Violences gratuites à Rennes en fin de semaine dernière

SOCIETE - Des contrôleurs de bus violemment agressés par une douzaine de jeunes dont quatre mineurs... Un homme de 46 ans sauvagement frappé dans la rue par trois individus d’une vingtaine d’années alors qu’il rentrait chez lui... Rennes a connu deux cas de violences gratuites graves dans la nuit de vendredi à samedi.

Trois contrôleurs blessés dans une bataille rangée
Il était environ 21h vendredi soir lorsque des contrôleurs étaient appelés par le conducteur d’un bus circulant dans le centre-ville. Une douzaine de jeunes passablement énervés et pour certains bien alcoolisés “semaient la pagaille” au fond du véhicule où ils avaient maille à partir avec deux jeunes filles. Les quatre contrôleurs qui arrivent sur les lieux sont pris à partie, insultés et physiquement agressés. Huit autres contrôleurs arrivés en renfort n’y changent rien et l’agression se transforme en bagarre générale à l’intérieur du bus. Le calme ne reviendra qu’après l’intervention de la police qui a le plus grand mal à maitriser ces jeunes qui, pour six d’entre eux, dont quatre mineurs, sont finalement menottés à l’intérieur de l’autobus. Celui-ci les a conduit ensuite au commissariat où ils ont été placés en garde à vue. Les deux majeurs interpellés comparaîtront devant le tribunal correctionnel pour "violences" et les quatre mineurs devant le juge des enfants. Trois contrôleurs ont été légèrement blessés au cours de la bagarre. Samedi soir, aucun bus n’a circulé à Rennes. Les contrôleurs, qui expliquent être de plus en plus fréquemment la cible d’agressions physiques et verbales, réclament des mesures renforcées pour assurer leur sécurité.

Violences gratuites comme dans un film
L’agression dont a été victime un employé du Théâtre National de Bretagne de 46 ans vers 4 heures du matin samedi, dans le centre de Rennes, alors qu’il rentrait chez lui, ressemble fort, si les propos de ses trois agresseurs sont confirmés, à une tentative d’assassinat pure et simple. Où l’intention de tuer le premier quidam venu n’aurait été motivée que par la volonté de se faire un remake du film ultra-violent "American History X" où un homme est frappé jusqu’à ce que mort s’ensuive. C’est en tout cas ce qu’aurait déclaré l'un de ces trois individus, âgés d’une vingtaine d’année et en état d'ébriété avancé, aux policiers. C'est aussi ce qu'ils auraient laissé entendre à leur victime. “Ils se sont fait un film sur moi”, a confié l'employé du TNB au quotidien Ouest-France. Frappé sauvagement sur tout le corps et à la tête, il n’a du son salut qu’à l’intervention d’une patrouille de police qui a mis fin au massacre et a interpellé les trois agresseurs. Cheville brisée, contusions multiples sur le corps et sur le visage, la victime, très choquée, devra observer un mois et demi d’arrêt avant de pouvoir reprendre son travail et environ une semaine d'hospitalisation. Deux des agresseurs, mis en examen pour "violences en réunion", ont été écroués et le troisième a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire.