Commissariat politique de contrôle de l'Histoire, finalement ce sera non !
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Commissariat politique de contrôle de l'Histoire, finalement ce sera non !
Le Parlement ne doit plus légiférer sur l'Histoire, préconise le rapport Accoyer
18/11/08 - 18H47 - AFP
Cette mission a été créée au printemps par le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer (UMP) au lendemain du tollé soulevé par la proposition de Nicolas Sarkozy de "confier la mémoire" d'un enfant victime de la Shoah à chaque élève de CM2. Elle a auditionné depuis historiens, sociologues, philosophes, enseignants...
Le rapport, intitulé "Rassembler la nation autour d'une mémoire partagée", souligne d'emblée qu'il n'est pas question de revenir sur les lois mémorielles déjà votées, loi Gayssot de 1990 sur le négationnisme ou loi Taubira de 2001 sur la reconnaissance de l'esclavage.
Mais "le rôle du Parlement n'est pas d'adopter des lois qualifiant ou portant une appréciation sur des faits historiques, a fortiori lorsque celles-ci s'accompagnent de sanctions pénales".
Une recommandation qui fait écho à l'Appel de Blois lancé en octobre à l'initiative de l'association "Liberté pour l'histoire", fondée par l'historien René Rémond. Ses signataires soulignent que "dans un Etat libre, il n'appartient à aucune autorité politique de définir la vérité historique et de restreindre la liberté de l'historien sous la menace de sanctions pénales".
Plus question donc non plus, selon le rapport, d'affirmer dans la loi, comme en 2005, "le rôle positif" de la colonisation, texte qui avait dû être abrogé à la demande de Jacques Chirac, ou de reconnaître par ce biais le génocide arménien.
En revanche, la mission demande que "toute modification significative de notre calendrier commémoratif emprunte la voie législative". Une façon de clore la polémique suscitée la semaine dernière par le rapport Kaspi, qui propose de limiter à trois - 8 mai, 14 juillet et 11 novembre - les journées nationales de commémoration.
Réaffirmant la nécessité d'un "enseignement obligatoire" de l'histoire à l'école, le rapport Accoyer souligne que le Parlement "ne doit pas prescrire le contenu des programmes" même s'il est "dans son rôle lorsqu'il décide, au titre de sa mission de contrôle de l'action du gouvernement, de se pencher sur l'enseignement de cette discipline".
Une pierre dans le jardin du ministre de l'Education, Xavier Darcos, qui avait plaidé fin octobre, devant la mission d'information, pour que le Parlement tranche ce qui doit être enseigné en histoire, avant de rectifier le tir le lendemain en refusant toute "ingérence" politique dans cet enseignement.
La mission insiste sur le fait que la classe doit rester un lieu de "connaissance" et non de "reconnaissance", allusion à la polémique déclenchée par l'initiative du chef de l'Etat.
Elle encourage encore la publication de "manuels communs d'histoire" entre Etats membres de l'UE et propose de relancer la célébration de la Fête de l'Europe, le 9 mai, sous forme d'une "fête des jumelages" au niveau local.
Par Frédric DUMOULIN
Les Echos.fr
Allez, encore un effort et on supprime les lois Gayssot et Taubira :hi:
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