Obama prend les mêmes , et ça recommence

L'ébauche du premier gouvernement de Barack Obama provoque les sarcasmes des républicains, le retour de membres du clan Clinton ou de politiciens chevronnés faisant douter de la promesse de changement du président élu.
Après des mois passés à combattre Hillary Clinton pendant les primaires démocrates, Barack Obama s'apprête à offrir à l'ex-Première dame le poste-clé de secrétaire d'Etat, selon des sources de l'équipe de transition du président élu.
L'ancien sénateur Tom Daschle, vétéran des guerres de tranchées entre démocrates et républicains au Congrès, auxquelles M. Obama a promis de mettre fin, est pressenti pour devenir ministre de la Santé et Rahm Emanuel, le futur secrétaire général de la Maison Blanche, s'est fait une réputation de dur sous Bill Clinton et à la chambre des Représentants.
Quant aux portefeuilles de la Justice et du Commerce, ils devraient aller respectivement à Eric Holder et Bill Richardson, tous deux des anciens de l'administration Clinton. Une liste qui est du pain bénit pour des républicains, sévèrement battus le 4 novembre lors des élections présidentielle et législative.
"Apparemment, les nouvelles têtes n'ont aucune chance d'être retenue dans une administration Obama", a lancé le porte-parole du Comité national du parti républicain, Alex Conant. "Le cabinet de Barack Obama commence à ressembler à une réunion de +clintoniens+", a-t-il ajouté.

Dans un éditorial, le New York Post manie le sarcasme: "Félicitations à Hillary (et Bill) Clinton, qui semblent avoir remporté l'élection présidentielle, malgré les résultats officiels du 4 novembre".

Mais s'agit-il d'autre chose que d'attaques prévisibles d'adversaires sur la défensive?
Non! répondent nombre d'analystes, jugeant que le président élu ne dispose que d'un choix restreint de personnalités qui ont l'expérience nécessaire pour diriger les principaux ministères.
Après deux ans de campagne, Barack Obama incarne lui-même le changement et il aura la tâche dantesque de mener deux guerres et de juguler une grave crise financière et économique. Une bataille qui ne se mène qu'avec une équipe expérimentée, prête à agir dès le premier jour.
De plus, s'il avait fait appel à des néophytes, il risquait de se retrouver dans la situation de Bill Clinton en 1992. Choisissant de rompre avec les anciens de l'administration Carter, M. Clinton avait parié sur la fraîcheur. S'en est suivie une série de faux pas qui l'ont forcé à faire machine arrière. "Avec une économie dans un état aussi délabré, ne pas choisir des gens qui ont de l'expérience serait de la folie", affirme Martha Kumar, spécialiste des études politiques à la Towson University.

De plus, "aux Etats-Unis, c'est le président qui, en premier lieu, est à l'origine du changement", souligne David Rothkopf, auteur d'un livre de référence sur le conseil national de sécurité. "Barack Obama incarne ce changement", a-t-il ajouté, soulignant que l'exécutif américain est tout entier sous la houlette du président. "C'est lui qui en dernier recours décide des pouvoirs de chacun", insiste l'auteur.
Barack Obama n'a pas seulement fait appel à des politiciens blanchis sous le harnais. Il s'entoure aussi de proches comme David Axelrod, qui a forgé sa campagne victorieuse, ou Valerie Jarrett, une amie de longue date, et les engagements qu'il a pris depuis son élection marquent une rupture claire avec l'administration de George W. Bush.
Il a promis de lutter activement contre le changement climatique et de fermer le camp de prisonniers de Guantanamo.
En rencontrant son adversaire républicain John McCain, et en empêchant des représailles contre Joseph Lieberman --qui a soutenu M. McCain--, un renégat aux yeux de la majorité des démocrates, Barack Obama laisse aussi entendre que le ton va changer à Washington.

livaste a écrit:Ici , d'une manière générale , nous avons été bien plus prudent , ou moins naifs , on sait parfaitement qu'aucun politique ne fera de la planète un paradis ,.
Mais on sait tous , l'histoire l'a démontré que le pouvoir de nuisance étant sans limite , certains ont réussi à faire de leur pays , ou du monde , un véritable enfer .

livaste a écrit:Ici , d'une manière générale , nous avons été bien plus prudent , ou moins naifs , on sait parfaitement qu'aucun politique ne fera de la planète un paradis ,.
Mais on sait tous , l'histoire l'a démontré que le pouvoir de nuisance étant sans limite , certains ont réussi à faire de leur pays , ou du monde , un véritable enfer .