lui réclamer très vite du pain et des emplois plutôt que des Jeux. «Si nous avions su ce que nous savons maintenant, est-ce que nous nous serions porté candidats ? Presque certainement non», a lâché récemment Tessa Jowell, la secrétaire d’Etat aux JO, lors d’un dîner d’affaires. La phrase a fuité dans la presse. Une gaffe ou des propos sortis de leur contexte, comme elle le prétend ? «Ce que je voulais souligner, c’est que la perception que se font les gens aurait sans doute été différente en pleine crise, se défend-elle aujourd’hui. Mais la création de milliers d’emplois et l’injection dans l’économie de milliards de livres sont exactement ce dont le pays a besoin aujourd’hui», pour justement relancer la croissance : «Les JO ne représentent pas un coût mais un investissement.» «Il n’y a jamais de mauvais moments pour organiser des Jeux olympiques, Londres a de la chance», a ajouté son maire, le conservateur Boris Johnson, évidemment allié, sur ce sujet, au gouvernement travailliste. Même s’il a prévenu : «Il ne pourra plus y avoir de dépassement de budget.»

Celui-ci a explosé depuis le dépôt de candidature : de 4,1 milliards, il est passé à 9,3 milliards de livres (11 milliards d’euros). Pas seulement à cause du budget de la sécurité, curieusement oublié à l’époque, selon un récent rapport de la commission parlementaire des comptes publics. Le 7 juillet 2005, au lendemain de sa victoire contre Paris pour l’organisation des Jeux, la capitale était victime d’attentats faisant 56 morts et 700 blessés. La sécurité des JO est désormais estimée à 600 millions de livres (plus de 700 millions d’euros) : de fait, le poste «sécurité» du budget pourra se permettre tous les dépassements, ont annoncé les autorités. Il y a eu aussi les surcoûts et autres explosions de devis. Ainsi, le prix du futur stade olympique a-t-il déjà doublé, pour dépasser le demi-milliard de livres (590 millions d’euros). Bref, le temps est aux économies. Juste pour trouver où rogner, l’Olympic Delivery Authority, l’organisme public en charge des investissements (infrastructures, sites sportifs…), a fait appel en août à un cabinet de consultants financiers. Lequel a suggéré de rayer le projet d’un complexe de 6 000 places prévu à Greenwich (à l’est de Londres) pour les compétitions de badminton et de gymnastique rythmique, ainsi que pour les Jeux paralympiques qui suivront. Economies : 50 millions d’euros, quitte à doubler le temps de trajet des athlètes depuis le village vers des installations existantes.

Enfin, en pleine crise, les investisseurs privés se font prier. Ils devaient régler 20 % de la note dans le projet de budget originel, ils ne sont plus que marginaux : quelle entreprise veut payer pour donner son nom en 2012 au stade olympique, comme la compagnie aérienne Fly Emirates avait baptisé le stade d’Arsenal ? Aucune. Quant à la société immobilière qui doit participer à la construction du village olympique, elle rechigne, non sans raison : en un an, les prix de l’immobilier au Royaume-Uni ont chuté de 15 %. Qui sait ce que vaudra le marché juste après les Jeux, à l’heure de revendre les appartements ? D’où le sérieux rétrécissement annoncé dudit village, même si l’Etat a remis au pot. Même soucis pour le centre de presse qui doit accueillir 20 000 journalistes : «Au train où ça va, ils finiront sous une tente avec juste une machine à café», caricature un journaliste sportif.

Tickets. Au-delà des infrastructures, il faudra aussi boucler les comptes des seules festivités, les quinze jours de JO, du 27 juillet au 12 août 2012. Un budget à part géré par le Locog, le comité organisateur : 2,5 milliards d’euros, a priori financés par les droits télés, les ventes de tickets et les sponsors. Et ceux-ci ne sont pas en grande forme financière. British Airways, par exemple, qui avait signé pour 40 millions de livres avant la crise, aurait-elle des remords ? «Une entreprise qui entre en crise doit se poser la question de savoir si le sponsoring sportif est vraiment nécessaire», s’est récemment interrogé son patron. Comme British Airways, British Telecom, Adidas, Lloyds et d’autres ont déjà payé. Mais le seul poste «sponsors» du budget du Locog présente encore un trou de 300 millions d’euros. Il reste encore quatre ans pour les trouver. Une vraie course de fond aux fonds.
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et si en ces temps de crise , on en profiatait pour stopper cette course à la débauche de fric pour les JO ?

Je ramrque que la France a sacrément eu du pot de ne pas gagner l'organisation de ces prochains J.O. !
livaste
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